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Du maréchal d’Empire à la lingère : lecteurs et prêts de livres dans les bibliothèques de la Couronne au xixe siècle (1807-1870)
Introduction : le réseau des bibliothèques de la Couronne Depuis les décrets sur la Liste civile des 26 mai et 1er juin 1791, les souverains français disposaient de plusieurs palais dans lesquels ils pouvaient résider avec leurs courtisans, leurs collaborateurs et leurs domestiques. À l’exception de Versailles, délaissé définitivement en 1789, les rois et empereurs occupèrent régulièrement les Tuileries, Saint-Cloud, Rambouillet, Compiègne et Fontainebleau, où des voyages de Cour furent organ..
Le grand chenil de Versailles sous l'Empire
Dès le Consulat, la réapparition progressive d'un phénomène de cour autour de Napoléon Bonaparte entraîna de nombreux aménagements architecturaux, ainsi que la réhabilitation et la remise en service de nombreux bâtiments autrefois construits pour le service des rois de France qui avaient survécus à la Révolution française. Si les travaux aux Tuileries, à Saint-Cloud et à Fontainebleau furent vivement menés de 1802 à 1804, d'autres chantiers prirent beaucoup plus de temps à aboutir, comme ceux de Rambouillet, Trianon et Compiègne à partir de 1805. Parmi les projets d'installation de la cour impériale qui n'aboutirent jamais, le plus ambitieux, celui de Versailles, est particulièrement représentatif du mécanisme de réinstallation mis en place par Napoléon Ier. La remise en service des dépendances précéda ainsi celle du château, qui ne fut jamais achevée. Le Grand Chenil de Versailles, qui avait hébergé les équipages des chasses royales depuis Louis XIV, finit ainsi par abriter à partir de 1810 les services de la vénerie impériale, suite à une campagne de travaux exemplaire et efficacement menée à partir de 1810 et jusqu'en 1813, alors même que Napoléon abandonnait progressivement l'idée de s'installer à Versailles et concentrait ses efforts sur la rénovation du Grand Trianon.Once the French Consulate came into power, the progressive re-emergence of a court phenomenon focussed on Napoléon Bonaparte entailed numerous architectural projects, such as restoring and re-establishing the use of numerous buildings which were originally built for the monarchy, and which had survived the French Revolution. While work at the Tuileries, at Saint-Cloud, and at Fontainebleu was energetically carried out between 1802 and 1804, much more time was required to complete other restoration projects, such as those at Rambouillet, Trianon and Compiègne, which began in 1805. Among the never-completed projects to establish the imperial court, the most ambitious one, that of Versailles, is particularly representative of the system of restoration instituted by Napoléon I. The outbuildings were thus restored to active service before the palace itself, on which work was in fact never completed. The Great House of Hounds of Versailles, which had housed royal hunting crews since Louis XIV, thus came to accommodate the crew of the imperial hunt from 1810 onwards, thanks to an exemplary programme of renovations efficiently carried out from 1810 until 1813, at which point Napoléon was increasingly abandoning the idea of establishing himself at Versailles and concentrating his efforts on the renovation of the Grand Trianon.Ab der Zeit des Konsulats entwickelte sich allmählich um Napoleon Bonaparte ein Hofphänomen, welches Anlass zur Errichtung neuer Bauten wurde wie ebenso zu Umgestaltung, Modernisierung und Wiederinbetriebsetzung von etlichen Bauten führte, die damals im Dienste der französischen Könige gestanden und die Französische Revolution überlebt hatten. Die Umbauarbeiten der Tuilerien, von Saint-Cloud und Fontainebleau geschahen zwischen 1802 und 1804 rasch, dagegen wurden sie ab 1805 in Rambouillet, Trianon und Compiègne verzögert. Unter den Bauplänen des kaiserlichen Hofes, die nie zu Stande kamen, gilt das ansehnliche Umbauprojekt von Versailles als besonders repräsentativ, den Willen Napoleons zur Wiedereinrichtung aufzuzeigen. Noch vor dem Schlossumbau kamen die Nebengebäude wieder in Betrieb. Die Umbauarbeiten am Schloss hingegen wurden nie zu Ende geführt. Der große Zwinger von Versailles, der die Jagdmannschaften der Könige seit Ludwig XIV. beherbergt hatte, sollte nun die Dienste der kaiserlichen Hetzjagden unterbringen, als Folge einer vorbildlichen Baukampagne, die von 1810 bis 1813 effizient geführt wurde. Gleichzeitig verzichtete aber Napoleon allmählich auf die Idee, sich in Versailles niederzulassen und konzentrierte sich auf die Renovierung des großen Trianon
Zola à la Bibliothèque nationale
La Bibliothèque nationale de France (BnF) a pour vocation de conserver, préserver et transmettre un patrimoine. Le cas des manuscrits de Zola, exceptionnel par l’intérêt que suscite l’auteur des Rougon-Macquart et de « J’accuse », est emblématique de la complexité de cette tâche. Différents types de public souhaitent approcher au plus près les « reliques » des écrivains célèbres. La BnF se trouve avec l’héritage zolien face à un défi de taille relevé génération après génération. Les choix opé..
