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De la médiation à la médiaction : le double jeu du pouvoir culturel en animation
Les pratiques de lâanimation culturelle placent, selon le contexte, les citoyens Ă la fois au coeur des processus dâappropriation de la culture lĂ©gitime et dâexpression culturelle autonome. LiĂ©e aux perspectives de dĂ©mocratisation culturelle, la mĂ©diation culturelle est centrĂ©e sur lâĂ©largissement des publics et la transmission de la culture. Inscrite dans la logique de la dĂ©mocratie culturelle, la mĂ©diaction culturelle se tourne plutĂŽt vers la reconnaissance identitaire des minoritĂ©s et le renouvellement de la culture. La mise en oeuvre de ces deux processus rĂ©pond dâune double exigence dĂ©mocratique, mais plonge les animateurs dans un rapport complexe aux dirigeants politiques, aux institutions culturelles et aux populations qui suscite une interrogation dâordre Ă©thique et politique sur leur mission.Depending on the context, practices of cultural animation place citizens at the heart of processes both of appropriation of legitimate culture and of autonomous cultural expression. Linked to ideas of cultural democratisation, cultural mediation focuses on expanding publics and transmission of culture. A part of the logic of cultural democracy, cultural mediaction is more attentive to recognition of minority identities and the renewal of culture. Putting these two processes into action respects a dualistic requirement for democracy, but also pushes animateurs into a complex relation with political decision-makers, cultural institutions and the population, giving rise to ethical and political questions about their role
Les usages sociaux du temps libre Ă lâĂšre de la flexibilitĂ© : utopies et rĂ©alitĂ©
Ce texte critique confronte les thĂ©ories de lâavĂšnement de la sociĂ©tĂ© du temps libre et celle de la TroisiĂšme Voie, autour des infĂ©rences entre les mutations rĂ©centes du travail et les usages sociaux du temps libre dans les sociĂ©tĂ©s occidentales. Dans le premier cas, la thĂšse de la fin du travail comme Ă©lĂ©ment structurant du lien social, faisant du temps libre le moment fort de lâengagement citoyen, est invalidĂ©e : il faut en effet prendre acte du rĂŽle pivot que continue dâassumer le travail vis-Ă -vis des autres temps sociaux et tenir compte de lâimpact rĂ©el de lâapplication de la loi des 35 heures en France. Dans le second cas, la thĂšse dâun nouvel individualisme socialement actif en pĂ©riode de temps libre, sâappuyant sur une actualisation dans un marchĂ© du travail plus ouvert, est dĂ©mentie par lâimportant dĂ©bordement des activitĂ©s professionnelles sur le temps hors travail et par les impacts concrets de la politique travailliste de lâemploi en Angleterre. Ă lâencontre des prĂ©supposĂ©s de ces utopies, la quĂȘte de confort et de statut continue de faire primer les considĂ©rations pĂ©cuniaires dans les choix dâallocation de temps et dâargent. Nous soutenons de plus que le capitalisme flexible accentue les inĂ©galitĂ©s et prĂ©carise des segments considĂ©rables de la population, ce qui les Ă©loigne de tout engagement citoyen soutenu.This critical article compares theories of the leisure society to those of the Third Way, with respect to their propositions about recent changes in work and leisure in Western societies. The first claims that work no longer structures social life and leisure time is a time for citizen engagement. This thesis does not hold. We need to understand that work still shapes other uses of time and the legislation in France reducing the work week to 35 hours has consequences. The second claims that a more open labour market permits socially active individualism during oneâs free time. But this thesis is undermined by the spill-over of work into free time and the real effects of British Labourâs employment policies. Contradicting both theories, the search for comfort and status continue to privilege monetary considerations in decisions about time and money. Moreover, such flexibility increases social inequalities and makes large parts of the population more vulnerable, leaving them as less engaged citizens
LâutiliteÌ sociale de lâAssociation queÌbeÌcoise des loisirs folkloriques
Ce document preÌsente les reÌsultats de lâanalyse de lâutiliteÌ sociale de lâAssociation queÌbeÌcoise des loisirs folkloriques reÌaliseÌe en 2008. Il sâinteÌgre aÌ un programme de recherche plus vaste, meneÌ au sein du Chantier dâactiviteÌs partenariales (CAP) Loisir et tourisme social de lâAlliance de recherche universiteÌs-communauteÌs en eÌconomie sociale (ARUC-EÌS), qui vise aÌ saisir lâeÌtendue de cette contribution apporteÌe par les associations de loisirs du QueÌbec aÌ partir de six eÌtudes de cas.
