30 research outputs found

    La recherche est-elle utile pour la gestion des aires protégées en Afrique centrale ?

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    Dans les aires protégées d’Afrique centrale, la recherche, sous diverses formes, a notamment pour but d’appuyer les décisions de gestion et de conservation. Cependant, le partage des résultats de recherche est souvent insuffisant, ainsi que le dialogue entre les chercheurs, les gestionnaires de terrain et les décideurs politiques. Il en résulte que la recherche dans les aires protégées n’est pas toujours en phase avec les priorités des gestionnaires. C’est dans ce cadre qu’a été réalisée cette expertise, afin d’éclaircir les liens fonctionnels entre la recherche, la gestion des aires protégées et les décisions politiques, tout en identifiant comment la recherche est produite, diffusée et utilisée dans les aires protégées d’Afrique centrale. Trois étapes méthodologiques ont permis de répondre à cet objectif : (i) une analyse bibliométrique de la littérature scientifique publiée au sujet de toutes les aires protégées d’Afrique centrale, (ii) un inventaire complet de la littérature scientifique et grise pour trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6, avec une synthèse des recommandations de gestion concernant leurs thématiques prioritaires, et (iii) la capitalisation des expériences des gestionnaires au sujet des acteurs, questions, accessibilité et utilité de la recherche à travers des entretiens. En rassemblant les articles scientifiques publiés durant les dix dernières années au sujet des aires protégées d’Afrique centrale, nous avons caractérisé l’effort de recherche selon différents critères : répartition géographique, évolution temporelle, langues, affiliations des auteurs, accessibilité et répartition par thématiques. Nous avons montré des différences importantes en nombre de publications scientifiques entre les dix pays d’Afrique centrale et entre les aires protégées. Durant les dix dernières années, le nombre d’articles publiés par an augmente mais reste inférieur à une publication par aire protégée et par an en moyenne. Trois conditions semblent être réunies dans les aires protégées où la production scientifique est riche : l’ancienneté de l’aire protégée, la présence d’une station de recherche permanente et un contexte sécuritaire stable. Plus de 95% des articles scientifiques sont publiés en anglais, avec moins d’un tiers des auteurs ayant une affiliation en Afrique centrale. Seuls 37% des articles sont disponibles gratuitement en accès libre sur internet. Garantir l’accès ouvert de ces publications et leur synthèse en français est essentiel pour permettre l’utilisation des résultats produits, de même que de privilégier les financements de chercheurs des Universités nationales. La majorité des publications étudie la biodiversité (principalement animale), alors que les recherches appliquées aux enjeux directs de gestion, au sujet des aspects humains, environnementaux et de santé, sont trop peu représentées. Il est crucial de revoir le rôle des acteurs locaux et nationaux dans le pilotage de la recherche vers des thématiques prioritaires pour chaque aire protégée. En complément à la recherche scientifique, nous avons identifié la plus-value de la littérature grise (livres, rapports, mémoires etc.) à la production de connaissances utiles à la gestion de trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6 : le Parc National de la Lopé (Gabon), le Parc National d’Odzala Kokoua (République du Congo) et la Réserve de Faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim (Tchad). Les recommandations issues de la littérature pour les dix dernières années ont été synthétisées, en termes de perspectives de recherche et d’actions concrètes de gestion. Nous avons montré que la littérature grise complète les publications scientifiques avec des informations de terrain et des données directement mobilisables par les gestionnaires. Les thématiques étudiées sont aussi différentes, avec une plus grande emphase sur les sujets appliqués à la gestion dans la littérature grise, tels que les aspects humains et environnementaux. Il est particulièrement utile pour la gestion des aires protégées de s’atteler à synthétiser les recommandations émises dans la littérature : les gestionnaires peuvent ainsi renforcer leurs actions de terrain et leur vision stratégique. Malgré tout, certaines recommandations ne s’appliquent pas à la réalité de terrain des gestionnaires : cela indique une déconnexion entre certains chercheurs et gestionnaires, avec des enjeux différents et un manque de communication entre les acteurs. Après l’examen de la théorie et des connaissances produites, nous avons étudié l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion des aires protégées, en interrogeant directement les