29 research outputs found
Les études médiévales dans les enseignements en France. Une rétrospective
Face à une Université réticente à intégrer les études médiévales, après l’École des Chartes (1832), la chaire de langue et de littérature du moyen âge du Collège de France (1853) et l’EPHE (1868) sont des créations soutenues par Fortoul et Duruy : les ministres chargés de réformer l’éducation sous le Second Empire perçoivent ces disciplines comme modernes face au latin et au grec, et comme scientifiques face aux Belles-Lettres et à la rhétorique. Puis en 1870, la Chanson de Roland est enseignée comme antidote à la défaite de Sedan. Désormais socles de l’histoire nationale, des textes médiévaux entrent sous la IIIe République aux programmes de plusieurs Agrégations et des lycées, tandis qu’est créée à la Sorbonne une maitrise de conférence (1877) devenue chaire magistrale (1883) de langue et de littérature françaises du moyen âge. Et c’est depuis ces diverses institutions que les médiévistes s’affrontent lors de l’affaire Dreyfus. Jusqu’à l’orée du XXe siècle, l’enseignement de la langue et de la littérature médiévales a donc été fortement lié à la vie politique du pays et à ses inflexions majeures
Figures de l’autorité : avant-propos
La nouvelle année pour Questes s’est ouverte avec la tenue de deux séminaires en novembre et décembre 2005 autour du thème « Figures de l’autorité ». Ces séminaires ont réuni, dans le cadre accueillant de la bibliothèque Boutruche à la Sorbonne, les jeunes doctorants aux curiosités variées, tous médiévistes, qui forment le groupe Questes. Les réflexions suscitées par convergence et confrontation des propos se sont révélés suggestifs ; en même temps la diversité des orientations adoptées par ..
Récit à la première personne, autographie, autobiographie
In the 13th century, two major works employed the ‹I› as a narrative device. They put forth two types of texts which would serve as templates for authors of first-person narratives: the dream and the quest. In this period, another type of narrative text also appeared in French which was characterized by the presence of an ‹I›: the ‹dit›. What does this ‹I› represent? The ‹dits› analyzed here can be divided into two broad categories: the love ‹dits› (Guillaume de Machaut, Jean Froissart, and Christine de Pizan) and the ‹dits› in which the theme is no longer the conquest of the love object but the quest for knowledge (Christine de Pizan). We can locate a foreshadowing of these two templates in the ‹Roman de la Rose› in the transitional passage from one to the other of its two parts. The analysis describes a typology distinguishing the open-ended ‹I› from the ‹I› characterized by the fact that it leads to questions regarding the ‹I› as a figure of literary authority around two essential concepts: experience and sentiment. It concludes by examining the inflection taken by the ‹I› when a shift occurs from the love of love to the love of knowledge.In the 13th century, two major works employed the ‹I› as a narrative device. They put forth two types of texts which would serve as templates for authors of first-person narratives: the dream and the quest. In this period, another type of narrative text also appeared in French which was characterized by the presence of an ‹I›: the ‹dit›. What does this ‹I› represent? The ‹dits› analyzed here can be divided into two broad categories: the love ‹dits› (Guillaume de Machaut, Jean Froissart, and Christine de Pizan) and the ‹dits› in which the theme is no longer the conquest of the love object but the quest for knowledge (Christine de Pizan). We can locate a foreshadowing of these two templates in the ‹Roman de la Rose› in the transitional passage from one to the other of its two parts. The analysis describes a typology distinguishing the open-ended ‹I› from the ‹I› characterized by the fact that it leads to questions regarding the ‹I› as a figure of literary authority around two essential concepts: experience and sentiment. It concludes by examining the inflection taken by the ‹I› when a shift occurs from the love of love to the love of knowledge
Fontaines amoureuses, fontaines dangereuses: un lieu poétique de la littérature médiévale
Grand lieu de l’aventure et de l’amour, le motif narratif et lyrique de la fontaine se constitue dans la littérature médiévale à partir de deux textes majeurs: Le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes et le Roman de la Rose. L’article montre comment se déclinent et se combinent ces deux modèles dans des récritures accordant toujours plus d’importance à l’art et à l’inscription. La fontaine, lieu littéraire, donne naissance à une mémoire intertextuelle.Lugar privilegiado para la aventura y el amor, el motivo narrativo y lÃrico de la fuente se
forja en la literatura medieval a partir de dos textos fundamentales: Le Chevalier au lion de
Chrétien de Troyes y el Roman de la Rose. El artÃculo muestra cómo estos dos modelos se
combinan y conjugan en las reescrituras, concediéndose siempre más importancia al arte y
a la inscripción. La fuente, espacio literario, alumbra una memoria intertextua
Avant-propos
Avec son numéro 34, Perspectives médiévales ouvre une nouvelle série, dans un nouveau format, électronique. Créée en 1975 en lien avec la fondation de la Société des langues et littératures médiévales d’oc et d’oïl, la revue Perspectives médiévales voit son premier numéro paraître en juin 1975. La société est présidée par Pierre Le Gentil, son secrétaire général est Daniel Poirion et le responsable de la publication, Robert Deschaux. C’est Daniel Poirion qui signe la présentation du premier n..
Portrait de l’écrivain en mangeur à la fin du Moyen Âge
L’utilisation de la métaphore culinaire dans la réflexion sur l’écriture a une longue tradition. Dans son ouvrage magistral : La littérature européenne et le Moyen Âge latin, ernst robert Curtius a analysé quelques images fulgurantes de Pindare à dante en passant par la Bible. Plus près de nous, roland Barthes s’est employé à étudier le système des saveurs, le jeu du culinaire dans l’écriture. La nourriture en effet, parce qu’elle fait partie de l’expérience commune, relève de ces grands rése..
Portrait de l’écrivain en mangeur à la fin du Moyen Âge
L’utilisation de la métaphore culinaire dans la réflexion sur l’écriture a une longue tradition. Dans son ouvrage magistral : La littérature européenne et le Moyen Âge latin, ernst robert Curtius a analysé quelques images fulgurantes de Pindare à dante en passant par la Bible. Plus près de nous, roland Barthes s’est employé à étudier le système des saveurs, le jeu du culinaire dans l’écriture. La nourriture en effet, parce qu’elle fait partie de l’expérience commune, relève de ces grands rése..
Les études médiévales dans les enseignements en France. Une rétrospective
Face à une Université réticente à intégrer les études médiévales, après l’École des Chartes (1832), la chaire de langue et de littérature du moyen âge du Collège de France (1853) et l’EPHE (1868) sont des créations soutenues par Fortoul et Duruy : les ministres chargés de réformer l’éducation sous le Second Empire perçoivent ces disciplines comme modernes face au latin et au grec, et comme scientifiques face aux Belles-Lettres et à la rhétorique. Puis en 1870, la Chanson de Roland est enseignée comme antidote à la défaite de Sedan. Désormais socles de l’histoire nationale, des textes médiévaux entrent sous la IIIe République aux programmes de plusieurs Agrégations et des lycées, tandis qu’est créée à la Sorbonne une maitrise de conférence (1877) devenue chaire magistrale (1883) de langue et de littérature françaises du moyen âge. Et c’est depuis ces diverses institutions que les médiévistes s’affrontent lors de l’affaire Dreyfus. Jusqu’à l’orée du XXe siècle, l’enseignement de la langue et de la littérature médiévales a donc été fortement lié à la vie politique du pays et à ses inflexions majeures
Naissance de la mélancolie dans la littérature des douzièmes et treizièmes siècles
PARIS4-BU Serpente (751052129) / SudocSudocFranceF