Yvonne Friedman, éd. — Petri Venerabilis Adversus Iudeorum inveteratam duritiem, 1985 (" Corpus christian., contin. mediaev. ", 58)

Torrell Jean-Pierre. Yvonne Friedman, éd. — Petri Venerabilis Adversus Iudeorum inveteratam duritiem, 1985 (" Corpus christian., contin. mediaev. ", 58). In: Cahiers de civilisation médiévale, 30e année (n°120), Octobre-décembre 1987. pp. 373-374

L'authenticité de l'« Adoro te devote »

Naguère contestée par la critique, l'authenticité thomasienne de l'hymne Adoro Te deuote est en fait appuyée par de solides arguments de critique externe (il est contenu dans la quatrième version de l'Ystoria sancti Thome de Guillaume de Tocco, vers 1320, et attesté en italien dans un poème de Jacopone da Todi, entre 1280 et 1294). Quant aux arguments de critique interne invoqués contre l'authenticité, on montre qu'ils ne sont pas décisifs.Torrell Jean-Pierre. L'authenticité de l'« Adoro te devote ». In: Revue des Sciences Religieuses, tome 67, fascicule 1, 1993. pp. 79-83

Les Juifs dans l'œuvre de Pierre le Vénérable

This article analyses three main passages where Peter the Venerable mentions the Jews : the De miraculis II 15 which recalls loans raised by a great monastery ; his polemical Adversus Iudaeos which, for the period, shows a rare knowledge of Jewish postbiblical literature ; the Letter 130 in which the author invites king Louis VII to confiscate Jewish money. There Peter appears as the champion of a determined anti-Judaism, but it would be necessary to abuse of these texts to find in him the head of medieval anti-Semitism ; at the utmost is he the revealer of the later.Cet article analyse les trois lieux principaux dans lesquels Pierre le Vénérable parle des juifs : le De miraculis II 15 qui fait allusion aux emprunts d'un grand monastère ; le traité polémique Adversus Iudaeos qui fait montre d'une connaissance rare à cette époque de la littérature juive postbiblique ; la Lettre 130 par laquelle l'auteur conseille au roi Louis VII de lever un impôt sur les juifs. Pierre y apparaît comme le champion d'un antijudaïsme décidé, mais il faudrait solliciter les textes pour voir en lui l'initiateur du grand mouvement antisémite du moyen âge ; il en est tout au plus le révélateur.Torrell Jean-Pierre. Les Juifs dans l'œuvre de Pierre le Vénérable. In: Cahiers de civilisation médiévale, 30e année (n°120), Octobre-décembre 1987. pp. 331-346

Yvonne Friedman, éd. — Petri Venerabilis Adversus Iudeorum inveteratam duritiem, 1985 (" Corpus christian., contin. mediaev. ", 58)

Torrell Jean-Pierre. Yvonne Friedman, éd. — Petri Venerabilis Adversus Iudeorum inveteratam duritiem, 1985 (" Corpus christian., contin. mediaev. ", 58). In: Cahiers de civilisation médiévale, 30e année (n°120), Octobre-décembre 1987. pp. 373-374

Séculiers et mendiants ou Thomas d'Aquin au naturel

L'étude rappelle le contexte de la querelle entre les maîtres séculiers de l'Université de Paris et les religieux mendiants (entre 1250 et 1270 environ). On situe les idées de Guillaume de Saint-Amour, de Gérard d'Abbeville et de Nicolas de Lisieux, et on présente celles de Thomas d'Aquin dans les ouvrages où il prend la défense des mendiants (Contra impugnantes, De perfectione, Contra retrahentes). La vivacité avec laquelle Thomas s'engage dans ce conflit et les données qui ressortent d'une étude de ses manuscrits autographes permettent de tracer de lui un portrait assez peu conventionnel.Torrell Jean-Pierre. Séculiers et mendiants ou Thomas d'Aquin au naturel. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 67, fascicule 2, 1993. pp. 19-40

