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Anthropologie de l’art et du rapport à l’objet
Brigitte Derlon, maîtresse de conférences Anthropologie de l’art Le séminaire a porté sur l’analyse comparée de deux courants de pensée qui, dominant actuellement l’anthropologie de l’art et de la culture matérielle, s’accordent à mettre l’accent sur le rôle des « interactions » dans la production, l’utilisation et la circulation des expressions plastiques et picturales. On a montré que derrière cette similarité apparente, liée à la valorisation d’un même terme, se cachaient des divergences s..
Anthropologie de l’art et sociétés océaniennes
Brigitte Derlon, maîtresse de conférences 1. L’imaginaire des collectionneurs d’art primitif (avec Monique Jeudy-Ballini, chargée de recherche au CNRS) L’activité de collection, qui constitue un thème-clef des travaux publiés depuis plus de vingt ans sur l’appropriation et la réception occidentales de l’art primitif, a été principalement abordée sous l’angle des collectes in situ d’une part, de la constitution et de la présentation des collections publiques de l’autre. Les collectionneurs, qu..
Art, objets et sociétés
Brigitte Derlon, maître de conférences Anthropologie de l’art : une discipline en quête de définition Poursuivant l’exploration des nouveaux objets d’étude de l’anthropologie de l’art, le séminaire a porté cette année sur le développement des recherches consacrées à un aspect de l’art largement traité par les sociologues, mais longtemps négligé et considéré comme indigne d’étude par les ethnologues, à savoir son aspect commercial. Ce thème a été abordé sous deux angles principaux : celui de l..
L’intestinal et le matriciel
Fabriquées par les femmes dans les régions côtières, les « monnaies » de coquillage les plus précieuses du centre montagneux de l’île de Nouvelle-Irlande sont des enfilades de perles terminées par une décoration circulaire. Deux mythes attribuent leur origine à une appropriation masculine abusive et en font des objets imputrescibles issus de la pourriture. Dans l’un, elles sont le résultat d’une production anale masculine et relèvent de l’intestinal, de l’excrémentiel. Dans l’autre, elles sont assimilées à des embryons suspendus à des cordons ombilicaux et sont de l’ordre d’une production matricielle féminine. Par l’intermédiaire de ces mythes qui mobilisent des représentations en jeu dans les principaux rituels (funéraires, initiatiques et de fertilité), les hommes expriment le fantasme d’une forme d’autonomie reproductive et se donnent l’illusion qu’ils peuvent se passer des femmes pour assurer la régénération sans fin des humains et de la société.Intestines and the Womb: At the Mythical Origins of a Melanesian “Money” (Lelet Plateau, New Ireland). – Made by women in coastal areas, the “shell currencies” with the most value in the central New Ireland mountains are strings of pearls with a circular decoration on the end. Two myths attribute the origin of these strings to an abusive appropriation by men and present them as imputrescible objects that come out of rotting. In the one myth, these strings result from an anal production by men; and are thus associated with the intestines and excrement. In the other myth, they are likened to embryos attached to umbilical cords; and are thus related to female production via the womb. Through these myths, which underlie major ceremonies (funerals, initiation, and fertility rites), men express their phantasm of reproductive autonomy and thus deceive themselves into thinking that they can do without women in order to endlessly reproduce human beings and society
Anthropologie de l’art et sociétés océaniennes
Brigitte Derlon, maîtresse de conférences Les imaginaires du rapport à l’objet : perspective comparative (avec Monique Jeudy-Ballini, directrice de recherche au CNRS) Le séminaire a été consacré à la mise en valeur des analogies susceptibles d’exister entre l’expérience esthétique, entendue comme la réponse à des objets tenus pour de l’art par les spectateurs, et certaines formes d’expériences rituelles articulées autour d’objets Investis de croyances religieuses. Prenant pour point de départ..
Anthropologie de l’art et du rapport à l’objet
Brigitte Derlon, maîtresse de conférences Anthropologie de l’art À la différence de l’anthropologie de la parenté, du politique ou de l’économique qui traitent de phénomènes dont la définition est simple, l’anthropologie de l’art porte sur des objets mal définis. Leur délimitation problématique donne lieu à plusieurs pages d’analyse dans la plupart des textes consacrés spécifiquement à la présentation de ce domaine de recherche sans que leurs différents auteurs (Robert Layton, Howard Morphy, ..
L’art d’Alfred Gell
En 1998 paraît à titre posthume un ouvrage intitulé Art and Agency, qui se donne pour la première théorie anthropologique de l’art ; c’est-à -dire une théorie applicable à toutes les formes d’art, sans distinction d’époques ni de sociétés, capable d’expliquer la fonction assumée par sa production et sa circulation dans les interactions sociales. Décédé avant d’avoir achevé et révisé le manuscrit, son auteur, Alfred Gell, propose une définition théorique inédite de l’art au fil d’un texte diffi..
Ramasser le monde. Ce que les Ĺ“uvres de la nature et de la culture font aux collectionneurs contemporains
Collectionner à la fois l’art primitif et les spécimens naturels engage à ces deux types d’objets, des relations moins dissemblables qu’on pourrait le supposer. De fait, l’approche ethnographique rend sensible aux continuités discursives, physiques et conceptuelles que les collectionneurs établissent entre les éléments de ces catégories au-delà de leur disparité. Représentations de la collecte, préférences esthétiques, disposition spatiale des pièces, analogisme, projections fusionnelles ou encore réflexions sur le fragment, la sélection et le temps : ces différents aspects, ici mis en perspective, relèvent d’un même regard intégrateur. Ils dessinent un imaginaire tout à la fois intime et cosmologique qui participe de la construction d’un rapport subjectif et donc forcément singulier au monde.Collecting both primitive art and natural specimens establishes relationships with these two types of objects that are more similar than might be supposed. The ethnographic approach goes beyond the objects’ disparities to uncover the discursive, physical and conceptual continuities that collectors establish between the different elements in these categories. These are evident in the ways collectors show their collections as well as in their aesthetic preferences, the spatial arrangements of their pieces, their analogisms, their fusional projections and even in their reflections on the fragment, selection and time. All these different aspects, which are put into perspective here, fall under the same inclusive gaze. They portray an imagination that is both intimate and cosmological, which pertains to the construction of a subjective and therefore inevitably singular relationship with the world
Anthropologie de l’art et du rapport à l’objet
Brigitte Derlon, maîtresse de conférencesMonique Jeudy-Ballini, directrice de recherche au CNRS L’ambivalence des objets La réflexion anthropologique sur les ambivalences du rapport que les hommes entretiennent avec les objets et les images s’élabore, dans ce séminaire, autour du parti pris consistant à refuser toute coupure a priori entre les différentes sociétés du monde, entre le passé et le présent, le religieux et le séculier, ou encore entre l’exceptionnel et le banal. S’il s’agit donc ..
Anthropologie de l’art et du rapport à l’objet
Brigitte Derlon, maîtresse de conférencesMonique Jeudy-Ballini, directrice de recherche au CNRS L’ambivalence des objets Ce séminaire a pour thème général les ambivalences à l’œuvre dans le rapport aux objets, qu’elles s’inscrivent dans leur conception même, relèvent de l’utilisation qui en est faite, ou résultent de regards spécifiques (sociaux, culturels, corporatistes, sexués...). Cette année, la question du traitement muséographique des objets a servi de révélateur dans la réflexion engag..
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