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    Impact du foncier agricole sur une région pastorale

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    Le nomadisme pastoral a été, pendant des siècles, l’unique forme d’exploitation de la steppe occidentale algérienne. Face à de nombreux échecs dans la modernisation de l’activité pastorale, l’État s’est engagé dans une politique de mise en valeur agricole afin de diversifier ses ressources. Cette réorientation a entraîné une appropriation foncière abusive. Des conflits d’usage entre foncier agricole et activité pastorale sont nés, mettant à mal les collectivités locales en l’absence d’une gouvernance foncière efficiente. Sur les plans spatial et fonctionnel, cette politique s’est soldée par un morcellement de la steppe en une multitude de propriétés privées dans une région où l’usage collectif des parcours est ancestral et qui a, toujours, caractérisé les sociétés pastorales locales.For centuries, pastoral nomadism was the sole type of farming in the western Algerian steppe. Given the numerous stumbling blocks to the modernization of pastoral farming, the State adopted a policy to promote agriculture in order to diversify its resources. This change resulted in excessive land grabbing. Conflicts arose over the use of land for agricultural purposes versus pastoral activities, with local municipalities caught in the middle and confronted with a lack of efficient land governance mechanisms. In spatial and functional terms, this policy resulted in a subdivision of the steppe into a multitude of private properties in a region in which the shared use of land was ancestral and had always characterized local pastoral societies

    Sur les terrains du foncier

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    Ce numéro soutient l’idée que les formes de gouvernances foncières se renouvellent sans que ne disparaissent les asymétries de pouvoir avec de nouveaux acteurs qui s’invitent dans le partage et le contrôle du foncier. Au Sud, ce sont des investisseurs qui spéculent sur ce nouvel « or brun », certains n’hésitant pas à déplacer des populations autochtones, arguant de la nécessité de « nourrir le monde » ou de générer une activité économique bénéfique au développement des zones concernées. Au Nord, de nouveaux habitants et usagers investissent les espaces ruraux pour des besoins de logement, de loisirs ou des désirs de campagne, tandis que les champs périurbains font l’objet d’attentions inédites des villes pour les préserver en tant qu’espaces nourriciers ou paysagers. Avec son approche éminemment pluridisciplinaire, ce dossier explore les gouvernances plurielles de la terre du Québec à l’Algérie, en passant par le Pays Basque, la Provence, la métropole lilloise, la vallée de Chamonix ou Lausanne. À cette diversité géographique s’ajoute une diversité thématique à travers trois approches : celle des conflits d’appropriation du sol prenant corps dans les territoires ; celle de la recomposition des politiques publiques – avec leurs emboîtements d’échelles – qui tentent d’encadrer l’usage du foncier, et enfin celle de la préservation des terres pour nourrir les citadins. Les auteurs, géographes, politistes, économistes ou sociologues, suivent les fils qui font la trame des gouvernances plurielles de la terre
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