7 research outputs found

    Évaluation des relations entre le niveau de production de bois, la biodiversité et différents services et disservices rendus par les forêts paysannes dans les paysages agriforestiers

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    Les écosystèmes forestiers rendent par leur qualité écologique une myriade de service écosystémique tel que la production de bois, la formation des sols... qui contribuent au bien-être des hommes sur le plan socio-économique et écologique. La gestion des écosystèmes forestiers en vue d’intensifier la production d’un unique service à entrainer une forte perte de la biodiversité et des processus écologiques associés limitant la capacité des écosystèmes forestiers anthropisés à délivrer les multiples services écosystémiques fournis par les forêts dîtes naturelles. Les forêts paysannes, c’est-à-dire appartenant aux agriculteurs sont intégrés dans des matrices agricoles plus ou moins intensément gérés. Ces paysages agricoles ont une longue histoire d’utilisation de changement d’utilisation des terres et de fragmentation qui n’est pas sans conséquence pour la biodiversité inféodée à ces forêts. Nous avons évalué les relations entre le niveau de production de bois, la biodiversité et différents services et disservices rendus par les forêts paysannes, au sein d’un gradient paysager de couverture forestière. Les résultats suggèrent une concordance entre la production de bois et la biodiversité et une influence de la fragmentation du paysage sur le service de production

    Available wood in small forest patches and its links with plant diversity and ecosystem services

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    Small forest patches, smaller than 10 ha, are very common in many European landscapes and may represent a significant amount of wood available for logging, but also a support of important parts of biodiversity and of many ecosystem services. Few is known about the status of these quantities, because of the difficulty to sample such small habitats. In this presentation, we measured the amount of wood available, according to several classes of quality, in a sample of very small forest patches in southwestern France. In the same places, plant diversity and a set of related ecosystem services were also measured. The results showed a huge variability between patches regarding the amount of available wood, with some of them with a very dense stock of wood, comparatively with national references. Plant diversity was higher in patches with intermediate level of wood stocks, the lowest richness was in the densest patches, but the plant species were then more typical of large forest flora. It seems that allowing older and bigger trees in small patches could reduce the negative impact of the small size of the patch on plant composition. Few of the other ecosystem services were related to the amount of wood but these complex relationships need more detailed analyses. These preliminary results showed that small forest patches represent a significant amount of wood that may be harvested in the future is the demand continue to increase, but this may have consequences on their conservation value for plants, but apparently not for many other ecosystem services. Management practices are also a factor that need to be considered in the future as it may modify strongly the structure of these forests

    Les forêts dans des territoires agricoles : nouveaux atouts d’une relation bénéfique