LâutiliteÌ sociale des associations de loisirs est abordeÌe aÌ partir de quatre dimensions : le deÌveloppement social, lâessor de la creÌativiteÌ collective, la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel et le deÌveloppement eÌconomique. Les reÌsultats suggeÌrent, que dans la poursuite de leur mission, les associations de loisirs contribuent, de manieÌre large, profonde et durable, au mieux-eÌtre des individus, des collectiviteÌs et de la socieÌteÌ. La connaissance plus pointue des diverses facettes de cette utiliteÌ sociale devrait permettre dâaccroiÌtre la reconnaissance des associations de loisirs, gage dâun meilleur soutien des pouvoirs publics aÌ des organismes qui vivent souvent dans la preÌcariteÌ
Regards croisĂ©s sur lâĂ©volution du dĂ©ficit dĂ©mocratique au QuĂ©bec
De la volontĂ© de rompre avec la dĂ©mocratie libĂ©rale bourgeoise jusquâau souhait de la voir enrichie par dâautres formes, la conception des maux et remĂšdes de la dĂ©mocratie quĂ©bĂ©coise sâest transformĂ©e entre 1981 et 2004 selon la conjoncture sociopolitique. Dans cet article, nous examinons 25 thĂšses signĂ©es par des militants, des journalistes et des universitaires en fonction de trois grandes sphĂšres dâexercice de la dĂ©mocratie : les mĂ©canismes Ă©lectifs et reprĂ©sentatifs, les mĂ©canismes consultatifs et participatifs ainsi que la citoyennetĂ© sociale. Le dĂ©ficit dĂ©mocratique constatĂ© affecte tant la souverainetĂ© populaire que la souverainetĂ© nationale et appelle le renforcement Ă la fois du pouvoir des citoyens et de celui de leurs reprĂ©sentants.From the desire to break with bourgeois liberal democracy to the wish to have it enriched through different forms, the conception of the ills suffered by QuĂ©bec democracy and how to remedy them underwent transformation between 1981 and 2004, depending on the sociopolitical situation. This paper examines 25 theses put forward by activists, journalists and academics focusing on three main spheres of the exercise of democracy: mechanisms of election and representation, consultation and participatory mechanisms, and social citizenship. The democratic deficit observed affects both popular sovereignty and national sovereignty, and demands that the power of both citizens and their representatives be strengthened
LâutiliteÌ sociale du Groupe dâentraide Nidami
Rapport dâeÌtude de cas. Avec la collaboration de SteÌphanie Bois et Jean-Alexandre dâEtcheverry.Ce document preÌsente les reÌsultats de lâanalyse de lâutiliteÌ sociale du Groupe dâentraide Nidami reÌaliseÌe en 2008. Il sâinteÌgre aÌ un programme de recherche plus vaste, meneÌ au sein du Chantier dâactiviteÌs partenariales (CAP) Loisir et tourisme social de lâAlliance de recherche universiteÌs-communauteÌs en eÌconomie sociale (ARUC-EÌS), visant aÌ saisir lâeÌtendue de cette contribution apporteÌe par les associations de loisir du QueÌbec aÌ partir de six eÌtudes de cas.
LâutiliteÌ sociale des associations de loisir est abordeÌe aÌ partir de quatre dimensions : le deÌveloppement social, lâessor de la creÌativiteÌ collective, la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel et le deÌveloppement eÌconomique. Les reÌsultats suggeÌrent, que dans la poursuite de leur mission, les associations de loisir contribuent, de manieÌre large, profonde et durable, au mieux-eÌtre des individus, des collectiviteÌs et de la socieÌteÌ. La connaissance plus pointue des diverses facettes de cette utiliteÌ sociale devrait permettre dâaccroiÌtre la reconnaissance des associations de loisir, gage dâun meilleur soutien des pouvoirs publics aÌ des organismes qui vivent souvent dans la preÌcariteÌ
LâutiliteÌ sociale du Centre communautaire reÌcreÌatif Saint-Jean-Baptiste de Drummondville
Ce document preÌsente les reÌsultats de lâanalyse de lâutiliteÌ sociale du Centre communautaire reÌcreÌatif Saint-Jean- Baptiste de Drummondville inc. reÌaliseÌe en 2008. Il sâinteÌgre aÌ un programme de recherche plus vaste, meneÌ au sein du Chantier dâactiviteÌs partenariales (CAP) Loisir et tourisme social de lâAlliance de recherche universiteÌs- communauteÌs en eÌconomie sociale (ARUC-EÌS), qui vise aÌ saisir lâeÌtendue de cette contribution apporteÌe par les associations de loisirs du QueÌbec aÌ partir de six eÌtudes de cas.
