Panel discussion: Evil in politics

This is the archive of a panel discussion given by Krzysztof Michalski, Professor of Philosophy, Boston University; Rector, IWM; Lilia Shevtsova, Senior Associate, Carnegie Moscow Center; Aleksander Smolar, President, Stefan Batory Foundation, Warsaw; Fareed Zakaria, Editor-in-Chief, Newsweek International

Les aventures de la décommunisation

Smolar. Les aventures de la décommunisation. In: Critique internationale, vol. 5. 1999. Mémoire, justice et réconciliation, sous la direction de Pierre Hassner. pp. 155-166

La Pologne et l'Occident : réponse à Walter Schütze

Smolar. La Pologne et l'Occident : réponse à Walter Schütze. In: Politique étrangère, n°1 - 1981 - 46ᵉannée. pp. 171-175

La planification comme processus d'apprentissage. Le cas soviétique

Economie Planning as a Process of Apprenticeship: the Soviet Case. Economic plans can be considered as experiments based on hypotheses founded on previsions. In this light economic planning procedures appear as a learning process by which the different actors on the economic scene can become familiar, their own preferences, planning methods, economic constraints, the possibility of action, etc. If Soviet economic planning is analysed from this viewpoint a certain inco- herency appears: from one five year plan to the next the same type of changes in the plans, as compared to the initial projects, may be observed. In general the chronic non fulfilment of the plan designed for the efficient use of resources (both human and material) induces fulfilment or over-fulfilment of the plan in terms of input as well as the chronic failure to execute the plans for individual and collective consumption, to increase earning power or the number of lodgings etc. The origin of this can be sought within the special targets of Soviet planning (the mobilization of the economic agents) and in the "negative" force of the power behind the plan, power based on the control of information. This traditional interpretation does not appear to be conclusive. In our opinion the incapacity of the soviet planner to master his apprenticeship can be attributed to the fact that the allocation of the resources specified in the plan also signifies an allocation of advantages and social miscontent. This political aspect of planning could explain the absence of real choices in the middle-term plans (previsions always indicate the decrease of all inputs and the increase of all outputs). This running away from decisions which materializes in setting an overly optimistic plan is a way to arbitrate conflicts. The real economic choices are made in the course of the execution of the plans. The planners freedom of movement is considerably limited at this phase and its decisions are imposed, so to speak, by circumstances. The hierarchy of priorities which can be deduced from the results obtained is as much the effect of spontaneous processes, set in action by the incoherency of the plan as of the conscient choices of the planner made in the course of executing the plan. This hierarchy is always very different from that which can be deduced from official statements and initial plans.On peut considérer les plans comme une sorte d'expérimentation basée sur les hypothèses fournies par les prévisions. Dans cette optique le processus de planification peut être vu comme un processus d'apprentissage, où les différents acteurs économiques arrivent à mieux connaître leurs propres préférences, les méthodes de planification, les contraintes économiques, les possibilités d'actions, etc. Si l'on analyse la planification soviétique dans cette perspective on constate une certaine anomalie : d'un plan quinquennal à l'autre, on peut observer le même type de changement dans l'exécution des plans par rapport aux projets initiaux. D'une manière générale, la non-exécution permanente du plan de l'efficacité de l'utilisation des ressources, tant matérielles qu'humaines, entraîne d'une part l'exécution ou même le dépassement du plan du côté de l'input et d'autre part, la non-exécution quasi permanente des plans de consommation — individuelle et collective — de ceux du salaire réel, de la construction des logements, etc. On peut chercher l'origine de ce phénomène dans les objectifs particuliers des plans soviétiques (mobilisation des agents économiques) et dans le pouvoir « négatif » des exécutants des plans, pouvoir basé sur le contrôle de l'information. Cette interprétation traditionnelle ne nous paraît pas satisfaisante. A notre avis, le phénomène de l'incapacité d'apprentissage du planificateur soviétique peut être expliqué par le fait que l'allocation des ressources retenue dans le plan signifie en même temps l'allocation des avantages et du mécontentement sociaux. Cet aspect politique de la planification peut expliquer l'absence de véritables choix dans les plans à moyen terme (on prévoit toujours la diminution de tous les inputs et l'augmentation de tous les outputs). Cette fuite devant les décisions qui se traduit par une planification toujours trop optimiste constitue un moyen de gestion des conflits. Les véritables choix économiques se font au cours de l'exécution des plans. Le champ de manœuvre du planificateur est alors considérablement limité ; ses décisions sont imposées en quelque sorte par les circonstances. La hiérarchie des priorités que l'on peut déduire à partir des résultats obtenus est l'effet tant des processus spontanés mis en marche par l'incohérence du plan que des choix conscients du planificateur faits au cours de l'exécution du plan. Cette hiérarchie est toujours très différente de celle qu'on peut déduire des déclarations officielles et des plans initiaux.Smolar. La planification comme processus d'apprentissage. Le cas soviétique. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 9, 1978, n°3. pp. 63-111

