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    L’espace du cœur dans l’œuvre de Joseph Rouffanche

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    L’intitulé de ce troisième colloque universitaire recouvre la première moitié du très beau titre de la thèse de doctorat de Joseph Rouffanche consacré à Jean Follain, Espace du cœur et passion du temps, dont le premier volet fut largement exploré lors de la rencontre de Mortemart en 2003. Le présent colloque marque une première étape fondatrice dans l’existence de la jeune Société des Amis de Joseph Rouffanche (S.AJ.O.R.), qui entend étudier et promouvoir l’œuvre du poète, ainsi que, plus largement, la poésie contemporaine. Il nous a semblé opportun d’ouvrir la définition de « l’espace du cœur » que propose le poète dans son mémoire, où l’expression représente « la mémoire des jeunes années, matériau de prédilection du poétique, substance dont presque tout poème plus ou moins se nourrit, que tout rappelle, où tout ramène, pour célébrer, magnifier, inventer, et pour un salut ». La terre limousine incarne le « luxe du cœur » de Rouffanche (Élégies limousines). Il s’agit là à la fois d’un territoire fondateur, symbole d’un certain rapport au monde, réalisé dans l’enfance. Mais « l’espace du cœur » recouvre différentes acceptions que les études présentées ici explorent finement : lien du poète à l’espace aérien ; temple de l’écriture ; compagnonnage avec des auteurs de prédilection ; proximité d’un bestiaire ; cadastre du monde et cartographie de l’âme

    Les mythologies du jardin de l’antiquité à la fin du xixe siècle

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    Ce ne sont pas les jardins réels, mais leurs représentations que ce volume étudie de l’antiquité à la fin du xixe. Le jardin représente un « topos » dont on peut suivre la constitution et l’évolution depuis l’antiquité. Deux grands mythes sont à l’origine de la fondation de l’imaginaire des jardins en Europe : l’Éden et les Hespérides. Du point de vue de la topologie, le jardin est un espace à part, isolé, retranché. Cet écart commande une clôture. À mi-chemin des deux « dangers » de la nature et de la société, le jardin est un espace différent. Il n’est pas un intermédiaire, il n’est pas la réduction à l’échelle humaine de la Nature. C’est par une séparation d’avec elle qu’il se constitue. Il n’est pas la petite forme du paysage, il a son réseau symbolique propre. Point d’intersection de données souvent antinomiques,,à mi-chemin entre nature et culture, vie et mort, tantôt oeuvre de Dieu, tantôt celle du démon, le jardin est aussi un espace instable, fluctuant, toujours, susceptible de changer de sens et d’apparence. Le jardin peut enfin devenir à certaines époques une métaphore de l’être. L’objectif de ces journées, a été de mettre en lumière un imaginaire du jardin, nourri de mythes, de fables ou d’archétypes. Ce colloque a permis de dégager à travers le temps continuités, ruptures, modulations, et pour finir retournement, en essayant de comprendre à quoi ils correspondent. La fin de siècle se livre par exemple à un retournement qui peut être perçu comme l’étape ultime de l’évolution d’un « topos », en proposant, à côté du modèlé dénique, un Contre-Éden qui inverse les représentations traditionnelles
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