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    Culture informationnelle collaborative et intelligence Ă©conomique

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    L’intelligence économique est un concept récent qui présente l’originalité d’être à la fois une stratégie d’entreprise, un objet scientifique et une politique publique. Sur le plan scientifique, il se trouve au cœur de plusieurs disciplines dont les SIC et les sciences de gestion ce qui permet des approches interdisciplinaires, voire pluridisciplinaires. En tant que stratégie d’entreprise, le concept est assez bien implanté dans les grandes entreprises et les structures de taille moyenne. On observe cependant une résistance du concept auprès des petites et très petites entreprises. Cette contribution à pour objet de renouveler les paradigmes sur le sujet en proposant un angle d’analyse communicationnel de cet objet, qui jusqu’à présent a surtout fait l’objet d’études sous un angle informationnel. Ce faisant, il s’agira de proposer un modèle d’intelligence économique adapté à ce type de structures. Il apparaît, en effet, que les petites entreprises mettent en œuvre des stratégies d’intelligence économique informelles, assez intuitives qui sont le résultat des contraintes qu’elles subissent du fait leurs particularités structurelles, organisationnelles et humaines. Les modèles classiques de l’intelligence économique conçus et établis avec succès dans les grandes entreprises, ne concernent que marginalement ces petites structures. Les stratégies d’intelligence économique de ces dernières mettent en œuvre un assemblage d’actions et tactiques originales, résolument pragmatiques. Leurs démarches reposent tout d’abord sur la construction d’une culture informationnelle collaborative des dirigeants. Cette culture de partage des informations va leur permettre d’accéder aux ressources nécessaires à la gestion de leur entreprise, notamment essentiellement des ressources intangibles, comme les connaissances et les savoirs. Ces processus spécifiques se forment dans un espace de médiation, la biocénose économique, qui se constitue d’un ensemble d’interactions et d’interrelations entre plusieurs acteurs dont les institutions semi-étatiques d’aide au développement des entreprises et à l’innovation. Cette sphère socio-économique dont nous allons exposer les caractéristiques est le lieu de déploiement de la culture informationnelle des dirigeants d’entreprise et celui de la création d’une intelligence économique de la petite entreprise.Competitive intelligence is a recent concept that presents the originality of being at the same time a strategy of enterprise, a scientific object and a public policy Scientifically, it is at the heart of several disciplines, including CIS and management sciences, which allows for interdisciplinary and even multidisciplinary approaches. As a business strategy, the concept is fairly well established in large companies and medium-sized structures. There is, however, a resistance of the concept to small and very small enterprises. This presentation aims to renew the paradigms on the subject by proposing an angle of communication analysis of this object, which up to now has been the object of studies from an information angle. In so doing, a competitive intelligence model adapted to this type of companies will be presented. Their competitive intelligence strategies involve an assemblage of original and resolutely pragmatic actions and tactics. It appears that small firms implement informal, rather intuitive, competitive intelligence strategies, that are the result of the constraints they face because of their structural, organizational and human characteristics. The classical models of economic intelligence designed and established successfully in large firms only marginally affect these small structures. The strategies of competitive intelligence in small corporate implement an assemblage of original actions and tactics, resolutely pragmatics. Their approaches are based first of all on the construction of a collaborative information culture of the leaders. This culture of information sharing will enable them to access the resources needed to manage their business, especially essentially immaterial resources such as knowledge and cognition. These specific processes are formed in a mediation space, economic biocenosis, which is constituted of a set of interactions and interrelations between several economic actors including state institutions for business development and innovation. This socioeconomic sphere, the characteristics of which will be described, is the place where the information culture of corporate leaders is deployed. It is the creation place of a competitive intelligence of small enterprises

    Nicolas Moinet. Intelligence économique, Mythes et réalités. CNRS Éditions 2011. 192 pages, 24,90 €

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    L’ouvrage de Nicolas Moinet propose une nouvelle approche conceptuelle de l’intelligence économique en introduisant le rôle du capitalisme cognitif comme facteur clé de succès dans les rapports de force que se livrent les entreprises sur le terrain de la concurrence internationale. Illustrant son propos par des cas d’intelligence économique d’entreprises et un cas d’intelligence territoriale, il démontre que le concept doit être clarifié, les pratiques réadaptées. L’analyse des stratégies act..

    Michel Jurquet, Annick Schott, Pilotage des ressources humaines en PME. Loin des modèles pour ne plus tarir les hommes au travail

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    Pilotage des ressources humaines en PME, paru en décembre 2013, est le fruit d’une collaboration entre un consultant en ressources humaines, Michel Jurquet, également expert judiciaire auprès des tribunaux, spécialisé en gestion sociale et une universitaire en Sciences de l’Information et de la Communication, Annick Schott, Maître de Conférences à l’Université de Bordeaux Montaigne, spécialiste de l’étude des dirigeants de PME. Présenté sous une approche résolument pragmatique, l’ouvrage, qui..

    Les réseaux de femmes entrepreneures : des ressources face à la vulnérabilité et des espaces d’empowerment ?