gestionnaires de terrain. Trois types d’entretiens nous ont permis d’identifier les acteurs, les questions, l’accessibilité et l’utilité de la recherche, dans une démarche de capitalisation des expériences des opérateurs du Programme ECOFAC 6 : un questionnaire en ligne, un atelier d’échange en groupe en présentiel, et des entretiens individuels par visioconférence. De manière générale, la recherche est perçue par les gestionnaires comme utile dans une démarche appliquée pour appuyer la gestion et les stratégies de conservation. Les gestionnaires accueillent très fréquemment des chercheurs extérieurs. Les accords de partenariats garantissent la restitution et la valorisation des résultats de la recherche auprès des gestionnaires. Les gestionnaires apportent un appui logistique et technique important aux chercheurs qu’ils accueillent, et les chercheurs contribuent au renforcement local des capacités. Néanmoins, dans beaucoup d’aires protégées, la formation du personnel de terrain doit être renforcée et les chercheurs se doivent d’y contribuer. Les résultats de recherche générés sont régulièrement utilisés par les gestionnaires, de différentes manières et pour différentes thématiques. Néanmoins, seulement un quart des gestionnaires ont défini leurs questions de recherche prioritaires dans un document et il existe beaucoup de données dormantes que personne n’utilise. Il subsiste donc un décalage important entre les sujets de recherche et les priorités de gestion, qui appelle au développement de recherches appliquées et stratégiques pour lesquelles les chercheurs devraient mieux se concerter avec les gestionnaires. Nous avons présenté de nombreux exemples inspirants qui démontrent qu’il est possible de coordonner les efforts de recherche aux priorités de gestion et de conservation dans les aires protégées. En outre, les publications scientifiques ne sont pas produites assez rapidement pour les besoins pratiques des gestionnaires, qui n’ont souvent même pas accès à ces documents. Les chercheurs ont la responsabilité de transmettre leurs recommandations aux gestionnaires d’aires protégées dans un délai compatible avec la prise de décision, déjà avant que leurs résultats soient publiés dans des revues scientifiques. Il est aussi essentiel de rendre l’accès aux résultats de recherche libre et sans contraintes pour les gestionnaires des aires protégées. La recherche est donc utile, mais seulement quand elle est orientée stratégiquement en cohérence avec les enjeux de gestion des aires protégées. Nous terminons ce rapport d’expertise par une liste de 20 recommandations allant du financement de la recherche, à son exécution, la diffusion des résultats et leur utilisation concrète. Ces recommandations s’adressent aux gestionnaires d’aires protégées, aux États d’Afrique centrale et à la CEEAC/COMIFAC, aux institutions de recherche et de formation, aux bailleurs de fonds, ainsi qu’à la société civile. Nous invitons le lecteur à étudier ces recommandations détaillées (pages 53 à 57), mais citons notamment les recommandations essentielles suivantes : allouer des ressources suffisantes à la recherche dans les aires protégées, permettant de développer une vision stratégique et appliquée ; assurer des financements et projets sur le long terme (minimum 10 ans) ; fixer des engagements entre gestionnaires et chercheurs pour la diffusion des résultats de recherche ; favoriser les financements de mémoires, thèses de doctorats et post-doctorats pour produire une recherche efficace et utile ; soutenir l’OFAC pour la capitalisation des résultats de recherche ; concevoir des programmes de renforcement des capacités des gestionnaires pour la prise en main des données scientifiques, ainsi que de la société civile et des journalistes pour la vulgarisation scientifique ; permettre le renforcement des universités nationales par des partenariats de terrain avec les universités internationales ; produire une science plus inclusive en impliquant la diversité des acteurs dans la formulation des questions de recherche ; profiter des expériences positives du réseau de gestionnaires d’aires protégées pour renforcer les pratiques locales de gestion à de multiples niveaux ; générer des outils simples pour l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion ; définir un protocole simple de diffusion de la littérature produite à l’échelle régionale ; renforcer les procédures d’archivage numérique et physique des données et résultats de recherche à l’échelle des aires protégées ; faciliter la diffusion et l’appropriation des résultats de recherche par l’organisation de forums aux échelles régionale et paysagère rassemblant tous les acteurs concernés ; prioriser les efforts de capitalisation des futurs programmes de conservation

    La recherche est-elle utile pour la gestion des aires protégées d'Afrique centrale ?

