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Les aides publiques en direction des familles : ampleur et incidences sur les niveaux de vie
En 1999, lors du dernier recensement de population, on dénombre en France 16 millions de familles, dont 8,6 millions de familles avec enfant(s), couples ou familles monoparentales. Le nombre de familles avec enfants (de moins de 25 ans) est en baisse de 3,4 % par rapport à 1990. L'évolution du nombre de familles avec enfants résulte de différents facteurs : en premier, le nombre annuel de naissances, qui reflète à la fois les comportements de fécondité mais aussi l'évolution du nombre de femmes en âge de procréer ; en second, les comportements liés à la conjugalité - séparations ou recompositions - ; enfin dans la définition retenue pour les enfants des familles, ceux-ci doivent cohabiter avec leur(s) parent(s), de sorte que l'évolution du nombre de familles avec enfant(s) dépend . aussi des comportements de décohabitation juvénile. Moins de familles nombreuses... En termes de descendance finale, la proportion de femmes n'ayant aucun enfant est stable, autour de 10 %, pour les générations nées entre 1935 et 1960, les dernières pour lesquelles on connaît la descendance finale. La proportion de femmes ayant eu trois enfants a peu évolué (environ 20 %), ainsi que celle des femmes ayant eu un seul enfant (également 20 %). Par contre, la proportion de femmes ayant eu 2 enfants a augmenté régulièrement pour se stabiliser autour de 40 % pour les femmes nées après 1950, le phénomène inverse se produisant pour les descendances finales de 4 enfants ou plus, se stabilisant à 10 % pour les femmes nées après 1950. / A cette relative stabilisation des comportements de fécondité sur toute la vie ne correspond pas une situation analogue pour les configurations familiales à un instant donné. Le paramètre d'espacement entre deux naissances a eu tendance à augmenter légèrement : la durée moyenne entre deux naissances s'est accrue entre 1970 et 1990, avant de se stabiliser ensuite (passant de 3,4 années à 4,1 années). En 1999, on dénombre ainsi 42 % de familles avec enfant n'en comptant qu'un seul et 38 % de familles en ayant deux. Les familles ayant trois enfants à charge constituent 15 % de l'ensemble des familles avec enfants (soit 1 268 000 familles), celles qui ont 4 enfants ou plus 5 % (soit 464 000 familles). Entre 1990 et 1999, la baisse du nombre de familles s'observe pour toutes les configurations de taille : elle est mesurée pour les familles avec un ou deux enfants, elle s'amplifie pour les familles nombreuses : par exemple, - 6 % pour les familles de trois enfants, - 10 % pour les familles de 4 enfants. Si les différences de fécondité entre milieux sociaux se sont amoindries au fil du temps, les familles nombreuses sont sur-représentées parmi les milieux populaires : en 1999, 51 % des familles de 4 enfants ou plus sont de milieu ouvrier, contre 37 % en moyenne pour l'ensemble des couples avec enfants. Pour les familles de trois enfants, la sur représentation des milieux populaires est également manifeste, mais l'écart est moindre. Par ailleurs, les milieux les plus favorisés (cadres et professions intellectuelles supérieures) sont également légèrement sur représentés parmi les familles ayant trois enfants. ... mais plus de familles monoparentales En 1999, le nombre de familles monoparentales s'élève à 1,5 million, soit une augmentation de 25 % par rapport à 1990, alors que parallèlement le nombre de couples avec enfants a baissé (- 5 %). 60 % des familles monoparentales avec enfants de moins de 18 ans comprennent un seul enfant à charge et 40 % deux ou plus, mais les familles monoparentales nombreuses sont plus rares qu'en cas de vie en couple. La proportion d'enfants vivant ainsi au sein d'une famille monoparentale a augmenté régulièrement depuis plusieurs décennies : 15 % des enfants sont élevés en famille monoparentale en 1999, contre 11 % en 1990 et 9 % en 1982. Le nombre d'enfants vivant avec un parent isolé augmente avec l'âge, il culmine vers 17-18 ans (135 000 des enfants de 17 ans vivent ainsi avec un seul parent). Les enfants vivant en famille monoparentale sont cependant nombreux dès les jeunes âges : plus de 60 000 à un an. 8 % des enfants vivent ainsi en famille monoparentale à l'âge d'un an, la proportion s'élève