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    Vremennoe pravitelÂŽstvo i liberalÂŽnaia obshchestvennostÂŽ kak aktory publichnogo prostranstva vesny 1917 g.

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    La perception des Ă©vĂ©nements de l’annĂ©e rĂ©volutionnaire 1917 a gĂ©nĂ©rĂ© de nombreuses idĂ©es reçues qui se sont solidement implantĂ©es dans l’historiographie. Les principales sont : (a) De fĂ©vrier Ă  octobre 1917, la Russie avança inexorablement vers la rĂ©volution ; en d’autres termes, il n’y avait aucune alternative au coup d’État bolchevik ; (b) La rĂ©volution de 1917 marque exclusivement la victoire des forces destructrices et une augmentation constante de l’entropie. Le prĂ©sent article propose une rĂ©vision de ces idĂ©es reçues en Ă©cartant la linĂ©aritĂ© des processus historiques, tout au moins en ce qui concerne cette annĂ©e dĂ©cisive pour la Russie. En mars 1917, on atteignit dans la sphĂšre publique (et chez certains ministres du gouvernement provisoire) un consensus sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©former l’espace public et, par‑lĂ  mĂȘme, de repenser l’État et ses compĂ©tences. Le processus politique de la « nouvelle Russie » devait se dĂ©finir par diffĂ©rentes formes de participation en autogestion de la sociĂ©tĂ©. Ce pari de l’autogestion de la sociĂ©tĂ© Ă©tait logiquement motivĂ© par l’activitĂ© des zemstva et des associations bĂ©nĂ©voles d’assistance au front et Ă  l’arriĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. En somme, les Ă©vĂ©nements de mars 1917 dĂ©coulaient directement de la mobilisation publique qui existait depuis l’été 1914. La nouvelle forme d’espace public ne semblait pas complĂštement vouĂ©e Ă  l’échec. En attestent notamment l’activitĂ© croissante des organisations bĂ©nĂ©voles, l’ampleur des projets du gouvernement provisoire, projets qui pouvaient changer la donne malgrĂ© le contexte d’opposition tactique. La crise d’avril se rĂ©vĂ©la ĂȘtre une Ă©preuve pour le projet prĂ©sentĂ© par la premiĂšre formation du gouvernement provisoire. La formation de la premiĂšre coalition en mai 1917 altĂ©ra non seulement la politique gouvernementale, mais aussi la nature mĂȘme du processus politique. À partir de l’étĂ© 1917, la vie publique dĂ©clina, perdit de son intensitĂ© et ne put s’opposer Ă  la rĂ©solution par la force de la crise croissante. Vu sous cet angle, mai 1917 apparaĂźt comme un moment charniĂšre : le dialogue Ă©largi qui Ă©tait encore possible avant ce moment cĂ©da le pas Ă  la seule issue possible, la recherche d’un dictateur
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