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    Dans les aires protégées d’Afrique centrale, la recherche, sous diverses formes, a notamment pour but d’appuyer les décisions de gestion et de conservation. Cependant, le partage des résultats de recherche est souvent insuffisant, ainsi que le dialogue entre les chercheurs, les gestionnaires de terrain et les décideurs politiques. Il en résulte que la recherche dans les aires protégées n’est pas toujours en phase avec les priorités des gestionnaires. C’est dans ce cadre qu’a été réalisée cette expertise, afin d’éclaircir les liens fonctionnels entre la recherche, la gestion des aires protégées et les décisions politiques, tout en identifiant comment la recherche est produite, diffusée et utilisée dans les aires protégées d’Afrique centrale. Trois étapes méthodologiques ont permis de répondre à cet objectif : (i) une analyse bibliométrique de la littérature scientifique publiée au sujet de toutes les aires protégées d’Afrique centrale, (ii) un inventaire complet de la littérature scientifique et grise pour trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6, avec une synthèse des recommandations de gestion concernant leurs thématiques prioritaires, et (iii) la capitalisation des expériences des gestionnaires au sujet des acteurs, questions, accessibilité et utilité de la recherche à travers des entretiens. En rassemblant les articles scientifiques publiés durant les dix dernières années au sujet des aires protégées d’Afrique centrale, nous avons caractérisé l’effort de recherche selon différents critères : répartition géographique, évolution temporelle, langues, affiliations des auteurs, accessibilité et répartition par thématiques. Nous avons montré des différences importantes en nombre de publications scientifiques entre les dix pays d’Afrique centrale et entre les aires protégées. Durant les dix dernières années, le nombre d’articles publiés par an augmente mais reste inférieur à une publication par aire protégée et par an en moyenne. Trois conditions semblent être réunies dans les aires protégées où la production scientifique est riche : l’ancienneté de l’aire protégée, la présence d’une station de recherche permanente et un contexte sécuritaire stable. Plus de 95% des articles scientifiques sont publiés en anglais, avec moins d’un tiers des auteurs ayant une affiliation en Afrique centrale. Seuls 37% des articles sont disponibles gratuitement en accès libre sur internet. Garantir l’accès ouvert de ces publications et leur synthèse en français est essentiel pour permettre l’utilisation des résultats produits, de même que de privilégier les financements de chercheurs des Universités nationales. La majorité des publications étudie la biodiversité (principalement animale), alors que les recherches appliquées aux enjeux directs de gestion, au sujet des aspects humains, environnementaux et de santé, sont trop peu représentées. Il est crucial de revoir le rôle des acteurs locaux et nationaux dans le pilotage de la recherche vers des thématiques prioritaires pour chaque aire protégée. En complément à la recherche scientifique, nous avons identifié la plus-value de la littérature grise (livres, rapports, mémoires etc.) à la production de connaissances utiles à la gestion de trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6 : le Parc National de la Lopé (Gabon), le Parc National d’Odzala Kokoua (République du Congo) et la Réserve de Faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim (Tchad). Les recommandations issues de la littérature pour les dix dernières années ont été synthétisées, en termes de perspectives de recherche et d’actions concrètes de gestion. Nous avons montré que la littérature grise complète les publications scientifiques avec des informations de terrain et des données directement mobilisables par les gestionnaires. Les thématiques étudiées sont aussi différentes, avec une plus grande emphase sur les sujets appliqués à la gestion dans la littérature grise, tels que les aspects humains et environnementaux. Il est particulièrement utile pour la gestion des aires protégées de s’atteler à synthétiser les recommandations émises dans la littérature : les gestionnaires peuvent ainsi renforcer leurs actions de terrain et leur vision stratégique. Malgré tout, certaines recommandations ne s’appliquent pas à la réalité de terrain des gestionnaires : cela indique une déconnexion entre certains chercheurs et gestionnaires, avec des enjeux différents et un manque de communication entre les acteurs. Après l’examen de la théorie et des connaissances produites, nous avons étudié l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion des