9 research outputs found

    Éveil religieux, éveil poétique ?

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    Tandis qu’en France, à côté de la poésie sacrée, faisant partie du culte chrétien, exista, dès le Moyen Âge, une poésie religieuse personnelle, l’Ancienne Russie ne connut la poésie religieuse que sous la forme canonique et invariable des chants liturgiques, des prières et des psaumes traduits en slavon. La Russie ne vit la naissance de la poésie religieuse personnelle que dans la deuxième moitié du xviie siècle, lors des contacts avec la littérature européenne. Laissant de côté « le vers lit..

    Fonction des citations littéraires dans les albums féminins russes rédigés en français (fin du XVIIIe-début du XIXe siècle)

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    Dans la deuxième moitié du xviiie siècle le français devient en Russie une langue qui est parfois mieux maniée par les aristocrates que leur langue maternelle. Si les hommes appartenant à la noblesse étaient souvent obligés — à cause de leur service militaire ou civil — de savoir le russe (pour parler à leurs subalternes), les femmes en étaient dispensées. Elles ne s’exprimaient souvent qu’en français. L’étiquette prescrivait aux hommes de s’adresser aux femmes en cette langue, lors d’une con..

    Diaristes et épistolières russes (fin XVIIIe ‑ début XIXe siècle) : reflets de l’histoire

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    L’article montre la place que tient l’histoire russe et européenne, aussi bien proche que lointaine, dans les journaux et la correspondance, pour la plupart inédits, des femmes de l’aristocratie russe au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. Ces écrits comportent des témoignages, soit sur des événements vécus « sur le vif », soit sur la perception des faits historiques du passé. À partir de ces textes, on a tenté d’évaluer le rôle de l’histoire dans les écrits personnels féminins, et de voir de quelle manière ce genre se prête à l’intégration, dans le récit de la vie quotidienne, d’événements et de réflexions historiques. Ont été pris en compte l’éducation réservée aux femmes de la noblesse russe, l’exemple des femmes célèbres, la position sociale et l’implication des membres de la famille des diaristes et des épistolières russes dans des événements historiques, les voyages à travers l’Europe et les contacts directs avec les acteurs de l’histoire, le culte de Napoléon propre aux jeunes filles russes tout au long du XIXe siècle. Leur mode de vie cosmopolite, l’habitude de s’exprimer en français n’empêchent cependant pas les femmes russes de remplir leurs journaux de déclarations patriotiques.The article examines the role of European and Russian history in the mostly unpublished diaries and correspondence of Russian women aristocrats in the eighteenth and first half of the nineteenth century. These writings include written evidence either on actual events or on the perception of past historical events. By assessing the role of history in female life writings, the article explores how events and historical thoughts were integrated into the narrative of everyday life. The following themes, in particular, are emphasized in their writings: their treatment of the education for women of the Russian nobility, the example of famous women, the social position and involvement of the diary writers’ family members, their travels through Europe and direct contact with the actors of history, and their devotion to Napoleon which was typical of Russian girls throughout the nineteenth century. Their cosmopolitan lifestyle and habit of speaking French did not prevent these Russian women, however, from filling their writings with patriotic claims

    Diaristes et épistolières russes (fin XVIIIe ‑ début XIXe siècle) : reflets de l’histoire

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    The article examines the role of European and Russian history in the mostly unpublished diaries and correspondence of Russian women aristocrats in the eighteenth and first half of the nineteenth century. These writings include written evidence either on actual events or on the perception of past historical events. By assessing the role of history in female life writings, the article explores how events and historical thoughts were integrated into the narrative of everyday life. The following themes, in particular, are emphasized in their writings: their treatment of the education for women of the Russian nobility, the example of famous women, the social position and involvement of the diary writers’ family members, their travels through Europe and direct contact with the actors of history, and their devotion to Napoleon which was typical of Russian girls throughout the nineteenth century. Their cosmopolitan lifestyle and habit of speaking French did not prevent these Russian women, however, from filling their writings with patriotic claims

