21 research outputs found

    Du champion national au champion international:Résistance et transformations d’un modèle de concurrence dans le secteur énergétique des années 1990-2000

    Get PDF
    Cet article s’intéresse aux institutions forgeant le fonctionnement de l’économie. Il prend pour cas d’étude le modèle du champion national, porté dans les années 1990 par la Direction de l’énergie, puis par l’Agence des participations de l’État. Ce modèle, fortement remis en cause par les coups de boutoir de la Commission européenne et la privatisation d’une partie du secteur de l’énergie, a été adapté au cours de ces deux dernières décennies. D’abord considérées comme des outils de politiques publiques, des entreprises sont encouragées dans leur développement pour des raisons financières. Il est par ailleurs montré que la dynamique graduelle de cette institution est largement tributaire des hauts fonctionnaires, qui adaptent le modèle aux exigences de la Commission européenne

    État et secteur énergétique en France : quels dirigeants pour quelles relations ?

    Get PDF
    Depuis la fin des années 1980, l’État a engagé un mouvement de retrait de la gestion des entreprises nationalisées. L’environnement institutionnel des firmes industrielles a de ce fait fortement évolué. Elles se sont internationalisées et nombre de marchés ont été libéralisés. Comment ces mouvements se sont-ils traduits dans les relations entre l’État et les grandes entreprises ? On se propose, dans cet article, de répondre à cette question en prenant pour cas le secteur de l’énergie, au sein duquel l’État joue un rôle actionnarial fort au début des années 1990. En considérant les dirigeants des plus grandes firmes de ce secteur comme autant de ressources pour les entreprises, on spécifiera les stratégies mises en œuvre par les firmes, qui révèlent un recours à l’État et notamment à la sphère politique. Les transformations des propriétés sociales des dirigeants énergéticiens ont suivi un double mouvement durant les deux dernières décennies. Jouant sur deux tableaux, les firmes affichent leur indépendance vis-à-vis de l’État via les conseils d’administration, tout en renforçant des liens informels avec la sphère politique via leurs comités exécutifs.Since the end of the 1980s the state has been engaged in a withdrawal from the management of nationalized businesses. The institutional environment for industrial firms has changed considerably as a result. Firms have internationalized and a number of markets have been liberalized. What has been the result of these changes for relations between the state and big business? In this article I set out to respond to this question looking at the case of the energy sector, in which the state has played a large role as a shareholder since the beginning of the 1990s. Considering the managers of the largest firms in this sector to be business resources, I will identify the strategies implemented by these firms, which reveal recourse to the state and notably the political sphere. The changes to the social properties of the energy sector managers have proceeded in two directions during the last two decades. The firms have it both ways, exhibiting both their independence from the state through administrative boards, while reinforcing informal ties with the political sphere through their executive committees

    Du champion national au champion international

    Get PDF
    International audienc

    Du champion national au champion international: Résistance et transformations d’un modèle de concurrence dans le secteur énergétique des années 1990-2000

    Get PDF
    Cet article s’intéresse aux institutions forgeant le fonctionnement de l’économie. Il prend pour cas d’étude le modèle du champion national, porté dans les années 1990 par la Direction de l’énergie, puis par l’Agence des participations de l’État. Ce modèle, fortement remis en cause par les coups de boutoir de la Commission européenne et la privatisation d’une partie du secteur de l’énergie, a été adapté au cours de ces deux dernières décennies. D’abord considérées comme des outils de politiques publiques, des entreprises sont encouragées dans leur développement pour des raisons financières. Il est par ailleurs montré que la dynamique graduelle de cette institution est largement tributaire des hauts fonctionnaires, qui adaptent le modèle aux exigences de la Commission européenne

    Restructurer le secteur de l'Ă©nergie : Le contrĂ´le des concentrations entre Paris et Bruxelles

