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Screening colonoscopy for familial colorectal cancer
Introduction : Le cancer colorectal (CCR) est l’un des cancers les plus fréquents, avec 30 000 nouveaux cas par an en France. Son pronostic reste mauvais, les taux de survie à 5 ans en Europe étant de 46 % pour le cancer du côlon et 43 % pour le cancer du rectum. Au Maroc, il représente la 3ème cause de mortalité par cancer après le cancer du poumon et du sein avec une incidence de 3,8 et 2,6 pour 100 000 respectivement chez les hommes et les femmes, selon le registre de Rabat (2006-2008). Le CCR pose un véritable problème de santé publique. Le but de notre travail est d'étudier les différents aspects endoscopiques et histologiques retrouvés à la coloscopie de dépistage chez les apparentés au 1er degré de cancer colorectal. Matériel et méthodes : Tous les patients ayant un antécédent familial de cancer colorectal ont été inclus de mars 2009 à 2014 et ont bénéficié d'une coloscopie totale. Les données démographiques, cliniques et endoscopiques ont été collectées à partir des registres de coloscopie. Résultats : 63 patients ont été inclus dont 39 femmes et 24 hommes avec une prédominance féminine : 62 %. L'âge moyen était de 48 ans ± 12. La coloscopie était normale chez 27 patients (43 %), et a révélé des lésions dans 36 cas (57 %) : des polypes coliques dans 41,2 % des cas, une diverticulose colique dans 7,9 %, un processus ulcéro-bourgeonnant du rectum dans 3,1 %, 1 cas de polypose colique, 1 cas de polypose rectosigmoïdienne et 1 cas de polype rectal. L'étude anatomopathologique des polypes recto-coliques a conclu à un polype hyperplasique dans 58,3 %, un adénome en dysplasie de bas grade dans 13,8 %, un adénome en dysplasie de haut grade dans 8,3 %. L'étude antomopathologique des processus ulcéro-bourgeonnants a retrouvé un adénocarcinome peu différencié dans 5,5 %. Conclusion : Le cancer colorectal reste un cancer de mauvais pronostic. Dans notre série, la coloscopie de dépistage a objectivé des lésions dans 57 % des cas, notamment des polypes coliques et un adénocarcinome dans 5,5 %. La coloscopie reste l'examen de 1ère intention dans la prévention, la surveillance et le dépistage précoce du cancer colorectal chez les apparentés au 1er degré.Introduction: Colorectal cancer is one of the most common cancers, with 30,000 new cases per year in France. Its prognosis remains poor with a 5-year survival in Europe of 46% for colon cancer and 43% for rectal cancer. In Morocco it is the third leading cause of cancer death after lung cancer and breast cancer with an incidence of 3.8 and 2.6 per 100,000 respectively for men and women, according to the register from Rabat (2006-2008). CCR is a real public health problem. The aim of our work is to study the different endoscopic and histological aspects found in screening colonoscopy for colorectal cancer in first-degree relatives. Materials and methods: All patients with a family history of colorectal cancer were enrolled from March 2009 to 2014 and were submitted to a total colonoscopy. Demographic, clinical and endoscopic data were collected from colonoscopy registers. Results: 63 patients were enrolled, including 39 women and 24 men with a female predominance (62%). The mean age was 48 ± 12 years. The colonoscopy was normal in 27 patients (43%), and revealed lesions in 36 cases (57%): colonic polyps in 41.2% of cases, diverticular disease in 7.9%, rectal ulcerative budding process in 3.1%, 1 case of colonic polyposis, 1 case of rectosigmoid polyposis and 1 case of rectal polyp. Histological study of rectocolic polyps confirmed hyperplastic polyps in 58.3%, adenoma with low-grade dysplasia in 13.8%, adenoma with high-grade dysplasia in 8.3%. The histological study of ulcerative budding processes found poorly differentiated adenocarcinoma in 5.5%. Conclusion: Colorectal cancer remains a cancer of poor prognosis. In our series, screening colonoscopy revealed lesions in 57%, including colonic polyps and adenocarcinoma in 5.5%. Colonoscopy remains the first gold tool in the prevention and early detection of colorectal cancer in 1st degree relatives
Initial assessment of liver fibrosis by fibroscan in patients with inactive carriage of HbsAg: about a monocentric Morrocan cohort
Introduction : Le fibroscan ou l’élastométrie impulsionnelle est un examen non invasif qui permet d’évaluer la fibrose hépatique en mesurant le degré d’élasticité du foie. Il occupe une place importante dans l’évaluation de la fibrose hépatique chez les malades atteints de maladies chroniques du foie. Le but du travail est de montrer l’intérêt du fibroscan dans l’évaluation de la fibrose hépatique chez les porteurs inactifs de l’antigène Hbs.