    Joseph de Maistre : un penseur de son temps et du nĂ´tre

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    International audienceÀ l'initiative commune de l'Institut d'études supérieures en sciences humaines et sociales de l'Université de Moscou, de l'Académie des sciences de Russie et du Centre des Études maistriennes de l'Université de Savoie, un colloque international s'est tenu à Moscou les 19 et 20 juin 2009 sur le thème " Joseph de Maistre, penseur de son temps et du nôtre ", réunissant des chercheurs de Russie, de France, de Belgique et de Grande-Bretagne, venus mesurer l'actualité de l'écrivain savoisien, à partir de lectures empruntant à l'anthropologie, à la sociologie, à l'histoire, au droit ou à la littérature. Le colloque, dont nous reproduisons ici les actes (une publication conjointe des textes en langue russe est également prévue pour 2013), se proposait donc d'explorer à la lumière de l'histoire passée et présente les lignes de force intellectuelles qui composent la figure aussi imposante que problématique du comte Joseph de Maistre. À cette fin, plusieurs approches étaient possibles : par la biographie d'abord, qui voit le diplomate exilé à Saint-Pétersbourg confronter, l'un des tout premiers Européens en cela, les idées occidentales avec la tradition russe ; à travers le contexte ensuite, qui replace la pensée en son époque ; via l'actualité aussi, par laquelle l'œuvre du chambérien apparaît comme une source possible de réflexions parfois éloignées de son conservatisme contre-révolutionnaire. Enfin, ce colloque entendait montrer comment et dans quelle mesure au juste la pensée de Joseph de Maistre annonce, et même préfigure, certains enjeux conceptuels ou mentaux de notre modernité la plus contemporaine. Or, vivante et actuelle, paradoxalement actuelle, la vision maistrienne du monde l'est dans la mesure où elle privilégie, davantage qu'on n'a voulu le voir jusqu'ici, un discours du fonctionnement immanent des êtres et des choses, du lien social, de l'histoire ou de l'idéologie, et cela hors des récits de légitimation politiques, philosophiques ou religieux (que Lyotard appellerait les " grands récits "). Aussi, souligner la modernité de cette pensée, c'est montrer à quel point certaines de ses réflexions, sur la violence, la guerre, le pouvoir, l'autorité, l'idéologie, le préjugé (ou la croyance, dans sa face positive), l'œuvre (d'art ou de pensée), la langue, l'auteur ou l'écrivain notamment, restent, aujourd'hui encore, et plus que jamais, de circonstance. SOMMAIRE -*- Editorial / Michael Kohlhauer, Serge Zenkine -A- APPROCHES -1- Le pessimisme de Joseph de Maistre / Antoine Compagnon -B- CONTEXTES -2- Joseph de Maistre et Louis de Bonald : la pensée contre-révolutionnaire entre unisson et dissonance / Pierre Glaudes -3- Joseph de Maistre et Alexandre Chichkov / Vadim Parsamov -C- RECEPTIONS -4- La Révolution française vue par Joseph de Maistre et revue par Charles Baudelaire : critique et clinique / Sergueï Fokine -5- Un paradoxe maistrien de plus ? Joseph de Maistre égérie des libéraux / Bruno Berthier -6- Joseph de Maistre, arpenteur de l"l'idéosphère" ? / Philippe Roger -D- ANTHROPOLOGIES -7- Réflexions sur la violence. Joseph de Maistre aujourd'hui / Michael Kohlhauer -8- Joseph de Maistre et les théories modernes du sacrifice / Serge Zenkine -E- POLITIQUES -9- L'Etat séculier à la lumière de la théologie politique : Maistre et la sécularité des temps modernes / Jean-Yves Pranchère -10- Théologie politique et didacture souveraine : Carl Schmitt sur Joseph de Maistre / Alexandre Filippov -11- Joseph de Maistre entre "révolution contraire" et "contraire de la révolution" / Philippe Barthelet -F- STYLES -12- "Un homme de beaucoup d'esprit disait ..." : Joseph de Maistre comme causeur / Véra Milchina -G- ACTUALITE -13- Joseph de Maistre et l'Irak contemporain / Carolina Armenteros -H- VARIA -14- "J'aurais besoin d'une bouteille de l'eau du Léthé ..." : lettres inédites de Xavier de Maistre au prince Dmitri Dolgoroukov / Elena Gretchanai

    L'Ă©veil des Muses

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    L’Éveil des Muses : le titre du volume de mélanges offert au professeur Édouard Guitton et qui paraît dans la collection « Interférences » des Presses universitaires de Rennes indique clairement qu’il y est question de poésie – et pour l’essentiel, compte tenu de l’époque à laquelle le destinataire a consacré ses recherches, de la poésie des Lumières. Une bonne trentaine de contributions réunissent les plus grands noms du temps : Voltaire, Chénier, Roucher, Parny, Delille… non sans regarder à l’occasion en amont et en aval. Elles laissent aussi place à des écrivains moins attendus (Laclos en versificateur, Rousseau et sa « poésie du cœur »), et à nombre de minores, jusqu’à cet abbé Beuf inconnu du catalogue de la BnF. Car le XVIIIe siècle fut un siècle de poètes, il n’y a pas si longtemps qu’on en est assuré, tout particulièrement grâce aux travaux d’Édouard Guitton. Comme le donnent à comprendre les titres des trois sections du volume, « Figures », « Poétiques », « Enjeux », plusieurs approches et méthodes ont été employées, de l’analyse très attentive des textes, aux études théoriques et à l’histoire littéraire. Elles interviennent ici, non en compétition, mais dans une féconde complémentarité : livre d’amis pour un ami, cet Éveil des Muses est un livre savant, qui enrichira aussi bien notre connaissance du XVIIIe siècle que celle du genre auquel il est consacré

    Lectrices d'Ancien RĂ©gime

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    La lecture et le lectorat ont fait, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses études, qui ont mis en évidence des disparités importantes entre un lectorat masculin et féminin. La lecture est un lieu socialement construit de la différence des sexes. Se manifeste, dès le XIVe siècle, un processus de sécularisation dans les pratiques de lecture à mettre en relation avec un phénomène de désacralisation du livre. La lecture au féminin est l’enjeu de débats moraux où s’y affirme sa dangerosité. Dans le même temps apparaissent des prises de position en faveur du contrôle des lectures féminines qui s’inscrivent dans une conception du partage des pouvoirs de l’écrit en corrélation avec un partage hiérarchique des savoirs. Parce qu’elle est transgression, séduction, perversion, la lecture et la lectrice se déploient en un imaginaire dont la littérature s’est emparée pour en proposer des représentations multiples et protéiformes. Territoires de l’historien et espaces littéraires ont été dans cet ouvrage confrontés en une approche transséculaire, transdisciplinaire, à partir de l’étude de documents multiples, bibliothèques, correspondances, manuels, iconographie et de textes littéraires. Il constitue une contribution importante à la construction d’une histoire sociale et culturelle de la lecture féminine. Il propose un bilan des savoirs de ces dernières décennies et de nouveaux jalons pour les études à venir
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