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L’analyse américaine de 1937
On ne pouvait espérer que la place fortifiée de Maubeuge puisse supporter un siège en règle. Quoiqu’elle doive être préparée à se défendre contre une armée nombreuse en campagne soutenue par une puissante artillerie lourde, sa résistance sera simplement prévue pour empêcher l’avance d’une armée ennemie jusqu’à l’arrivée de nos propres forces. Tel était, brièvement paraphrasé, le rôle de la seule place fortifiée importante de la frontière franco-belge tel que l’envisageait l’état-major françai..
Le siège de Maubeuge (25 août – 8 septembre 1914)
En 1914, la résistance de la place-forte de Maubeuge fut la plus longue. Elle suscita une vive polémique politico-militaire autour du gouverneur Fournier, laissant cours à deux légendes : l'investissement par 60 000 Allemands et si « Maubeuge avait tenu 24 h de plus » le sort de la guerre eut été changé. Le journal du viie CAR de von Zwehl publié en 1921, ignoré pendant un siècle et retrouvé à Zurich consultable grâce à une traduction et une étude critique, met en évidence les erreurs d’estimation du plan Schlieffen, la présence de 25 000 Allemands, les retards d’approvisionnement en munitions, la perte de 25 à 30 % des effectifs du viie CAR à l’issue de sa marche forcée le 13 septembre au matin sur le Chemin des Dames. L’édition de cette source, ignorée pendant un siècle, est complétée par des extraits des rapports des généraux von Bülow et von Kuhl sur le contexte militaire et deux articles de journaux mettant en avant la puissance de l’artillerie lourde. Il appartiendra au public de mesurer la réflexion de Jean Jaurès : « Dans les grandes plaines du Nord… qu’y-a-t-il pour répondre ? Le seul camp retranché de Maubeuge, un îlot surnageant dans une grande nappe d’invasion ! »…The unexpected and lasting resistance of Maubeuge during its siege in 1914 led to a controversy around General Fournier through the twentieth century