aires protégées, en interrogeant directement les gestionnaires de terrain. Trois types d’entretiens nous ont permis d’identifier les acteurs, les questions, l’accessibilité et l’utilité de la recherche, dans une démarche de capitalisation des expériences des opérateurs du Programme ECOFAC 6 : un questionnaire en ligne, un atelier d’échange en groupe en présentiel, et des entretiens individuels par visioconférence. De manière générale, la recherche est perçue par les gestionnaires comme utile dans une démarche appliquée pour appuyer la gestion et les stratégies de conservation. Les gestionnaires accueillent très fréquemment des chercheurs extérieurs. Les accords de partenariats garantissent la restitution et la valorisation des résultats de la recherche auprès des gestionnaires. Les gestionnaires apportent un appui logistique et technique important aux chercheurs qu’ils accueillent, et les chercheurs contribuent au renforcement local des capacités. Néanmoins, dans beaucoup d’aires protégées, la formation du personnel de terrain doit être renforcée et les chercheurs se doivent d’y contribuer. Les résultats de recherche générés sont régulièrement utilisés par les gestionnaires, de différentes manières et pour différentes thématiques. Néanmoins, seulement un quart des gestionnaires ont défini leurs questions de recherche prioritaires dans un document et il existe beaucoup de données dormantes que personne n’utilise. Il subsiste donc un décalage important entre les sujets de recherche et les priorités de gestion, qui appelle au développement de recherches appliquées et stratégiques pour lesquelles les chercheurs devraient mieux se concerter avec les gestionnaires. Nous avons présenté de nombreux exemples inspirants qui démontrent qu’il est possible de coordonner les efforts de recherche aux priorités de gestion et de conservation dans les aires protégées. En outre, les publications scientifiques ne sont pas produites assez rapidement pour les besoins pratiques des gestionnaires, qui n’ont souvent même pas accès à ces documents. Les chercheurs ont la responsabilité de transmettre leurs recommandations aux gestionnaires d’aires protégées dans un délai compatible avec la prise de décision, déjà avant que leurs résultats soient publiés dans des revues scientifiques. Il est aussi essentiel de rendre l’accès aux résultats de recherche libre et sans contraintes pour les gestionnaires des aires protégées. La recherche est donc utile, mais seulement quand elle est orientée stratégiquement en cohérence avec les enjeux de gestion des aires protégées. Nous terminons ce rapport d’expertise par une liste de 20 recommandations allant du financement de la recherche, à son exécution, la diffusion des résultats et leur utilisation concrète. Ces recommandations s’adressent aux gestionnaires d’aires protégées, aux États d’Afrique centrale et à la CEEAC/COMIFAC, aux institutions de recherche et de formation, aux bailleurs de fonds, ainsi qu’à la société civile. Nous invitons le lecteur à étudier ces recommandations détaillées (pages 53 à 57), mais citons notamment les recommandations essentielles suivantes : allouer des ressources suffisantes à la recherche dans les aires protégées, permettant de développer une vision stratégique et appliquée ; assurer des financements et projets sur le long terme (minimum 10 ans) ; fixer des engagements entre gestionnaires et chercheurs pour la diffusion des résultats de recherche ; favoriser les financements de mémoires, thèses de doctorats et post-doctorats pour produire une recherche efficace et utile ; soutenir l’OFAC pour la capitalisation des résultats de recherche ; concevoir des programmes de renforcement des capacités des gestionnaires pour la prise en main des données scientifiques, ainsi que de la société civile et des journalistes pour la vulgarisation scientifique ; permettre le renforcement des universités nationales par des partenariats de terrain avec les universités internationales ; produire une science plus inclusive en impliquant la diversité des acteurs dans la formulation des questions de recherche ; profiter des expériences positives du réseau de gestionnaires d’aires protégées pour renforcer les pratiques locales de gestion à de multiples niveaux ; générer des outils simples pour l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion ; définir un protocole simple de diffusion de la littérature produite à l’échelle régionale ; renforcer les procédures d’archivage numérique et physique des données et résultats de recherche à l’échelle des aires protégées ; faciliter la diffusion et l’appropriation des résultats de recherche par l’organisation de forums aux échelles régionale et paysagère rassemblant tous les acteurs concernés ; prioriser les efforts de capitalisation des futurs programmes de conservation

