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La Grande Guerre des petits Lavisse, « une fin heureuse » du roman national ?
International audienceIm Gegensatz zu einer landläufigen Meinung bildete das Jahr 1918 nicht « das glückliche Ende » der nationalen Meistererzählung der kleinen Lavisse-Geschichtsbücher. Jedoch hat das Ereignis der « Grande Guerre » bewirkt, dass sie umgeschrieben worden ist. Weil der Krieg immer mehr an Grösse verloren hatte, wandelten sich Text und Bild von einer patriotisch-republikanischen Erzählung der 1880er Jahre zu einer pazifistisch-republikanischen Erzählung um 1910, die in der Zwischenkriegszeit einer Ernüchterung Platz macht, weil der Frieden nicht mehr von Zukunft kündet.En dépit de l’idée reçue, 1918 n’a pas constitué « la fin heureuse » du roman national des petits Lavisse. Mais c’est bien autour de la Grande Guerre qu’ils ont connu la réécriture de leur composition française. Dans les textes et par les images, on passe d’un roman patriotique républicain qui s’apaise des années 1880 aux années 1910 parce que la guerre devient de moins en moins grande à un roman pacifique républicain qui se désenchante durant l’entre-deux-guerres parce que la paix ne dit plus le futur. heureuse vers quoi culminait la progression de l'histoire. Pour Lavisse, véritable fondateur de ce « roman national », la victoire de 1918 fournissait ce point d'arrivée providentiel. » Pierre Nora, 2013 »
L’école et les deux corps de la nation en France (1900-1940)
DĂ©construisant le mythe selon lequel l’école de la IIIe RĂ©publique aurait Ă©tĂ© idĂ©alement et uniformĂ©ment patriotique, l’article utilise des sources jusqu’ici inexploitĂ©es par les historiens de l’enseignement de l’histoire, les compositions françaises des Ă©lèves, pour rĂ©interprĂ©ter l’évolution pacifiste des instituteurs et de leur enseignement dans l’entre-deux-guerres Ă l’aide du concept des « deux corps » de la nation, forgĂ© d’après celui de « deux corps du roi » d’Ernst Kantorowicz : tandis que l’école enseigne toujours le « corps physique » de la nation, elle assigne Ă son histoire une autre fin, la paix, transformant ainsi profondĂ©ment son « corps mystique ».After de-constructing the myth according to which the Third Republic’s schooling was ideally and uniformly patriotic, this article utilizes sources which have hitherto been unexploited by historians of history teaching, French compositions written by pupils, in order to re-interpret the pacifist evolution of primary teachers and their teaching in the inter-war years. This is done using the concept of the “two bodies” of the nation forged along the lines of Ernst Kantorowicz’s “two bodies of the king”. While school always teaches the “physical body” of the nation, it assigns to its history another end, peace, thus profoundly transforming its “mystical body”.Der Artikel stĂĽtzt sich auf die von Geschichtsunterrichts-Historikern bisher ungenutzten Quellen, nämlich die Französischaufsätze von SchĂĽlern, um die pazifistische Entwicklung der Grundschullehrer und ihres Unterrichts zwischen den Weltkriegen mit Hilfe des Konzepts der « zwei Körper » neu zu interpretieren, das nach dem Vorbild der « zwei Körper des Königs » von Ernst Kantorowicz gebildet wurde. Er widerlegt dabei den Mythos der ideal und uniform patriotischen Schule der Dritten Republik: während die Schule weiterhin den « physischen Körper » der Nation lehrt, weist sie ihrer Geschichte einen anderen Zweck zu, nämlich den des Friedens, und verändert dabei tiefgreifend ihren « mystischen Körper ».Desconstruyendo el mito segĂşn el cual la escuela de la III RepĂşblica habrĂa sido ideal y uniformemente patriĂłtica, el artĂculo utiliza fuentes hasta ahora no explotadas por los historiadores de la enseñanza de la historia, las composiciones escritas en lengua francesa de los alumnos, para reinterpretar la evoluciĂłn pacifista de los maestros y de su enseñanza entre las dos guerras apoyándose en el concepto de los “dos cuerpos” de la naciĂłn, forjado segĂşn el de los “dos cuerpos del rey” de Ernst Kantorowicz: mientras que la escuela sigue enseñando el “cuerpo fĂsico” de la naciĂłn; asigna a su historia otro fin, la paz, transformando asĂ de forma profunda su “cuerpo mĂstico”
L'Escola i la naciĂł
Els dies 21 i 22 d'octubre de 2010 es va realitzar a la Universitat Autònoma de Barcelona la segona sessió del Seminari Internacional "L'École et la Nation", organitzada per l'Institut National de Recherche Pédagogique (INRP) i la unitat departamental de Didà ctica de les Ciències Socials de la Universitat Autònoma de Barcelon
Le moment Jean Zay ou la conjugaison française de la République seconde
Telle est, dans ses lignes essentielles, l’architecture de la maison que nous destinons à notre jeunesse. Elle sera claire et aérée, conforme à la raison et ouverte à la vie.La justice sociale n’exige-t-elle point que, quel que soit le point de départ, chacun puisse aller dans la direction choisie aussi loin et aussi haut que ses aptitudes le lui permettront ?Projet de loi Jean Zay sur la réforme de l’enseignement, 5 mars 1937. De la Postérité à l’Invention, parcours de Reconnaissance d’un mo..
