17 research outputs found

    Introduction

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    AprĂšs un premier dossier thĂ©matique consacrĂ©e Ă  l’histoire des techniques entre Afrique centrale et Afrique de l’Ouest, la revue e-PhaĂŻstos accorde une seconde tribune Ă  ce continent Ă  travers cet autre dossier que j’ai l’honneur de coordonner une fois de plus. C’est toujours le patrimoine technique qui est Ă  l’ordre du jour et cette fois-ci, c’est le Cameroun uniquement qui constitue le cadre d’étude avec une diversitĂ© de secteurs techniques. Au-delĂ  de cette diversitĂ©, les travaux prĂ©sentĂ©s..

    Histoire des techniques en Afrique : une introduction

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    Je voudrais introduire ce dossier d’e-PhaĂŻstos consacrĂ© Ă  l’Afrique en marquant un arrĂȘt sur un numĂ©ro de la revue Tiers Monde paru en 2013, portant spĂ©cialement sur « l’écriture de l’histoire dans les pays en dĂ©veloppement ». Les articles rĂ©unis dans ce document sont d’une extrĂȘme diversitĂ© et couvrent plusieurs aires gĂ©ographiques : Chine, BrĂ©sil, Liban et l’Afrique. Pour ce qui concerne le continent africain, les textes de Catherine Coquery-Vidrovitch et de Robert Ageneau captivent de par ..

    Les autoritĂ©s coloniales françaises et l’économie artisanale Ă  Maroua (Cameroun)Bilan historiographique

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    Le prĂ©sent travail analyse l’apport des autoritĂ©s coloniales françaises dans l’artisanat de Maroua, chef-lieu de la rĂ©gion de l’ExtrĂȘme-Nord du Cameroun. DĂ©veloppĂ© au XIXe siĂšcle par les communautĂ©s kanouri et haoussa, l’artisanat de Maroua comprend le cuir, les textiles traditionnels, la forge, la vannerie. TrĂšs tĂŽt, cet artisanat fascine les colons français qui s’engagent Ă  le « moderniser » en s’investissant dans l’amĂ©lioration des techniques de production et des moyens de commercialisation. Diverses actions entraĂźnent le dĂ©veloppement de l’artisanat qui, aujourd’hui encore, occupe de nombreuses personnes. Cependant, les objets fabriquĂ©s sont inspirĂ©s de la civilisation occidentale et s’adressent Ă  une clientĂšle europĂ©enne. Pour autant, les autoritĂ©s coloniales auront contribuĂ© Ă  donner une impulsion Ă  ce secteur d’activitĂ© qui reste l’une des spĂ©cificitĂ©s de la ville de Maroua.This study is an analysis of the French colonial government’s support of handicrafts in Maroua ; the regional capital of Extreme-North of Cameroun. The handicrafts which were developed by the Kanouri and Haoussa communities in the nineteenth century comprise of leather, traditional textiles, metalwork, and basketry. These crafts had fascinated the French colonial officials who were determined to “modernize” it and improve the techniques of production and commercialization. Several factors helped in the development of these crafts which are still pursued by numerous people today. The products, however, are inspired by western styles and are made for European clients. It is worth noting that the colonial government has contributed to the development of these activities which remain a specialty of the town of Maroua

    Élaboration et usages des matĂ©riaux dans les sociĂ©tĂ©s de l’Afrique ancienne : l’exemple du cuir chez les peuples du Nord-Cameroun

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    Cet article analyse les techniques d’élaboration et d’usage des matériaux dans les sociétés de l’Afrique ancienne à travers l’exemple du cuir dans certaines sociétés du Nord-Cameroun. Le cuir y était un matériau de grande importance, l’élevage et la chasse conditionnant l’acquisition de la matière première pour le fabriquer. Il était transformé selon des techniques dont l’essentiel des intrants provenaient de l’environnement. Aussi servait-il à fabriquer des cache- sexes qui tenaient lieu de vêtements, des parures, du matériel militaire, des objets utilisés dans la forge, les rites, les pratiques occultes. Ce sont autant d’objets qui avaient une grande place dans les sociétés du Nord-Cameroun précolonial, sociétés où les gens avaient une technicité importante dans le domaine du cuir.This article examines the techniques employed in the creation and usage of materials in ancient African societies, specifically those of leather in the North Region of Cameroon. This particular material was of great importance to the people of this area, with livestock farming and hunting determining the ability to acquire the raw material necessary to its production. The leather was transformed according to techniques whose inputs came directly from the environment. The material served multiple purposes, such as the fabrication of clothing like cache-sexes, vestimentary decorations, military gear, in addition to items used in forging, the performing of rites, and occult practices. These items as well as others held an important place in precolonial northern Cameroonian societies, as was evidenced by the technical level achieved in their leatherwork

