What Is a Part? Polyphony between Perception and Conception

International audienceFor an ethnomusicologist, it is a particular challenge to approach the analysis and theorization of traditional music both from the "scientific" perspective-with the tools of (ethno)musicology-and from the "autochthonous" one-through the musical concepts that operate in the local culture. Such a twofold approach offers an enriching perspective, not only for evaluating of how insiders and outsiders conceive the music, but also in terms of a differentiated use of musicological concepts and terms. This article concerns polyphonic techniques in two oral traditions (Aka from the Central African Republic and Baka from Cameroon) and the relationship between the conceptualization of the parts, their reference patterns, as well as modalities of realization and variation. As soon as several voices are heard together, the musicologist tries to classify the acoustical result and to determine the polyphonic technique. Although quite often several techniques are combined, this type of classification makes it quite possible to depict large musically relevant categories. But when the anthropologist crosses the musicological classification with autochthonous categories of musical parts and their realization, what is clearly defined acoustically as being multipart music may eventually be considered as several simultaneous appearances of the same part, certainly multiple, but still thought of as one. This categorial divergence may reveal such an important gap between scientific and local conceptions that it leads to a refining of musicological categories

Michèle CASTELLENGO : Ecoute musicale et acoustique

Nous sommes des générations d’ethnomusicologues à avoir appris l’acoustique musicale à travers Musique et acoustique d’Emile Leipp (1971) ; mais le véritable enseignement est passé par les nombreuses discussions avec Michèle Castellengo, qui fut pendant des décennies directrice du Laboratoire d’Acoustique Musicale de l’Université Paris 6 (UPMC). Nous sommes nombreux à avoir sollicité son conseil, organisé des rencontres scientifiques ou mis en place des projets avec elle. Plusieurs d’entre no..

Une méthodologie pour l'étude des situations de contact

L'étude des processus d'identification en situation de contact porte sur la façon dont une culture réagit aux perturbations créées par le contact. Ce texte clôt la présentation d'études de cas guidées par une ou plusieurs des interrogations suivantes : - Comment un sujet perçoit-il l'Autre à partir de lui-même et de sa propre culture ? - Comment les sujets évaluent-ils la différence / la ressemblance entre leur culture et celle des Autres ? - Comment cette prise de conscience individuelle modifie-t-elle collectivement la culture ? - Comment la collectivité culturelle prend-elle conscience d'elle-même à travers la diversité de l'Autre et du traitement qu'elle fait de cette différence ? - Enfin, comment le regard porté par l'Autre (ou plutôt par les Autres en tant que sujets porteurs d'une culture différente) sur elle, affecte ou non la perception que cette culture a d'elle-même ? Cette étude finale reprend de façon plus théorique la confrontation de nos méthodes et de nos problématiques à partir de ce qu'en disent nos disciplines (anthropologie, linguistique, ethnomusicologie, psychanalyse) et à propos des objets d'études qui nous étaient propres. Il s'agit, dans ce chapitre, de rendre compte de la progression interdisciplinaire de notre réflexion commune et de nos discussions, d'en concrétiser les étapes et les résultats aussi loin que faire se peut à ce stade de notre réflexion. La confrontation des savoirs et des études a amené les chercheurs du groupe à un travail méthodologique et théorique s'appuyant sur des convergences et cherchant à résoudre et transcender les divergences, comme dans d'autres cas de contacts. Le traitement des frontières des disciplines, leur repérage, leur maintien ou leur effacement ont produit un discours transdisciplinaire dont nous jugeons qu'il constitue un progrès pour l'étude des rapports complexes de contact entre les sujets et les cultures. Nous relevons les points importants qui doivent obligatoirement être pris en compte lors de l'étude d'une situation de contact, présentons une première typologie comparée des situations de contact et des phénomènes d'emprunt, décrivons les processus et dynamiques en jeu et en proposons une explication. Nous extrayons enfin de la lecture croisée des études de cas une modélisation provisoire de l'identification du sujet à sa culture, utile au paramétrage des situations de contact

Profession : pygmologue

J’ai rencontré Susanne Fürniss en février 1992 au département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme. Elle comme vacataire, pendant qu’elle rédigeait aussi sa thèse de doctorat sur Le système pentatonique de la musique des Pygmées Aka (Centrafrique), auprès de Simha Arom, et moi comme jeune stagiaire découvrant le travail dans un musée, les coulisses de la recherche dans une institution historique à l’avenir incertain, et la vie en Europe. Avec Marie-Barbara Le Gonidec, nous formions la petit..

Profession : pygmologue

J’ai rencontré Susanne Fürniss en février 1992 au département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme. Elle comme vacataire, pendant qu’elle rédigeait aussi sa thèse de doctorat sur Le système pentatonique de la musique des Pygmées Aka (Centrafrique), auprès de Simha Arom, et moi comme jeune stagiaire découvrant le travail dans un musée, les coulisses de la recherche dans une institution historique à l’avenir incertain, et la vie en Europe. Avec Marie-Barbara Le Gonidec, nous formions la petit..

In Memoriam. Claire Schneider (1975-2016)

Chargée des fonds sonores et audiovisuels à la médiathèque du musée du quai Branly, Claire Schneider a commencé son parcours dans l’univers de la musique par la pratique du violoncelle et par des études de musicologie à la Sorbonne, avant de suivre le cursus d’ethnomusicologie à l’université de Paris Ouest Nanterre-La Défense. Elle a mené des recherches au Burkina Faso auprès de musiciens et musiciennes lobi, qui lui ont permis de rédiger un excellent mémoire de Maîtrise (directrice : Doris B..

