5 research outputs found

    L’autogouvernement : Un enjeu démocratique majeur

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    Cet article vise à esquisser les contours de la notion d’autogouvernement, activité permettant d’influer sur les conditions de vie commune, lorsque les personnes concernées rencontrent une rupture du continuum de leur expérience. En effet, il semble aujourd’hui indispensable, au vu du « désempowerment » progressif affectant les individualités et la santé humaine et de l’insuffisance de la démocratie participative et délibérative à insuffler un renouveau démocratique, de resituer la participation sociale et politique au cœur du quotidien. Le développement de la sociabilité se pose notamment comme essentiel à la préservation des individualités et à la constitution de soi en sujet social et politique.This article aims at framing the notion of “self-government”, as an activity capable of affecting the living condition of a community, whose member encounter a rupture in their life experience continuum. The restoration of the central role of social and political participation in our lives proves to be vital at this present time. The progressive disempowerment affecting individuals and human health, and the limited impulse of participatory and deliberative democracy in the renewal of democracy are two signs of this necessity. Notably, the development of sociability is essential to preserve individuals and to promote the definition of one’s self as a social and political subject

    Social democracy and self-governement : empowerment as a main stake for health

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    Dewey dénonce déjà, au siècle dernier les effets du libéralisme comme laisser faire et de l’individualisme, conduisant à des « individus perdus », à une « démoralisation » que l’on voit actuellement d’autant plus se déployer que le monde se complexifie, avec une explosion du taux de dépression, de souffrance au travail, de suicides. Alors que d'un côté les procédures 'participatives' et les débats publics se multiplient, le taux d'abstention est décrié, la confiance en les représentants et les institutions est sérieusement ébranlée. On parle de “crise” de la démocratie, de l’écologie, de la civilisation. La voix des citoyens a du mal à se constituer, à se faire entendre, à 'porter'. Cette thèse est basée sur un travail de terrain en philosophie et sciences sociales, portant sur des dispositifs participatifs institutionnels organisés “depuis le haut” et des initiatives locales dans le quartier de la Belle de mai à Marseille. Elle vise à montrer les insuffisances de la démocratie “participative-délibérative”, si elle n’est adossée à la mise en place d’une véritable “démocratie sociale”, au cœur des modes de vie. Plus précisément, il s’agit de comprendre les enjeux du développement de l’autogouvernement, celui-ci étant fondé sur la mise en place réelle des opportunités nécessaires à l’individuation ainsi qu’au maintien d’un environnement vivable et d’une santé correcte. Enfin, au vu de ces travaux, nous formulons des hypothèses afin d'identifier des normes favorables ou défavorables à l’autogouvernement, à l’activité d’enquête et de constitution de “prises” sur les conditions de sa propre existence, dans une visée pragmatiste tournée vers l’actionDewey already denounced in the last century the effects of liberalism as Laisser faire and of the resulting individualism, leading to « lost individuals » and to a « demoralization » one can see spreading all the more since the world has become more complex, with depression, suffering at work, suicide rates rocketing. While « participative » procedures and public debate multiply, the abstention rate in polling stations is pointed out as a recurring concern, trust in the representatives and the institution of our republic is seriously undermined. We talk about a crisis of democracy, ecology, and civilization. The voice of citizens is hard to "carry", hard to be heard, hard to reach. This thesis, based on fieldwork in philosophy and social sciences, is about different institutional participatory devices and local initiatives in the “Belle de Mai'' neighborhood of Marseille. It aims to show the inadequacies of this 'participative-deliberative' democracy, if it is not the implementation of a real "social democracy", at the heart of lifestyles. More specifically, the purpose here is to understand the self-government development issues, which is based on the true implementation of necessary opportunities to individuation as well as maintaining a liveable environment and good health. Eventually, regarding these works, we hypothesize to identify positive or negative standards in self-government, in investigative activity and “yields” constitution on the conditions of your own existence, on a pragmatic objective action oriented

    La cittadinanza all’opera nei meccanismi della democrazia partecipativa: un cittadino più "amatore" che ordinario (The citizenship in practice in the processes of participatory democracy: a citizen more amateur than common)

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    This article is available on the website of the old publisher Franco Angeli ( http://www.francoangeli.it/riviste/sommario.asp?IDRivista=152 )<br/

    : The scope of public consultation. Sociological modeling of the impact of public participation in decision-making processes - Volume 2 - A metropolitan territory put to the test of public consultation. Variation by field surveys

