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Influence des reboisements d'eucalyptus (Eucalyptus robusta) et de pin (Pinus kesiya) sur la régénération naturelle de tapia (Uapaca bojeri) en forêt d'Arivonimamo
Face à la dégradation continuelle des formations de tapia (Uapaca bojeri), le reboisement en
Pinus sp. et en Eucalyptus sp. a figuré parmi les alternatives adoptées à Arivonimamo pour substituer
le tapia dans la production de bois de chauffage. Or, actuellement, l’envahissement par ces espèces
exotiques constitue une des menaces qui pèsent sur la forêt de tapia à Madagascar. Dans ce cadre,
cette étude avait pour objectif d’analyser la régénération de la forêt de tapia d’Arivonimamo. Pour
ce faire, l’approche a consisté en l’identification des « zones de contact » entre des peuplements
d’espèces exotiques, Pinus kesiya ou Eucalyptus robusta, et des peuplements d’U. bojeri
permettant d’étudier la régénération le long de transects partant des peuplements exotiques et
se dirigeant dans les peuplements indigènes, et ceci dans chaque direction cardinale. De cette
étude, il ressort que la densité de la régénération de tapia varie d’un site à un autre. Il apparaît
également que les capacités d’envahissement par P. kesiya sont bien plus importantes que celles de
E. robusta. Par ailleurs, la densité des semis de pin sous les plantations correspondantes est faible.
En outre, il est ressorti également que le taux d’ouverture du couvert ligneux n’influençait pas
significativement le développement de la régénération des trois essences. Ce taux d’ouverture est
lié à différentes activités anthropiques telles que les collectes des produits forestiers non-ligneux
(tapia), les opérations sylvicoles de nettoiement (pin) et la coupe précoce (eucalyptus).Confronted with the ongoing degradation of the tapia woodlands (Uapaca bojeri),
reforestation by Pinus sp. and Eucalyptus sp.was considered as an alternative in Arivonimamo
to substitute tapia for the production of firewood. However, the invasion by these alien species
is actually considered as one of the threats to the tapia woodland in Madagascar. In this
context, this study aimed to analyze the regeneration of the tapia woodlands in Arivonimamo.
Consequently, “contact zones” between stands of exotic species, Pinus kesiya or Eucalyptus
robusta, and U. bojeri were identified, in order to study tree regeneration along transects
in each cardinal direction starting inside the exotic forests and continuing into the native
populations. This study showed that the density of tapia regeneration varied between sites. It
also appeared that the capacity of P. kesiya to invade the tapia woodland is much higher than
for E. robusta. Moreover, the regeneration of pine inside the pine’s plantations was rather low.
In addition, it was observed that the canopy opening rate had no significant influence on the
development of the regeneration of the three species involved. Differences in canopy opening
are due to various human activities such as the collection of non-timber forest products (tapia),
the forestry operation of cleaning (pine) and early cutting (eucalyptus)
Analyse des facteurs anthropiques de dégradation des bois de tapia (Uapaca bojeri) d'Arivonimamo
l’économie des ménages de la communauté locale de base. La dépendance de la population
locale sur les bois de tapia a engendré la perturbation et la dégradation de cet écosystème.
Dans ce cadre, la présente étude avait pour but d’identifier et d’analyser les facteurs
anthropiques de dégradation des bois de tapia dans la zone d’Arivonimamo. L’hypothèse
de travail était qu’actuellement les feux représentent la principale perturbation des bois de
tapia d’Arivonimamo entraînant la déforestation et la dégradation continuelle de cette
formation végétale. L’approche méthodologique a consisté en l’élaboration d’une typologie
des indicateurs de perturbation de cette formation végétale sur base de la littérature, suivie par
un inventaire de ces signes de perturbation dans des transects dirigés dans quatre directions
perpendiculaires aux alentours des six villages du site d’étude. De cette étude, il est ressorti que
le feu ne constitue plus la principale cause de déforestation et de dégradation des bois de tapia
d’Arivonimamo. La dégradation continuelle de cet écosystème est surtout occasionnée par des
coupes illicites effectuées par la population riveraine. Ces résultats constituent une information
de base importante pour l’amélioration de la gestion des bois de tapia d’Arivonimamo.The tapia woodland, an endemic ecosystem of Madagascar, plays an important role in the
household economy of the local communities. The dependence of local people on the tapia
woodland has led to the disturbance and degradation of this ecosystem. In this context, the
current study aimed to identify and analyze the anthropogenic factors leading to the degradation
of the tapia woodland in Arivonimamo. The working hypothesis was that fire constitutes today
the main disturbance factor of the tapia woodland in Arivonimamo, leading to the deforestation
and to a continuous degradation of this ecosystem. A typology of indicators of vegetation
disturbance was established based upon literature; it was followed by an inventory of these
indicators along four transects situated orthogonally around the six villages of the study site.
This study showed that fire is no longer the main cause of deforestation and degradation of
tapia woodlands in Arivonimamo. The continuing degradation of the woodland is mainly
caused by illegal logging by the local population. These results provide key information to
improve the management of the tapia woodlands in Arivonimamo