Doing ethnomusicological research as a white woman in Cameroon and the Central African Republic

International audienceIn this chapter, the author draws on her experiences as a woman researcher in the field and offers advice on how behavior might be appropriately adjusted in common field situations. She discusses respect and the establishment of clear boundaries between the researcher and the people with whom she works, with particular reference to gender discrimination, sexual harassment, and simply being fed up, financial solicitations, and authority, but also highlights the moments of true joy which may emerge from close collaboration with local musicians. The first part addresses issues of being a woman in the field, and how these changed or stayed the same of the course of her career. The second focuses more on negotiating local people's perception of the author's work as "a man's job"

Les instruments de musique de Centrafrique au musée de l'Homme. Collections et collecteurs

Fürniss Susanne. Les instruments de musique de Centrafrique au musée de l'Homme. Collections et collecteurs. In: Journal des africanistes, 1993, tome 63, fascicule 2. pp. 81-119

HORNBOSTEL AND ME. EXPECTATIONS TOWARDS HISTORICAL RECORDINGS OF THE EWONDO DRUM LANGUAGE (SOUTH CAMEROON)

International audienceHistorische Aufnahmen sind nicht nur eine Informationsquelle für das Studium kulturellen Wandels, sondern auch für musikethnologische Epistemologie. Zumindest ist dies eine der Erwartungen, die ein zeitgenössischer Wissenschaftler an die ersten verfügbaren Tonaufnahmen stellen kann. Die Wachswalzensammlung des Berliner Phonogramm-Archivs enthält einige experimentelle Aufnahmen, die die Verwendung von Sprachsurrogaten unter den Ewondo in Kamerun (Jaunde im kolonialen Deutsch) dokumentieren. Diese Aufnahmen wurden im Jahr 1909 in Berlin von Erich Moritz von Hornbostel gemacht, zeitgleich mit der Beschreibung des Tonologie des ewondo durch den Sprachwissenschaftler Hermann Nekes (1911). Die Gliederung dieses Aufnahmen deutet auf eine enge Zusammenarbeit zwischen den beiden Gelehrten hin.Der vorliegende Artikel sucht nach der Verbindung zwischen dem Musikwissenschaftler und dem Linguisten. Er stellt Parallelen her zwischen den unabhängig von beiden Wissenschaftlern gegebenen Informationen zu den getrommelten Nachrichten, den Kameruner Mitarbeitern und den Aufnahmeorten. Somit geht es hier nicht nur um durch die historischen Aufnahmen übermitteltes kulturelles Wissen, sondern auch um die Methodik zur Untersuchung der Trommelsprachen und um epistemologische Fragen der interdisziplinären Forschung. Diese werden sowohl im allgemeinen wissenschaftlichen und kolonialen Kontext zu Beginn des 20. Jahrhunderts und aus der Sicht des 21. Jahrhunderts behandelt. Schließlich ist dies ein Fallstudie über die Verknüpfung von Archivmaterial und veröffentlichten Quellen.Historical recordings are not only a source for the study of cultural change, but also for ethnomusicological epistemology. At least, this is one of the multiple expectations that a contemporary scholar may have towards the first available sound recordings. The wax-cylinder collection of the Berlin Phonogramm-Archiv contains some experimental recordings which document the use of speech surrogates among the Ewondo in Cameroun (Jaunde in colonial German). These recordings have been made in 1909 in Berlin by Erich Moritz von Hornbostel at a moment when the linguist Hermann Nekes established the tonology of ewondo in 1911. The way this collection is constructed suggests a close collaboration between both scholars. The present article searches for the connection between the musicologist and the linguist. It puts into parallel informations on the drummed messages, the Cameroonian collaborators and the recording sites given independantly by each scholar. Thus, it is not only about the cultural knowledge transmitted by the historical recordings, but also about methodology for the study of drum languages and epistemological issues concerning interdisciplinary research. The latter are seen both in the general scientific and colonial context at the beginning of the 20 th century and from the perspective of the 21 st century. Finally, this is a case-study on interconnecting different archival and published sources

What Is a Part? Polyphony between Perception and Conception

International audienceFor an ethnomusicologist, it is a particular challenge to approach the analysis and theorization of traditional music both from the "scientific" perspective-with the tools of (ethno)musicology-and from the "autochthonous" one-through the musical concepts that operate in the local culture. Such a twofold approach offers an enriching perspective, not only for evaluating of how insiders and outsiders conceive the music, but also in terms of a differentiated use of musicological concepts and terms. This article concerns polyphonic techniques in two oral traditions (Aka from the Central African Republic and Baka from Cameroon) and the relationship between the conceptualization of the parts, their reference patterns, as well as modalities of realization and variation. As soon as several voices are heard together, the musicologist tries to classify the acoustical result and to determine the polyphonic technique. Although quite often several techniques are combined, this type of classification makes it quite possible to depict large musically relevant categories. But when the anthropologist crosses the musicological classification with autochthonous categories of musical parts and their realization, what is clearly defined acoustically as being multipart music may eventually be considered as several simultaneous appearances of the same part, certainly multiple, but still thought of as one. This categorial divergence may reveal such an important gap between scientific and local conceptions that it leads to a refining of musicological categories