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    For about thirty years, more or less standardized devices, most often organized and controlledby political or administrative authorities, are increasing public participation. Social sciencesscholars’ works closely accompanied this process. They analyze the effects as direct outcomesresulting from the procedures’ implementation. By construction, such approaches cannot fullydescribe the democratic experience of the participants, which is always in tension between thepragmatic constraints that limit the activity and ideal models of democracy that providehorizons of action. That is why assessing the effects is also the main task by which actorscriticize participatory democracy.The perspective adopted in this report falls into a wave of research works, which propose,conversely, to leave the previous “procedural tropism”. A new approach involves not to drawa synoptic view outside the way actors are experiencing the effects, but to describe how theyare exploring the possible effects themselves. This approach implies abandoning theterminology associated with the notion of effects, and replacing it with the alternative notionof scope of participation.This posture has led us to focus on multiple activities by which the protagonists of majorregional development projects seek to grasp the public problems to which these projectspropose to answer in the region Provence-Alpes-Côte d’Azur, and to influence theirtrajectory. Participatory and deliberative practices are spreading not only in the institutionalarrangements for public debate, but also in many territorialized mobilizations in which actualstrengths, interests, and strategies are engaged. The notion of scope allow us thinking theseactivities in temporal dynamics of the political functioning of a territory, that is to sayunderstanding them as processes of problematization, publicization and formation ofdifferentiated grips on public issues affecting the territory. The notion of scope allowsmodeling the intertwining of participation and territorial disputes in the progress ofdevelopment projects.La recherche s’inscrit dans le débat, à la fois théorique et politique, sur les effets de la participation du public aux processus décisionnels. Les approches classiques dressent des listes d’effets potentiels, désirables ou pervers, de multiples dispositifs de participation, et s’intéressent aux conditions procédurales ou politiques de leur réalisation. Par construction, de telles approches ne peuvent clore la liste des effets pris en compte qu’en référence aux limites des cas étudiés ou, quand elles se donnent des ambitions plus vastes, que par un geste normatif. Le renouvellement de l’approche des effets suppose de ne plus chercher à dresser le tableau synoptique des effets potentiels en dehors de l’expérience des acteurs, mais de décrire comment ces derniers, saisis dans leur diversité, explorent eux-mêmes les effets possibles. La recherche développe cette perspective en abandonnant la terminologie associée à la notion d’effets, et propose la notion alternative de portée de la participation.Nous avons eu recours à une sociologie balistique des problèmes publics, en la mettant à l’épreuve de six terrains situés dans la région Paca, dans la partie provençale du « système urbain du grand delta du Rhône », c’est-à-dire la grande région métropolitaine de Fos-Aix-Marseille-Toulon. Au regard de l’histoire longue dans laquelle sont inscrits ces dossiers, plusieurs traits transversaux de transformation des milieux, des dispositifs et des représentations se sont dégagés de leur comparaison : ils font l’objet du premier volume du rapport (halshs-04263021). Chacun des chapitres de ce second volume est consacré à l’un des six dossiers étudiés. La recherche dégage trois principaux résultats.1/ À l’échelle des conflits territoriaux comme à l’échelle de la trajectoire d’institutionnalisation du débat public, une bifurcation essentielle apparaît dans l’expérience des acteurs, qui caractérise la portée du débat public : le passage d’une période où la participation du public est affectée d’un intérêt général propre à celle où la concertation est organisée au service du projet du maître d’ouvrage. Ce passage est en général marqué par l’organisation de la concertation selon un zonage géographique répondant aux caractéristiques du projet et non plus au bassin de vie des habitants concernés et s’accompagne régulièrement du retour du conflit territorial sur l’une ou plusieurs des zones ainsi découpées. Ainsi, dans l’évolution de la trajectoire d’un dossier, la portée de la participation correspond d’abord au déploiement de ce que produit une phase spécifique de controverse publique réglée par un dispositif de débat. L’amplitude temporelle de ce déploiement fournit une mesure de la portée du débat, un critère de comparaison entre débats publics.2/ Les dossiers sont fortement territorialisés et ont été choisis parce qu’inscrits dans un même grand territoire. Ce rapport à l’ancrage territorial apparaît alors caractéristique des modes différenciés d’existence des milieux associatifs de défense de l’environnement et du cadre de vie et de la manière dont le territoire fait argument dans leur action. L’analyse des transformations du milieu associatif régional au cours des quarante dernières années dégage trois grandes manières de fédérer les causes environnementales : la représentation de l’environnement qui privilégie le « dialogue environnemental », la coalition des conflits territoriaux à l’échelle régionale pour faire émerger des solutions alternatives dans le débat public, un modèle de la sociabilité communautaire locale. Ce dernier modèle est un réservoir d’une grande vitalité auquel s’alimentent les deux autres types d’engagement associatif lors des grands conflits régionaux. Ces trois modes d’existence du milieu associatif en région Paca entretiennent des rapports différents au débat public, et à l’expertise que sollicitent les dispositifs de concertation.3/ La comparaison des dossiers permet également d’analyser la convergence des répertoires argumentatifs et des représentations construites dans les mobilisations territorialisées. La transformation de l’appréhension du risque associé à un projet par sa requalification en termes de santé environnementale apparaît comme une reconfiguration majeure de l’agir environnemental. La requalification des questions de risque, avec l’appareillage sophistiqué mais peu participatif de l’analyse des risques, en question de santé permet de passer du registre de l’expérience sensible, territorialisée, au registre de l’expertise, utilisant un « dispositif hybride » de technologies de santé publique et de sens commun transposable quel que soit le territoire. Les acteurs associatifs en opposition à des projets d’aménagement du territoire ont ainsi appris à dé-territorialiser leur cause pour les soutenir dans les arènes publiques où prévaut l’expertise.Le déploiement de moments de participation du public sur un territoire met en tension les milieux dans leur rapport à l’action, les dispositifs eux-mêmes dans leur capacité à faire circuler les expériences et les arguments, les représentations par la convergence ou non de chaînages argumentatifs longuement mis à l’épreuve de la discussion et de l’expérimentation. La portée de la participation ne peut jamais être lue simplement comme le passage du conflit à la coopération Elle se définit toujours dans un triptyque mettant en relation les mobilisations territorialisées de milieux, la coopération que visent la participation et/ou la délibération via des dispositifs ad hoc ou institutionnalisés, et les conflits de représentations et d’expertise qui délimitent le champ de partage des savoirs et de l’expérience

