14 research outputs found

    Le nom de l’anamorphose : Locke

    No full text
    Dégagement Ainsi avance la pensée cartésienne. L’objet de la géométrie, c’est sans doute un bien mauvais modèle de l’ordre des raisons. La succession des rapports de proportion qui fait la rationalité de la courbe géométrique, du simple au complexe, n’est pas ce mouvement plein de replis de la métaphysique, rencontrant en son déroulement des vérités enveloppées dont il faut élucider le contenu, selon une avancée oblique et ramifiée. Mais dans l’équation du géomètre, il y a en même temps ce ge..

    : Sur Piero della Francesca, Vinci et DĂĽrer

    No full text

    Que signifient nos perceptions ? Locke, l'anamorphose et le miroir

    No full text
    La théorie lockienne de la perception a été lue tantôt comme une forme de représentationnalisme, tantôt comme relevant d'un réalisme direct n'impliquant pas d'entité intermédiaire entre l'esprit et les choses. Cet article entreprend de clarifier cette question à partir des analyses de l'Essai sur la distinction et la confusion des idées. Celles-ci interrogent à la fois la nature de l'idée comme image et le fait qu'elle n'est déterminée que lorsque l'esprit lui donne un nom. Pour faire comprendre ce dernier point, Locke utilise la métaphore de l'anamorphose en peinture, et plus particulièrement de l'anamorphose cylindrique. En reliant cette métaphore aux théories de la perspective du XVIIe siècle, à la camera obscura de l'esprit, et enfin à l'optique du XVIIe siècle, l'article parvient à plusieurs conclusions. Faire de l'idée une image ne conduit jamais Locke à voir en elle un objet qui s'interpose entre l'esprit et les choses. Une idée comme celle de sense data est étrangère à sa pensée. Si Locke ne met jamais en doute la réalité du monde extérieur, c'est que pour lui l'idée nous donne d'emblée accès à une extériorité, qu'il s'agit de déterminer. Enfin, la perception lockienne ne relève pas d'un modèle sémantique dont l'origine serait à trouver dans Descartes et qui préparerait celui de l'empirisme du XVIIIe siècle, faisant de l'idée un signe. Elle se rapprocherait plutôt, paradoxalement, de l'idée austinienne du silence des sens.Locke’s theory of perception has been considered sometimes as a kind of representationalism (Thomas Reid, Michael Ayers), and sometimes as a special case of direct realism (John Yolton, Peter Alexander). The present article aims to clarify this problem through a reading of Locke’s analysis of distinct and confused ideas in the Essay. The distinction of ideas involves both the nature of the idea as image, and the name by which I call this image. In Book II, Chapter 29, Locke utilizes the metaphor of anamorphosis in painting in order to illustrate the occasioning of confused ideas. This article analyses the meaning of this metaphor in connection with theories of perspective and optics in the 17th century. It reaches the following conclusions: The idea is an image, but it is not for Locke an intermediary between the mind and the world that separates them. The notion of sense data is foreign to Locke’s philosophy. If Locke had no doubts about the existence of the external world, it is because for him ideas of perception provide direct access to some indeterminate externality. Thus, Locke’s theory of perception is closer to the Austinian idea of the silence of the senses than to the empiricism of the 18th century

    La représentation excessive. À partir d’une fantaisie leibnizienne, considérée comme exemplaire

    No full text
    Rêve de Théodore, sacrificateur, au service de Jupiter. Pallas le conduit en voyage ; ils entrent dans une grande pyramide : La déesse mena Théodore dans un des appartements : quand il y fut, ce n’était plus un appartement, c’était un monde. Par l’ordre de Pallas, on vit paraître Dodone avec le temple de Jupiter, et Sextus qui en sortait. On l’entendit dire qu’il obéirait au Dieux. Le voilà qui va à une petite ville placée entre deux mers, semblable à Corinthe. Il y achète un petit jardin ; e..