LâutiliteÌ sociale des associations de loisirs est abordeÌe aÌ partir de quatre dimensions : le deÌveloppement social, lâessor de la creÌativiteÌ collective, la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel et le deÌveloppement eÌconomique. Les reÌsultats suggeÌrent, que dans la poursuite de leur mission, les associations de loisirs contribuent, de manieÌre large, profonde et durable, au mieux-eÌtre des individus, des collectiviteÌs et de la socieÌteÌ. La connaissance plus pointue des diverses facettes de cette utiliteÌ sociale devrait permettre dâaccroiÌtre la reconnaissance des associations de loisirs, gage dâun meilleur soutien des pouvoirs publics aÌ des organismes qui vivent souvent dans la preÌcariteÌ
Les rĂšgles de lâostentation : LâĆuvre-phare de Veblen : source et guide de la sociologie du loisir
La thĂ©orie de la classe de loisir (1899) a tracĂ© la voie Ă la sociologie du loisir au XXe siĂšcle dâau moins deux maniĂšres. Dâabord, en dĂ©crivant un type de comportement de loisir attribuable spĂ©cifiquement aux Ă©lites, en opposition avec la culture traditionnelle et la culture de masse. ComplĂ©tĂ©e par les observations de dâautres prĂ©curseurs (Lundberg, 1934 et Hoggart, 1957) son approche permet dâĂ©laborer une typologie des comportements de loisir dans la sociĂ©tĂ© industrielle : lâostentation et la rivalitĂ© pĂ©cuniaire correspondent au type aristocratique, la consommation de masse et le conformisme au type bourgeois, la tradition et les valeurs prĂ©-modernes au type populaire. Ensuite, en sâintĂ©ressant aux mĂ©canismes du changement socioculturel, qui sâappuient pour Veblen sur lâĂ©mulation. Il dĂ©nonce ainsi le conservatisme des Ă©lites, dâautant plus dommageable dâun point de vue Ă©conomique et social que les conduites des membres dâune classe sâalignent sur celles de la classe qui lui est immĂ©diatement supĂ©rieure. Sa condamnation nâest cependant pas sans Ă©quivoque. Bien que la classe de loisir entrave lâĂ©volution culturelle par son inertie propre, elle constitue lâinstitution la plus susceptible de faire Ă©clore de nouvelles pratiques. MalgrĂ© son caractĂšre improductif, le loisir Ă©litaire reste donc au fondement de lâinnovation culturelle.The Theory of the Leisure Class (1899) paved the road to the sociology of leisure in the 20th century in, at least two ways. First, in describing a type of leisure consumption specific to the Ă©lite, in opposition to traditional and mass cultures. Combined with the works of other pioneers (Lundberg, 1934 et Hoggart, 1957), Veblenâs approach allows us to elaborate a model of leisure behavior in the industrial society : conspicuous consumption and pecuniary emulation are related to the aristocratic type, consumerism et conformism to the bourgeois type, tradition and pre-modern values to the popular type. Second, in focusing on the process of sociocultural change, which lies for him on emulation. Thus, he denounces the conservatism of the elite, that causes more damages in an economic et social point of view as members of a class tend to realign their behavior according to the one of the members of the immediate higher class. His condemnation is however less radical then it appears. Even if the leisure class constrains the cultural evolution by its own inertia, it his still the institution that would more likely give birth to new pratices. Despite its unproductive side, the leisure of the Ă©lite remains at the base of cultural innovation. Thorstein Bunde Veblen, values, classes, leisure, conspicuous consumption, sociocultural chang
Comunicação e Mediação na/da Arte
[excerto] No atual quadro (tensivo) da arte contemporĂąnea (Jimenez, 2005/2021), dada a complexidade dos seus cĂłdigos, formais, composicionais, processuais, mas tambĂ©m dos seus imbricados ensarilhamentos com as dimensĂ”es social e polĂtica (Bishop, 2004), bem como a econĂłmica (Afonso & Fernandes, 2019), acentuou-se o imperativo da comunicação e mediação.
A comunicação e mediação entre (e intra) a arte, os artistas, as instituiçÔes artĂsticas e culturais, os profissionais da ĂĄrea (desde crĂticos, curadores, especialistas em comunicação estratĂ©gica, jornalistas culturais, investigadores) e os pĂșblicos justifica-se pela importĂąncia que os princĂpios da acessibilidade, democratização, participação ou colaboração, ou mesmo da educação artĂstica tĂȘm no fenĂłmeno de abertura dos âmundos da arteâ (Becker, 1982) Ă s mĂșltiplas esferas da experiĂȘncia estĂ©tica comunalizada
(ou, desejavelmente, tornada comum; Stiegler, 2004/2018).[excerto] In the current (tensive) backdrop of contemporary art (Jimenez, 2005/2021), given the complexity of its formal, compositional, procedural codes, yet also its imbricate entanglement with the social and political (Bishop, 2004), and economic (Afonso & Fernandes, 2019) dimensions, the imperative of communication and mediation has been accentuated. Communication and mediation between (and within) art, artists, artistic and cultural institutions, and its professionals (critics, curators, strategic communication specialists,
cultural journalists, researchers) and the public is motivated by the importance the principles of accessibility, democratisation, participation or collaboration, or even art education, have in opening the âart worldsâ (Becker, 1982) to the multiple spheres of communalised aesthetic experience (or, desirably, made common; Stiegler, 2004/2018)
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