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    Hilda Mundy : guerre, après-guerre et modernité : écriture d’avant-garde dans la Bolivie des années 30

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    A Bolivian writer in the thirty's - forgotten until the 90's - Hilda Mundy became known especially at the end of the Chaco War (1932-1935) and in the immediate post-War period as a humouristic columnist in Oruro, the town where she was born. All her columns are instances of a literature of manners, on which she turns a critical and satirical eye. Her remarks on hypocritical and sanctimonious moral standards of her time are particularly scathing. Hilda Mundy's texts satirize the powerful and target the faults and scandals of political life, and the rise of militarism which was looming at the end of the war. This marked the destiny of the writer under the sign of censure. Her only book, Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, published in La Paz in 1936 remains loyal to this type of writing, favouring short texts and focused on deconsecration of power symbols. The themes of the modern city, of technology, games and gambling and the attack on tradition, which are also present in her press articles, made up the avant-Garde universe of Pirotecnia. Movement and mistrust are at the heart of this modern literature, which is written in the first person. The self of Hilda Mundy's writing is enriched by its heteronymy and continues a poetic project related to an aesthetics of scenic arts, where the most important mask is that of language.Ecrivaine bolivienne des années 30 - oubliée jusqu'aux années 90- Hilda Mundy s'est fait connaître notamment à la fin de la guerre du Chaco (1932-1935) et dans l'immédiat après-Guerre comme chroniqueuse humoristique à Oruro, sa ville natale. Ses chroniques sont autant d'exemples d'une écriture des moeurs, critique et satirique de la bonne société de son temps et notamment à l'égard d'une morale hypocrite et bigote. Satire des puissants, les écrits d'Hilda Mundy viseront également les travers et les scandales de la vie politique de l'époque ainsi que la montée du militarisme qui se profilait à la fin de la guerre ; ceci marquera le destin de l'écrivaine sous le signe de la censure. Son seul livre Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, publié à La Paz en 1936, est la suite de cette écriture des formes brèves, centrée sur la désacralisation des symboles du pouvoir. Les thèmes de la ville moderne, de la technique, du jeu et de l'attaque contre la tradition, présents aussi dans ses écrits parus dans la presse, constituent l'univers avant-Gardiste de Pirotecnia. Mouvement et méfiance sont au coeur de cette littérature moderne qui dit moi. Le moi de l'écriture mundyenne, riche de son hétéronymie, est porteur d'un projet poétique propre à une esthétique des arts scéniques où le masque dont on parle le plus est celui de la parole

    Hilda Mundy : war, post-war and modernity : avant-garde writing in Bolivia in the thirty's

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    Ecrivaine bolivienne des années 30 - oubliée jusqu'aux années 90- Hilda Mundy s'est fait connaître notamment à la fin de la guerre du Chaco (1932-1935) et dans l'immédiat après-Guerre comme chroniqueuse humoristique à Oruro, sa ville natale. Ses chroniques sont autant d'exemples d'une écriture des moeurs, critique et satirique de la bonne société de son temps et notamment à l'égard d'une morale hypocrite et bigote. Satire des puissants, les écrits d'Hilda Mundy viseront également les travers et les scandales de la vie politique de l'époque ainsi que la montée du militarisme qui se profilait à la fin de la guerre ; ceci marquera le destin de l'écrivaine sous le signe de la censure. Son seul livre Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, publié à La Paz en 1936, est la suite de cette écriture des formes brèves, centrée sur la désacralisation des symboles du pouvoir. Les thèmes de la ville moderne, de la technique, du jeu et de l'attaque contre la tradition, présents aussi dans ses écrits parus dans la presse, constituent l'univers avant-Gardiste de Pirotecnia. Mouvement et méfiance sont au coeur de cette littérature moderne qui dit moi. Le moi de l'écriture mundyenne, riche de son hétéronymie, est porteur d'un projet poétique propre à une esthétique des arts scéniques où le masque dont on parle le plus est celui de la parole.A Bolivian writer in the thirty's - forgotten until the 90's - Hilda Mundy became known especially at the end of the Chaco War (1932-1935) and in the immediate post-War period as a humouristic columnist in Oruro, the town where she was born. All her columns are instances of a literature of manners, on which she turns a critical and satirical eye. Her remarks on hypocritical and sanctimonious moral standards of her time are particularly scathing. Hilda Mundy's texts satirize the powerful and target the faults and scandals of political life, and the rise of militarism which was looming at the end of the war. This marked the destiny of the writer under the sign of censure. Her only book, Pirotecnia, ensayo miedoso de literatura ultraista, published in La Paz in 1936 remains loyal to this type of writing, favouring short texts and focused on deconsecration of power symbols. The themes of the modern city, of technology, games and gambling and the attack on tradition, which are also present in her press articles, made up the avant-Garde universe of Pirotecnia. Movement and mistrust are at the heart of this modern literature, which is written in the first person. The self of Hilda Mundy's writing is enriched by its heteronymy and continues a poetic project related to an aesthetics of scenic arts, where the most important mask is that of language
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