    No full text
    This article studies the process undergone by merger projects. Firms’ mergers deeply changed the French and European energy industry during the 2000s. These operations served the interests of dominant economic actors, but they were also affected by a set of representations and constraints specific to the French State and the European Commission. These two organizations have thereby negatively structured the energy industry. Their respective regulation takes place in very different contexts and relies upon different levers. State actors in particular rely upon a specific kind of resource which determines their influence over the process of authorizing mergers.Les fusions d’entreprises sont des événements qui ont marqué l’industrie de l’énergie française – et européenne – durant la décennie 2000. Ces opérations financières et industrielles font l’objet d’une régulation de la part de l’État français et de la Commission européenne. Étudier le processus que suit un projet de fusion, montrera que ces deux institutions structurent – par la négative – l’organisation du secteur de l’énergie. Cet encadrement prend place dans des contextes et repose sur des processus très différents, l’un politisé et l’autre technicisé. Ces leviers procurent des ressources différentes, qui donnent aux acteurs étatiques de l’influence sur les projets de fusion

    État et secteur énergétique en France : quels dirigeants pour quelles relations ?

    No full text
    Since the end of the 1980s the state has been engaged in a withdrawal from the management of nationalized businesses. The institutional environment for industrial firms has changed considerably as a result. Firms have internationalized and a number of markets have been liberalized. What has been the result of these changes for relations between the state and big business? In this article I set out to respond to this question looking at the case of the energy sector, in which the state has played a large role as a shareholder since the beginning of the 1990s. Considering the managers of the largest firms in this sector to be business resources, I will identify the strategies implemented by these firms, which reveal recourse to the state and notably the political sphere. The changes to the social properties of the energy sector managers have proceeded in two directions during the last two decades. The firms have it both ways, exhibiting both their independence from the state through administrative boards, while reinforcing informal ties with the political sphere through their executive committees.Depuis la fin des années 1980, l’État a engagé un mouvement de retrait de la gestion des entreprises nationalisées. L’environnement institutionnel des firmes industrielles a de ce fait fortement évolué. Elles se sont internationalisées et nombre de marchés ont été libéralisés. Comment ces mouvements se sont-ils traduits dans les relations entre l’État et les grandes entreprises ? On se propose, dans cet article, de répondre à cette question en prenant pour cas le secteur de l’énergie, au sein duquel l’État joue un rôle actionnarial fort au début des années 1990. En considérant les dirigeants des plus grandes firmes de ce secteur comme autant de ressources pour les entreprises, on spécifiera les stratégies mises en œuvre par les firmes, qui révèlent un recours à l’État et notamment à la sphère politique. Les transformations des propriétés sociales des dirigeants énergéticiens ont suivi un double mouvement durant les deux dernières décennies. Jouant sur deux tableaux, les firmes affichent leur indépendance vis-à-vis de l’État via les conseils d’administration, tout en renforçant des liens informels avec la sphère politique via leurs comités exécutifs

    Restructurer le secteur de l'Ă©nergie: Le contrĂ´le des concentrations entre Paris et Bruxelles

    No full text
    This article studies the process undergone by merger projects. Firms’ mergers deeply changed the French and European energy industry during the 2000s. These operations served the interests of dominant economic actors, but they were also affected by a set of representations and constraints specific to the French State and the European Commission. These two organizations have thereby negatively structured the energy industry. Their respective regulation takes place in very different contexts and relies upon different levers. State actors in particular rely upon a specific kind of resource which determines their influence over the process of authorizing mergers.Les fusions d’entreprises sont des événements qui ont marqué l’industrie de l’énergie française – et européenne – durant la décennie 2000. Ces opérations financières et industrielles font l’objet d’une régulation de la part de l’État français et de la Commission européenne. Étudier le processus que suit un projet de fusion, montrera que ces deux institutions structurent – par la négative – l’organisation du secteur de l’énergie. Cet encadrement prend place dans des contextes et repose sur des processus très différents, l’un politisé et l’autre technicisé. Ces leviers procurent des ressources différentes, qui donnent aux acteurs étatiques de l’influence sur les projets de fusion

    État et secteur énergétique en France : quels dirigeants pour quelles relations ?