    L’enseignement et la recherche en histoire des techniques Ă  l’UniversitĂ© de NgaoundĂ©rĂ© au Cameroun entre 1993 et 2010 : bilan critique et perspectives

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    Cet article fait une analyse critique de l’enseignement et de la recherche en histoire des techniques Ă  l’UniversitĂ© de NgaoundĂ©rĂ© au Cameroun de la pĂ©riode allant de 1993, date de la crĂ©ation de cette institution Ă  2010. Au rang des filiĂšres de formation mises en place, figure l’histoire. La consultation des diffĂ©rents enseignements d’histoire dispensĂ©s dans cette institution universitaire, amĂšne Ă  se rendre compte qu’une place marginale a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  l’histoire des techniques. MĂȘme si quelques intitulĂ©s des cours sont relatifs Ă  ce domaine, ils ont rarement Ă©tĂ© effectivement dispensĂ©s. Profil inadaptĂ© des enseignants, absence de matĂ©riel didactique et manque d’intĂ©rĂȘt accordĂ© Ă  cette histoire, constituent quelques raisons qui expliquent cette situation. Contrairement au volet enseignement, le domaine de la recherche semble plutĂŽt abonder de travaux sur les techniques. En tĂ©moignent les nombreux mĂ©moires de licence, de maĂźtrise, de diplĂŽme d’études approfondies, de master et de thĂšses de Doctorat rĂ©alisĂ©s par les Ă©tudiants. MĂȘme si ces derniers n’ont pas Ă©tĂ© formĂ©s dans des enseignements fondamentaux en histoire des techniques, il n’en demeure pas moins que leurs travaux constituent des rĂ©fĂ©rences sur ce sujet. À l’heure oĂč les techniques sont au centre de la dynamique du monde actuel, qu’elles se dĂ©veloppent avec une extraordinaire rapiditĂ©, et que le continent africain accuse un retard criant en la matiĂšre, il est important, voire urgent, de dĂ©velopper des Ă©tudes en la matiĂšre, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt Ă  promouvoir l’histoire des techniques au Cameroun et en Afrique en gĂ©nĂ©ral. Tel est le credo que lance cette rĂ©flexion qui constitue une modeste contribution Ă  l’historiographie du Cameroun.This paper is a critical to analysis of current teaching and research in the history of technology at the University of Ngaoundere in Cameroon from 1993 – when the institution was created – to 2010. History being one of the university’s programs, it is in this context that teaching and research have materialized in this field. Yet, among the different courses offered as part of the history program, history of technology is of marginal importance. The few subjects related to this field are often taught inefficiently. Unqualified teachers, a dearth of didactic materials and a general lack of interest are some of the reasons for this situation. However, the quantity of undergraduate and post-graduate theses and doctoral dissertations in this field demonstrate that the research—unlike the teaching—is active. These students may not have received fundamental training in history of technology, yet their contributions constitute major references in this field. Subjects studied vary from military to agricultural technology, handicraft to hunting, and fishing to architecture, thereby covering significant dimensions of the history of technology. Today, technology and its rapid development are at the centre of world dynamics. With Africa lagging far behind, there is an urgent need to promote and develop research in this field, not only in Cameroon, but in Africa as a whole. This paper, therefore, intends to be a major contribution to Cameroon’s historiography