ensuite autour de 16 % au moment de l'adolescence. Toujours davantage de femmes actives La montée de l'activité professionnelle salariée des femmes a constitué un autre facteur d'évolution important au cours des décennies écoulées. Plus de 80 % des femmes entre 25 et 49 ans sont actives en 2002 ; une partie de cette progression s'est faite sur des emplois à temps partiel. Entre 1990 et 2002, le taux d'activité des femmes a augmenté pour toutes les configurations familiales, à l'exception des femmes ayant deux enfants dont le plus jeune a moins de trois ans, en raison de l'extension de l'allocation parentale d'éducation (APE) aux enfants de rang 2 et des familles monoparentales avec un jeune enfant. Le taux d'activité des femmes vivant en couple et ayant 3 enfants ou plus, tous âgés d'au moins 3 ans, dépasse maintenant 60 %. Dix ans auparavant, il était inférieur à 50 %. Les mères isolées avec enfant(s) de moins de 3 ans sont moins souvent actives que celles vivant en couple. Au contraire, dès que les enfants sont plus âgés, les taux d'activité sont plus élevés pour les mères seules que pour les femmes vivant en couple, entre 5 et 10 points de plus selon le nombre d'enfants, ce qui s'explique par la nécessité pour elles de subvenir aux besoins de leur famille en l'absence de conjoint. A posteriori, le fort impact de l'extension de l'allocation parentale d'éducation sur l'activité professionnelle des femmes montre aussi que les mesures de la politique familiale doivent être évaluées au regard d'autres critères que ceux relevant directement de la dimension « enfants » : au premier rang de ces préoccupations figure la question de l'activité professionnelle féminine et de l'égalité entre hommes et femmes. (...
Les inégalités sociales d'accès aux grandes écoles suivi d'un commentaire de Louis-André Vallet
[spa] Las desigualdades sociales de acceso a las grandes escuelas . . Las grandes escuelas, unas instituciones propiamente francesas, se presentan muy a menudo como el crisol de la formación de las élites dirigentes de la nación. Unica vía de acceso, el examen de entrada crea una fuerte selección que descansa sobre lo que se presume ser el solo mérito individual. Ahora bien, se acusa con frecuencia a las grandes escuelas de favorecer la reproducción social de las élites al aumentar las desigualdades sociales de éxito escolar, sobre todo cuando se las compara con los terceros ciclos universitarios cuyas condiciones de acceso son en teoría menos drásticas. Un análisis sobre el origen social del alumnado de esas grandes escuelas entre los años 1940 y 1980 subraya la permanencia de una selección social y cultural muy fuerte. Los hijos de ejecutivos y de docentes siguen teniendo mayores probabilidades de ingresar en una grande escuela que los de los medios populares, si bien este periodo se caracteriza por la generalización de la escolarización en la enseñanza secundaria y por numerosos cambios en la estratificación social. En términos de probabilidades de acceso según el medio social de origen, la base social de reclutamiento de las grandes escuelas parece incluso reducirse en los años 1980 tras conocer una relativa democratización a ejemplo de toda la enseñanza superior. Tal confirmación de las desigualdades de acceso a las grandes escuelas puede tener su explicación a la vez en el refuerzo de su propia selectividad para preservar su especificidad, y en la mayor abertura de los terceros ciclos universitarios los cuales van ofreciendo cada vez más formaciones profesionalizantes. [ger] Soziale Ungleichheiten beim Zugang zu den Elitehochschulen . . Die •grandes écoles” (Elitehochschulen), die eine französische Besonderheit darstellen, werden oftmals als Schmelztiegel bei der Ausbildung der künftigen Elite der Nation dargestellt. Beim Auswahlverfahren, das die einzige Zugangsmöglichkeit ist, erfolgt eine sehr strenge Selektion, bei der einzig und allein die individuellen Leistungen ausschlaggebend sein sollen. Diesen Elitehochschulen wird aber regelmäßig vorgeworfen, dass sie durch Vergrößerung der sozialen Ungleichheiten hinsichtlich des Ausbildungserfolgs die soziale Reproduktion der Eliten fördern, insbesondere im Vergleich zu den dritten Hochschulzyklen, deren Zugangsbedingungen theoretisch weniger streng sind. Eine Analyse der sozialen Herkunft der Absolventen dieser