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At the upper Palaeolithic – Mesolithic boundary : revision of the human remains from Riparo Fredian (Molazzana, Lucca, Italy)
Abstract: Pleistocene and early Holocene human fossils in Tuscany are very few and poorly described. Any new information is thus an important contribution to our knowledge of the peopling of this region. Here we present a revision of the human fossil remains from the Riparo Fredian, a site located in Garfagnana and first published by Boschian et al., (1995). The authors described the human remains of the site pointing out the presence of 39 isolated human teeth (19 maxillary and 20 mandibular) and “fragments of one adult humerus, of a child's femur and of a youngster’s ulna”, considered as belonging to six individuals at least. A reanalysis of the human remains indicated that several specimens were incorrectly identified. It was thus deemed important to revise the identification of each fossil and their interpretation. The revision of human remains from Riparo Fredian has led to several changes in their anatomical identification with respect to the original publications. Of the 39 teeth previously described, the analysis revealed that two of them belonged to non-human animals, and 18 were mistakenly identified. A new, correct identification is provided for each of them. Also, two human teeth not described in the original papers have been identified. The anatomical identification of the post-cranial remains has been confirmed for two out of the three specimens. The minimum number of individuals, based on the dental remains, is confirmed as at least 5, but most probably 6, although with a different allocation of teeth to individual specimens. The age at death of the six individuals has also been reassessed, indicating the presence of two infants, two young adults and two mature adults
Qui a peur des Gender studies ? Enjeux et méthodes des études de genre en littérature
Qui a peur des Gender studies ? Enjeux et méthodes des études de genre en littérature.
Dans les universités belges francophones comme en France (Lasserre, 2016), les études de
genre continuent d’être marginales, et particulièrement dans le domaine des études
littéraires, une discipline elle-même dévaluée par les institutions universitaires, de plus en plus
soumises à des impératifs économiques et sociaux auxquels la littérature est, paraît-il,
étrangère. Longtemps, le gender est passé pour un américanisme insupportable, inutile et
mĂŞme intraduisible (Fougeyrollas-Schwebel et al., 2003). Un tel Ă©vincement demeure
étonnant, au vu des liens que les études de genre entretiennent avec la littérature et la
recherche françaises. On sait combien le féminisme matérialiste a participé à l’appréhension
du genre en tant que constructon sociale (Delphy, 1975) en France et le rôle qu’a joué la
French Theory, tirée des travaux de Beauvoir, Derrida ou Foucault, dans la construction des
gender studies (Butler, 1990). C’est d’ailleurs une œuvre française, À la recherche du temps
perdu de Proust, qui a servi de matériau aux premières théorisations queer (Sedgwick, 1990).
De plus, l’existence d’une tradition francophone d’histoire des femmes et des homosexualités,
dont les études littéraires ont pu s’enrichir (Planté, 1989 ; Fernandez, 1989), aurait pu favoriser
l’accueil aux concepts anglo-saxons dans la discipline.
Dans ce contexte de paradoxes et de conflits à la fois théoriques et politiques, les
chercheur·ses francophones ambitionnant d’entrecroiser le genre et la littérature sont très
souvent confronté·es à deux problèmes, au moins. D’une part, il leur est nécessaire
d’appréhender des concepts épistémologiques et des procédés méthodologiques au
croisement de disciplines extralittéraires et de traditions linguistiques étrangères. Ainsi,
comment s’outiller adéquatement ? Quelles théories ou méthodes adopter pour produire, au
moyen des études de genre, de nouveaux savoirs sur la littérature ? De quels outils rhétoriques
et didactiques s’équiper pour justifier une telle démarche dans un champ académique qui
dĂ©valorise ces savoirs en les rĂ©duisant Ă des partis pris idĂ©ologiques ? D’autre part, et Ă
l’inverse, il est indispensable à ces chercheur·ses de réfléchir aux pouvoirs de la littérature :
que peut-elle transmettre aux études de genre ? Si la littérature est « partie prenante d’un
travail des représentations […] où se produisent (se manifestent et se fabriquent) les conflits
relatifs aux normes de sexe et aux effets de pouvoir qui s’y attachent » (Lotterie, 2016), les
études littéraires, oubliées des études genre en francophonie, ne doivent-elles pas s’emparer
de ces questions pour enrichir originalement ce champ interdisciplinaire ?
Pour répondre à toutes ces questions, nous avons organisé deux journées de conférences,
tables-rondes et workshops adressés aux doctorant·es et étudiant·es en littérature (octobre
2021). Notre communication, à six voix, sera l’occasion d’opérer un retour critique sur cette
expérience, de tracer les contours de la recherche croisant genre et littérature en Belgique, et
d’envisager son avenir et ses potentialités.
BIBLIOGRAPHIE
Butler (Judith), Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, Paris, La
DĂ©couverte, 2005 [1990].
Delphy (Christine), « Pour un féminisme matérialiste », L’Arc, n°61, 1975, pp. 61-66.
Fernandez (Dominique), Le Rapt de Ganymède, Paris, Grasset, 1989.
Fougeyrollas-Schwebel (Dominique) et al., dir., Le Genre comme catégorie d’analyse.
Sociologie, histoire, littérature, Paris, L’Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », 2003.
Lasserre (Audrey), « Le genre et les études littéraires d’expression française (xxe-xxie siècle) en
France », dans Elfe XX-XXI, n°6 (A la lumière des études de genre, sous la dir. d’Ivanne Rialland
et Nathalie Froloff), 2016, pp. 7-20.
Lotterie (Florence), « Introducton », dans Littératures classiques, vol. 90, n°2 (Les voies du «
genre ». Rapports de sexe et rôles sexués (XVI e-XVIIIe siècles.), sous la dir. de Florence
Lotterie), 2016, pp. 5-19.
Planté (Christne), La Petite Sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur, Lyon, Presses
universitaires de Lyon, 2015 [1989]. Sedgwick (Eve), Épistémologie du placard, Paris, Éditions
Amsterdam, 2008 [1990]