    L’artisanat du cuir dans l’ExtrĂȘme-Nord du Cameroun du XIXe siĂšcle Ă  2007

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    A partir des documents Ă©crits divers, des sources orales, iconographiques et des observations sur le terrain, ce travail ambitionne d’analyser l’évolution de l’artisanat du cuir dans l’ExtrĂȘme-Nord du Cameroun Ă  travers le contexte de son dĂ©veloppement, les mĂ©canismes d’acquisition des peaux, de production, d’usage et de commercialisation du cuir et d’objets en cuir, de mĂȘme que l’impact et les problĂšmes auxquels cette activitĂ© locale fait face. C’est entre les XIXe et XXe siĂšcles que des foyers d’activitĂ© du cuir Ă  une Ă©chelle importante se dĂ©veloppent dans les localitĂ©s de Maroua, Bogo, Mindif et Doumrou par des communautĂ©s kanouri et haoussa. Ces derniĂšres qui ont migrĂ© au Nord-Cameroun Ă  la suite du Jihad peul du XIXe siĂšcle, dĂ©veloppent le commerce et l’industrie traditionnelle avec plusieurs filiĂšres parmi lesquelles celle du cuir. Les peaux d’animaux tels que les bƓufs, les moutons et les chĂšvres sont transformĂ©es en cuir selon des techniques qui font usage des produits prĂ©levĂ©s de la nature pour la plupart. Les objets fabriquĂ©s sont les tapis de priĂšre, les couvertures de Coran, les chaussures, les arsenaux de guerre, les cache-sexe et les harnachements des chevaux, destinĂ©s Ă  la vente. Entre les annĂ©es 1940 et 2007, l’artisanat du cuir de Maroua spĂ©cifiquement, connaĂźt de nombreux changements dus Ă  plusieurs facteurs. L’action des autoritĂ©s coloniales françaises, l’avĂšnement du tourisme et des ONG qui travaillent dans le secteur du cuir, la crĂ©ation des associations, des coopĂ©ratives et des groupements d’initiative commune, ont contribuĂ© Ă  changer le visage de cette activitĂ© tant du point de vue du tannage que de la fabrication d’objets en cuir. C’est ainsi que les filiĂšres du cuir ont Ă©tĂ© organisĂ©es, les modĂšles de produits fabriquĂ©s ont changĂ©, s’orientant de plus en plus vers la civilisation occidentale, des structures de vente d’objets artisanaux ont vu le jour Ă  l’instar du Centre Artisanal de Maroua en 1955 et du Complexe Artisanal en 2007. Dans les autres localitĂ©s par contre, l’artisanat du cuir n’a pas connu d’influences notables. Les objets fabriquĂ©s sont restĂ©s presque les mĂȘmes que ceux du XIXe siĂšcle. Ces zones font davantage dans le tannage dont les cuirs sont acheminĂ©s vers Maroua. Du XIXe siĂšcle Ă  2007, les objets en cuir sont vendus dans les marchĂ©s et autres centres de vente crĂ©Ă©s dans les localitĂ©s d’activitĂ© du cuir et leurs environs, des zones de l’ex Émirat de l’Adamawa, dans la partie mĂ©ridionale du Cameroun, dans d’autres pays d’Afrique et mĂȘme d’Europe. Les populations locales, les Ă©trangers rĂ©sidant au Cameroun, les touristes et les populations d’ailleurs constituent la clientĂšle des artisans de l’ExtrĂȘme-Nord. Les objets fabriquĂ©s servent aux usages multiples, Ă  savoir vestimentaires, Ă©sotĂ©riques, esthĂ©tiques. Dans les autres localitĂ©s d’activitĂ© du cuir de l’ExtrĂȘme-Nord, ce sont les Kanouri et les Haoussa qui dĂ©tiennent depuis toujours le monopole de cette activitĂ© alors qu’à Maroua ce n’est plus le cas. Les changements qu’y a connus ce secteur ont contribuĂ© Ă  briser le monopole ethnique et impliquer des acteurs d’origines diverses parmi lesquels se retrouvent mĂȘme quelques femmes. ActivitĂ© pourvoyeuse d’objets importants pour les populations, les artisans du cuir avaient par consĂ©quent une place privilĂ©giĂ©e dans la sociĂ©tĂ© au XIXe siĂšcle et mĂȘme pendant la colonisation française Ă  Maroua. L’avĂšnement des produits Ă  caractĂšre moderne qui ont remplacĂ© peu Ă  peu ceux de l’artisanat local, a affectĂ© la considĂ©ration sociale des acteurs du secteur du cuir. MalgrĂ© les prĂ©jugĂ©s dĂ©veloppĂ©s autour du travail du cuir, il faut relever que dans la ville de Maroua par exemple, certains artisans de par les revenus qu’ils tirent de leur activitĂ©, bĂ©nĂ©ficient d’une position sociale respectable. Au total, l’artisanat du cuir a un impact multidimensionnel. Il gĂ©nĂšre des revenus Ă  la chaĂźne d’acteurs impliquĂ©s, participe au brassage inter-ethnique, alimente le marchĂ© du tourisme et contribue par le biais de ses produits Ă  la promotion de l’identitĂ© culturelle de l’ExtrĂȘme-Nord Ă  travers le monde. Mais il pollue aussi l’environnement par ses odeurs nausĂ©abondes et le dĂ©truit par l’usage des peaux de la faune sauvage, attire les jeunes gens qui se dĂ©sintĂ©ressent de l’école, d’oĂč l’analphabĂ©tisme. Depuis quelques annĂ©es, cet art local souffre de la