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    Drogues sur Internet : Etat des lieux sur la situation en Suisse

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    OĂč trouve-t-on des drogues sur Internet, comment sont-elles vendues, quelle est la taille du marchĂ© et quelle est la place de la Suisse dans celui-ci ? Pour essayer de rĂ©pondre Ă  ces questions, Addiction Suisse et l’Ecole des Sciences Criminelles de l’UNIL ont collectĂ© et analysĂ© un ensemble de donnĂ©es pertinentes sur mandat de l’Office FĂ©dĂ©ral de la SantĂ© Publique. Internet est constituĂ© de trois composants de base : un rĂ©seau de transmissions (cĂąbles ou ondes), un systĂšme de reconnaissances des dispositifs interconnectĂ©s (le protocole IP) et des protocoles de transport de donnĂ©es. Ensemble, ils permettent l’usage d’applications (web, e-mail, messaging) de communication et de partage d’information. Il est possible de trouver et d’acheter des drogues sur de nombreuses applications incluant les sites web, qu’ils soient dissimulĂ©s ou non, mais aussi les rĂ©seaux sociaux et les applications de messagerie. On peut y rencontrer diffĂ©rentes stratĂ©gies de promotion, diffĂ©rents espaces de vente mais aussi d’évaluation des stupĂ©fiants proposĂ©s. D’autres produits comme des mĂ©dicaments, des produits dopants et des nouvelles substances psychoactives (NPS) sont aussi mis en vente. Les connaissances concernant la vente de stupĂ©fiants sur les diffĂ©rentes applications prĂ©sentes sur Internet sont encore balbutiantes, Ă  l’exception des cryptomarchĂ©s qui sont souvent spĂ©cialisĂ©s dans ce domaine. Il s’agit de plateformes de vente qui permettent un certain anonymat. Le recours Ă  des infrastructures spĂ©cifiques (appelĂ©s darknets), Ă  des espaces du web qui ne sont pas ou peu rĂ©gulĂ©s (les darkwebs), Ă  des communications cryptĂ©es et Ă  des cryptomonnaies comme le BitcoinÂź permettent cet anonymat. Les darkwebs, et les cryptomarchĂ©s qu’ils hĂ©bergent, restent cependant minuscules par rapport Ă  l’ensemble des espaces du Web. La vente de stupĂ©fiants sur les cryptomarchĂ©s a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par le site Silk Road. Depuis, de nombreux sites similaires sont apparus mais avec des durĂ©es de vie souvent assez courtes, en raison de fraudes internes ou de l’intervention des forces de l’ordre. Les sites reposent sur la gestion par des administrateurs et sur des annonces qui dĂ©crivent le produit, son prix et les conditions de son acquisition. Ils s’appuient aussi sur l’évaluation des produits et des vendeurs par les acheteurs. Ils sont ainsi, dans leur forme, similaires Ă  de nombreux sites connus comme ebayÂź. Pour comprendre la place que joue la Suisse dans ce marchĂ©, des tĂ©lĂ©chargements des donnĂ©es de l’un des principaux cryptomarchĂ©s de stupĂ©fiants (AlphaBay, actif de fin 2014 Ă  juillet 2017) ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Ils montrent que les pays de provenance les plus citĂ©s sont les pays anglo-saxons (États-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni) les Pays-Bas et l’Allemagne. La Suisse occupe une place moins importante mais, si l’on considĂšre sa taille, son rĂŽle n’est pas nĂ©gligeable au niveau de la vente. Ainsi, 57 comptes vendeurs dĂ©clarant se situer en Suisse ont rĂ©alisĂ© un peu plus de dix mille transactions pour un chiffre d’affaires d’environ 1,3 million de francs sur AlphaBay. La vente de stimulants concerne 85% de ces transactions avec surtout de petites quantitĂ©s et des prix proches de ceux du marchĂ© physique. Ces ventes ne reprĂ©sentent en fait qu’une trĂšs petite partie du marchĂ© des stupĂ©fiants en Suisse mais quelques vendeurs rĂ©alisent des chiffres d’affaires consĂ©quents allant jusqu’à prĂšs de 30'000 dollars par mois. Il existe peu de donnĂ©es sur les personnes en Suisse qui commandent des drogues sur Internet. Une analyse des donnĂ©es du Global Drug Survey, suggĂšre que l’achat sur le web et sur les darkwebs reste limitĂ©, mais avec une tendance Ă  l’augmentation. Des donnĂ©es plus anciennes montrent que le cannabis et les stimulants sont les produits les plus commandĂ©s par les acheteurs suisses. Ceux-ci commandent chez des vendeurs en Suisse mais aussi Ă  l’étranger, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Belgique. Les commandes Ă  l’étranger sont gĂ©nĂ©ralement associĂ©es Ă  des quantitĂ©s plus importantes mais restent relativement modestes. En moyenne, hormis pour le cannabis, les achats dĂ©passent rarement 5 Ă  10 grammes en moyenne. Un petit sondage auprĂšs des polices cantonales a montrĂ© que les enquĂȘtes concernant les achats de stupĂ©fiants sur Internet restent jusqu’ici assez rares. Elles rĂ©sultent souvent d’une information transmise par un informateur ou de la dĂ©couverte d’un ordinateur allumĂ© lors d’une perquisition. Le cas le plus frĂ©quent concerne les colis interceptĂ©s par les douanes avec de petites quantitĂ©s commandĂ©es sur Internet, le plus souvent du cannabis, des stimulants ou des hallucinogĂšnes. On retiendra de cette exploration des donnĂ©es sur les marchĂ©s des drogues sur Internet, que ceux-ci se trouvent dans diffĂ©rents espaces du web, notamment les darkwebs, mais qu’ils ne semblent jusqu’ici constituer qu’une trĂšs petite partie du marchĂ© des stupĂ©fiants, en tout cas en Suisse. Il y a toutefois quelques indications que le phĂ©nomĂšne tend Ă  s’étendre, mĂȘme si cela se fait d’une maniĂšre moins rapide qu’on pouvait le penser. Comme d’autres innovations, la vente et l’achat de substances psychoactives sur Internet suivent probablement une phase d’adoption dans un groupe restreint d’individus avant de, peut-ĂȘtre, devenir un phĂ©nomĂšne plus large