    Les anomalies de structure de l'émail (prise en charge thérapeutique d'un cas clinique)

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    MONTPELLIER-BU MĂ©decine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Odontologie (341722110) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocMONTPELLIER-BU MĂ©decine (341722104) / SudocSudocFranceF

    Executive Summary Title

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    The MegaWatch project goal was to design and build a wireless network platform composed of 25 prototype hardware units to experiment with self-organized, infrastructureless ad-hoc networks. Requirements included reconfigurable, autonomous, low power consumption, and power measurement capability. In the long term, it is intended that all the above functionality be integrated in a small, watch size component. The design chosen was composed of five main blocks: two radio links, a power supply, extension board, and processing unit. An off-the-shelf, XE-1202 digital radio circuit from Xemics was selected as one radio link for low-power, short distance communications. A commercial wireless LAN card, using the 802.11b standard protocol, provided a second independent monitoring radio link. The power supply chosen was composed of three voltage regulators, a battery overdischarge protection, and a power rectifier. The extension board supports both radio systems and contains a screen, keyboard, buttons and LEDs to interact with the user. Two microcontrollers within the processor and extension board contain an ADC converter used for power measurements. The one on the extension board also controls the LCD and keyboard of each unit. For maximum flexibility, the heart of the system is composed of an Altera Excalibur circuit, made up of an ARM9 syste

    Bibliographic database of three central African protected areas (Lopé National Park, Odzala-Kokoua National Park, Ouadi Rimé-Ouadi Achim Game Reserve)

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    This database gathers scientific articles and grey literature produced between 2011 and 2020, about three protected areas in central Africa: Lopé National Park (Gabon), Odzala-Kokoua National Park (Republic of Congo), and Ouadi Rimé-Ouadi Achim Game Reserve (Chad). Many data have been gathered for each of these publications: title, authors, journal, download link, e-mail address of the corresponding author, language of the document, open access or not, country, protected area(s), main and secondary topics. It is a search tool that allows you to display the references according to five criteria: - The names of the authors; - The protected area; - The main subject; - The secondary subjects. After selecting your search criteria, simply click on the blue button "Search now!" to display all matching documents. You can then download the results with the "Download as CSV" button. To reset the search criteria, you can click on the yellow "Reset filters" button and define new search criteria. You can access all information related to a particular item by clicking on its title in the search results.Cette base de données rassemble les articles scientifiques et la littérature grise produite entre 2011 et 2020, au sujet de trois aires protégées d’Afrique centrale: le Parc National de la Lopé (Gabon), le Parc National d’Odzala-Kokoua (République du Congo), et la Réserve de Faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim (Tchad). De nombreuses données ont été réunies pour chacun de ces documents : titre, auteurs, revue, lien de téléchargement, adresse e-mail de l’auteur correspondance, langue du document, accès libre ou non, pays, aire(s) protégée(s) concernée(s), sujets principaux et secondaires. Il s’agit d’un outil de recherche qui vous permet d’afficher les références selon cinq critères : - Les noms des auteurs ; - Le pays ; - L’aire protégée ; - Le sujet principal ; - Les sujets secondaires. Après avoir sélectionné vos critères de recherche, il vous suffit de cliquer sur le bouton bleu « Search now! » pour afficher tous les articles scientifiques correspondants. Vous pouvez alors télécharger les résultats avec le bouton « Download as CSV ». Pour réinitialiser les critères de recherche, vous pouvez cliquer sur le bouton jaune « Reset filters » et définir de nouveaux critères de recherche. Vous avez accès à l’ensemble des informations liées à un article particulier en cliquant sur son titre dans les résultats de recherche.ECOFAC

    Is research useful for the management of protected areas in Central Africa?