E.H. Carr et R.W. Davies, A History of Soviet Russia. Foundations of a Planned Economy 1926-1929

Smolar. E.H. Carr et R.W. Davies, A History of Soviet Russia. Foundations of a Planned Economy 1926-1929. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 8, 1977, n°3. pp. 191-200

Jaroslav Krejci, Social Change and Stratification in Postwar Czechoslovakia

Smolar. Jaroslav Krejci, Social Change and Stratification in Postwar Czechoslovakia. In: Revue de l'Est, vol. 5, 1974, n°3. pp. 216-222

L'utopie et la science : l'économie politique dans la vision marxienne du communisme et pendant l'industrialisation soviétique

Utopia and Science : Political Economy According to the Marxian Interpretation of Communism and During the Soviet Industrialisation Period. In this article A. Smolar attempts to qualify two types of social order — Utopian and that of world reality — an enterprise which he himself considers somewhat hardy. The Utopian, or ideal type in Weber's sense is taken as a theoretical creation epitomizing the circumstances in which political economy in its two essential forms (marxist or academic) has no reason to exist. Professor Smolar maintains that its effects at both the utopan and practical level were similar and that an analysis of the fundamentals of marxist reasoning can be useful in situating the causes of the liquidation of political economy in the USSR. In the Soviet Union, during the period 1930-1953, all the formal conditions necessary to bring about the disparition of political economy were united. Although they were implemented in a manner which refuted all the tenets of Marxism, this only renders the formal analogy more forceful. It is possible to conclude a relationship of cause and effect from the analogy between the precept concerning the end of political economy under the socialist system and its elimination in the Soviet Union over the course of thirty years? Does the rejection of economic calculations of scarcity and time evaluation really result from an ideological affiliation with a theoretical choice ? Is it not rather the reverse ? Following an extreme line of reasoning according to which, for exemple, the theological critérium of the truth is the reality expressed in sacred books, is this not rather a case of rationalization of a truth which is to be found elsewhere ? The authors attempts to answer these questions and concludes with the supposition that it is not reasonable to search for rational arguments to explain fundamentally irrational actions. Political economy seems also to have been the victim of the folly which annihilated the study of genetics, the theory of relativity, Sociology, Linguistics, etc. For those in power at that time the liquidation of political economy was, speaking in terms of the instrument used, rational. The author of this article considers this argument as the confirmation of the total irrationality of the system implanted in the Soviet Union.L'auteur procède à une comparaison de deux ordres qu'il qualifie lui-même d'un peu risquée : celui de l'utopie et celui du monde réel. L'utopie est prise comme un type idéal (au sens weberien), une création théorique qui montre les circonstances dans lesquelles l'économie politique dans ses deux versions substantive (l'économie marxienne) et formelle (l'économie académique) n'aurait pas eu de raison d'être. Il semblait à l'auteur que les effets sur les deux niveaux, celui de l'utopie et celui de la pratique, étaient similaires et qu'il pourrait être utile d'analyser les prémisses du raisonnement marxien pour situer les causes de la liquidation de l'économie politique en U.R.S.S. En Union Soviétique, au cours de la période 1930-1953, toutes les conditions formelles, nécessaires à l'accomplissement de la prophétie de la fin de l'économie politique, ont été remplies. Certes, elles l'ont été de façon perverse, réfutant toutes les valeurs auxquelles Marx tenait, mais l'analogie formelle n'en est pas moins incontestable. De l'analogie entre d'une part, les prémisses de la thèse sur la fin de l'économie politique dans le socialisme et, d'autre part, les causes de sa liquidation en Union Soviétique au cours des années trente, peut-on conclure à un rapport de cause à effet ? Le rejet du calcul économique, de la rareté, de l'évaluation du temps, résultait-il vraiment de l'affiliation idéologique et du choix théorique? N'était-ce pas plutôt le contraire ? Si l'on suit la logique des attitudes extrêmes, le critère théologique de la vérité, pour lequel la réalité réelle est celle des livres sacrés, ne servait-il pas à la rationalisation de la politique choisie et qui avait ses origines ailleurs ? L'auteur tente de répondre à toutes ces questions et se demande pour finir s'il est sensé de rechercher des arguments rationnels pour expliquer un acte fondamentalement irrationnel. L'économie politique ne fut-elle pas la victime de cette même folie qui a annihilé la génétique, la théorie de la relativité, la sociologie, la linguistique, etc. ? Pour le pouvoir et ses objectifs, la liquidation de l'économie politique était, instrumentalement parlant, rationnelle. Pour l'auteur de cet article, ce pourrait être un argument en faveur de la thèse de l'irrationnalité totale du système instauré en Union Soviétique.Smolar. L'utopie et la science : l'économie politique dans la vision marxienne du communisme et pendant l'industrialisation soviétique. In: Revue de l'Est, vol. 5, 1974, n°4. pp. 97-132