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    Contexte et enjeux: Les espaces arborés peuvent prendre différentes formes dans les paysages à dominante agricole en France et en Europe tempérée : bois, bosquets et plantations, mais aussi haies, alignements d’arbres et plantations agroforestières. Ils sont en interaction étroite avec les activités agricoles, de culture ou d’élevage dans dynamiques particulières. Il peut s’agir (1) d’interactions socio-techniques entre acteurs et ressources lorsque des agriculteurs possèdent, gèrent ou utilisent des portions de forêt, (2) d’interactions biophysiques spatiales entre ressources quand l’activité agricole est influencée par la proximité des forêts, mais aussi (3) d’interactions sociales entre acteurs agriculteurs et forestiers qui vont parfois déterminer certains modes de gestion forestière. Ces différents points de vue expliquent la difficulté à bien délimiter les forêts des paysages ruraux agricoles, ainsi que le manque de connaissance à leur égard. Ces espaces arborés sont dynamiques et, durant les 2 derniers siècles, leur répartition spatiale a fortement changé, avec des processus de fragmentation par endroits et de défragmentation dans les zones de déprise agricole. Néanmoins, comparativement aux espaces agricoles environnants soumis aux rotations de cultures, ils apparaissent relativement stables et constituent de ce fait ce qu’on appelle des infrastructures écologiques influant très significativement les caractéristiques des milieux voisins. Ils sont ainsi souvent vus comme des réservoirs de biodiversité dans les paysages agricoles. Problématique: Etudier les relations entre ces espaces arborés des paysages et l’agriculture est crucial pour aider à concevoir des territoires ruraux valorisant au mieux et de façon durable l’ensemble de leurs ressources, agricoles et forestières, et des services qui y sont liés. Cette problématique s’inscrit dans les priorités nationales pour une agriculture plus agroécologique. Méthodes: A partir de plusieurs exemples de travaux récents en écologie, géographie, agronomie et ethnologie, la présentation montre les différents aspects de ces interactions entre espaces arborés et agriculture, comment elles influent sur des propriétés clés des territoires et comment elles pourraient être mieux valorisée. Ces exemples s’appuient sur des recherches interdisciplinaires et conduites en partenariat, combinant des approches écologiques avec des analyses socio-techniques. Résultats: De nombreux travaux ont largement montré les rôles clés des espaces arborés dans la dynamique de population d’espèces contribuant à des services écosystémiques importants pour l’agriculture comme la régulation des bioagresseurs ou la pollinisation. Ainsi des suivis spatialisés de la répartition des carabiques, prédateurs auxiliaires des cultures de part et d’autre de lisières forestières montrent clairement que les bois peuvent fournir un surcroit d’individus qui vont chasser dans les cultures adjacentes. De plus, plusieurs résultats laissent penser que cet effet est crucial surtout quand des évènements extrêmes réduisent drastiquement les populations déjà présentes dans les champs. Les espaces arborés joueraient ainsi un rôle de réservoir pour contribuer à reconstituer les populations d’auxiliaires. Des travaux similaires montrent des phénomènes comparables pour les pollinisateurs, en particulier sur l’intérêt des lisières dans la fourniture de ressources florales tout au long de l'année et de leur capacité à abriter des sites de nidification et d'hivernation. Les caractéristiques des lisières jouent un rôle important et mal connu dans ces échanges ; on peut supposer qu’ils pourraient être favorisés par une gestion particulière de ces interfaces. Les espaces arborés sont à l’origine d’un grand nombre de services écosystémiques. Le projet Terafor, soutenu par la Fondation de France, en a ainsi identifié près de 70 ; ils ont été intégrés dans un système d’analyse multi-critères destiné à aider à élaborer des projets de territoires agri-forestiers valorisant l’ensemble de ces services. Parallèlement, des recherches exploratoires tentent d’utiliser les données satellitaires nouvelles pour fournir des cartographies de niveaux potentiels de services. Enfin, il convient de signaler que si les espaces arborés sont sources de services pour l’agriculture, l’inverse est aussi vrai : les bois et forêts bénéficient de services issus des autres composantes des paysages ; la régulation des insectes défoliateurs des arbres s’avère par exemple plus élevée en lisière, tandis que les mouvements de chevreuils entre les cultures où ils se nourrissent et les bois semblent contribuer à la fertilisation du sol forestier. Le bois produit par les espaces arborés contribue à satisfaire l’accroissement de l’usage de la biomasse pour se substituer aux énergies fossiles, ou les compléter. Il existe maintenant de multiples formes de valorisation du bois qui s’adaptent aux conditions locales et aux possibilités des opérateurs. L’association Bois Paysan en Ariège a ainsi développé des circuits courts de vente de bûches aux particuliers. En réponse à une demande croissante, des filières nouvelles et originales se mettent en place, avec l’émergence, parfois, de véritables « ateliers bois » dans des exploitations agricoles qui diversifient ainsi leurs activités. Les usages du bois se sont aussi élargis et l’agriculture commence à en utiliser plus fréquemment, pas seulement comme source d’énergie ou de matériaux de construction. Dans le APIL en Ariège, par exemple, les multiples usages du bois en exploitation agricole sont testés : litière pour les animaux ou paillage pour les plantations. Au-delà du bilan matériel et économique pour les exploitations, ces démarches de valorisation des produits des espaces arborés des paysages agricoles contribuent aussi à renforcer des projets de territoires en valorisant des ressources dispersées par des usages les plus proches possibles. Grâce aux possibilités de communication actuelles et de mise en réseau, la dispersion des ressources en bois n’est plus toujours un handicap et devrait contribuer à une relocalisation d’une partie des approvisionnements en énergie et matériaux. Enfin, des recherches en sciences sociales ont clairement montré que les espaces arborés sont associés à une dimension culturelle particulière dans la perception qu’ont les habitants de leur environnement et de son devenir. Ainsi, dans le Sud-Ouest de la France, nous avons montré que les bois sont un marqueur social fort qui relie les familles d’aujourd’hui à leur histoire et s’inscrivent dans une tradition de transmission des patrimoines et de gestion à objectif d’autosuffisance particulière. Connaitre ces dimensions sociales est essentiel, tant pour les respecter et les préserver comme partie d’un patrimoine culturel spécifique, que pour pouvoir les faire évoluer et lever des blocages qui limiteraient des développements durables. A cet égard, les démarches participatives de co-construction de ces projets de développement semblent une façon pertinente de prendre en compte les multiples attentes des habitants d’un territoire agricole et forestier. Discussion et conclusion: Ces exemples soulignent combien la séparation entre gestion forestière et agriculture dans bien des régions est artificielle et mériterait d’être remise en cause dans les projets d’aménagement des territoires. Pourtant, les politiques actuelles, comme le récent Plan National Forêt Bois, semblent tourner le dos à la valorisation de ces interactions, privilégiant des approches par filières cloisonnées. La foresterie tout comme l’agriculture, et d’autres activités humaines, tireraient un bénéfice à mieux coordonner leurs objectifs et leurs actions. Des initiatives locales vont dans ce sens et la recherche montre comment ces interactions écologiques, techniques et socio-culturelles s’avèrent importantes dans une perspective de développement plus durable

