6 research outputs found

    Jacopone da Todi, corps et âme

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    Tout à la fois méprisé, humilié et glorifié, le corps est au Moyen Âge le lieu d’un paradoxe – prison et poison de l’âme, il est aussi le tabernacle du Saint-Esprit – et le centre d’une tension entre le bas et le Haut, le péché originel et l’Incarnation, l’extérieur et l’intérieur, le refoulement et l’exaltation, l’humiliation et la vénération. Nourri de cette ambivalence chrétienne entre corps de misère et corps de gloire, et enrichi par l’expérience singulière de François d’Assise et de son « frère corps », le laudario jacoponien est ainsi animé de cette tension entre le corps avili et corrompu qui porte irrémédiablement la trace du péché originel et dénature l’âme qui tente de lutter et résister, et la célébration admirative du mystère de l’Incarnation, allant jusqu’à l’exaltation du corps stigmatisé de François comme lieu et signe d’une nouvelle Incarnation.Ad un tempo disprezzato, umiliato, glorificato, il corpo costituisce nel Medioevo il luogo del paradosso – prigione e veleno dell’anima, è anche il tabernacolo dello Spirito Santo – e il centro di una tensione tra il basso e l’Alto, il peccato originale e l’Incarnazione, l’esterno e l’interno, la repressione e l’esaltazione, l’umiliazione e la venerazione. Nutrito da questa ambivalenza cristiana tra corpo di miseria e corpo di gloria, e arricchito dall’esperienza singolare di Francesco d’Assisi e di « frate corpo », il laudario jacoponico è così animato da questa tensione tra il corpo avvilito e corrotto che porta irremediabilmente la traccia del peccato originale e altera l’anima che tenta di lottare e resistere, e la celebrazione ammirata del mistero dell’Incarnazione, fino all’esaltazione del corpo stimmatizzato di Francesco quale luogo e segno di una nuova Incarnazione

    Herméneutique et commentaire

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    International audienceLe titre, Herméneutique et commentaire, vise à souligner la cohérence méthodologique du volume qui tient compte des perspectives et des approches différentes suivies par les auteurs confrontés à des thématiques et à des œuvres majeures et diverses de la littérature italienne du Moyen Âge et de la Renaissance, nécessitant un travail et des propositions de recherche adaptées aux spécificités de chaque champ d’étude.Chaque contribution met en avant une approche pédagogique — offrant aux étudiants un cadre méthodologique et une organisation argumentative utile à la préparation des concours — tout en cherchant en permanence à ouvrir de nouvelles perspectives dans l’interprétation des textes, en lien avec les acquis de la recherche scientifique la plus récente, ce dont toute approche a besoin pour nourrir la réflexion critique.Ainsi les regards nouveaux qui ont été portés aux ouvrages dans les différents articles se nourrissent de la vitalité d’une dialectique vertueuse entre l’exercice méthodologique de l’interprétation des textes et des corpus (explication, leçon, dissertation) et l’analyse historico-littéraire. Le croisement d’une herméneutique synchronique plus concentrée sur le texte en lui-même et d’une interprétation diachronique, attentive à l’influence de la tradition littéraire, philosophique et historique, apporte, pour chaque auteur étudié, des avancées critiques qui vont bien au-delà du contexte du concours dans lequel ces articles ont initialement vu le jour

