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Profil psychologique et comportemental de vulnérabilité à la dépendance à l’exercice et au risque de pratiques dopantes chez les sportifs amateurs: l’exemple des semi-marathoniens
National audienceMost research on doping behaviors in sportsmen is relative to professionals. However, high-risk behaviors can also be observed in amateur sportsmen. Exercise dependence corresponds to an unsuitable practice of physical exercise which leads to complications characterized by a need to increase the amount of exercise significantly, the presence of tiredness or anxiety when discontinuing the exercise, the loss of control, the increase in the time spent in exercises, the restriction of other fields of activity and the maintenance of the exercise even with a recurring physical or mental problem (Veale, 1995). It appears that exercise dependent subjects have specific representations of physical activity (Davis et al. 1993, 1995). Our objective is to study the relationship between doping practices and behavioral dependence to physical exercise in amateur sportsmen. We hypothesize that high-risk doping amateur sportsmen have the following specific profile: A threshold of consumption of physical exercises, a particular representation of the sport, a restriction of the fields of activities apart from the sport.L’objectif de l’étude consistait à vérifier si le risque de pratiques dopantes est associé à un risque de dépendance à l’exercice chez le sportif amateur. Pour étudier les caractéristiques comportementales de sujets enclins à l’utilisation de produits dopants, nous avons observé les représentations et les comportements de 317 semi-marathoniens compétiteurs amateurs. Les résultats montrent que 11,7 % des individus se disent prêts à prendre des produits dopants sous contrôle médical. Ces individus présentent des caractéristiques spécifiques par rapport au reste du groupe : une représentation du sport fondée sur le dépassement de soi, une organisation de leur vie quotidienne centrée sur le sport et une difficulté à vivre l’abstinence marquée par un sentiment de dépression ou une irritabilité.En revanche, ces sportifs prêts à prendre des produits dopants ne sont pas ceux qui s’entraînent le plus, puisque 59,5 % ont une pratique modérée inférieure à cinq heures hebdomadaires. La quantité de sport pratiquée ne détermine pas directement le risque d’une pratique dopante chez le sportif adulte amateur. Les caractéristiques de ce groupe d’individus vulnérables correspondent à certaines spécificités des comportements de dépendance à l’exercice. Ainsi, un lien direct entre le profil d’une dépendance à l’exercice et un risque de pratique dopante semble exister