rarĂ©faction des peaux, des intrants de tannage et des matĂ©riels qui entrent dans la confection d’objets en cuir. Des conflits entre les artisans, les revendeurs d’objets en cuir et les ONG perturbent aussi cette filiĂšre dont la qualitĂ© des produits, souvent dĂ©plorĂ©e, affecte les ventes.Based on different written documents, oral and iconographic sources and field observation, this work intends to analyse the evolution of leather activity within the context of its development, the methods of acquiring skins, the production, the use and the trade of leather and leather objects. This thesis emphasizes also on the impact and the problems faced by the leather handicraft. It was between the 19th and the 20th centuries that pockets of leather activities on a high scale developed in the localities of Maroua, Bogo, Mindif and Doumrou. It was introduced by the Kanuri and the Hausa peoples. The latter migrated into Northern Cameroon during the Fulani Jihad of the 19th century and developed traditional trade and industry in many domains among which was leather. Skins of animals such as cows, sheep and goats were transformed into leather through techniques which make use of products retrieved from nature in their majority. Fabricated items include prayer mats, covers for the Koran, shoes, war arsenals, G-strings and horse-riding paraphernalia destined to trade. Between the 1940s and 2007, Maroua leather artwork has particularly witnessed various changes caused by many factors. Measures taken by: the French colonial masters, the development of tourism and the advent of NGOs working the leather sector, the creation of associations, cooperative groups and common initiative groups, have contributed in changing the face of that sector of activity not only from the perspective of tanning, but also from the fabrication of leather objects. As a result of this, leather handicraft was organised, the models of products were then changed taking more and more the shape of western civilization. Such structures for the sale of leather objects have been created such as the Maroua Artisanal Centre in 1955 and the Artisanal Complex in 2007. In the other localities, however, leather artwork has not undergone major influences. Fabricated items remained almost the same as those of the 19th century. Those localities specialize more in tanning and the leather is forwarded to Maroua. From the 19th century to 2007, leather objects were sold in markets and other market centers created in localities of leather activities and their environs, in the areas of the ex-Adamawa Emirate, in the Southern parts of Cameroon. These objects are also sold in other African and even European countries. The local populations, foreigners living in Cameroon, tourists and people from other parts of Cameroon are the main buyers of the Far Northern artworks. Objects which are fabricated serve various purposes especially for clothing, esoteric and esthetic purposes. In other localities of leather activity, the Kanuris and the Hausas have always taken the lead, whereas in Maroua, it does not go the same. The changes that took place there have contributed to break the ethnic monopoly and to involve people from diverse origins among whom some women. As an activity providing useful products for the people, the leather craftsmen thus occupied a privileged position in 19th century society and even during the French colonial period in Maroua. The advent of modern products which progressively replaced those of local handicraft has had an impact on the social consideration of operators of this sector. Despite the prejudices on the leather work, it is worthy to note that in Maroua, for example, certain leather workers still enjoy a respectable social position thanks to their incomes. Overall, leather craftsmanship has a multidimensional impact. It is a source of income to the whole chain of operators who are involved; it takes part to interethnic mixing, supplies the market of tourism and through its products, it contribute to the promotion of cultural identity of the Far North region worldwide however, it pollutes the environment through its nauseating smells and destroys it by the use of wild animals’ skins, attracts young school drop-outs thus contributing to illiteracy. For some years now, this local craft has suffered from the scarcity of skins and other materials which contribute to tanning and the making of leather objects. Conflicts between craftsmen, leather products dealers, and NGOs mars this sector of activities whose products’ quality, sometimes doubtful, affects its sale

