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    L'interrelation entre thérapeute et patient dans la psychothérapie: un systÚme auto-organisé - DeuxiÚme partie: L'ordre du chaos

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    Das Verfahren der „Sequentiellen Plananalyse “ bietet die Möglichkeit, Prozesse der Beziehungsgestaltung zwischen Therapeut/in und Klient/in in hochfrequenter Weise zu kodieren (zeitliche Auflösung: 10 Sekunden). Eine Kodierung auf diesem zeitlichen Auflösungsniveau lĂ€ĂŸt ein hochgradig irregulĂ€res Verhalten erkennen, und zwar sowohl auf der qualitativen Ebene (Abfolge vertikaler, also synchroner Planaktivierungsmuster) als auch auf der quantitativen Ebene (Zeitreihen der AusdrucksintensitĂ€t bestimmter Selbstdarstellungsformen). Trotz der beobachtbaren IrregularitĂ€t handelt es sich aber offenbar nicht um Zufall, wie anhand der zeitlichen Abfolge von Planaktivierungsmustern deutlich gemacht wird. Stattdessen hĂ€lt die Unordnung eine komplexe Form der Ordnung versteckt - ein PhĂ€nomen, das in der modernen Systemtheorie mit dem Begriff des „ Chaos “ bezeichnet wird. Nach einer Charakterisierung des Konzepts des „deterministischen Chaos“ - das ĂŒbrigens inzwischen in vielen Wissenschaften, die sich die Möglichkeiten der Theorie nichtlinearer dynamischer Systeme zunutze machen, eine wichtige Rolle spielt -wenden wir uns dem fĂŒr das Chaos typischen „ Schmetterlingseffekt “ zu. Dieser Effekt, d.h. die sensible AbhĂ€ngigkeit der Systementwicklung von den Anfangsbedingungen, lĂ€ĂŸt sich auch in unseren Zeitreihen nachweisen (ĂŒber die Berechnung sog. grĂ¶ĂŸter Lyapunov-Exponenten, LLEs). Die zeitliche Entwicklung der LLEs (sog. lokale LLEs) gibt zu erkennen, daß im therapeutischen Prozeß charakteristische, zum Teil synchronisierte SprĂŒnge und DiskontinuitĂ€ten auftreten.Breiten Raum nimmt abschließend die Diskussion der Frage ein, welche Konsequenzen mit diesen Forschungen fĂŒr Praxis und Wissenschaft verbunden sind: Was wĂŒrde es fĂŒr die Psychotherapie bedeuten, sollte sich die Hypothese, die Therapeut-Klient-Interaktion sei ein nichtlineares, dynamisches System und mithin vom Chaos geprĂ€gt, erhĂ€rten!SchlĂŒsselwörter: Sequentielle Plananalyse, Therapeut-Klient-Interaktion, dynamische Muster, Chaos, Zufall, Nichtvorhersehbarkeit.The method of “Sequential Plan Analysis” enables a high frequency encoding of client's and therapist’s self-presentation in a therapy process (coding unit: 10seconds). The resulting patterns of plan activations (qualitative patterns) as well as the quantitative quasi time series (intensities of certain self-presentation features) are showing highly irregular behaviors. However, these plan activation patterns can be differentiated from noisy patterns, realized simply by chance. Under the surface of irregularity, some kind of complex order can be found. In modern system theories, this paradoxical phenomenon of ordered irregularity or deterministic unpredictability is called “chaos’’. Interestingly enough, most of the living and social systems are able to realize chaotic behaviors, in as so far as they are nonlinear, self-organizing, far from equilibrium systems. We will describe the most important features of chaos. One of this is the so called “sensitive dependency of the system behavior on its initial conditions’. It can be identified by measuring the Largest Lyapunov Exponent of a time series, which at the same time, is a measure of the degree of its unpredictability. Following the local development of the Largest Lyapunov Exponent, we see that critical transitions occur within the therapeutic process. The implications of our results for theory, research and the practice of psychotherapy are outlined.Keywords: Sequential Plan Analysis, client-therapist interaction, dynamical patterns, chaos, noise, nonpredictability.Dans la premiĂšre partie de cet article, on a proposĂ© une mĂ©thode dĂ©veloppĂ©e pour la description des configurations interactionnelles dans la communication thĂ©rapeutique, s’appellant “Analyse SĂ©quentielle de Plans”. En utilisant l’enregistrement vidĂ©o- graphique d’une thĂ©rapie individuelle de 13 sĂ©ances (rĂ©alisĂ©e d’aprĂšs le concept du BFTG [thĂ©rapie brĂšve orientĂ©e vers les ressources et les solutions], de Shazer, 1989), on arrivait Ă  un systĂšme complet des plans interactifs du thĂ©rapeute et de la patiente. Le rĂ©sultat de notre mĂ©thode consistait dans une sĂ©rie de donnĂ©es qualitatives (activations des plans observĂ©s