Janusz Zielinski, Economie Reforms in Polish Industry

Smolar. Janusz Zielinski, Economie Reforms in Polish Industry. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 6, 1975, n°1. pp. 221-229

Révolutions de l'an 1989 : fin d'un monde et naissance d'un siècle

Revolutions in 1989 : End of a World and Birth of a Century, by Aleksander Smolar The perception of the events of 1989 has strongly changed during the last 10 years. At the beginning those events were compared to some of the great revolutions of the past ; today they are mainly viewed as a simple geopolitical change. We analyze the reasons for this modified perspective, taking into account the evolution of the societies in both Eastern and Western countries.Que reste-t-il de l'année 1989 ? D'un côté, l'empire soviétique s'effondre, l'Europe de l'Est est libérée, la Yougoslavie se disloque, une kyrielle d'États s'édifient sur les ruines du communisme, et partout semble triompher le modèle occidental de développement économique, politique et social. Dix ans plus tard, l'euphorie des peuples a disparu ; l'héroïsme des libérateurs s'est plié au rigorisme des gestionnaires ; l'ouverture démocratique a parfois débouché sur la guerre ; et l'espoir des intellectuels accouché d'un renoncement au mythe de la troisième voie. À la charnière de deux époques, l'année 1989 semble avoir enfoui le souvenir du monde d'hier sous les turbulences du siècle nouveau, emmené par les Etats-Unis dans l'âge naissant de la globalisation.Smolar. Révolutions de l'an 1989 : fin d'un monde et naissance d'un siècle. In: Politique étrangère, n°3-4 - 2000 - 65ᵉannée. pp. 901-913

Janusz Zielinski, Economie Reforms in Polish Industry

Smolar. Janusz Zielinski, Economie Reforms in Polish Industry. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 6, 1975, n°1. pp. 221-229