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Institutions, Institutional Change, Strategic Assets and Competitive Advantage of American and French Film Industries (1895-1998)
This paper uses neo-institutional economics (I.E.) to examine why French film production firms have lost their competitive advantage to their American competitors from 1895 to 1998. I.E. posits that major institutional changes result in changes in firms' strategic assets and strategies as well as in strategic industry factors. This causal path represents a bold shift in perspective from Industrial Organization, which considers the institutional environment as exogenous and largely beyond the reach of strategy. The same holds for the Resource-Based View. Several propositions stemming from neo-institutional economics are examined with a qualitative historical methodology. Robust evidence is provided to confirm the importance of neo-institutional explanations of strategic and industry changes over the whole period under study. However, institutions and institutional change have not been the sole drivers of industry and firms evolutions: chance (technologies and wars) and cognitive models of industry players also played their part, albeit complementary.neo-institutional economics; film industry; competitive advantage; France; USA
Pourquoi les économistes sont-ils en désaccord ? Faits, valeurs, et paradigmes:Revue de littérature et exemple de la fiscalité
Les Ă©conomistes ne sont pas dâaccord entre eux. Ils ne sont pas dâaccord sur cette absence de consensus et ils ne sont pas dâaccord sur les raisons de ce dĂ©saccord. Certains pensent que leur dĂ©saccord provient principalement de diffĂ©rences sur les valeurs, mais des Ă©tudes montrent Ă©galement une absence de consensus sur les faits. Les Ă©conomistes apparaissent excessivement confiants dans leurs estimations, un biais classique dâexpertise. En sâappuyant sur lâexemple de la fiscalitĂ©, lâarticle souligne que la distinction faits/valeurs est trop rĂ©ductrice. Concernant les questions distributives, il nây a pas de mesures neutres du point de vue des valeurs. Ce qui est mesurĂ© dĂ©pend souvent de lâĂ©cart Ă une norme. La mesure est ainsi la diffĂ©rence entre les faits et les valeurs. Elle nâest donc ni entiĂšrement normative, ni simplement descriptive. De plus, les paramĂštres estimĂ©s par les Ă©conomistes nâont de sens quâau sein dâun modĂšle donnĂ©. Or, le dĂ©saccord porte non pas seulement sur les paramĂštres mais sur le modĂšle lui-mĂȘme, ou le paradigme, câest-Ă -dire sur le choix dâhypothĂšses simplificatrices pertinentes. Il existe aussi un enchevĂȘtrement de questions normatives et positives dans le choix dâun modĂšle
Le RSA : redistribution vers les travailleurs pauvres et offre de travail
Le RSA a remplacĂ© le RMI, lâAPI et leurs mesures dâintĂ©ressement au 1er Juin 2009. La rĂ©forme vise un double objectif, redistributif et incitatif : il sâagit dâune part, dâaugmenter le niveau de vie des mĂ©nages de travailleurs pauvres et dâautre part, de supprimer les trappes Ă inactivitĂ© quâengendreraient des gains Ă la reprise dâemploi trop faibles par rapport aux revenus dâinactivitĂ© (RMI ou API). En crĂ©ant un Ă©cart entre revenus dâinactivitĂ© et revenus dâactivitĂ©, le RSA entend Ă©galement revaloriser le travail et rĂ©tribuer lâeffort. Le premier effet du RSA est bien dâĂ©lever le niveau de vie des mĂ©nages de travailleurs pauvres. Du fait de son caractĂšre familialisĂ©, le RSA cible relativement bien les mĂ©nages de travailleurs les plus pauvres. Toutefois, le ciblage du RSA et son caractĂšre familialisĂ© crĂ©ent des effets ambigus en termes de gains financiers Ă la reprise dâemploi et Ă lâaugmentation des revenus dâactivitĂ©. Ces effets sont ici estimĂ©s par microsimulation. Nous trouvons que la prestation bĂ©nĂ©ficie majoritairement aux mĂ©nages les plus pauvres : environ 65 % des dĂ©penses de RSA activitĂ© sont perçues par les mĂ©nages des deux premiers dĂ©ciles de niveau de vie. Si tous les mĂ©nages potentiellement bĂ©nĂ©ficiaires recouraient Ă la prestation, prĂšs de 400 000 individus sortiraient de la pauvretĂ© grĂące Ă cette mesure. Ă lâaide dâun pur modĂšle dâoffre de travail, nous estimons Ă©galement