Des bibliothèques populaires à la lecture publique
Les changements politiques et socioculturels amènent au xixe siècle une demande croissante de lecture, qu’elle soit instructive ou récréative. Les bibliothèques dites « populaires » sont alors mises en place pour tenter de répondre à ces besoins. Trop laïques pour certains, trop cléricales pour d’autres, trop « populaires » enfin, leur histoire a fait l’objet d’un profond oubli pendant la longue première moitié du xxe siècle. Qui étaient les lecteurs de la France rurale, comment les publics cohabitaient-ils, pourquoi le service de prêt de livres s’est-il progressivement répandu, comment les autorités considéraient-elles ces nouvelles institutions… ? Pour la première fois, dans la continuité des travaux de Noë Richter puis du colloque, en 1984, porté par la Bibliothèque des Amis de l’Instruction du IIIe arrondissement de Paris, cette nouvelle étude scientifique rend compte de ce corpus méconnu des bibliothèques. À la fois analyse historique approfondie et investigations sociologiques sur les publics, à partir de l’examen des archives de plusieurs établissements français, cet ouvrage explore la naissance et le développement des bibliothèques dites populaires en Belgique et en Grande-Bretagne et présente une déclinaison de ce type d’établissement dans l’Argentine d’aujourd’hui. À l’heure des interrogations sur l’évolution du modèle des bibliothèques publiques, des questionnements sur leur rôle social, cet ouvrage, dirigé par Agnès Sandras, historienne et conservatrice des bibliothèques à la Bibliothèque nationale de France, rassemble les contributions d’auteurs de tous horizons (historiens, sociologues, personnels scientifiques des bibliothèques, doctorants et chercheurs confirmés…), en posant les jalons d’une recherche sur la généalogie de la lecture publique contemporaine
La Bibliothèque nationale au début du XIXe siècle. Visite guidée
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Chapitre premier. Le service du grand veneur
I. — Introduction : une institution particulière 1. La marque de l’Ancien Régime La chasse n’était pas qu’une question de politique ou de loisir. Il s’agissait aussi d’une administration étoffée, avec ses besoins financiers, humains et logistiques, qui mobilisait de nombreux acteurs et des moyens considérables, avec à sa tête le grand veneur, un homme d’influence, proche du monarque. Le petit groupe des officiers des chasses recrutés à partir de 1804 était l’un des principaux atouts du grand..
Introduction. Une administration en quête d’identité
I. — Une gestion complexe À première vue, les chasses coûtaient cher, mobilisaient beaucoup d’hommes, de moyens et demandaient une grande expérience. Cependant, cet aspect financier et technique n’est pas le plus difficile à appréhender. La spécificité du grand veneur résidait en effet dans sa proximité avec les souverains et dans la complexité de ses relations avec les autres services de la Maison. Sous l’Empire, Berthier ne fut pas le seul grand officier à s’impliquer dans l’organisation d..
Hélène Becquet. Marie-Thérèse de France, l’orpheline du Temple. Paris : Perrin, 2012
Vial Charles-Éloi. Hélène Becquet. Marie-Thérèse de France, l’orpheline du Temple. Paris : Perrin, 2012. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2012, tome 170, livraison 1. Versailles. De la résidence au musée Espaces, usages, institutions XVIIe-XXe siècle Études et documents réunis par Fabien Oppermann, sous la direction de Fabien Oppermann. pp. 271-273
Les écuries de Napoléon : une parenthèse dans l’histoire de l’équitation ou la chance d’un renouveau ?
Plusieurs études récentes ont évoqué les écuries de Napoléon Ier, mais celles-ci se situent à l’écart des nombreux travaux portant sur l’histoire équestre du XVIIe au XIXe siècle. L’Empire n’est évoqué que sous l’angle de la cavalerie militaire. Pourtant, c’est une période intéressante dans l’histoire de la pratique de l’équitation car elle intègre deux mouvements, à première vue contradictoires, mais en réalité complémentaires : le rejet des mutations de la fin de l’Ancien Régime où les harnachements et la monte à l’anglaise semblaient se répandre dans de nombreuses écuries aristocratiques et princières, et un repli vers la tradition royale, non pas celle de l’équitation de Cour de l’École de Versailles, mais celle de l’armée et de la Maison militaire du Roi. Les Grandes écuries de Napoléon renouèrent avec les usages des Grandes écuries sous Louis XVI, mais l’héritage royal fut infléchi dans le sens d’une militarisation. S’il faut évoquer la constitution d’écuries fastueuses pour l’Empereur, sous l’égide de Caulaincourt, c’est avant tout leur caractère martial qui se retrouve dans la manière de monter de Napoléon et de son entourage direct. L’Empire apparaît ainsi comme un moment à part, de sélection et de relecture des usages. De cette parenthèse, l’héritage majeur fut celui de la restructuration de l’administration et de l’élevage, tandis que la pratique de l’équitation subit des évolutions rapides dès la chute de l’Empire
Chapitre II. La Restauration, un retournement de situation
I. — Introduction : L’effacement du souvenir impérial 1. La critique de l’Empire Dès 1814, les méthodes de diffusion de l’information mises en place depuis 1804 furent reprises par la monarchie et les anecdotes sur les chasses vinrent nourrir la légende de « l’Ogre ». Dans Buonaparte peint par lui-même, écrit en avril 1814, la chasse était clairement associée au goût du sang et le gibier aux victimes des guerres de l’Empire : Pour Buonaparte, la chasse était comme la guerre, une véritable bo..