    No full text
    Since the end of the 1980s the state has been engaged in a withdrawal from the management of nationalized businesses. The institutional environment for industrial firms has changed considerably as a result. Firms have internationalized and a number of markets have been liberalized. What has been the result of these changes for relations between the state and big business? In this article I set out to respond to this question looking at the case of the energy sector, in which the state has played a large role as a shareholder since the beginning of the 1990s. Considering the managers of the largest firms in this sector to be business resources, I will identify the strategies implemented by these firms, which reveal recourse to the state and notably the political sphere. The changes to the social properties of the energy sector managers have proceeded in two directions during the last two decades. The firms have it both ways, exhibiting both their independence from the state through administrative boards, while reinforcing informal ties with the political sphere through their executive committees.Depuis la fin des années 1980, l’État a engagé un mouvement de retrait de la gestion des entreprises nationalisées. L’environnement institutionnel des firmes industrielles a de ce fait fortement évolué. Elles se sont internationalisées et nombre de marchés ont été libéralisés. Comment ces mouvements se sont-ils traduits dans les relations entre l’État et les grandes entreprises ? On se propose, dans cet article, de répondre à cette question en prenant pour cas le secteur de l’énergie, au sein duquel l’État joue un rôle actionnarial fort au début des années 1990. En considérant les dirigeants des plus grandes firmes de ce secteur comme autant de ressources pour les entreprises, on spécifiera les stratégies mises en œuvre par les firmes, qui révèlent un recours à l’État et notamment à la sphère politique. Les transformations des propriétés sociales des dirigeants énergéticiens ont suivi un double mouvement durant les deux dernières décennies. Jouant sur deux tableaux, les firmes affichent leur indépendance vis-à-vis de l’État via les conseils d’administration, tout en renforçant des liens informels avec la sphère politique via leurs comités exécutifs

    Restructurer le secteur de l'Ă©nergie: Le contrĂ´le des concentrations entre Paris et Bruxelles

    No full text
    This article studies the process undergone by merger projects. Firms’ mergers deeply changed the French and European energy industry during the 2000s. These operations served the interests of dominant economic actors, but they were also affected by a set of representations and constraints specific to the French State and the European Commission. These two organizations have thereby negatively structured the energy industry. Their respective regulation takes place in very different contexts and relies upon different levers. State actors in particular rely upon a specific kind of resource which determines their influence over the process of authorizing mergers.Les fusions d’entreprises sont des événements qui ont marqué l’industrie de l’énergie française – et européenne – durant la décennie 2000. Ces opérations financières et industrielles font l’objet d’une régulation de la part de l’État français et de la Commission européenne. Étudier le processus que suit un projet de fusion, montrera que ces deux institutions structurent – par la négative – l’organisation du secteur de l’énergie. Cet encadrement prend place dans des contextes et repose sur des processus très différents, l’un politisé et l’autre technicisé. Ces leviers procurent des ressources différentes, qui donnent aux acteurs étatiques de l’influence sur les projets de fusion

    Politiques de la concurrence : une trajectoire française ?

    No full text
    La littérature en science politique s’est intéressée en priorité à la manière dont l’État se substitue au marché, en créant des monopoles publics, voire en démarchandisant des secteurs entiers, tels que la santé ou l’éducation. À cet égard, les politiques de concurrence représentent un cas singulier. En effet, plutôt que de se substituer au marché, les politiques de concurrence encouragent les acteurs économiques à accroître la lutte qu’ils se livrent dans l’arène marchande. Pour cela, l’État cherche à donner aux opérateurs une taille optimale et interdit certains comportements, considérés comme abusifs et nuisant à l’efficacité générale du marché. (premières lignes de l'introduction
    corecore