    La portée de la concertation. Modélisation sociologique des effets de la participation du public aux processus décisionnels - Fiche de synthèse

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    For about thirty years, more or less standardized devices, most often organized and controlledby political or administrative authorities, are increasing public participation. Social sciencesscholars’ works closely accompanied this process. They analyze the effects as direct outcomesresulting from the procedures’ implementation. By construction, such approaches cannot fullydescribe the democratic experience of the participants, which is always in tension between thepragmatic constraints that limit the activity and ideal models of democracy that providehorizons of action. That is why assessing the effects is also the main task by which actorscriticize participatory democracy.The perspective adopted in this book falls into a wave of research works, which propose,conversely, to leave the previous “procedural tropism”. A new approach involves not to drawa synoptic view outside the way actors are experiencing the effects, but to describe how theyare exploring the possible effects themselves. This approach implies abandoning theterminology associated with the notion of effects, and replacing it with the alternative notionof scope of participation.This posture has led us to focus on multiple activities by which the protagonists of majorregional development projects seek to grasp the public problems to which these projectspropose to answer in the region Provence-Alpes-Côte d’Azur, and to influence theirtrajectory. Participatory and deliberative practices are spreading not only in the institutionalarrangements for public debate, but also in many territorialized mobilizations in which actualstrengths, interests, and strategies are engaged. The notion of scope allow us thinking theseactivities in temporal dynamics of the political functioning of a territory, that is to sayunderstanding them as processes of problematization, publicization and formation ofdifferentiated grips on public issues affecting the territory. The notion of scope allowsmodeling the intertwining of participation and territorial disputes in the progress ofdevelopment projects.La recherche s’inscrit dans le débat, à la fois théorique et politique, sur les effets de la participation du public aux processus décisionnels. Les approches classiques dressent des listes d’effets potentiels, désirables ou pervers, de multiples dispositifs de participation, et s’intéressent aux conditions procédurales ou politiques de leur réalisation. Par construction, de telles approches ne peuvent clore la liste des effets pris en compte qu’en référence aux limites des cas étudiés ou, quand elles se donnent des ambitions plus vastes, que par un geste normatif. Le renouvellement de l’approche des effets suppose de ne plus chercher à dresser le tableau synoptique des effets potentiels en dehors de l’expérience des acteurs, mais de décrire comment ces derniers, saisis dans leur diversité, explorent eux-mêmes les effets possibles. La recherche développe cette perspective en abandonnant la terminologie associée à la notion d’effets, et propose la notion alternative de portée de la participation.Nous avons eu recours à une sociologie balistique des problèmes publics, en la mettant à l’épreuve de six terrains situés dans la région Paca, dans la partie provençale du « système urbain du grand delta du Rhône », c’est-à-dire la grande région métropolitaine de Fos-Aix-Marseille-Toulon. Au regard de l’histoire longue dans laquelle sont inscrits ces dossiers, plusieurs traits transversaux de transformation des milieux, des dispositifs et des représentations se sont dégagés de leur comparaison : ils font l’objet du premier volume du rapport (halshs-04263021). Chacun des chapitres du second volume (halshs-04263051) est consacré à l’un des six dossiers étudiés. La recherche dégage trois principaux résultats.1/ À