lâimpact du RSA sur lâoffre de travail des femmes seules et mariĂ©es sur la base des donnĂ©es de lâEnquĂȘte revenus fiscaux 2003. Sur lâensemble de lâĂ©chantillon, en net, 12 000 individus renonceraient Ă travailler ; lâoffre de travail Ă temps plein serait rĂ©duite de 21 000 et lâoffre de travail Ă mi-temps augmenterait dâenviron 9 000, soit des effets sur lâoffre de travail relativement faibles. En conclusion, nous proposons des voies de rĂ©forme du RSA.The RSA follows two objectives: to increase the living standard of the working poor and to eliminate inactivity traps that result from low financial incentives to work. Because of its familialized nature, the RSA targets relatively well the poorest workers but also creates ambiguous effects in terms of financial incentives. We estimate the redistributive and incentive effects by microsimulation. We find that 65% of âRSA activityâ benefits are perceived by households in the first two deciles of living standards; nearly 400 000 individuals could surpass the poverty threshold. We also consider the impact of RSA activity on the labour supply of women: participation would be reduced by 12 000. In conclusion, we consider ways to reform the RSA
LâexpĂ©rimentation du revenu de solidaritĂ© active entre objectifs scientifiques et politiques
LâexpĂ©rimentation du revenu de solidaritĂ© active conduite dans 34 dĂ©partements volontaires sur une pĂ©riode allant de novembre 2007 Ă juin 2009 est sans doute la plus importante expĂ©rimentation sociale menĂ©e Ă ce jour en France. LâexpĂ©rimentation du RSA consiste Ă Ă©valuer lâeffet de plus fortes incitations Ă lâemploi pour les bĂ©nĂ©ficiaires du RMI et de lâAPI en utilisant des groupes tests qui ont accĂšs Ă un RSA expĂ©rimental et des groupes tĂ©moins qui nây ont pas accĂšs. Nous montrons dans une premiĂšre partie que lâexpĂ©rimentation dâincitations financiĂšres Ă lâemploi est sujette Ă de nombreuses difficultĂ©s mĂ©thodologiques. En particulier, nous montrons quâil est difficile dâisoler le groupe test pour prĂ©venir la diffusion du traitement expĂ©rimental Ă des personnes non traitĂ©es et dans le mĂȘme temps de construire des groupes expĂ©rimentaux permettant un contrĂŽle sans biais. Dans une seconde partie, nous montrons que le protocole mis en place pour lâexpĂ©rimentation du RSA nâa pas rĂ©ussi Ă contourner entiĂšrement ces difficultĂ©s. La durĂ©e de lâexpĂ©rimentation nâa pas permis de comparer le caractĂšre pĂ©renne du dispositif par rapport aux dispositifs transitoires en place dans les territoires de contrĂŽle, les biais liĂ©s aux effets de mobilisation ont Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©s. De plus, lâĂ©ligibilitĂ© restreinte au RSA expĂ©rimental par rapport au dispositif gĂ©nĂ©ralisĂ© nâa pas permis dâĂ©valuer les effets potentiellement nĂ©gatifs de la familialisation du RSA sur lâincitation Ă lâemploi des conjoints. Les effets dâĂ©viction sur les travailleurs pauvres non Ă©ligibles nâont pas Ă©tĂ© mesurĂ©s. Enfin, le contexte Ă©conomique particuliĂšrement dĂ©favorable est peu propice aux gĂ©nĂ©ralisations. En conclusion, nous Ă©mettons lâhypothĂšse que lâĂ©chec relatif de lâexpĂ©rimentation sâexplique par les objectifs en partie contradictoires poursuivis par les acteurs scientifiques et politiques qui lâont mise en place.The RSA field experiment, conducted between 2007 and 2009 in 34 French departments, intended to evaluate the impact of higher financial incentives to work for beneficiaries of social assistance programs (RMI and API) using a test group which had access to an experimental in-work benefit and a control group which did not. We show that the field experimentation of financial incentives to work is subject to numerous methodological difficulties. Particularly, they are confronted with a dilemma in which they much choose between the adequacy of the control group and the prevention of its contamination by the treatment, both of which are necessary conditions for causal inference. We then show that the experimental protocol did not circumvent these difficulties, failure which could also be explained by the conflicting agendas of scientific and policy actors involved in the experiment
RSA : un non-recours de 35% ?