    Characterising the online weapons trafficking on cryptomarkets

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    Weapons related webpages from nine cryptomarkets were manually duplicated in February 2016. Information about the listings (i.e. sales proposals) and vendors' profiles were extracted to draw an overview of the actual online trafficking of weapons. Relationships between vendors were also inferred through the analysis of online digital traces and content similarities. Weapons trafficking is mainly concentrated on two major cryptomarkets. Besides, it accounts for a very small proportion of the illicit trafficking on cryptomarkets compared to the illicit drugs trafficking. Among all weapon related listings (n=386), firearms only account for approximately 25% of sales proposal since the proportion of non-lethal and melee weapons is important (around 46%). Based on the recorded pseudonyms, a total of 96 vendor profiles were highlighted. Some pseudonyms were encountered on several cryptomarkets, suggesting that some vendors may manage accounts on different markets. This hypothesis was strengthened by comparing pseudonyms to online traces such as PGP keys, images and profiles descriptions. Such a method allowed to estimate more accurately the number of vendors offering weapons across cryptomarkets. Finally, according to the gathered data, the extent of the weapons trafficking on the cryptomarkets appear to be limited compared to other illicit goods

    Monitoring new psychoactive substances: Exploring the contribution of an online discussion forum

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    BACKGROUND: The rapid emergence of new psychoactive substances (NPS) is a challenge for public health authorities and law enforcement. The phenomenon is strengthened since the increase of the Internet usage. Not only used to trade NPS, the Web is an important source of information for both potential drug consumers and experienced users. Discussion forums are among these sources of information. They are meeting points for different groups of users and include a wide range of trip reports, questions and consumption tips. Since the discussions are archived over a long period, they can be used to monitor the interest of consumers for particular substances over time. This research aims at understanding the contribution of data extracted from a major online discussion forum within a systematic monitoring process. METHOD: Data were collected from a discussion forum (i.e. Drugs-forum). Within the sections of the forum, the titles, content of discussion, number of replies, and the date of the first discussion were crawled and stored in a dedicated database. The intensity of the discussions related to 42 substances considered as NPS was measured through an indicator allowing to assess the popularity of substances. Furthermore, the appearance of 15 substances on the forum was compared to the date of formal notification to the EU early warning system. RESULTS: An evolution of the different classes of substances, as well as an evolution of specific substances within a class were highlighted. Some substances were discussed for a long period of time (e.g. Kratom, 25i-NBOMe, MDPV) while others were discussed very briefly (e.g. 5-MeO-DPT, NM-2AI). Out of the fifteen substances subjected to a risk assessment from the European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA), nine of them appeared on the forum before or at the same time as their first date of notification to the EU early warning system. CONCLUSION: In line with previous research on doping products, this article shows the potential of the monitoring of online forums in the context of psychoactive substances. Besides, the system designed to collect the data is flexible and can be systematically updated to fuel a monitoring process. It informs not only on the presence/absence of a substance in discussions between consumers, but also on its evolution over time. Such results could benefit academic research and organizations studying the NPS phenomenon. Precisely, it could complement existing early warning systems and benefit law enforcement agencies and policy makers
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