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    Pour une stylistique du « taxÚme » dans le débat politique télévisé : Analyse de quelques réseaux interactionnels signifiants

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    Cette Ă©tude a pour objet d’illustrer et d’analyser les diffĂ©rentes extensions que peuvent prendre dans un corpus de discours politique tĂ©lĂ©visĂ© anglais les taxĂšmes ou actes taxĂ©miques, et d’en dĂ©gager certaines caractĂ©ristiques. Ces Ă©noncĂ©s particuliers sont l’indice de positionnements interpersonnels hiĂ©rarchisĂ©s, subis ou initiĂ©s au cours de l’interaction. Nous partirons du postulat que seule une approche stylistique permettant de crĂ©er un modĂšle d’analyse cohĂ©rent conçu pour prendre en compte les caractĂ©ristiques pragmatiques et situationnelles du genre discursif Ă©tudiĂ© parvient Ă  rendre compte efficacement du phĂ©nomĂšne dans sa dynamique hĂ©tĂ©rogĂšne.The aim of this paper is to illustrate and analyse the various extensions which may give life to the concept of ‘taxeme’ in a corpus belonging to the media discourse genre. This specific type of utterance may be defined as semiotic or pragmatic since it indicates the different hierarchical inter-personal positions initiated and undergone during the interaction. It will be argued that only a stylistic approach permits to conceive a coherent analytical model, taking into account all situational and pragmatic parameters in order to give a complete map of this language phenomenon in its full complexity and dynamics

    Des milieux des uns aux discours des autres : Ă  propos d’interactions mĂ©diatiques

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    Cet article propose de s’intĂ©resser Ă  l’interaction intervenant dans un cadre mĂ©diatique et plus particuliĂšrement dans le dĂ©bat Question Time. Les participants au dĂ©bat forment des communautĂ©s discursives bien distinctes : journalistes, hommes politiques ou simples citoyens. Pourtant, si l’on s’intĂ©resse Ă  l’exemple particulier des journalistes et des politiciens, il est possible de dĂ©terminer que ces deux communautĂ©s tendent Ă  se rapprocher en empruntant les pratiques de l’autre. AprĂšs avoir rappelĂ© certaines donnĂ©es concernant l’aspect culturel du dĂ©bat-panel et les milieux dont proviennent les participants, certaines stratĂ©gies langagiĂšres, telles que les positionnements Ă©nonciatifs et la planification discursive, sont Ă©tudiĂ©es. L’analyse montre que l’opposition dont font preuve certains journalistes Ă  l’égard des politiciens ainsi que le schĂ©ma de la double pyramide que ceux-ci pratiquent rapprochent les deux communautĂ©s. L’emprunt et l’adoption des pratiques de l’autre aboutissent Ă  un dĂ©placement des bornes au profit de la crĂ©ation d’une « communautĂ© culturelle » liĂ©e Ă  une situation de communication particuliĂšre.This paper focuses on a specific type of mediatized interaction: the panel debate Question Time. Co-participants belong to distinct discourse communities, i.e., they are journalists, politicians or ordinary citizens. However, in the particular example of journalists and politicians, it appears that the two communities start to merge by adopting each other’s practices. After looking at the cultural aspect of the panel debate as well as the general backgrounds of the participants, some linguistic strategies such as positioning processes and discourse planning are scrutinized. Research indicates that the opposition expressed by certain journalists to the views of politicians, together with the double pyramid pattern used by the latter, draw the two communities closer. The borrowing and adoption of each other’s practices blur boundaries and tend to create a “cultural community” identifiable in a given situation of communication

    Le rĂŽle complexe de modĂ©rateur dans le dĂ©bat politique Question Time, vers une logomĂ©trie de l’absence ?