Elitehochschulen von den 1940er bis zu den 1980er Jahren zeigt das Vorhandensein einer sehr ausgeprägten sozialen und kulturellen Selektion. In einer Zeit, in der sich die Ausbildung in der Sekundarstufe verallgemeinerte und in der zahlreiche Veränderungen im sozialen Gefüge vonstatten gingen, hatten die Söhne von Führungskräften und Lehrern wesentlich größere Chancen als die Kinder aus Arbeiterfamilien, Zugang zu diesen Elitehochschulen zu erlangen. Was die relativen Zugangschancen entsprechend der sozialen Herkunft anbelangt, so scheint sich die soziale Basis bei der Rekrutierung der Elitehochschulen in den 1980er Jahren sogar noch verkleinert zu haben, nachdem wie im gesamten Hochschulbereich eine relative Demokratisierung vonstatten gegangen war. Erklären lässt sich diese Zunahme der Ungleichheiten beim Zugang zu den Elitehochschulen einerseits mit ihrer strengeren Selektion zwecks Bewahrung ihrer Besonderheit und andererseits mit der größeren Öffnung der dritten Zyklen der Hochschulen, die nunmehr zunehmend berufsorientierte Ausbildungsgänge anbieten. [eng] Social Inequalities in Entry to the •Grandes Écoles” . . Grandes écoles, specifically French prestigious schools of university level, are often presented as the training ground for the nation’s elite. The only way into these schools is to pass the competitive entrance examination, which is a strict selection process supposedly based solely on individual merit. Yet the grandes écoles . are regularly accused of encouraging the social reproduction of the elite by accentuating the social inequalities of educational success rates, especially as regards postgraduate studies for which entry conditions are theoretically less strict. An analysis of the social background of students who entered these grandes écoles from the 1940s to the 1980s highlights the patent ongoing cultural and social selection. Sons of executives and teachers still have a much better chance of entering a grande école than children from working class backgrounds in a period marked by widespread secondary school education with many social stratification changes. In terms of the relative chances of entry based on social background, the social enrolment base of the grandes écoles seems to have narrowed in the 1980s following relative democratisation in keeping with the rest of the higher education system. The explanation for these heightened . grande école entry inequalities could be found in both their own greater selectiveness to preserve their exclusivity and in the easier entry to postgraduate studies increasingly offering vocational training. [fre] Les inégalités sociales d’accès aux grandes écoles . . Les grandes écoles, institutions spécifiquement françaises, sont souvent présentées comme le creuset de la formation des élites dirigeantes de la nation. Unique voie d’accès, le concours d’entrée y exerce une sélection sévère censée reposer sur le seul mérite individuel. Or les grandes écoles sont régulièrement accusées de favoriser la reproduction sociale des élites en accentuant encore davantage les inégalités sociales de réussite scolaire, notamment par rapport aux troisièmes cycles universitaires dont les conditions d’accès sont théoriquement moins drastiques. Une analyse portant sur l’origine sociale des élèves ayant accédé à ces grandes écoles des années 1940 aux années 1980 souligne la permanence d’une sélection sociale et culturelle très marquée. Les fils de cadres et d’enseignants ont toujours beaucoup plus de chances d’intégrer une grande école que les enfants issus des milieux populaires dans une période caractérisée par la généralisation de la scolarisation dans l’enseignement secondaire et ayant connu de nombreux changements dans la stratification sociale. En termes de chances relatives d’accès selon son milieu social d’origine, la base sociale de recrutement des grandes écoles semble même se resserrer dans les années 1980 après avoir connu une relative démocratisation à l’image de l’ensemble de l’enseignement supérieur. Cette accentuation des inégalités d’accès aux grandes écoles peut trouver son explication à la fois dans le renforcement de leur propre sélectivité afin d’en préserver la spécificité et dans la plus grande ouverture des troisièmes cycles universitaires qui proposent de plus en plus de formations professionnalisantes.