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    The literature on gender at work shows that male/female inequalities are shaped by symbolic, relational, communicational, and organizational mechanisms. Access to network resources is a key factor. In France, as of the 2000s, mechanisms of informal women’s networks were created as the “female counterpart” to male networks. We examine the mechanisms targeting women entrepreneur networks and, from a communications perspective, seek to determine if the exchanges within them can help remedy a certain “relational vulnerability” due to solitude, a lack of understanding by peers, and the specific professional problems women entrepreneurs face. We also question whether this female “enclaving” can be a factor of empowerment, or a “dynamic process fostering an awareness gained through an enlightened reading of the mechanisms of ordinary and organizational sexism.” Our analysis of 25 semi-structured interviews shows that networks foster the emergence of a supportive, caring female “enclave” conducive to moral support and work discussion spaces. Such networks also raise awareness of the roots of gender inequality, which sparks awareness initiatives in the entrepreneurial ecosystem. Lastly, we discuss the limitations that sap the emancipatory potential of these mutual support mechanisms

    Les applications de la sémiotique à la communication des organisations

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    Ces deux domaines complexes que sont la sémiotique-sémiologie et la recherche en communication des organisations présentent une certaine richesse de croisements, de figures d’échange et de rencontre, d’ailleurs plus ou moins internes au domaine de l’information et de la communication. D’un point de vue général, les organisations sont des « machines sémiotiques » à cause de leur incessante production de sens et de textualités, à l’intérieur comme vers l’extérieur. Cette production est nécessaire pour leur existence, bien avant les objectifs de « succès », réputation et efficacité auprès des publics et des parties prenantes. Les organisations sont même des « machines paresseuses », comme le disait Eco à propos des textes (1979), parce que l’interprétation des organisations, la « lecture » que les acteurs sociaux peuvent en faire, et donc au fond leur existence, est liée strictement à l’activité interprétative, sociale, politique, etc. des acteurs humains (sans oublier leur prothèses, interfaces et « adjuvants » non-humaines). L’analyse des organisations rend donc possible le croisement de la tradition sémiotique avec les SIC. Le développement des socio-sémiotiques est particulièrement intéressant pour les SIC, tout comme les évolutions de la sémio-pragmatique. Nous constatons en tout cas que, si des recherches sémiotiques sur les textualités et les pratiques des organisations existent, une véritable sémiotique de l’organisation reste peut-être encore à construire. Sera-t-il alors le rapprochement avec les SIC, et en particulier avec certaines approches « constitutives » de la communication organisante, à rendre plus facile cette naissance ? Nous imaginons ici donc un processus inverse, une fécondation de retour. Du point de vue des SIC, les apports sémiotiques seront toujours importants pour mieux saisir la dimension de la production et circulation du « sens » et des signes. Il ne s’agit pas du tout d’imposer un courant « textualiste » en SIC d’organisation, qui serait centré sur le texte (verbal) en contraposition aux courants plus « actionnistes » (centrés sur l’analyse de l’interaction et de l’action des acteurs). Nous soulignons que l’organisation entière, ses objets, ses interactions, et les actions de ses acteurs sont des objets possibles pour l’analyse sémiotique autant que les textualités plus traditionnelles. Il s’agit donc plutôt de montrer l’utilité d’une ouverture, d’une attention réciproque, et aussi de certaines fertilisations croisées au niveau conceptuel et méthodologiqu

    The new cultures of information within organizations

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    Longtemps abordée au singulier, la culture de l’information est à présent traitée à la forme plurielle. Dans ce numéro, un ensemble de cultures de l’information sont abordées dans des formes d’organisations variées (université, entreprise, école, monde social et associatif…). La perspective choisie est également comparatiste ; entre les lectures informationnelles et communicationnelles, entre chercheurs français et chercheurs brésiliens, entre monde professionnel et monde social. Au-delà du rapport aux informations, aux technologies, aux dispositifs et aux documents, les perspectives de ce numéro montrent des intentions communicationnelles et des représentations tenaces qui permettent d’enrichir et de considérer la complexité de ce concept

    Organisations et savoirs : quelles médiations ?

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    Ce dossier porte sur les savoirs organisés par les managers, mais également sur les savoirs, plus spontanés et émergeant dans et hors les frontières de l’organisation, se construisent, se propagent et se diffusent, trouvent des relais ou non, se pérennisent ou disparaissent dans le concert des activités humaines. Il s’agit d’examiner ici des savoirs organisés sous forme d’écritures spécifiques, qui participent de discours pouvant potentiellement normaliser les pratiques socioprofessionnelles à l’interne et influer sur les pratiques et les usages à l’externe de l’organisation, que ce soit dans le champ de l’éducation, de la santé, de l’action sociale, de la culture ou de la production de biens et de services. À travers la médiation des savoirs organisants, c’est-à-dire de savoirs qui proposent de manière plus ou moins explicite et formalisée des significations en tant que rapport au réel dans le cadre des activités humaines, nous souhaitons interroger la dimension proprement performative de ceux qui sont diffusés dans l’organisation par le management, par exemple dans le cadre de démarches participatives avec les salariés, à la fois sur un plan opérationnel et pratique, mais également sur un plan symbolique en termes de représentations et de fondement idéologique concourant à la culture de l’organisation. Les processus de médiations qui permettent à ces savoirs d’émerger, de circuler, de se partager, de se confronter, et de participer de l’évolution de l’organisation, devront être interrogés

    Digitalisation et recrutement : perspectives informationnelles et communicationnelles

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    Depuis une vingtaine d’années, les pratiques de recrutement s’appuient toujours davantage sur des outils numériques et depuis une dizaine d’années, sur les réseaux sociaux. Elles se sont diversifiées pour s’inscrire dans une triple dynamique de visibilité, d’attractivité et de sélectivité, qui touche autant les organisations que les individus, autrement dit les recruteurs comme les candidats, chacun désormais attentif à sa réputation. Si cette transformation accroît le niveau d’exigence concernant les informations diffusées et se traduit par de la transparence, elle peut induire une certaine opacité dans le traitement des données numériques. Les changements à l’œuvre mettent en jeu de nouvelles formes interactionnelles et conversationnelles qui interrogent autant le traitement informationnel que le cadre communicationnel. Ce numéro aborde donc la problématique du recrutement à l’aune des dispositifs numériques, tant du côté des employeurs que des candidats, et interroge les logiques de ces formes multiples de mise en visibilité
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