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    Dans les aires protégées d’Afrique centrale, la recherche, sous diverses formes, a notamment pour but d’appuyer les décisions de gestion et de conservation. Cependant, le partage des résultats de recherche est souvent insuffisant, ainsi que le dialogue entre les chercheurs, les gestionnaires de terrain et les décideurs politiques. Il en résulte que la recherche dans les aires protégées n’est pas toujours en phase avec les priorités des gestionnaires. C’est dans ce cadre qu’a été réalisée cette expertise, afin d’éclaircir les liens fonctionnels entre la recherche, la gestion des aires protégées et les décisions politiques, tout en identifiant comment la recherche est produite, diffusée et utilisée dans les aires protégées d’Afrique centrale. Trois étapes méthodologiques ont permis de répondre à cet objectif : (i) une analyse bibliométrique de la littérature scientifique publiée au sujet de toutes les aires protégées d’Afrique centrale, (ii) un inventaire complet de la littérature scientifique et grise pour trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6, avec une synthèse des recommandations de gestion concernant leurs thématiques prioritaires, et (iii) la capitalisation des expériences des gestionnaires au sujet des acteurs, questions, accessibilité et utilité de la recherche à travers des entretiens. En rassemblant les articles scientifiques publiés durant les dix dernières années au sujet des aires protégées d’Afrique centrale, nous avons caractérisé l’effort de recherche selon différents critères : répartition géographique, évolution temporelle, langues, affiliations des auteurs, accessibilité et répartition par thématiques. Nous avons montré des différences importantes en nombre de publications scientifiques entre les dix pays d’Afrique centrale et entre les aires protégées. Durant les dix dernières années, le nombre d’articles publiés par an augmente mais reste inférieur à une publication par aire protégée et par an en moyenne. Trois conditions semblent être réunies dans les aires protégées où la production scientifique est riche : l’ancienneté de l’aire protégée, la présence d’une station de recherche permanente et un contexte sécuritaire stable. Plus de 95% des articles scientifiques sont publiés en anglais, avec moins d’un tiers des auteurs ayant une affiliation en Afrique centrale. Seuls 37% des articles sont disponibles gratuitement en accès libre sur internet. Garantir l’accès ouvert de ces publications et leur synthèse en français est essentiel pour permettre l’utilisation des résultats produits, de même que de privilégier les financements de chercheurs des Universités nationales. La majorité des publications étudie la biodiversité (principalement animale), alors que les recherches appliquées aux enjeux directs de gestion, au sujet des aspects humains, environnementaux et de santé, sont trop peu représentées. Il est crucial de revoir le rôle des acteurs locaux et nationaux dans le pilotage de la recherche vers des thématiques prioritaires pour chaque aire protégée. En complément à la recherche scientifique, nous avons identifié la plus-value de la littérature grise (livres, rapports, mémoires etc.) à la production de connaissances utiles à la gestion de trois aires protégées soutenues par le Programme ECOFAC 6 : le Parc National de la Lopé (Gabon), le Parc National d’Odzala Kokoua (République du Congo) et la Réserve de Faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim (Tchad). Les recommandations issues de la littérature pour les dix dernières années ont été synthétisées, en termes de perspectives de recherche et d’actions concrètes de gestion. Nous avons montré que la littérature grise complète les publications scientifiques avec des informations de terrain et des données directement mobilisables par les gestionnaires. Les thématiques étudiées sont aussi différentes, avec une plus grande emphase sur les sujets appliqués à la gestion dans la littérature grise, tels que les aspects humains et environnementaux. Il est particulièrement utile pour la gestion des aires protégées de s’atteler à synthétiser les recommandations émises dans la littérature : les gestionnaires peuvent ainsi renforcer leurs actions de terrain et leur vision stratégique. Malgré tout, certaines recommandations ne s’appliquent pas à la réalité de terrain des gestionnaires : cela indique une déconnexion entre certains chercheurs et gestionnaires, avec des enjeux différents et un manque de communication entre les acteurs. Après l’examen de la théorie et des connaissances produites, nous avons étudié l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion des aires protégées, en interrogeant directement les gestionnaires de terrain. Trois types d’entretiens