Mode de rémunération des médecins
Déprez Muriel, Albouy Valérie. Mode de rémunération des médecins . In: Économie & prévision, n°188, 2009-2. pp. 131-139
Accès à l'enseignement supérieur en France : une démocratisation réelle mais de faible ampleur
[fre] Accès à l'enseignement supérieur en France: une démocratisation réelle mais de faible ampleur . . La démocratisation lente et désormais ancienne de l'école concerne aussi l'enseignement supérieur. Mais l'ouverture rapide du supérieur depuis le début des années 1980 et la diversification de son offre éduca tive, notamment le développement des filières courtes à finalité professionnelle, invitent à réexaminer la question de la réduction des inégalités sociales devant l'école. La réalité de cette démocratisation est en effet doublement contestée. D'une part, elle concernerait essentiellement les cycles courts du supérieur, le mouvement de démo cratisation s'essoufflant pour les diplômes plus élevés. D'autre part, les inégalités auraient changé de forme et concerneraient désormais la nature des études suivies. La compilation des enquêtes Emploi de 1990 à 2002 permet d'étudier l'évolution du lien entre origine sociale et diplôme à une échelle fine. L'ouverture du supérieur ne s'est pas accompagnée d'une pause dans le mouvement de démocratisation et ce, quel que soit le niveau de diplôme considéré. Plus encore, la démocratisation du supérieur a été de même ampleur à ses différents niveaux de diplômes. Elle a été en revanche moins marquée que celle du baccalauréat. Mesurée à niveau de sélection constant, afin de neu¬ traliser l'éventuelle dévalorisation des titres scolaires, la baisse de la sélectivité sociale du supérieur est encore avérée. La démocratisation du supérieur reste cepen¬ dant de faible ampleur. Pour les filles, la phase d'explosion du supérieur est allée de pair avec un renforcement de la polarisation sociale des différents domaines d'études. En particulier, celle des études de médecine et de droit, déjà marquée, s'est encore accrue. En revanche, la polarisation socia¬ le des filières choisies par les garçons semble plutôt constante au fil des générations. [eng] Access to Higher Education in France: Genuine but limited Démocratisation . . The slow, and now concluded, démocratisation of the school system is also under way in higher educa tion. However, the rapid opening-up of the higher sec tor since the early 1980s and the increasing range of courses on offer, particularly the development of short vocational courses, lead us to reconsider the issue of reducing social inequalities of access to schooling. The reality of this democratisation is contested on two counts. On the one hand, it is suggested that it mainly concerns short higher education programmes, the democratisation movement having had less impact on higher qualifications. On the other hand, it is possible that inequalities have taken on a different form and now concern the nature of the course attended. Compiling the Employment surveys from 1990 to 2002 allows us to study closely the changing link between social back¬ ground and qualifications. The opening-up of higher education has not been accompanied by a slowdown in democratisation, at any level of qualification. What is more, the democratisation process has been equally far-ranging at the different lev els of qualifications. However, it has been less marked than at Baccalaureate level. Measured at a constant level of selection in order to eliminate any devaluation of educational qualifications, the falling level of social selectiveness in higher education becomes clearer still. Democratisation in this sector remains limited, however. For girls, the period of rapid growth in higher education went hand in hand with increasing social polarisation in the different subject areas. Polarisation in medicine and law, already marked, increased still further. Social polar¬ isation in courses chosen by boys, meanwhile, seems to have remained fairly constant over the generations. [ger] Zugang