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    « Ceux qui acceptent des Idées de toutes choses »

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    Chez les commentateurs platoniciens de l’époque impériale, l’un des problèmes majeurs liés à la théorie des Idées concernait le domaine d’application de cette doctrine. L’exégèse de la première partie du Parménide de Platon donnait occasion à diverses discussions sur ce sujet. Le Commentaire de Proclus sur le Parménide est sans doute la plus précieuse source qui soit parvenue de l’Antiquité jusqu’à nous pour la reconstitution de ces débats. Alors que la grande majorité des commentateurs anciens étaient convaincus que les Idées ont un domaine assez restreint, le Commentaire de Proclus nous révèle l’existence d’une lecture alternative, selon laquelle il y a des Idées de « toutes choses ». Proclus relie cette interprétation alternative en particulier à l’existence des Idées de choses mauvaises et d’individus, probablement parce que ces deux classes d’objets étaient vraiment les dernières choses dont un platonicien orthodoxe voudrait admettre des Idées. Amélius est le seul néoplatonicien connu pour avoir soutenu l’existence des Idées de choses mauvaises. Dans cet article j’essaie de montrer que, selon toute vraisemblance, Amélius est également la cible de la réfutation des Idées d’individus par Proclus dans son Commentaire. La conclusion qui s’ensuit naturellement est qu’Amélius était très probablement l’un de ces philosophes qui, d’après Proclus, admettaient des Idées « de toutes choses ».Among the Platonic commentators of the imperial age, one of the key problems connected to the theory of Forms concerned the range of application of this doctrine. The exegesis of the first part of Plato’s Parmenides provided the occasion for various discussions of this topic. Proclus’ Commentary on the Parmenides is no doubt the most precious source that has come down to us from Antiquity for the reconstruction of these debates. While the vast majority of ancient commentators seem to have agreed that there cannot be Forms of all things sensible, Proclus’ commentary teaches us that an alternative reading, according to which the theory of Forms is to be regarded all-extensive, has also been proposed. Proclus connects the doctrine that there are Forms ‘of all things’ especially with Forms of evils and individuals, presumably because these two classes of items were really the last things of which an orthodox Platonist would want to accept Forms. Amelius is the only Neoplatonist known to have defended the existence of Forms of evils. In this paper I try to show that, in all likelihood, Amelius is also the target of Proclus’ refutation of Forms of individuals in the Commentary. These considerations point to the conclusion that very likely Amelius was one of those philosophers who in Proclus’ view accepted Forms ‘of all things’

    Les arguments de Proclus contre l’existence d’Idées des maux

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    Introduction Pour le néoplatonisme, qui fait dériver la réalité entière d’un premier principe intrinsèquement bon, la présence du mal dans le monde constitue un problème vraiment redoutable. En fait, le philosophe néoplatonicien se trouve face à la tâche délicate d’expliquer pourquoi le principe premier et divin, l’Un-Bien, n’est pas responsable du mal, sans qu’on ne puisse nier la réalité du mal ou, ce qui serait pire encore, avoir recours à une explication dualiste. Le néoplatonicien athéni..

    Editorial

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    La « théorie » des Idées est l’une des doctrines centrales de l’ancien platonisme. Après la période sceptique de l’académie, où cette doctrine a été en grande partie passée sous silence, elle est, à partir du milieu du premier siècle de notre ère, dans la période qu’il est convenu d’appeler le « médioplatonisme », placée de nouveau au cœur des débats des platoniciens comme de leurs adversaires. Cette période de l’histoire du platonisme est marquée par l’apparition d’une nouvelle manière de ph..

    Editorial

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    La « théorie » des Idées est l’une des doctrines centrales de l’ancien platonisme. Après la période sceptique de l’académie, où cette doctrine a été en grande partie passée sous silence, elle est, à partir du milieu du premier siècle de notre ère, dans la période qu’il est convenu d’appeler le « médioplatonisme », placée de nouveau au cœur des débats des platoniciens comme de leurs adversaires. Cette période de l’histoire du platonisme est marquée par l’apparition d’une nouvelle manière de ph..
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