10 research outputs found

    Ensembles mobiliers, industriels, techniques. Connaissance, protection, conservation, présentation au public

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    Car, en fin de compte, le but d’un ameublement harmonieux est bien, comme on vient de le montrer, de refléter l’homme, mais de le refléter dans son essence idéale, ce qui est une exaltation du moi. C’est pourquoi, plus encore peut-être que la peinture, la sculpture, et même l’architecture, le mobilier révèle l’esprit d’une époque...Mario Praz. Histoire de la décoration d’intérieur : La philosophie de l’ameublement [1964], trad. fr. Londres/Paris : Thames et Hudson, 1994, p. 20. Le 7 juillet 2..

    Finalités identitaires et culturelles assignées au costume arlésien entre 1884 et 1904

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    « Jouer l’Arlésienne »… Cette expression, inspirée d’un texte d’Alphonse Daudet, est encore couramment usitée, même dans la presse audiovisuelle, pour suggérer l’absence ; mais elle évoque aussitôt le fantasme étonnant d’une femme séductrice « toute en velours et dentelles », c’est-à-dire arborant des atours régionaux qui semblent participer de ce charme envoûtant qui conduit vers la mort le jeune Frédéric, protagoniste du drame de Daudet. Cette place de l’« Arlésienne » dans l’imaginaire col..

    Les Mireillettes : transmettre des traditions

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    Depuis 2010, Arles est début décembre le théâtre d’une manifestation singulière célébrant une cinquantaine de fillettes arborant pour la première fois la vêture traditionnelle des jeunes filles de la Belle Époque. Ces enfants deviennent, à l’issue d’une présentation solennelle assortie d’un défilé et d’un spectacle, des Mireillettes, des petites « Mireilles ». Une référence à l’héroïne du poème en langue provençale de Frédéric Mistral (1830-1914). Désignée d’emblée par son initiatrice comme une invention de la tradition, cette fête est surinvestie de références et s’inspire des nombreuses cérémonies régionalistes initiées dès la deuxième moitié du xixe siècle. Cependant, en s’adressant à un jeune public, elle se veut le premier rite de passage d’un itinéraire costumier de la tradition scandant, selon les groupes folkloriques et les érudits locaux d’aujourd’hui, les âges de la vie. Organisée par l’association Festiv’Arles, cette cérémonie théâtralisée dépasse, cependant, la simple transmission de codes vestimentaires d’autrefois ; elle renvoie aux enjeux qui traversent la communauté des « gens du costume traditionnel ». Elle éclaire la démarche identitaire telle que la formulent ces adultes et offre potentiellement un renouvellement générationnel de cet entre-soi fondé sur une interprétation du passé dont le costume traditionnel est le témoin. Elle se présente également comme un lieu de transmission où les acteurs de la tradition partagent un corpus inédit de savoirs relatifs à la Provence et à son histoire. Enfin, cette fête des Mireillettes offre une tribune privilégiée pour affirmer le présent des valeurs mémorielles du territoire arlésien. Une manière de revendiquer une juste place dans la cité pour ce patrimoine de la tradition, un patrimoine immatériel qui conjugue savoir-faire et représentations mentales, et reconstruit un passé toujours en devenir.Every December since 2010, the city of Arles has been the setting of a singular event celebrating some fifty little girls dressed for the first time in the traditional costume of young women of France’s Belle Epoque. At the end of a formal ceremony accompanied by a parade and a performance, these children become ‘Mireillettes’, or ‘little Mireilles’, a reference to the heroine of a poem written in the Provençal language by Frédéric Mistral (1830-1914). As its founder recognises, this festival is an invention of tradition; abounding in local references, it draws on many regionalist ceremonies introduced in the second half of the 19th century. By addressing itself to a young audience, however, it aspires to be the first rite of passage along the itinerary of clothing traditions that, for today’s folklore groups and local experts, mark the steps of life. But this carefully orchestrated ceremony, organised by the association Festiv’Arles, goes beyond the simple transmission of the dress codes of another era. It touches on questions that are shared by those who consider themselves the ‘People of the Traditional Costume’ and thus sheds light on the adults’ own approach to identity. It potentially opens the way for a generational renewal of their self-segregation that is based on an interpretation of the past through the traditional costume. It is also a locus of transmission, where the protagonists of the tradition share the unfamiliar corpus of knowledge about Provence and its history. And ultimately, the festival provides a singular tribune for affirming the memorial values of the territory known as the Pays d’Arles. It is a way of claiming a just place in the society for this traditional heritage, an intangible culture that combines know-how and mental representations to reconstruct an ever-evolving past

    Les dioramas du Museon Arlaten : de la lecture critique au projet de conservation/restauration « in situ »