zur Hochschulbildung in Frankreich: wirkliche, aber geringe Demokratisierung . Die langsame und stetige Demokratisierung der Schulausbildung betrifft auch das Hochschulwesen. Angesichts der raschen Öffnung der Hochschulen seit Anfang der 1980er Jahre und der Diversifizierung deren Bildungsangebots, insbesondere der Einführung kurzer und berufsorientierter Studiengänge stellt sich die Frage, ob die Ungleichheiten im Hinblick auf die Schule tatsächlich gemindert wurden. Denn die Realität dieser Demokratisierung wird in zweifacher Hinsicht angezweifelt. Zum einen würde sie im Wesentlichen die Kurzstudiengänge betreffen, wobei die Demokratisierung beim Erwerb der höchsten Studienabschlüsse ins Stocken geraten wäre. Zum anderen hätten sich die Ungleichheiten in ihrer Form geändert und würden nun¬ mehr die Fachrichtungen betreffen. Anhand der Daten aus den Beschäftigungserhebungen der Jahre 1990 bis 2002 lässt sich die Entwicklung der Beziehung zwis¬ chen sozialer Herkunft und Studienabschluss präzise untersuchen. Die Öffnung der Hochschulen ging nicht mit einem Stillstand der Demokratisierung einher, unabhängig vom Niveau der einzelnen Abschlüsse. Zudem fand auf den ein¬ zelnen Niveaus der Abschlüsse eine Demokratisierung des Hochschulwesens gleichen Umfangs statt. Sie war indes weniger ausgeprägt als diejenige des Abiturs. Bei Messung auf einem konstanten Selektionsniveau, um eine etwaige Entwertung schulischer Abschlüsse zu neutralisieren, bestätigt sich erneut der Rückgang der sozialen Selektivität im Hochschulwesen. Allerdings ist die Demokratisierung des Hochschulwesens nach wie vor gering. Bei den Mädchen ging die zunehmende Absolvierung eines Hochschulstudiums mit einer Verstärkung der soz ialen Polarisierung der verschiedenen Studienrichtungen einher. Insbesondere in den Bereichen Medizin und Jura, wo sie bereits sehr ausgeprägt war, hat sie sich weiter verstärkt. Dagegen scheint die soziale Polarisierung der von den Jungen gewählten Studienrichtungen im Laufe der Generationen eher konstant zu bleiben. [spa] Acceso a la enseñanza superior en Francia: democratización real pero de escaso alcance . . La lenta y, desde ahora, arcaica democratización de la enseñanza también atañe a lo superior. Mas la rápi da abertura de lo superior, a partir de los años 80, y la diversificación de su oferta educativa, en particular con el desarrollo de las filiales cortas a finalidad profesional, invitan a replantear la cuestión de la reducción de las desigualdades sociales ante la educación. En efecto, la realidad de esta democratización está doblemente refutada. Por un lado, se refiere esencialmente a los ciclos cortos de lo superior, sofocándose el movimien¬ to de democratización en los diplomas más elevados. Por otro lado, las desigualdades habrían cambiado de forma, afectando ahora a la naturaleza de los estudios realizados. La compilación de las encuestas Emploi de 1990 a 2002 permiten estudiar minuciosamente la evolución de la relación entre origen social y diploma. La abertura de lo superior no se ha acompañado de una pausa en el movimiento de democratización y esto, sea cual sea el nivel de diploma considerado. Más aún, el alcance de la democratización de lo superior ha sido el mismo en sus diferentes niveles de diplomas. Por el contrario, ésta ha estado menos marcada que la del bachillerato. Medida a un nivel de selección constan¬ te para neutralizar la eventual desvalorización de los títulos escolares, el descenso de la selectividad social de lo superior sigue estando vigente. La democratiza¬ ción de lo superior permanece, no obstante, de escaso alcance. Para la población femenina, la fase de explosión de lo superior ha ido a la par con un refuerzo de la polari¬ zación social de los diferentes ámbitos de estudios. En especial, la de los estudios de medicina y derecho, ya marcadas, se ha acentuado todavía más. En revan¬ cha, la polarización social de las filiares elegidas por los hombres parece más bien constante al cabo de las generaciones.
