Questionner la transition post-communiste au travers d’une « ethnographie de l’habiter »

L'article propose une plongée au cœur d'un groupe d'habitantes d'un quartier ancien et précaire de Bucarest. Au travers d'un parcours ethnographique et spatial de la chambre à coucher à l'espace public, il met en perspective les notions d'appropriation (par le quotidien) et d'expropriation (par le changement de régime de propriété). Il questionne "l'habiter" comme donnée fondamentale de notre rapport à soi, au monde et aux "Autres"; et comme donnée primordiale pour construire du sens commun

Entretien avec Andreas Hofer: Du commun à la ville

Dans le cadre du MOOC sur les récits d’urbanisme et la question des communs, Andreas Hofer nous a accordé un entretien. Dans cet entretien, il expose l’évolution historique du concept en Suisse depuis la notion de allmende (communs) jusqu’à la redéfinition des coopératives de logement à partir des années 1980. Il revient notamment sur les projets Kraftwerk 1 (1993) et Mehr als wohnen (2007)

Chapitre 5 - L’innovation au cœur de l’histoire de l’agronomie

« L’agronomie est la science qui enseigne les moyens d’obtenir les produits des végétaux de la manière la plus parfaite et la plus économique » (de Gasparin, 1854, cité par Morlon, 2019). “Agronomy is focused on new and improved ways of agriculture”, ajoute le site de la Iowa State University. Contribuer au processus d’innovation, pour aider les agriculteurs à cultiver « de la manière la plus parfaite », est donc bien un enjeu majeur pour l’agronomie (Papy, 2006). Que ce soit dans la product..

Towards a Metropolitan City Centre for Brussels

Between 2015 and 2020, the city centre of Brussels witnessed the creation of its first major pedestrian zone, one of the largest urban projects in recent decades. Has the Brussels city centre finally done away with the car hegemony? Can the city centre be extended to become the centre of the Brussels metropolis where everyone can find his or her own place? This book presents scientific background to the issue and brings together in words and images the research carried out over the past four years by the Brussels Centre Observatory

« De la petite maison dans la prairie aux marchands de sommeil » 40 récits de femmes pour analyser les ruptures, besoins et modes de débrouille face à l’inégalité de l’accès au logement

Les chiffres montrent que les femmes subissent de plein fouet la crise du logement dans nos villes. le logement est un marqueur social fort des inégalités entre les hommes et les femmes. En effet, les discriminations et les inégalités économiques ont un effet direct sur la qualité du logement des femmes. A Bruxelles, comme l’indique le juriste Nicolas Bernard dans un article traitant de cette question, les publics les plus fragiles concernant l’accessibilité au logement sont les personnes isolées, les familles mono-parentales et les personnes âgées. il se fait que les femmes sont sur- représentées dans chacune de ces trois catégories. Quels sont les parcours résidentiels de ces femmes connaissant des conditions précaires de logement et comment ces inégalités sont-elles vécues au quotidien

Questionner "l'Habiter" en temps de transition post-communiste : du corps au monde : parcours ethnographique des espaces d'un quartier menacé d'expulsion

Cette ethnographie est le fruit d’un travail de terrain de plusieurs mois auprès des femmes d’un quartier de Bucarest, menacées d’expulsion. Elle débute par les études spatiales aux différentes échelles de l’Habiter, « du corps au monde ». Les recherches successives révèlent certains enjeux dominés par la dites « transition démocratique » amorcée dès la chute du régime communiste en 1989, et surtout par la question des rétrocessions. L’avènement du néolibéralisme et de l’économie de marché a contrait l’Etat roumain à privatiser les ressources du pays. Les anciens propriétaires peuvent récupérer leurs biens. Faute de pouvoir accéder au marché immobilier privé, les locataires de l’Etat se retrouvent à la rue. Les habitantes de l’étude vivent donc constamment en suspens et sont exclus des transformations urbaines à l’œuvre dans la capitale roumaine. Toutefois, ces acteurs ne sont pas démunis de « compétences » pour produire des espaces et participer aux transformations de l’urbanité bucarestoise. La recherche démontre comment la ville se compose et se recompose dans le quartier étudié, comment ses habitantes adaptent leurs pratiques sociales à ce contexte de transition, produisent des territoires de vie et réinventent leur quotidien. Les femmes de Rahova-Uranus créent un rapport intime et collectif aux lieux qu’elles habitent : elles n’y vivent pas « hors du monde », mais développent au contraire une « identité-relation », créative d’une production spatiale hybride. Les différentes dimensions de l’espace qui forment l’Habiter apparaissent progressivement. D’ordre relationnel, politique, anthropologique, symbolique et temporel, ces dimensions nous parlent du « droit à l’Habiter » comme moteur de transformation de nos rapports au monde et aux autres.(POLS - Sciences politiques et sociales) -- UCL, 201

A quelques pas du Parlement roumain, un quartier toujours en sursis : Rahova-Uranus

Ce « quartier oublié de Bucarest », comme le dit l’auteur, est révélateur de ce qu’était cette partie de la ville – un grand village – avant la folie destructrice de Ceauşescu. Le quartier est en train de changer de contexte social, à cause de la proximité du centre et de la nouvelle échelle des valeurs économiques. Cela a, bien sûr, des répercussions sur la mentalité de ses habitants, anciens et nouveaux, dont la moindre n’est pas le renforcement de la conscience de groupe des « anciens habitants » ! La conscientisation de la société civile est à l’œuvre. Nous avions pris conscience de l’impact de la destruction de la ville par l’article paru dans le numéro « OVR : Spécial 20e anniversaire », tiré des dossiers de l’ « Asociatia Salvati Bucureştiul ». Mais la question y était présentée sous l’angle de la planification désastreuse de la ville qui permettait la destruction de son patrimoine culturel. Cette approche-ci, vue sous l’angle de l’anthropologie, en montre l’impact humain. Car la ville n’est pas seulement un capital culturel ; elle est surtout un espace de vie et un ensemble de réseaux de relations

Le micro-territoire ethnographique et l’interstice urbain comme espaces-temps révélateurs des dynamiques à l’œuvre dans la société roumaine post-communiste

En Roumanie, la révolution de décembre 1989 entraîne un changement de paradigme sociétal radical : passage d’une société communiste à une société capitaliste, libéralisation de l’écono- mie, décomposition de l’Etat, insertion dans l’économie de Marché, hégémonie occidentale et démocratisation. En 2007, le pays entre dans l’Union Européenne. La ville de Bucarest, capitale de la Roumanie, est un miroir des différentes périodes de l’his- toire. Aujourd’hui, à l’image de la société contemporaine, elle renvoie une vision chaotique et contrastée : celle d’une société civile qui peine à se reconstituer, de liens sociaux en déliques- cence et d’une fracture sociale qui tend à s’accentuer. Cet article présente une ethnographie « au coin de la rue » auprès des femmes d’un quartier de Bucarest appelé Rahova-Uranus. Nous verrons que l’étude d’un micro-territoire urbain in- terstitiel peut révéler des poches de résistance qui nous offrent une vision renouvelée de la ville, de l’Autre et de la société

Le patrimoine comme enjeu prospectif d'une urbanité reconsidérée à Bucarest

- Le contexte: l'espace comme enjeu de pouvoir dans la ville post-communiste - Description du quartier: une complexité élégante et éclectique - Les dynamiques d'ouverture et de fermeture: les risques de l'"entre-soi" et les enjeux d'une société civile renouvelée - Potentialités du quartier et de Bucarest comme creuset d'un débat sur un patrimoine commun et europée