Matériels et méthodes : De Mars 2006 à avril 2014, tous les patients porteurs inactifs de l’AgHbs ont été inclus. Le portage inactif est défini par : un examen clinique normal, une échographie abdominale normale, normalité des transaminases à plusieurs reprises, AgHbs positif, AgHbe négatif, et ADN virale inférieure à 2000 UI/ml sur contrôle trimestriel sur 1 an. L’interprétation des résultats du fibroscan a pris en compte 10 mesures validées par l’appareil avec l’interquartile range (IQR) 60 %. Les résultats ont été analysés par le logiciel SPSS version 20.
Résultats : Sur un total de 2 152 fibroscans réalisés, 198 patients sont des porteurs inactifs du Virus B soit 9,2 %. L’âge moyen des patients était de 49,2 ± 11,3 ans. On remarque une prédominance masculine 61,1 % avec sex ratio (H/F) 1,6. La médiane de la valeur de l’élasticité était de 5,2 Kpa (2,8 – 14,6 Kpa). La fibrose était non significative dans 89,9 % (fibrose absente : 61,6 % et fibrose minime : 28,3 %) et la fibrose était significative dans 10,1 % (fibrose modérée: 4,5 % ; sévère: 4,5 % et cirrhose : 1 %). Il y avait un échec du fibroscan chez un patient ayant un IMC > 35kg/m2.
Conclusion : Le fibroscan a montré l’absence de fibrose significative chez la majorité des patients porteurs inactifs de l’AgHbs. Il a permis de faire le diagnostic de fibrose significative et de cirrhose dans 10 % des cas. Le fibroscan est un excellent examen non invasif pour l’évaluation initiale de la fibrose chez les porteurs inactifs du virus B.Introduction: Fibroscan or ultrasound elastography is a noninvasive approach that allows for direct physical assesses liver fibrosis by measuring the degree of elasticity of the liver using a modified ultrasound probe. Currently, fibroscan takes an important place in the assessment of liver fibrosis in patients with chronic liver disease. The aim of this work is to assess the degree of liver fibrosis by measuring liver stiffness in patients with inactive carriage of HBs antigene. Materials and Methods: Were included between March 2006 to April 2014 all patients with inactive carriage of HBsAg defined by positive HBsAg, HBeAg negative, normal physical examination, normal transaminases, viral DNA less than 2000 UI/ml and normal abdominal ultrasound over 1 year. Interpretation of the results of Fibroscan took into account 10 validated measures with the interquartile range (IQR) < 30 % of the median and a success rate ranging from 60 to 100%. The average examination time was 5 minutes per patient. Our results were analyzed by SPSS Version 20 software.
Results: Out of a total of 2.152 fibroscans made during our period study, 198 patients were inactive carriers of HBV (9.2%). The average age was 49.21 ± 11.33 years with male predominance in 61.1%.
The median value of elasticity was 5.2 Kpa (2, 8 – 14, 6 Kpa). Fibrosis was not significant in 89.9% (absent in 61.6% and minimal in 28.3%), but fibrosis was significant in 10.1% (moderate in 4.5%, severe in 4.5% and cirrhosis in 1%). There was a failure of Fibroscan in an obese patient with an important thoracic adipose tissue.