nous ont permis d’identifier les acteurs, les questions, l’accessibilité et l’utilité de la recherche, dans une démarche de capitalisation des expériences des opérateurs du Programme ECOFAC 6 : un questionnaire en ligne, un atelier d’échange en groupe en présentiel, et des entretiens individuels par visioconférence. De manière générale, la recherche est perçue par les gestionnaires comme utile dans une démarche appliquée pour appuyer la gestion et les stratégies de conservation. Les gestionnaires accueillent très fréquemment des chercheurs extérieurs. Les accords de partenariats garantissent la restitution et la valorisation des résultats de la recherche auprès des gestionnaires. Les gestionnaires apportent un appui logistique et technique important aux chercheurs qu’ils accueillent, et les chercheurs contribuent au renforcement local des capacités. Néanmoins, dans beaucoup d’aires protégées, la formation du personnel de terrain doit être renforcée et les chercheurs se doivent d’y contribuer. Les résultats de recherche générés sont régulièrement utilisés par les gestionnaires, de différentes manières et pour différentes thématiques. Néanmoins, seulement un quart des gestionnaires ont défini leurs questions de recherche prioritaires dans un document et il existe beaucoup de données dormantes que personne n’utilise. Il subsiste donc un décalage important entre les sujets de recherche et les priorités de gestion, qui appelle au développement de recherches appliquées et stratégiques pour lesquelles les chercheurs devraient mieux se concerter avec les gestionnaires. Nous avons présenté de nombreux exemples inspirants qui démontrent qu’il est possible de coordonner les efforts de recherche aux priorités de gestion et de conservation dans les aires protégées. En outre, les publications scientifiques ne sont pas produites assez rapidement pour les besoins pratiques des gestionnaires, qui n’ont souvent même pas accès à ces documents. Les chercheurs ont la responsabilité de transmettre leurs recommandations aux gestionnaires d’aires protégées dans un délai compatible avec la prise de décision, déjà avant que leurs résultats soient publiés dans des revues scientifiques. Il est aussi essentiel de rendre l’accès aux résultats de recherche libre et sans contraintes pour les gestionnaires des aires protégées. La recherche est donc utile, mais seulement quand elle est orientée stratégiquement en cohérence avec les enjeux de gestion des aires protégées. Nous terminons ce rapport d’expertise par une liste de 20 recommandations allant du financement de la recherche, à son exécution, la diffusion des résultats et leur utilisation concrète. Ces recommandations s’adressent aux gestionnaires d’aires protégées, aux États d’Afrique centrale et à la CEEAC/COMIFAC, aux institutions de recherche et de formation, aux bailleurs de fonds, ainsi qu’à la société civile. Nous invitons le lecteur à étudier ces recommandations détaillées (pages 53 à 57), mais citons notamment les recommandations essentielles suivantes : allouer des ressources suffisantes à la recherche dans les aires protégées, permettant de développer une vision stratégique et appliquée ; assurer des financements et projets sur le long terme (minimum 10 ans) ; fixer des engagements entre gestionnaires et chercheurs pour la diffusion des résultats de recherche ; favoriser les financements de mémoires, thèses de doctorats et post-doctorats pour produire une recherche efficace et utile ; soutenir l’OFAC pour la capitalisation des résultats de recherche ; concevoir des programmes de renforcement des capacités des gestionnaires pour la prise en main des données scientifiques, ainsi que de la société civile et des journalistes pour la vulgarisation scientifique ; permettre le renforcement des universités nationales par des partenariats de terrain avec les universités internationales ; produire une science plus inclusive en impliquant la diversité des acteurs dans la formulation des questions de recherche ; profiter des expériences positives du réseau de gestionnaires d’aires protégées pour renforcer les pratiques locales de gestion à de multiples niveaux ; générer des outils simples pour l’utilisation concrète des résultats de recherche dans la gestion ; définir un protocole simple de diffusion de la littérature produite à l’échelle régionale ; renforcer les procédures d’archivage numérique et physique des données et résultats de recherche à l’échelle des aires protégées ; faciliter la diffusion et l’appropriation des résultats de recherche par l’organisation de forums aux échelles régionale et paysagère rassemblant tous les acteurs concernés ; prioriser les efforts de capitalisation des futurs programmes de conservation
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