    Nostalgie: conceptualisation d’une émotion

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    International audienceD’affection individuelle commune, partagée et éprouvée, décrite depuis l’Antiquité, mais non précisément nommée, la nostalgie est devenue, au XVIIème siècle, une maladie, dé-pathologisée ensuite pour s’esthétiser dans une expression qui s’est privatisée en même temps qu’elle s’est publicisée, et a fini par intégrer pleinement la sphère sociale dans tous ses aspects, constituant un prisme à partir duquel les sociétés postmodernes et leurs citoyens évaluent et vivent non seulement le rapport au passé mais aussi la projection dans le futur, ainsi que la construction de celui-ci. Par des méthodes et regards différents, ce volume a pour objectif premier non seulement de s’intéresser à l’histoire, longue, mouvementée et très évolutive de la nostalgie, qui, depuis quelques années, semble ressurgir et s’afficher avec une intensité remarquable, mais aussi d’intégrer, à sa manière, le champ épistémologique, vaste et novateur, de l’étude historique des émotions, informée par la philosophie cognitiviste et l’anthropologie affective, en apportant une réflexion de nature plus littéraire.En entrant ainsi en résonance avec les débats épistémologiques et herméneutiques actuels qui ont fixé et imposé les émotions en tant que dispositions cognitives et composantes centrales de la vie sociale, l’ouvrage propose d’embrasser au mieux la perméabilité et la plasticité de l’ontologie nostalgique, de la repérer dans ses multiples aspects – des appropriations nostalgiques d’un ailleurs temporel et spatial à ses déclinaisons créatives et positives –, et d’appréhender son historicité, et les normes changeantes de son expression en traçant de nouveaux contours – lexicographiques, esthétiques et herméneutiques

    Langages du corps

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    Comment parle-t-on du corps au Moyen Âge, comment (se) le représente-t-on, selon les différents points de vue sous lesquels on l’envisage ? Comment se fait-il modèle pour appréhender par le biais métaphorique d’autres réalités humaines ? Mais aussi, quelles sont ses manifestations propres, comment “s’exprime-t-il” lui-même ? Les articles ici réunis envisagent la question sous ces différentes facettes, dessinant par là quelques traits d’une anthropologie médiévale prenant en compte cette dimension constitutive de notre humanité. Et, quoique très loin d’épuiser la matière, ils permettent de saisir que le corps, élément essentiel du composé humain, n’a jamais peut-être été aussi “éloquent” et omniprésent que pendant les siècles que l’on a coutume de considérer comme ceux du “mépris chrétien du corps”

    Les deux Guidi Guinizzelli et Cavalcanti

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    Ce volume est le fruit d’un colloque organisé en février 2016 à la Sorbonne Nouvelle par le CERLIM. L’enjeu premier était d’offrir un état de la réflexion sur Guido Guinizzelli et Guido Cavalcanti, les deux poètes du XIIIe siècle au programme de l’agrégation d’italien en 2016 et 2017. Réunir la plupart des meilleurs spécialistes fournissait dès lors l’occasion de prendre connaissance des dernières avancées interprétatives en la matière. Le résultat est donc un ouvrage à la fois pédagogique et novateur qui, attentif aux contextes qui ont vu naître nos deux auteurs, cherche à examiner chacun d’eux pour lui-même tout en tâchant de mieux cerner la nature de leurs rapports. C’est un livre au sens propre, où circulent les voix d’un intense dialogue, parfois contradictoire, notamment en ce qui concerne le second Guido. Cela ne veut pas dire que le dernier mot soit dit. L’extraordinaire richesse et problématicité de la poésie cavalcantienne est un défi pour l’interprétation et continuera de solliciter la sagacité des herméneutes. La poésie du premier Guido reste elle aussi pleine de secrets à percer, notamment pour ce qui est de son arrière-plan culturel, scientifique, philosophique. Ce livre en appelle donc d’autres, dont il espère pouvoir nourrir la réflexion.This volume is the result of a symposium held in February 2016 at the New Sorbonne University by the CERLIM. Its prime aim was to provide a review of current research on Guido Guinizzelli and Guido Cavalcanti, the two 13th century poets included on the 2016 and 2017 program of the Agrégation d’Italien. Reuniting most of the best specialists provided an opportunity to learn about the latest interpretative advances on the topic. The results is thus a volume both educational and innovative. Attentive to both authors’ writing contexts, it seeks to examine each one for himself while trying to better our understanding of their relationship’s nature. This is a book in the true sense where circulate the voices of an intense dialogue, sometimes contradictory, particularly when it comes to the second Guido. That is not to say all is said and done. The extraordinary richness and problematicity of Cavalcantian poetry challenges interpretation and will continue to require the wisdom of hermeneutics scholars. The first Guido’s poetry also remains full of secrets to unveil, particularly in terms of its cultural, scientific and philosophical background. This book therefore calls on others, whose reflection it hopes to encourage
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