d’une solution temporelle de 10 secondes) et des sĂ©ries de temps quantitatives. Les sĂ©ries de temps quantitatives reprĂ©sentent l’évolution des intensitĂ©s de diffĂ©rentes qualitĂ©s de l’auto-prĂ©sentation, rĂ©alisĂ©es par le thĂ©rapeute et la patiente. En regardent les sĂ©ries de donnĂ©es, on a l’impression qu’il s’agit d’évolutions trĂšs irrĂ©guliĂšres, trĂšs “chaotiques”.Quand mĂȘme, ce n’est pas des processus hazardeux. Si on regarde la distribution des configurations des plans rĂ©alisĂ©es dans la thĂ©rapie, elle est tout Ă  fait diffĂ©rente d’une distribution qu’on pourrait attendre d’aprĂšs la pure chance (distribution de Poisson). Evidemment, l’irrĂ©gularitĂ© de nos sĂ©ries de donnĂ©es cache un certain ordre. Certes, il y a plusieurs possibilitĂ©s pour expliquer la divergence entre une rĂ©alisation de pure chance et nos donnĂ©es empiriques, peut-ĂȘtre aussi des possibilitĂ©s linĂ©aires. Ici, on suit un chemin non- linĂ©aire, le chemin de la “thĂ©orie du chaos”. Gomme dans la nature, en psychologie la plupart des systĂšmes dynamiques devraient ĂȘtre non-linĂ©aires.Sans entrer dans les dĂ©tails complexes de cette thĂ©orie, nous signalerons briĂšvement quelques notions Ă©lĂ©mentaires de phĂ©nomĂ©nologie du chaos pour mieux la faire comprendre. Surtout, on explique ‘‘l’effet papillon ”, une mĂ©taphore pour la dĂ©pendance sensitive de l’évolution d’un systĂšme des conditions initiales ou des interventions minuscules, et le concept des “attracteurs Ă©tranges”. Le comportement d’un systĂšme suivant un certain attracteur peut avoir une certaine stabilitĂ© adaptive aux changements de l’environnement (“homĂ©ostase chaotique”). Ainsi, le chaos et l’instabilitĂ© ne sauraient ĂȘtre confondus (Marchais, 1989). Une instabilitĂ© critique se manifeste si un systĂšme organisĂ© autour d’un certain attracteur se rĂ©organise autour d’un nouvel attracteur sous l’effet de modifications des paramĂštres. Ensuite, pour comprendre le chaos il faut comprendre la collaboration permanente de “forces” divergentes, Ă©tablissant “l’effet papillon”, et de “forces” convergentes, Ă©tablissant la dynamique attrayante.En utilisant des outils de rĂ©flexion et d’analyse (H. Schneider) de la thĂ©orie des systĂšmes dynamiques non-linĂ©aires, la recherche en psychothĂ©rapie se prĂ©sente comme science des processus Ă©volutifs complexes (FĂ€h-Barwinski, 1995). On arrive Ă  une dĂ©marche qui permet d’élaborer un langage et une mĂ©thodologie permettant de dĂ©crire les phĂ©nomĂšnes dynamiques auto- organisants dans la psychothĂ©rapie avec prĂ©cision et de les rendre saisissables.Pour rendre saisissable “l’effet papillon” dans nos sĂ©ries de temps, on explique la mĂ©thode des exponents “Lyapunov”. Dans tous les sĂ©ries, on trouve des exponents Lyapunov positifs (Largest Lyapunov Exponents, LLE). Les LLE des sĂ©ries de temps de la patiente sont plus grands que ceux du thĂ©rapeute, indiquant que le comportement de la patiente est moins prĂ©dictible et rĂ©agit plus aux moindres irritations que le comportement du thĂ©rapeute.En utilisant des mĂ©thodes nouvelles saisissant des Ă©volutions non-stationnaires, en effet, nos sĂ©ries de temps se rĂ©vĂšlent non-stationnaires, c’est Ă  dire qu’on dĂ©couvre des transitions chaoto-chaotiques. Quelques unes de ces transitions sont bien synchronisĂ©es, ce qui nous permet une petite vue sur les mĂ©canismes synergĂ©tiques dans l’interaction entre la patiente et le thĂ©rapeute: l’auto-organisation de la psychothĂ©rapie. A cotĂ© de l’ordre du chaos, c’est aussi dans l’évolution des corrĂ©lations entre les sĂ©ries de temps differentes qu’on dĂ©couvre la non-stationnaritĂ©. Dans le processus d’une psychothĂ©rapie, ces corrĂ©lations changent dramatiquement. Ça nous permet de comprendre l’importance du contexte pour rendre une certaine intervention effective. A l’avenir, la recherche sur l’effectivitĂ© des mĂ©thodes thĂ©rapeutiques devrait s’orienter plus aux contextes de leur application (qui changent sans cesse) qu’aux mĂ©thodes elles-mĂȘmes.Si on s’oriente vers les consĂ©quences de notre recherche, il faut savoir qu’on ne trouve rien d’autre qu’au niveau d’hypothĂšses. Effectivement, on a regardĂ© une seule thĂ©rapie. La fin de l’article prĂ©sentera quand mĂȘme quelques idĂ©es au sujet de ce qu’on pourrait gagner pour mieux comprendre la psychothĂ©rapie, si l’on poursuit le chemin difficile de la thĂ©orie des systĂšmes dynamiques non-linĂ©aires, le chemin du “chaos”
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