Les aides publiques en direction des familles : ampleur et incidences sur les niveaux de vie
En 1999, lors du dernier recensement de population, on dénombre en France 16 millions de familles, dont 8,6 millions de familles avec enfant(s), couples ou familles monoparentales. Le nombre de familles avec enfants (de moins de 25 ans) est en baisse de 3,4 % par rapport à 1990. L'évolution du nombre de familles avec enfants résulte de différents facteurs : en premier, le nombre annuel de naissances, qui reflète à la fois les comportements de fécondité mais aussi l'évolution du nombre de femmes en âge de procréer ; en second, les comportements liés à la conjugalité - séparations ou recompositions - ; enfin dans la définition retenue pour les enfants des familles, ceux-ci doivent cohabiter avec leur(s) parent(s), de sorte que l'évolution du nombre de familles avec enfant(s) dépend . aussi des comportements de décohabitation juvénile. Moins de familles nombreuses... En termes de descendance finale, la proportion de femmes n'ayant aucun enfant est stable, autour de 10 %, pour les générations nées entre 1935 et 1960, les dernières pour lesquelles on connaît la descendance finale. La proportion de femmes ayant eu trois enfants a peu évolué (environ 20 %), ainsi que celle des femmes ayant eu un seul enfant (également 20 %). Par contre, la proportion de femmes ayant eu 2 enfants a augmenté régulièrement pour se stabiliser autour de 40 % pour les femmes nées après 1950, le phénomène inverse se produisant pour les descendances finales de 4 enfants ou plus, se stabilisant à 10 % pour les femmes nées après 1950. / A cette relative stabilisation des comportements de fécondité sur toute la vie ne correspond pas une situation analogue pour les configurations familiales à un instant donné. Le paramètre d'espacement entre deux naissances a eu tendance à augmenter légèrement : la durée moyenne entre deux naissances s'est accrue entre 1970 et 1990, avant de se stabiliser ensuite (passant de 3,4 années à 4,1 années). En 1999, on dénombre ainsi 42 % de familles avec enfant n'en comptant qu'un seul et 38 % de familles en ayant deux. Les familles ayant trois enfants à charge constituent 15 % de l'ensemble des familles avec enfants (soit 1 268 000 familles), celles qui ont 4 enfants ou plus 5 % (soit 464 000 familles). Entre 1990 et 1999, la baisse du nombre de familles s'observe pour toutes les configurations de taille : elle est mesurée pour les familles avec un ou deux enfants, elle s'amplifie pour les familles nombreuses : par exemple, - 6 % pour les familles de trois enfants, - 10 % pour les familles de 4 enfants. Si les différences de fécondité entre milieux sociaux se sont amoindries au fil du temps, les familles nombreuses sont sur-représentées parmi les milieux populaires : en 1999, 51 % des familles de 4 enfants ou plus sont de milieu ouvrier, contre 37 % en moyenne pour l'ensemble des couples avec enfants. Pour les familles de trois enfants, la sur représentation des milieux populaires est également manifeste, mais l'écart est moindre. Par ailleurs, les milieux les plus favorisés (cadres et professions intellectuelles supérieures) sont également légèrement sur représentés parmi les familles ayant trois enfants. ... mais plus de familles monoparentales En 1999, le nombre de familles monoparentales s'élève à 1,5 million, soit une augmentation de 25 % par rapport à 1990, alors que parallèlement le nombre de couples avec enfants a baissé (- 5 %). 60 % des familles monoparentales avec enfants de moins de 18 ans comprennent un seul enfant à charge et 40 % deux ou plus, mais les familles monoparentales nombreuses sont plus rares qu'en cas de vie en couple. La proportion d'enfants vivant ainsi au sein d'une famille monoparentale a augmenté régulièrement depuis plusieurs décennies : 15 % des enfants sont élevés en famille monoparentale en 1999, contre 11 % en 1990 et 9 % en 1982. Le nombre d'enfants vivant avec un parent isolé augmente avec l'âge, il culmine vers 17-18 ans (135 000 des enfants de 17 ans vivent ainsi avec un seul parent). Les enfants vivant en famille monoparentale sont cependant nombreux dès les jeunes âges : plus de 60 000 à un an. 8 % des