La conception de la prophétie chez Jean de Roquetaillade

Jean-Pierre Torrell, La conception de la prophétie chez Jean de Roque-taillade, p. 557-576. La conception de la prophétie qui affleure dans les écrits de Jean de Roquetaillade fait penser plus d'une fois à celle des scolastiques du XIIIe siècle. Si sa doctrine des « différences » de la prophétie marque de traits personnels l'ancienne notion des degrés de la prophétie, sa théorie du prophète comme herméneute des Écritures Saintes est un bien commun dans les Écoles. Il fait aussi la différence traditionnelle entre grâce et charismes, mais il a tendance à surévaluer les charismes, surtout ceux de la hiérarchie dans un souci affiché d'orthodoxie. Une bonne part de ce matériel semble venir de la vulgate véhiculée par la Glose, mais on trouve aussi chez lui la trace des idées de Jean-Pierre Olieu et de S. Bonaventu-re, ainsi que de Joachim de Flore et surtout d'une série de faux joachimites.Torrell Jean-Pierre. La conception de la prophétie chez Jean de Roquetaillade. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 102, n°2. 1990. Les textes prophétiques et la prophétie en Occident (XII-XVI siècle) pp. 557-576

Théologien et mystique. Le cas de Thomas d'Aquin

Thomas Aquinus is one of the sharer of the evangelims of the XIIIth century's begging monks, but the stay of his own contestation is more surely based on his own vision of the theology and the way he choose to carry this into practice for his own life before finally overstepping it. The experience of God, as an essential point of the mystical life, is the focus of his knowledge an his life as well. The manner he drove the end of his life is a decisive corroboration of this assertion.Thomas d'Aquin est partie prenante de l'évangélisme des frères mendiants au XIIIe siècle, mais sa « contestation » propre se situe plutôt dans sa conception de la théologie et dans la façon dont il l'a pratiquée et vécue, et, finalement dépassée. L'expérience de Dieu, l'essentiel de la vie mystique, est au cœur de son savoir comme de sa vie. La manière dont il a terminé son existence terrestre apporte à cette assertion une confirmation décisive.Torrell Jean-Pierre. Théologien et mystique. Le cas de Thomas d'Aquin. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 77, fascicule 3, 2003. pp. 350-365

Saint Thomas, maître de vie spirituelle

J.-P. Torrell, S. Thomas, a spiritual life master, p. 442-457. - This article which relates the main subjects of my book : S. Thomas d'Aquin, maître de vie spirituelle, explains that, thought S. Thomas did not write any spirituality treaty, his whole theology is a spiritual one : trinity spirituality, objective and realistic spirituality, spirituality of divinisation and Eucharist. S. Thomas does not take apart theology from faith, and this can't be considered as a chance his Somme Theologique goes on from God to God. His vision is deeply theo logal, as, made clear by these two examples : beatitude and negative way (which he choices).Cet article, qui reprend les grands axes de mon livre : S. Thomas d'Aquin, maître de vie spirituelle, explique que si S. Thomas n'a pas écrit de traité de spiritualité, c'est parce que sa théologie est toute entière spiritualité : spiritualité trinitaire, spiritualité objective et réaliste, spiritualité de la divinisation et de la communion. S. Thomas ne dissocie jamais la théologie de la foi et ce n'est pas un hasard si toute la Somme Théologique part de Dieu et y revient. Sa vision est profondément théologale, comme le font ressortir les deux exemples de la béatitude et de la voie négative pour laquelle il opte.Torrell Jean-Pierre. Saint Thomas, maître de vie spirituelle. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 71, fascicule 4, 1997. pp. 442-457

De la légende à l'histoire. [ Le traitement du « miraculum » chez Pierre le Vénérable et chez son biographe Raoul de Sully]

Bouthillier Denise, Torrell Jean-Pierre. De la légende à l'histoire. [ Le traitement du « miraculum » chez Pierre le Vénérable et chez son biographe Raoul de Sully]. In: Cahiers de civilisation médiévale, 25e année (n°98), Avril-juin 1982. pp. 81-99