l’échelle des conflits territoriaux comme à l’échelle de la trajectoire d’institutionnalisation du débat public, une bifurcation essentielle apparaît dans l’expérience des acteurs, qui caractérise la portée du débat public : le passage d’une période où la participation du public est affectée d’un intérêt général propre à celle où la concertation est organisée au service du projet du maître d’ouvrage. Ce passage est en général marqué par l’organisation de la concertation selon un zonage géographique répondant aux caractéristiques du projet et non plus au bassin de vie des habitants concernés et s’accompagne régulièrement du retour du conflit territorial sur l’une ou plusieurs des zones ainsi découpées. Ainsi, dans l’évolution de la trajectoire d’un dossier, la portée de la participation correspond d’abord au déploiement de ce que produit une phase spécifique de controverse publique réglée par un dispositif de débat. L’amplitude temporelle de ce déploiement fournit une mesure de la portée du débat, un critère de comparaison entre débats publics.2/ Les dossiers sont fortement territorialisés et ont été choisis parce qu’inscrits dans un même grand territoire. Ce rapport à l’ancrage territorial apparaît alors caractéristique des modes différenciés d’existence des milieux associatifs de défense de l’environnement et du cadre de vie et de la manière dont le territoire fait argument dans leur action. L’analyse des transformations du milieu associatif régional au cours des quarante dernières années dégage trois grandes manières de fédérer les causes environnementales : la représentation de l’environnement qui privilégie le « dialogue environnemental », la coalition des conflits territoriaux à l’échelle régionale pour faire émerger des solutions alternatives dans le débat public, un modèle de la sociabilité communautaire locale. Ce dernier modèle est un réservoir d’une grande vitalité auquel s’alimentent les deux autres types d’engagement associatif lors des grands conflits régionaux. Ces trois modes d’existence du milieu associatif en région Paca entretiennent des rapports différents au débat public, et à l’expertise que sollicitent les dispositifs de concertation.3/ La comparaison des dossiers permet également d’analyser la convergence des répertoires argumentatifs et des représentations construites dans les mobilisations territorialisées. La transformation de l’appréhension du risque associé à un projet par sa requalification en termes de santé environnementale apparaît comme une reconfiguration majeure de l’agir environnemental. La requalification des questions de risque, avec l’appareillage sophistiqué mais peu participatif de l’analyse des risques, en question de santé permet de passer du registre de l’expérience sensible, territorialisée, au registre de l’expertise, utilisant un « dispositif hybride » de technologies de santé publique et de sens commun transposable quel que soit le territoire. Les acteurs associatifs en opposition à des projets d’aménagement du territoire ont ainsi appris à dé-territorialiser leur cause pour les soutenir dans les arènes publiques où prévaut l’expertise.Le déploiement de moments de participation du public sur un territoire met en tension les milieux dans leur rapport à l’action, les dispositifs eux-mêmes dans leur capacité à faire circuler les expériences et les arguments, les représentations par la convergence ou non de chaînages argumentatifs longuement mis à l’épreuve de la discussion et de l’expérimentation. La portée de la participation ne peut jamais être lue simplement comme le passage du conflit à la coopération Elle se définit toujours dans un triptyque mettant en relation les mobilisations territorialisées de milieux, la coopération que visent la participation et/ou la délibération via des dispositifs ad hoc ou institutionnalisés, et les conflits de représentations et d’expertise qui délimitent le champ de partage des savoirs et de l’expérience
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