enfants vivent ainsi en famille monoparentale à l'âge d'un an, la proportion s'élève ensuite autour de 16 % au moment de l'adolescence. Toujours davantage de femmes actives La montée de l'activité professionnelle salariée des femmes a constitué un autre facteur d'évolution important au cours des décennies écoulées. Plus de 80 % des femmes entre 25 et 49 ans sont actives en 2002 ; une partie de cette progression s'est faite sur des emplois à temps partiel. Entre 1990 et 2002, le taux d'activité des femmes a augmenté pour toutes les configurations familiales, à l'exception des femmes ayant deux enfants dont le plus jeune a moins de trois ans, en raison de l'extension de l'allocation parentale d'éducation (APE) aux enfants de rang 2 et des familles monoparentales avec un jeune enfant. Le taux d'activité des femmes vivant en couple et ayant 3 enfants ou plus, tous âgés d'au moins 3 ans, dépasse maintenant 60 %. Dix ans auparavant, il était inférieur à 50 %. Les mères isolées avec enfant(s) de moins de 3 ans sont moins souvent actives que celles vivant en couple. Au contraire, dès que les enfants sont plus âgés, les taux d'activité sont plus élevés pour les mères seules que pour les femmes vivant en couple, entre 5 et 10 points de plus selon le nombre d'enfants, ce qui s'explique par la nécessité pour elles de subvenir aux besoins de leur famille en l'absence de conjoint. A posteriori, le fort impact de l'extension de l'allocation parentale d'éducation sur l'activité professionnelle des femmes montre aussi que les mesures de la politique familiale doivent être évaluées au regard d'autres critères que ceux relevant directement de la dimension « enfants » : au premier rang de ces préoccupations figure la question de l'activité professionnelle féminine et de l'égalité entre hommes et femmes. (...
Access to Higher Education in France: Genuine but limited Democratisation,
The rapid opening-up of the higher sector since the early 1980s and the increasing range of courses on offer, particularly the development of short vocational courses, lead us to reconsider the issue of reducing social inequalities of access to schooling. The reality of democratisation is contested on two counts. It is suggested that it mainly concerns short higher education programmes, and it is possible that inequalities have taken on a different form and now concern the nature of the course attended. Compiling the Employment surveys from 1990 to 2002 allows us to study closely the changing link between social background and qualifications. The opening-up of higher education has not been accompanied by a slowdown in democratisation, at any level of qualification. Measured at a constant level of selection, the falling level of social selectiveness in higher education becomes clearer still. Democratisation in this sector remains limited, however.Social Stratification, Higher Education, Educational System, Family Background, Horizontal Educational Choices
Les aides aux jeunes adultes : réflexions sur les concepts et éléments de chiffrage
Studies of redistribution are generally conducted from the standpoint of the household, ie, the set of individuals sharing the same dwelling. This unit of analysis is not perhaps the most appropriate for studying redistribution in favour of young adults and their families. We propose an alternative approach which enlarges the family circle, usually restricted to the household. The aim is to better evaluate the financial burden on parents of young adults who no longer live at home and to aggregate all the transfers from which they benefit. Using this approach, we analyse assistance to young adults and their families and compare the results with those that a conventional, household-based study would produce.Les études sur la redistribution sont habituellement faites sous l’angle du ménage, c’est-à-dire l’ensemble des individus partageant un même logement. Cette unité d’analyse ne paraît pas la plus pertinente pour étudier la redistribution en direction des jeunes adultes et de leurs familles. Nous proposons une approche alternative consistant à élargir le cercle familial habituellement circonscrit au ménage. L’objet est de mieux prendre