Conclusion: Fibroscan showed the absence of significant fibrosis in the majority of patients with the inactive HBsAg. It helped make the diagnosis of significant fibrosis and cirrhosis in 10% of cases. Fibroscan is an excellent non-invasive examination for initial assessment of fibrosis in inactive carriers of the virus B
Prevalence of adenocarcinoma of the esophagogastric junction through a Moroccan study
L’adénocarcinome de la jonction œsogastrique est une entité récente. Sa fréquence augmente dans le monde surtout occidental. Le but de cette étude marocaine est d’évaluer la prévalence de l’adénocarcinome de la jonction œso-gastrique et d’étudier les caractéristiques cliniques et pathologiques des patients. Patients et méthodes : Tous les patients ayant un adénocarcinome de la jonction oeso-gastrique, vu entre décembre 2005 et décembre 2011 étaient inclus. L’aspect endoscopique était décrit selon la classification de Siewert. Le diagnostic était posé sur l’étude anatomo-pathologique des biopsies réalisées. Etaient exclus de l’étude, tous les patients ayant un carcinome épidermoïde de l’œsophage. Résultats : 41 patients (0,26 %) sur les 15 387 ayant bénéficié d’une endoscopie digestive haute, étaient inclus. L’âge moyen de ces patients était de 58,9 ans ± 15,2 et 85,4 % étaient de sexe masculin. Les manifestations cliniques rapportées étaient : de la dysphagie chez 95,1 % des patients, un amaigrissement chez 85,4 % des patients, des épigastralgies chez 24,4 % des patients, une anémie chez 17,1 % des patients, des vomissements chez 14,6 % des patients, une hématémèse chez 12,2 % des patients et des douleurs thoraciques chez 4,9 % des patients. 27 patients (65,8 %) présentaient le type I de Siewert, 9 patients (22 %) le type II, et 5 patients (12,2 %) le type III. Conclusion : La prévalence de l’adénocarcinome de la jonction oeso-gastrique reste faible dans notre contexte. Ce cancer se voit chez le sujet de sexe masculin. Le type I de Siewert est le plus fréquent, suivi du type II.Adenocarcinoma of the esophagogastric junction is a recent entity. It prevalence is increasing worldwide especially in western countries. The aims of this Moroccan study are to assess the frequency of adenocarcinoma of esophago-gastric junction, and the clinical and pathological characteristics of the patients. Patients and methods: All patients with adenocarcinoma of the esophagogastric junction were included from December 2005 to December 2011. Endoscopic aspect was described according to Siewert’s classification. The diagnosis was confirmed by histology of the biopsies. The patients with esophagus carcinoma were excluded. Results: 41 patients (0.26 %) out of 15,387 upper digestive endoscopies were included. The mean age was 58.9 years ± 15.2 and 85.4 % of patients were males. Clinical manifestations were dysphagia in 95.1 %, weight loss in 85.4 %, epigastric pain in 24.4 %, anemia in 17.1 %, vomiting in 14.6 %, hematemesis 12.2 % and chest pain in 4.9 %. 27 patients (65.8 %) had Siewert type I adenocarcinoma, 9 patients (22 %) type II and 5 patients (12.2 %) type III. Conclusion: The prevalence of adenocarcinoma of the esophagogastric junction is low in our context. This cancer is frequent in males. Type I of this cancer is the most frequent, followed by type II
Gastrointestinal lesions in patients with acquired immunodeficiency syndrome
"Introduction : Le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA) s'accompagne souvent d'atteintes du tube digestif, tumorales ou secondaires à des infections opportunistes. Le but du travail est de déterminer les aspects endoscopiques et anatomo-pathologiques des atteintes digestives secondaires au SIDA et d'étudier leur corrélation.
Patients et méthodes : 68 patients atteints du SIDA ont été explorés au service EFD-HGE sur une période de 5 ans. Tous les patients ont bénéficié d'une endoscopie œso-gastro-duodénale (EOGD) et/ou d'une iléo-coloscopie avec une étude anatomo-pathologique des biopsies.
Résultats : Les lésions digestives hautes étaient: une œsophagite mycosique dans 19 cas, une gastrite congestive dans 14 cas, une gastrite ulcérative chez un patient, une gastrite érosive chez un patient, une duodénite congestive dans 9 cas et des lésions angiomateuses très évocatrices de la maladie de Kaposi dans 6 cas. L'étude anatomo-pathologique des biopsies a conclu à des lésions digestives hautes liées au SIDA dans 27 cas (53 %). Les lésions digestives basses étaient : une colite ulcérative dans 22 cas, des angiodysplasies dans 4 cas, une colite érosive dans 16 cas. La coloscopie totale était normale chez 2 patients. L'étude anatomo-pathologique des biopsies iléales et coliques a conclu à des lésions secondaires au SIDA dans 8 cas (18,1 %). Il existait une corrélation statiquement significative entre les aspects endoscopiques et anatomopathologiques spécifiques au SIDA (coefficient kappa = 0,730).