Le non-recours au RSA est souvent invoquĂ© pour justifier une rĂ©forme du systĂšme dâaide aux personnes Ă bas revenus (Revenu universel, mise en place dâune allocation sociale unique qui fusionnerait RSA, Prime dâactivitĂ© et Allocation logement). Selon la CNAF, le non-recours au RSA-socle serait de 36%. (CNAF, 2012). Pour faire cette estimation, la CNAF sâappuie sur une enquĂȘte quantitative, rĂ©alisĂ©e au tĂ©lĂ©phone auprĂšs de 15 000 foyers sĂ©lectionnĂ©s Ă partir de leurs dĂ©clarations fiscales. LâenquĂȘte quantitative sur le RSA a Ă©tĂ© spĂ©cifiquement conçue pour reproduire un test dâĂ©ligibilitĂ© Ă cette prestation. Pourtant, certains foyers non Ă©ligibles au RSA dĂ©clarent en bĂ©nĂ©ficier. Cette catĂ©gorie reprĂ©sente 524 foyers dans lâenquĂȘte, soit 11% des bĂ©nĂ©ficiaires. Elle peut rĂ©sulter dâune erreur de dĂ©claration au moment de lâenquĂȘte, ou dâune approximation du test dâĂ©ligibilitĂ© de lâenquĂȘte. En tout Ă©tat de cause, lâexistence de cette catĂ©gorie montre quâil est difficile dâestimer un non-recours Ă lâaide dâune enquĂȘte, mĂȘme spĂ©cifique. Par ailleurs, le Secours catholique estime Ă 40% le non-recours au RSA-socle (sur lâensemble des mĂ©nages rencontrĂ©s en 2016 par lâassociation). [Premier paragraphe
Introduction : revenus universels
Le revenu universel est passé en quelques années du statut
dâidĂ©e utopique Ă lâobjet dâexpĂ©rimentations. En France, BenoĂźt
Hamon en a fait sa mesure phare lors de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de
2017. En amont de lâĂ©lection, de nombreux ouvrages sont parus sur
le sujet (notamment Basquiat et Koenig, 2017 ; Dourgnon, 2017 ;
Ferry, 2016 ; MFRB, 2017) et il a fait lâobjet dâun rapport dâinformation
du SĂ©nat (2016). En Suisse, le revenu universel a Ă©tĂ© soumis Ă
référendum et la Finlande a mis en place une expérimentation
depuis janvier dernier. La Gironde souhaite Ă©galement lancer une
expérimentation
Introduction : revenus universels:Revenus universels
Le revenu universel est passĂ© en quelques annĂ©es du statut dâidĂ©e utopique Ă lâobjet dâexpĂ©rimentations. En France, BenoĂźt Hamon en a fait sa mesure phare lors de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017. En amont de lâĂ©lection, de nombreux ouvrages sont parus sur le sujet (notamment Basquiat et Koenig, 2017 ; Dourgnon, 2017 ; Ferry, 2016 ; MFRB, 2017) et il a fait lâobjet dâun rapport dâinformation du SĂ©nat (2016). En Suisse, le revenu universel a Ă©tĂ© soumis Ă rĂ©fĂ©rendum et la Finlande a mis en place une expĂ©rimentation depuis janvier dernier. La Gironde souhaite Ă©galement lancer une expĂ©rimentation. [Premier paragraphe
How can one defend the 1% ?
In a forthcoming article in the Journal of Economic Perspectives1, Harvard Professor and bestselling textbook author Greg Mankiw defends the income earned by the richest 1%, as opposed to the movement of the 99% that attacks the explosion of inequality and the concentration of income and wealth. Mankiw cites the study by Thomas Piketty and Emmanuel Saez (2003, updated 2011)2, which shows that in the United States the share of income earned by the richest 1% rose from 7.7% in 1973 to17.4% in 2010. Mankiw argues that the income received by the 1% is fair and denounces the idea of taxing them at what he considers confiscatory rates. He criticizes in particular the proposal of French President François Hollande to tax high income at a marginal rate of 75%, in the following terms: âusing the force of government to seize such a large share of the fruits of someone elseâs labor is unjust, even if the taking is sanctioned by a majority of the citizenryâ. To defend this position, Mankiw uses a theory of justice based on âjust desertsâ. According to this perspective, people should receive compensation in proportion to their contributions. If the economy were described by a classical competitive equilibrium without externalities or public goods, then every individual would earn the value of his or her own marginal product, and there would be no need for government to redistribute. In this perspective, equity isperfectly aligned with the right incentives
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