    Available wood in small forest patches and its links with plant diversity and ecosystem services

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    Small forest patches, smaller than 10 ha, are very common in many European landscapes and may represent a significant amount of wood available for logging, but also a support of important parts of biodiversity and of many ecosystem services. Few is known about the status of these quantities, because of the difficulty to sample such small habitats. In this presentation, we measured the amount of wood available, according to several classes of quality, in a sample of very small forest patches in southwestern France. In the same places, plant diversity and a set of related ecosystem services were also measured. The results showed a huge variability between patches regarding the amount of available wood, with some of them with a very dense stock of wood, comparatively with national references. Plant diversity was higher in patches with intermediate level of wood stocks, the lowest richness was in the densest patches, but the plant species were then more typical of large forest flora. It seems that allowing older and bigger trees in small patches could reduce the negative impact of the small size of the patch on plant composition. Few of the other ecosystem services were related to the amount of wood but these complex relationships need more detailed analyses. These preliminary results showed that small forest patches represent a significant amount of wood that may be harvested in the future is the demand continue to increase, but this may have consequences on their conservation value for plants, but apparently not for many other ecosystem services. Management practices are also a factor that need to be considered in the future as it may modify strongly the structure of these forests

    Liens entre la quantite de bois et la diversite vevegale dans les petites forets des paysages ruraux

