Biochronologie et grands mammifères au Pléistocène moyen et supérieur en Europe occidentale : l’apport des Rhinocerotidae (genre Stephanorhinus)

Trois espèces du genre Stephanorhinus sont présentes au cours du Pléistocène moyen et supérieur : S. hundsheimensis, S. kirchbergensis et S. hemitoechus. En utilisant la méthode de l’indice de taille (it), cette étude appréhende les variations de taille de ces espèces et leurs implications biochronologiques. S. hundsheimensis montre une augmentation de taille graduelle, ici présentée du stade isotopique (MIS) 31 au stade isotopique 15- 13, et présente des différences de taille considérables entre la zone méridionale et septentrionale de l’étude. S. kirchbergensis, très fréquent dans la zone septentrionale, présente également une augmentation de son indice de taille du MIS 15-13 au MIS 5e. Trois différentes phases de l’évolution de la taille sont démontrées chez S. hemitoechus : la première phase (MIS 12) et la dernière phase (MIS 7-3) correspondent à des indices de taille important et quasiment identiques alors que la phase intermédiaire (MIS 11-8) se caractérise par un indice de taille nettement réduit.Three species of the Stephanorhinus genus occur in the Middle and Late Pleistocene: S. hundsheimensis, S. kirchbergensis and S. hemitoechus. Using the size index method (it), this work is approaching the size variations of these three species and their biochronological implications. A gradual increasing of the size is presented by S. hundsheimensis from the MIS 31 to the MIS 15-13 as well as size variants from a southern and a northern area. S. kirchbergensis, frequent in the northern area, shows, also, an increase of its size index from the MIS 15-13 to MIS 5e. Three different stages of the evolution of the size of S. hemitoechus are recognized : the first stage (MIS 12) and the last stage (MIS 7-3) correspond to high and nearly equivalent size index while the intermediate stage (MIS 11-8) is characterized by a low size index

Mammuthus trogontherii (Pohlig, 1885), the steppe mammoth of Nolhac. Preliminary report of a left and right upper M3, excavated at the ancient maar of Nolhac, Haute-Loire, Auvergne, France

In August 2008, a survey has yielded a skull of Mammuthus trogontherii in the ancient maar of Nolhac (Haute-Loire, France). This short article summarizes the geological, chronological and historical context of this discovery. Taxonomic implications are also discussed.Un sondage effectué en aout 2008 à mis au jour un crâne de Mammuthus trogontherii dans le maar de Nolhac (Haute-Loire, France). Cet article bref permet de restituer cette découverte dans son cadre géologique, chronologique et historique. Les implications taxonomiques sont également abordées

Étude des rhinocéros du Pléistocène de l'Europe méditerranéenne et du Massif Central (Paléontologie, phylogénie et biostratigraphie)

Ce travail présente une étude paléontologique des rhinocéros, plus particulièrement du genre Stephanorhinus, de l'Europe méditerranéenne et du Massif Central, au cours du Pléistocène. Il s'appuie sur trois gisements majeurs que sont la grotte du Vallonnet (Roquebrune-Cap-Martin, Alpes-Maritimes, France), Isernia La Pineta (Molise, Italie) et la Caune de l'Arago (Tautavel, Pyrénées-Orientales, France), ainsi que sur dix sept gisements de comparaison. Ces sites couvrent l'ensemble du Pléistocène. Stephanorhinus etruscus, Stephanorhinus hundsheimensis, Stephanorhinus hemitoechus et Stephanorhinus kirchbergensis possèdent des caractéristiques morphologiques et biométriques distinctes. Elles permettent de retracer pour chaque espèce leurs différents stades évolutifs au sein de la zone géographique définie. L'analyse cladistique, basée sur des caractères morphologiques crâniens et dentaires, démontre l'existence de deux groupes monophylétiques distincts. Les stades évolutifs de ces rhinocéros sont un outil biostratigraphique important lorsque l'ensemble du spectre faunique est inclut dans l'analyseThis work consists of a palaeontological study of Pleistocene rhinoceros, especially of the genus Stephanorhinus, in Mediterranean Europe and Massif Central. It is based on three important sites, which are the Vallonnet cave ((Roquebrune-Cap-Martin, Alpes-Maritimes, France), Isernia La Pineta (Molise, Italy) and the Caune de l'Arago (Tautavel, Pyrénées-Orientales, France), and on seventeen sites have also been taken into account. These sites cover the whole Pleistocene. Stephanorhinus etruscus, Stephanorhinus hundsheimensis, Stephanorhinus hemitoechus and Stephanorhinus kirchbergensis present disctinct morphological and biometrical characteristics, which allow to define for each species its evolutionary trends. Cladistic analysis, based on skull and teeth morphological characters, shows the existence of two monophyletic groups. The biochronological interest of rhinoceros' evolutionary trends is a powerful biostratigraphical tool when the whole faunistic spectrum is consideredPARIS-Museum Hist.Naturelle (751052304) / SudocSudocFranceF

Taxonomie du grand canidé de la grotte du Vallonet ( Roquebrune-Cap-Martin, Alpes maritimes, France)

International audienceThe large canid of Vallonet belongs to Xenocyon lycanoides. Its remain are similar to the Xenocyon from Utermassfeld in Germany . X Lycanoides, and evoluated form of the Xenocyon genus, is characteristic of the second half of le Lower Pleistocene. The genus Xenocyon may be the ancestor of both Cuon and Lycaon.Le grand canidé de la grotte du Vallonet appartient à l'éspèce Xenocyon lycanoides. Ses fossiles sont comparable à ceux du Xenocyon du site d'Utermassfeld en Allemagne. X lycanoides, forme évolué du genre Xenocyon, est caractéristique de la seconde moitié du Pléistocène inférieur. Le genre Xenocyon pourrait constituer la forma ancestrale de Cuon et de Lycaon

Roquebrune-Cap-Martin Grotte du Vallonet

International audienceLa grotte du Vallonet contient un remplissage continental contemporain de l'épisode paléomagnétique de Jaramillo (Lumley 1988) qui date d'un million d'années. Ce remplissage livre une industrie peu élaborée (Lumlet et al. 1988) et de nombreux ossements de mammifères. La grotte du Vallonet qui appartient à l'État, est l'un des plus anciens sites préhistoriques d'Europe. Depuis le début des recherches en 1958 jusqu'en 2000, la fouille s'est étendue sur près de quarante zones de 1 m2. Vers le fond de la grotte (vers le sud) le remplissage n'est pas touché et son extension est inconnue. Une autorisation de fouilles limitée au dégagement des ossements apparents depuis la fouille précédente (année 2000) sur quatre zones du secteur nord-est, a été accordée en 2004 et une quinzaine de journées a été consacrée à ce travail