Jean Zay, Vichy et la Résistance : une mise en abîme de l'éclipse
Loubes Olivier. Jean Zay, Vichy et la Résistance : une mise en abîme de l'éclipse. In: Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 43 N°1, Janvier-mars 1996. La vie politique en France, hommes et débats, 1930-1960. pp. 151-167
D'un drapeau l'autre. Jean Zay (1914-1940)
From Flag to Flag. Jean Zay (1914-1940), Olivier Loubes.
A student in Orleans during the First World War, then Minister of National Education in the Popular Front government at the eve of the Second World War, Jean Zay, born in 1904, is a representative of that French generation brought up in the war culture. During the 1930s he was one of the most precocious and brillant examples of this culture of virtual civil war in which the parliamentary Republic was challenged. Here, his itinerary, from the copy of his "certificate of studies" to his imprisonment by Vichy, the logical development of pre-war anti-Semitic attacks, can be read through the prism that the theme of the flag inspired in the French political imagination. In school education, the flag became the image of the fatherland at peace, a sign of giving up the teaching of war. In the political culture, it remained a sacred symbol, available for partisan exploitation of a civil war culture of which Jean Zay was victim.D'un drapeau l'autre. Jean Zay (1914-1940), Olivier Loubes.
Élève à Orléans durant la Grande Guerre, puis ministre de l'Éducation nationale du Front populaire à la veille du second conflit mondial, Jean Zay, né en 1904, représente cette génération française grandie dans la culture de guerre, qui connut, à partir des années 1930, la culture de guerre civile autour des remises en question de la République parlementaire dont il était un des plus précoces et brillants exemples. Ici, son parcours, de sa copie du certificat d'études à son emprisonnement par Vichy, suite logique des attaques antisémites de l'avant-guerre, est lu à travers les cristallisations que le thème du drapeau a suscitées dans l'imaginaire politique français. Il montre que pour l'école, le drapeau devient l'image de la patrie en Paix, signe de l'abandon de l'enseignement de guerre. Dans la culture politique, il reste un symbole sacré, propice aux exploitations partisanes de la culture de guerre civile, dont Jean Zay fut la victime.Loubes Olivier. D'un drapeau l'autre. Jean Zay (1914-1940). In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°71, juillet-septembre 2001. Dossier : Apprendre l'histoire de l'Europe. pp. 37-51
L’école et les deux corps de la nation en France (1900-1940)
On laissera au lecteur le soin de repérer toutes les distorsions que l’idée centrale de corpus mysticum a subies dans son transfert aux doctrines nationales, raciales et de parti.Ernst Kantorowicz, « Pro Patria Mori in medieval political thought » [1949], American Historical Review, 56, 1951.La composition française, discipline reine de la classe, scandait le chemin des écoliers. Et comme la France dont l’école contait l’histoire était a..
La fraternité des prisonniers de guerre : Birnstiel (Eckart) et Cazals (Rémy) éd., Ennemis fraternels, 1914-1915. Hans Rodewald-Antoine Bieisse-Fernand Tailhades. Carnets de guerre et de captivité, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2002
Loubes Olivier. La fraternité des prisonniers de guerre : Birnstiel (Eckart) et Cazals (Rémy) éd., Ennemis fraternels, 1914-1915. Hans Rodewald-Antoine Bieisse-Fernand Tailhades. Carnets de guerre et de captivité, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2002. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 115, N°244, 2003. Police champêtre et justice de proximité. pp. 579-580
Pierre Laborie, un historien “trouble-mémoire”
International audienc