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    National audienceTrès fréquentes dans de nombreux paysages ruraux en France, les petites forêts (bois, bosquet) représentent potentiellement une ressource en bois importante et qui pourrait être plus exploitée dans l’avenir. Elles sont aussi l’habitat de nombreuses espèces végétales dont les caractéristiques déterminent plusieurs services écosystémiques importants pour la forêt comme pour les cultures environnantes et d’autres activités humaines. Pourtant, compte tenu de leur faible surface individuelle et des problèmes méthodologiques que cela pose pour les étudier, les informations sur la disponibilité en bois de ces petites forêts et la composition des communautés végétales sont rares. Pour mieux connaitre ces deux aspects (production de bois et diversité végétale) dans des petites forêts, 111 placettes ont été établies dans des petites forêts (<5ha) de chênaies dans les coteaux de Gascogne (site ZA Pygar) pour y mesurer conjointement la disponibilité en bois et la composition du couvert végétal. Les volumes de bois disponibleset les diversités végétales étaient très variables au sein des forêts, malgré leur faible surface, avec des maxima élevés qui montrent que ces forêts peuvent produire de forts volumes. La diversité de la végétation et son abondance (couverture) n’étaient pas liées au volume de bois (surface terrière), alors qu’on s’attendait à ce qu’une forte surface terrière pénalise la production de biomasse herbacée du fait de la compétition pour les ressources. La composition en arbre séparait les placettes en plusieurs groupes, marqués principalement par la fréquence du charme et du merisier. La composition botanique ne distinguait pas de groupe de placette mais une analyse en co-inertie des tableaux montrait qu’elle était néanmoins significativement liée à la composition en arbres. Les variables de taux de boisement environnant les petites forêts actuellement et par le passé n’étaient pas liées aux quantités de bois et à la diversité botanique. Les petites forêts des paysages ruraux peuvent donc abriter des volumes de bois élevés qui ne semblent pas impacter la diversité botaniqu

    Une modelisation de la complexite des relations entre rendement agricole, services ecosystemiques et representations du paysage dans les coteaux de gascogne

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    International audienceQuelle est l’influence relative du paysage et des pratiques agricoles sur le rendement des cultures ? Les effets du paysage sur le rendement s’expliquent-ils par un effet indirect sur la biodiversité et les services écosystémiques tels que la prédation de ravageurs ? Quelle représentation du paysage est la plus pertinente pour expliquer ces effets ? Nous tenterons de répondre à ces questions à partir d'un jeu de données collectées dans les Vallées et Coteaux de Gascogne en mettant en oeuvre une analyse de chemins, la PLS-PM (Path Modeling, un cas particulier de Structural Equation Modeling). Trente parcelles de céréales à paille ont fait l’objet de mesures portant sur divers aspects du rendement, sur les services de pollinisation et de prédation, sur la diversité de l’avifaune et de la flore. Un recueil des pratiques phytosanitaires a été réalisé. Trois types de représentations ont été utilisés pour décrire la structure du paysage : l’occupation du sol produite par la cartographie habituelle, les variations spatiales de l’indice de végétation issu d'images hyperspectrales et le paysage écologique, tel que perçu au travers des communautés d'oiseaux. La PLS-PM est une des nombreuses méthodes statistiques permettant de combiner dans une même analyse des tableaux multiples. Nous mettrons en lumière, à l’instar de Puech et al (2015), les apports de cette approche statistique pour l’écologie du paysage, et discuterons ses limites

    Une modelisation de la complexite des relations entre rendement agricole, services ecosystemiques et representations du paysage dans les coteaux de gascogne

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    International audienceQuelle est l’influence relative du paysage et des pratiques agricoles sur le rendement des cultures ? Les effets du paysage sur le rendement s’expliquent-ils par un effet indirect sur la biodiversité et les services écosystémiques tels que la prédation de ravageurs ? Quelle représentation du paysage est la plus pertinente pour expliquer ces effets ? Nous tenterons de répondre à ces questions à partir d'un jeu de données collectées dans les Vallées et Coteaux de Gascogne en mettant en oeuvre une analyse de chemins, la PLS-PM (Path Modeling, un cas particulier de Structural Equation Modeling). Trente parcelles de céréales à paille ont fait l’objet de mesures portant sur divers aspects du rendement, sur les services de pollinisation et de prédation, sur la diversité de l’avifaune et de la flore. Un recueil des pratiques phytosanitaires a été réalisé. Trois types de représentations ont été utilisés pour décrire la structure du paysage : l’occupation du sol produite par la cartographie habituelle, les variations spatiales de l’indice de végétation issu d'images hyperspectrales et le paysage écologique, tel que perçu au travers des communautés d'oiseaux. La PLS-PM est une des nombreuses méthodes statistiques permettant de combiner dans une même analyse des tableaux multiples. Nous mettrons en lumière, à l’instar de Puech et al (2015), les apports de cette approche statistique pour l’écologie du paysage, et discuterons ses limites
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