en compte le poids financier que les jeunes adultes décohabitant représentent pour leurs parents et de faire masse de l’ensemble des transferts qui les concernent. Nous effectuons sur la base de cette méthodologie une analyse des aides en direction des jeunes et de leurs familles et comparons les résultats avec ceux que donnerait une analyse plus classique effectuée en termes de ménages.Roth Nicole, Murat Fabrice, Albouy Valérie. Les aides aux jeunes adultes : réflexions sur les concepts et éléments de chiffrage. In: Économie & prévision, n°160-161, 2003-4-5. Micro-simulation: l'expérience française, sous la direction de François Legendre, Jean-Paul Lorgnet et Florence Thibault. pp. 1-22
L'évaluation des réformes récentes des barèmes fiscaux et sociaux
Chapitre Redistribution de la Vue d'ensembleAccessible en ligne : http://www.sante.gouv.fr/drees/dossier-solsa/Ces réformes, mises en oeuvre au début des années 2000, visaient à accroître les incitations financières à reprendre un emploi, notamment pour les allocataires de minima sociaux, mais aussi à améliorer le revenu des ménages les plus modestes. Les évaluations aujourd'hui disponibles sont essentiellement prospectives, car les données disponibles ne permettent pas encore d'analyser les effets a posteriori des réformes, notamment en termes de reprise d'emploi. Cet article propose de revenir sur les évaluations ex ante des propriétés redistributives des réformes engagées, en comparant systématiquement les analyses menées à partir de cas types et celles qui s'appuient sur des échantillons représentatifs de la population. En effet, si les effets attendus des réformes se lisent facilement avec des cas-types, seules des données représentatives permettent d'étudier la distribution des gains de niveaux de vie occasionnés par les réformes au sein des actifs en emploi. En raison de l'hétérogénéité des situations individuelles, ces gains sont d'un montant plus limité et sont répartis plus régulièrement à tous les niveaux de salaire que ne le laissent entrevoir les analyses sur cas-types
Le modèle de microsimulation Ines : un outil d'analyse des politiques socio-fiscales
Accessible en ligne : http://www.sante.gouv.fr/drees/dossier-solsa/Depuis mars 2000, la Drees s'est associée à l'Insee pour développer le modèle de microsimulation Ines afin de disposer d'un outil d'analyse ex ante des coûts budgétaires et des effets redistributifs des politiques socio-fiscales. Cet article a pour objectif d'introduire aux particularités de ce modèle et aux usages qui en sont faits à la Drees ou à l'Insee. La présentation d'Ines est organisée autour de trois axes. Il s'agit dans un premier temps de mettre l'accent sur la richesse des enquêtes Revenus fiscaux auxquelles le modèle est adossé et sur la manière dont ces bases sont projetées afin de répondre aux besoins d'analyse des législations les plus récentes : la version d'Ines présentée ici s'appuie ainsi sur l'enquête Revenus fiscaux de 1999 actualisée de sorte à analyser la législation de l'année 2002. Un deuxième temps de la présentation est consacré à l'architecture du modèle Ines et aux options qui ont été retenues pour imputer au mieux, à partir des règles d'éligibilité et des barèmes en vigueur en 2002, les prélèvements et les prestations monétaires affectant le revenu initial des ménages, et permettant d'estimer leur revenu disponible en 2002. Le voile est levé sur quelques règles d'imputation : dans certains cas, faute d'informations suffisantes, les simulateurs doivent en effet procéder à des hypothèses pour sélectionner les éligibles. Afin d'apprécier la qualité des imputations réalisées dans Ines, les masses financières et les effectifs des bénéficiaires ou des redevables des différents transferts sont confrontés aux sources officielles. Ce troisième temps de la présentation est également l'occasion de présenter des méthodes d'analyse des effets redistributifs couramment mobilisées dans Ines. À l'issue de cette présentation proprement dite du modèle, une brève section donne un aperçu de la diversité des travaux réalisés à l'aide d'Ines
2000-2003 : une période de réformes du système de redistribution
Vue d'Ensemble - Chapitre Redistributio