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    Construire des ponts : un voyage technique à Lyon en 1672 de François Cuenot, ingénieur du duc de Savoie

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    Le voyage technique est un des modes d’acquisition du savoir pour les ingénieurs au xviie siècle, qui précède la professionnalisation du siècle suivant. La mission de l’ingénieur du duc de Savoie François Cuenot, envoyé à Lyon observer la construction des ponts en 1672, s’inscrit dans une relation de patronage technique. L’approche anthropologique des connaissances techniques permet, par un jeu d’échelles, de dresser une géographie du savoir de la construction des ponts à l’échelle du royaume de France, voisin de la Savoie, les villes étant liées à l’expertise : Paris est suivie de Lyon, au second rang. À l’échelle urbaine, cette approche met en lumière le partage des connaissances entre différents acteurs praticiens ou lettrés dans des lieux de savoir, institutionnels ou non, qui pour certains, tels les chantiers du Rhône, fonctionnent à ce moment comme des trading zones

    La construction de ponts, de routes et du port de Bellerive dans le duché de Savoie dans la seconde moitié du XVIIe siècles : des ingénieurs-architectes sur les chantiers

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    International audienceA partir d’exemples tirés des travaux de ponts et chaussées dans le duché de Savoie qui est la partie occidentale des États de la Maison de Savoie, le Piémont-Savoie, cette communication apportera une contribution à l’histoire de la construction vue du chantier, espace quotidien de l’ingénieur, dans la seconde moitié du XVIIe siècle où travaillent les dernières générations d’ingénieurs avant la professionnalisation du début du XVIIIe siècle. Si les travaux de François Cuenot ingénieur-architecte ducal depuis 1660 sont bien connus, les sources attestent aussi du recours à des spécialistes étrangers de Touraine, de Lyon, du Dauphiné, de Hollande ainsi qu’au célèbre ingénieur piémontais Amedeo di Castellamonte. Les relations de l’ingénieur et du chantier s’envisagent dans une triple perspective : celle des institutions, celle d’une approche anthropologique de la transmission des savoirs techniques, celle d’une histoire économique et sociale. Le chantier est en effet tout d’abord le lieu de l’interaction entre l’ingénieur et l’autorité administrative en charge des ponts et chaussées, la Chambre des comptes de Savoie : l’ingénieur travaille en collaboration étroite avec les maîtres auditeurs. En second lieu le chantier est un lieu de transmission des savoirs et d’innovation : l’ingénieur François Cuenot va apprendre sur les chantiers de construction de ponts parisiens et lyonnais l’art de construire des batardeaux et des machines, de fonder des piles de ponts, avant d’essayer de mettre en pratique ses nouvelles connaissances sur les chantiers savoyards, où il confronte parfois son point de vue avec ceux des praticiens. Le chantier est aussi un lieu d’expertise et de mise en concurrence de plusieurs ingénieurs. En dernier lieu, l’approche économique et sociale du chantier permet de détailler son organisation, le choix des matériaux et des machines qui dépendent des décisions de l’ingénieur, mais aussi les acteurs du chantier, entrepreneurs maçons et charpentiers, ouvriers

    Commerce et pèlerinage en Franche-Comté aux xviie et xviiie siècles : Besançon et Saint-Claude

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    Construire la frontière confessionnelle : la Franche-Comté du XVIe au XVIIIe siècle

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    Construire les ponts en Savoie au XVIIe siècle: les voyages techniques d’un ingénieur du duché de Savoie dans la France de Louis XIV (1670-1672)

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    International audienceL’étude de la construction de ponts dans le duché de Savoie par l’architecte et ingénieur ducal François Cuenot dans la seconde moitié du XVIIe siècle s’inscrit dans le renouvellement récent de l’histoire des savoirs qui promeut une approche anthropologique attentive notamment à la matérialité des savoirs, à leur inscription et leur circulation dans l’espace à différentes échelles. Cuenot appartient à la dernière génération d’ingénieurs avant la professionnalisation du XVIIIe siècle qui s’amorce à la fin du XVIIe siècle. L’ingénieur savoyard est envoyé en mission d’étude technique sur les chantiers français de construction de ponts à Paris et à Lyon, au service d’un Etat qui articule une politique économique mercantiliste avec le patronage technique. Ses écrits permettent de construire une topo-géographie du savoir technique de la construction des ponts à l’époque de Colbert : chantiers des entrepreneurs architectes parisiens sur la Seine et lieux institutionnels du savoir comme les Académies des sciences et d’Architecture en constituent les pôles. En outre les voyages de Cuenot montrent remettent en question la séparation entre savoirs pratiques du chantier de construction et savoirs savants. L’ingénieur est à l’origine de transferts techniques en Savoie, qui sont une adaptation des savoirs français aux conditions locales et aux torrents savoyards
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