    Pour une histoire culturelle du siĂšcle du Technique

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    Le xxe siĂšcle est le siĂšcle des guerres, le siĂšcle des extrĂȘmes, c’est entendu, mais c’est aussi le siĂšcle du dĂ©ploiement de la culture technique, au sens large, de son enseignement et de sa diffusion. Nous utilisons ici l’expression du Technique au masculin par rĂ©fĂ©rence Ă  une filiĂšre d’enseignement, comme il y a la filiĂšre de l’enseignement gĂ©nĂ©ral. Il s’agit d’analyser diffĂ©rents paradigmes et diffĂ©rentes modalitĂ©s qui ont encadrĂ©, accompagnĂ© ou rĂ©sistĂ© Ă  ce dĂ©ploiement du Technique d’un p..

    10. Sels, magico-religieux, thérapeutiques et tradition orale au Nord-Cameroun ancien

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    AxĂ© sur les rapports sociĂ©tĂ©s du Nord-Cameroun ancien et sels, ce texte analyse la question sous les angles magico-religieux, thĂ©rapeutiques et de la tradition orale. Sont alors mis en exergue les rĂŽles de ce produit tant dans les manƓuvres sorciĂšres que dans les savoirs Ă©laborĂ©s pour s’en protĂ©ger. Il en est de mĂȘme des rapports entre les mondes visibles et invisibles oĂč les individus ordinaires, les devins, les dieux, les ancĂȘtres, les esprits bienveillants/malveillants communiquent, inter-Ă©changent Ă  travers le sel. Le sel assure aussi des fonctions dans la santĂ© et la tradition orale. Nombre de potions concoctĂ©es l’utilisent pour soigner les maladies normales ou anormales ; les rĂ©cits historiques, les proverbes, les contes, les mythes, les chansons, les lĂ©gendes, l’onomastique et les paroles populaires sont riches de rĂ©fĂ©rences. Ces usages s’accompagnent de diverses reprĂ©sentations du sel conçu comme un produit entourĂ© de pouvoirs et sans lequel la vie est presque impossible. Les contacts des peuples du Nord-Cameroun avec d’autres civilisations semblaient avoir relĂ©guĂ© au second rang les usages des sels anciens. Mais depuis peu, on assiste plutĂŽt Ă  un regain d’intĂ©rĂȘt pour ces sels. Il s’est mĂȘme dĂ©veloppĂ© une forme de labellisation avec le phĂ©nomĂšne de « cuukuurisation » qui valorise et fait la promotion de la tradition gastronomique du Nord-Cameroun.Focusing on the relationships of ancient North Cameroon societies and salts, this text analyzes the question from the magico-religious, therapeutic and oral tradition angles. The are then highlighted the roles of the salt produced both in the witchcraft and in the knowledge developed to protect it. It is the same relations between the visible and invisible worlds where ordinary people, diviners, gods, ancestors, benevolent/malicious spirits communicate, inter exchange through salt. Salt also provides functions in health and oral tradition. Number of potions concocted to cure normal or abnormal diseases use it; historical narratives, proverbs, tales, myths, songs, legends, onomastics and popular lyrics are rich in references. These uses are accompanied by various representations of salt conceived as a product surrounded by powers and without which life is almost impossible. The contacts of the peoples of North Cameroon with other civilizations seemed to have relegated to second place the uses of ancient salts. But recently, we are witnessing a strong interest in them. It has even developed a form of their labeling with the phenomenon of “cuukuurisation” that values and promotes the gastronomic tradition of North Cameroon
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