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    Emerging in the 1870s, in Sweden first of all, ethnographic dioramas soon entered the earliest museums dedicated to French folklore and remain today a key attraction for an audience looking for picturesqueness. Often discredited by heritage professionals, because of the simplicity of their ways of interpreting reality, they can nonetheless constitute coherent heritage ensembles, associating collections, decoration and often life-sized mannequins, in complex visual narratives of rich significance. While most of the dioramas installed towards the end of the nineteenth century have now been removed, the ones that the poet Frédéric Mistral (1830-1914) designed with Émile Marignan in 1897 at the Museon Arlaten Provencal ethnographic museum still survive. In the context of plans for the museum’s renovation, three of these staged dioramas, which have been impressing the public’s imagination for more than a century now and which represent a major landmark in the history of ethnographic museums, were subject to a new critical assessment. This was able to justify their legitimacy as heritage, between nineteenth-century ethnographic discourse and resolutely regionalist ‘felibrean’ ambitions. These dioramas translate an ethnographical approach which favours archaisms and glorifies the past but also reveals a didactic method marked by the personal itineraries and designs of their creators. Consequently, these ensembles have been integrated into the displays of the future Museon Arlaten as a sequence which will question and interpret the ways ethnography has been exhibited in museums since the nineteenth century. This choice led to an experimental approach in the field of preventive conservation and restoration, in order to restore the dioramas to their original condition and appearance, between 1899 and 1909. Finally, digital tools were designed to accompany the dioramas and help explain the seduction of the scenes and their intended use as a tool serving didactic methods focused on regionalist roots, and also to explain the choices made in the restoration programme

    Dans le miroir du temps

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    La mobilisation de l’archéologie dans les musées d’ethnographie et, inversement, celle de l’ethnographie dans les musées d’archéologie implique un surcroît de sens que l’on se propose d’analyser en confrontant la situation de deux musées : le Museon Arlaten en Arles (France) et Pointe-à-Callière à Montréal (Province de Québec, Canada). La comparaison met au jour une commune inscription du propos muséographique dans une temporalité sans fin. Pareil étirement produit un continuum, nécessaire à la célébration de l’identité du lieu.Rallying archaeology in ethnographic museums and, conversely, ethnography in archaeological museums implies an additional meaning that is analyzed collating the situation of two museums : the Museum Arlaten in Arles (France) and Point-à-Callière in Montréal (Quebec Province, Canada). The comparison reveals a same inscription of museographic discourse in an unlimited temporality. Such stretching produces a continuum, that is necessary for the celebration of the local identity

    Ensembles mobiliers, industriels, techniques. Connaissance, protection, conservation, présentation au public

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    Car, en fin de compte, le but d’un ameublement harmonieux est bien, comme on vient de le montrer, de refléter l’homme, mais de le refléter dans son essence idéale, ce qui est une exaltation du moi. C’est pourquoi, plus encore peut-être que la peinture, la sculpture, et même l’architecture, le mobilier révèle l’esprit d’une époque...Mario Praz. Histoire de la décoration d’intérieur : La philosophie de l’ameublement [1964], trad. fr. Londres/Paris : Thames et Hudson, 1994, p. 20. Le 7 juillet 2..

    Les costumes régionaux

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    Progressivement rejetés de la culture des élites, au XXe siècle, pour n'être plus que des objets de divertissement folklorique, les costumes régionaux de l'ère contemporaine sont pourtant d'extraordinaires documents qui autorisent une entrée dans les cultures provinciales des deux derniers siècles, faisant apparaître ce que l'archive écrite, bien souvent, ignore. S'ils sont, dans la conscience collective, de bons marqueurs des espaces régionaux, leur dimension historique a été effacée, jusqu'à créer des images intemporelles prêtes à servir les tenants d'un « ordre éternel des champs ». Or ils n'ont cessé d'évoluer dans le temps, empruntant aux circuits économiques, épousant les attentes culturelles de ceux qui les portaient, marquant les distinctions sociales, puisque, la plupart du temps, ils étaient trop coûteux pour vêtir les plus humbles. Le défi relevé par les chercheurs qui ont contribué à cet ouvrage est de restituer aux costumes régionaux leur valeur de document historique. Cela suppose de les comparer à d'autres pratiques vestimentaires, de France ou d'ailleurs, de comprendre que les multiples récupérations dont ils ont fait l'objet doivent être identifiées, ou que les tris effectués parmi eux, n'ayant visé depuis longtemps qu'à la conservation des plus spectaculaires, ont déformé notre vision de leur passé. Nous devons aujourd'hui nous pencher sur les sources et produire aussi une histoire des regards portés sur les costumes régionaux, à la fois inséparable et distincte de celle qui concerne les costumes eux-mêmes. Fruit d'un travail pluridisciplinaire et international, l'ouvrage prend appui sur les développements les plus récents de la recherche menée au CNRS, dans les musées ou les universités. Ils conduisent à la formulation de questionnements nouveaux autour des costumes régionaux qui sont, pleinement, des objets d'histoire
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