    Mystère de l’hexagramme : Pascal

    No full text
    Locke, Descartes, Leibniz. Dans le discours des trois philosophes, il y a comme une pratique de l’idée représentative. Celle-ci se distingue de la théorie philosophique de l’idée, suivant des procédés et un lieu à chaque fois différents. Chez Descartes, nous l’avons mise en évidence dans le jeu de plusieurs métaphores, à l’intersection de la philosophie et de la science. Chez Leibniz elle est un rêve du savoir. Chez Locke elle est presque dedans, au cœur des analyses philosophiques, mais comm..

    Signification cartésienne

    No full text
    Les alentours de la parole L’usage cartésien des signes est sans doute devenu pour nous plus énigmatique qu’on ne le croit. Son langage n’est pas le nôtre. Or, cela est de grande conséquence pour l’analyse de la pensée cartésienne, puisque le langage et son pouvoir de représentation constituent à bien des égards chez Descartes un point de référence de la représentation en général. Qu’il s’agisse de penser les énigmes de l’image, de la sensation ou de l’idée, le langage est pour le philosophe ..

    Conclusion

    No full text
    « Je conclus qu’il n’y a rien de tel qu’un langage, du moins si un langage est tel que beaucoup de philosophes et de linguistes l’ont supposé. Il n’y a donc rien de tel qui puisse être appris et maîtrisé, ou avec quoi on peut naître. »Donald Davidson, “A Nice Derangement of Epitaphs” Théodore vivait dans les plis. La fable de Leibniz montrait le personnage dépliant et pliant le spectacle des choses, selon un procédé que nous n’avons cessé de retrouver ailleurs dans le savoir classique. Le phi..

    La représentation excessive

    No full text
    Comprendre ce que les philosophes du xviie siècle entendaient par représentation est essentiel à l’intelligence de leurs conceptions des idées et de la vérité. Ce livre renouvelle notre approche du problème à travers des lectures de Descartes, Leibniz, Locke, Pascal, en reliant leurs analyses philosophiques à leurs textes scientifiques. Les figures de la Dioptrique et de la Géométrie éclairent chez Descartes le contenu de l’idée sensible, le rapport du clair et du confus, la nature de la couleur et celle de l’existence. Les anamorphoses de l’Essai sur l’entendement humain de Locke donnent à voir comment les idées renvoient aux choses. Et l’hexagramme pascalien raconte l’herméneutique des Pensées. La représentation classique s’avère l’effet d’une transformation qui affecte en même temps la science et la philosophie. À l’encontre des lectures qui ont insisté sur les filiations avec les pensées médiévales et tenté de réduire la nouveauté de la pensée classique, ce livre retrouve une thèse essentielle de Michel Foucault dans Les Mots et les Choses sur la rupture inaugurant l’âge classique. Mais il découvre dans cette rupture l’effet d’une opération matérielle, qui conduit à un nouveau mode d’existence concret des images et des signes dans les textes du savoir, analysable à l’intérieur de dispositifs textuels. Ce qui l’amène enfin à déplacer profondément les analyses de Foucault et à interroger les présupposés de son archéologie du savoir

    Introduction

    No full text
    En interrogeant ce qui fait le pouvoir de représentation des idées et des pensées, les philosophes du XVIIe siècle rencontrent celui du langage et bien souvent tentent d’expliquer l’un en s’appuyant sur l’autre. Ce livre entreprend une interrogation sur les conditions historiques qui ont rendu possible cette opération, à partir d’analyses des relations entre la vérité, l’idée et le langage chez quatre philosophes du XVIIe siècle : Descartes, Leibniz, Locke, Pascal. Par là, il tente donc de re..

    Compte rendu de Pierre-Henry Frangne, De l’alpinisme, Presses universitaires de Rennes, 2019

    No full text
    L’alpinisme, pour Pierre-Henri Frangne, est d’abord une expérience. Spécialiste de philosophie de l’art, professeur à l’université de Rennes, auteur d’ouvrages sur la photographie et le cinéma, Monteverdi et Mallarmé, il pratique cette activité tous les étés depuis près d’une vingtaine d’années. Ses domaines de recherche l’ont déjà amené à écrire sur la montagne comme objet esthétique et sur la photographie de montagne. Mais ce nouvel ouvrage est cette fois d’abord une interrogation, à la pre..
    corecore