Conclusion : Les atteintes digestives liées au SIDA sont assez fréquentes, elles étaient de 51,4 % dans cette étude dominées par les infections opportunistes. Une corrélation était retrouvée entre les lésions endoscopiques et spécifiques au SIDA.Background: The acquired immunodeficiency syndrome (AIDS) is often associated of the gastrointestinal lesions, tumor or secondary to opportunistic infections. The aim of this study is to determine the endoscopic and histopathological gastrointestinal lesions of AIDS and study their correlation.
Patients and Method: 68 patients with AIDS were explored in our unit over a five-year period. All patients underwent an upper gastrointestinal endoscopy and/or a total colonoscopy with histopathological study of biopsies. The kappa coefficient was used to calculate the correlation between endoscopic and histopathological lesions specific to AIDS.
Results: Upper gastrointestinal endoscopy revealed: fungal esophagitis in 19 cases, congestive gastritis in 14 cases, ulcerative gastritis in a patient, erosive gastritis in a patient, congestive duodenitis in 9 cases, and angiomatous lesions of Kaposi's sarcoma in 6 cases. Histopathological study of biopsies concluded to specific upper gastrointestinal lesions of AIDS in 27 cases (54%): Candida albicans in 19 patients, Kaposi's sarcoma in 6 cases, Cytomegalovirus (CMV) gastritis in 1 case, gastric cryptosporidiosis associated with Cytomegalovirus gastritis in 1 case. Colonoscopy objectified: ulcerative colitis in 22 cases, 4 cases of angiodysplasia, erosive colitis in 16 cases. Histopathological study of ileal and colonic biopsies concluded to specific lesions of AIDS in 8 cases (18.1%). Significant correlation was found between endoscopic and histopathological lesions specific of AIDS (kappa = 0.730).
Conclusion: Gastrointestinal lesions specific of AIDS are fairly common, they were 52.2% in this study dominated by opportunistic infections. A correlation was found between endoscopic and histopathological lesions specific of AIDS in this study
Melanosis coli
La mélanose colique est une affection bénigne qui découle de l'abus de laxatifs anthraquinoniques. Elle est décrite comme une pigmentation foncée de la muqueuse colique. Elle est souvent liée à la constipation. La mélanose colique est principalement diagnostiquée par l’endoscopie et confirmée par l’histologie. Il est important de reconnaître la mélanose colique qui peut régresser généralement en quelques mois avec l’arrêt des laxatifs. Bien qu'elle soit considérée comme une maladie bénigne, les biopsies endoscopiques doivent être faites sur les zones pigmentées et les zones non pigmentées en raison de la suspicion d'adénome ou de carcinome colorectal associé. A ce propos, nous rapportons tous les cas de mélanose colique colligés au service EFD-Hépato-gastroentérologie à l’hôpital Ibn Sina de Rabat au Maroc. L'évolution était favorable après l'arrêt de l'utilisation de laxatifs chez tous les patients.Melanosis coli is a benign condition that arises from anthraquinone laxative abuse. It is described as a dark pigmentation of colonic mucosa. It is often related with constipation. Melanosis coli is mainly diagnosed by endoscopic and confirmed by histopathology. It is important to recognize the melanosis coli which can be regressed generally in a few months with the discontinuation of laxatives. Although it is seen as a benign disease, colonoscopy biopsies should be taken on the pigmented and not pigmented areas because of the suspicion of associated colorectal adenoma and carcinoma. In this regard we report all cases of melanosis coli enrolled in EFD-hepatogastroenterology unit at ibn sina hospital in Rabat-Morocco. The evolution was favorable after discontinuation of the use of laxative in all patients
Heterotopic Gastric Mucosa of the Proximal Esophagus: An Under recognized Entity
Heterotopic gastric mucosa (HGM) is an islet of gastric mucosa within the esophageal mucosa. These lesions can sit throughout the digestive tract and rarely in the upper third of the esophagus. The pathophysiology of HGM remains poorly understood.
Our study aims to estimate the prevalence of HGM, clinical signs, endoscopic, microscopic aspects and different epidemiological factors associated.
All patients from a single endoscopy center with HGM of the upper third of the esophagus were included over a 5-month evaluation period. All lesions seen in endoscopy were confirmed by histological analysis.
The prevalence was 1.3% with a clear male predominance. 80% of patients were symptomatic and received medical treatment, clinical evolution was good. No case of dysplasia was identified and no complication was observed.
Due to insufficient data in the evolutionary literature, the management of HGM remains debated and could resemble that of Barett’s esophagus for monitoring and therapeutic management, particularly in the event of symptoms or dysplasia