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    Cet article a pour but d’étudier le discours des journalistes modĂ©rateurs du dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© Question Time. Il peut sembler a priori inintĂ©ressant de se pencher sur la production discursive de participants dont le rĂŽle premier n’est pas de parler mais de « faire parler ». Pourtant, si l’on considĂšre que ces acteurs du dĂ©bat nĂ©cessairement effacĂ©s doivent articuler diffĂ©rents ordres de discours (politique, mĂ©diatique et celui de la vie ordinaire), il est fascinant de tenter de voir quels positionnements ils rĂ©alisent : sont-ils les relais discursifs du citoyen ordinaire ou bien penchent-ils du cĂŽtĂ© institutionnel ? Telle est la question qui nous guide dans cette Ă©tude. Une approche Ă  la fois qualitative considĂ©rant les genres de discours, les positionnements Ă©nonciatifs, et quantitative (logomĂ©trique) permettant de relativiser les stratĂ©gies qualitatives est utilisĂ©e. L’analyse rĂ©vĂšle l’extrĂȘme diversitĂ©, pour ne pas dire l’ambiguĂŻtĂ© du rĂŽle de modĂ©rateur (circulation de la parole, gestion des sĂ©quences thĂ©matiques). Les variations auxquelles se livrent les deux prĂ©sentateurs Ă©tudiĂ©s (Peter Sissons en 1992 et David Dimblebly en 1997) montrent que le mode de l’opposition joue un rĂŽle central. Il est aussi suggĂ©rĂ© que le contexte socioculturel et politique large doit ĂȘtre pris en compte pour l’interprĂ©tation des rĂ©sultats.This article aims at studying the discourse of journalists moderating the political debate Question Time. Focusing on the discourse of participants whose role is not to speak but to stimulate the debate may seem pointless. Journalists, however, have to articulate 3 orders of discourse (political, media, ordinary life). It is therefore fascinating to try to identify what positioning is achieved. Do moderators side with ordinary citizens whose discourse they relay or with the Institution? Such is the question guiding the study. The adopted approach is both qualitative, considering discourse genres, enunciative positionings as well as quantitative (logometric), enabling a relative quantification of the strategies at work. The analysis reveals the extreme diversity, not to say ambiguity inherent to the role of debate moderator (articulation of turns, handling of topical sequences). The two moderators scrutinized (Peter Sissons, 1992 and David Dimbleby 1997) show that the mode of the opposition plays a key role to determine variations in terms of strategy. It is also argued that the wider socio-cultural, political context is to be considered in the interpretation of results

    Modality in debate

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    Cette Ă©tude poursuit deux objectifs. Le premier est de montrer comment l’analyse de discours peut remettre en question certaines visions traditionnelles concernant la modalitĂ©. Le second est d’explorer la façon dont l’auxiliaire modal CAN est utilisĂ© par diffĂ©rents locuteurs dans un corpus de dĂ©bats tĂ©lĂ©visĂ©s britanniques : le dĂ©bat-panel Question Time. La frĂ©quence d’emploi de l’auxililaire modal CAN dans le corpus est le double (0,46 %) de ce que l’on trouve dans un corpus non marquĂ© (0,23-0,25 %). Comment donc expliquer cette frĂ©quence surprenante dans le dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© considĂ©ré ?Le genre du dĂ©bat politique tĂ©lĂ©visĂ© impose tout d’abord une approche intĂ©grative et pluridimensionnelle de la modalité : si les personalitĂ©s invitĂ©es sur le plateau doivent exprimer leur opinion sur l’actualitĂ© de la semaine, tout Ă©noncĂ© renvoie de prĂšs ou de loin Ă  une forme de subjectivitĂ© quels que soient les marqueurs apparaissant. Il faut donc distinguer le niveau des modalitĂ©s, concernant les choix de marqueurs tels que les dĂ©terminants, de celui des modalisations, correspondant aux marqueurs explicites de subjectivité : les adjectifs axiologiques, les complĂ©tives de type « I think that » et les auxiliaires modaux dont CAN fait partie. L’analyse statistique laisse apparaĂźtre que les Ă©noncĂ©s contenant CAN concernent les ordres de discours politique, ainsi que celui de la vie quotidienne. Les gloses mĂ©ta-Ă©nonciatives ayant pour fonction de demander la parole sont nombreuses. Par ailleurs, les notions d’argumentation, d’opposition et la valeur d’actualité  les caractĂ©risent principalement.L’analyse qualitative montre que dans le cadre d’une argumentation, CAN permet de faire rĂ©fĂ©rence Ă  un savoir implicite, prĂ©supposĂ©, venant appuyer la thĂšse dĂ©fendue. Ce type d’emploi correspond Ă  l’étymologie de CAN : Cunnan signifiait ConnaĂźtre en Vieil et Moyen Anglais. On dĂ©fendra donc l’idĂ©e que l’auxiliaire modal CAN incarne l’activitĂ© cognitivo-discusive du dĂ©bat argumentĂ©, tout d’abord parce qu’il correspond au jeu interactionnel Ă  l’Ɠuvre et ensuite parce qu’il opĂšre une mĂ©diation entre un savoir implicite possĂ©dĂ© par un locuteur donnĂ©, et un discours mĂ©diatisĂ© necessairement polĂ©mique, dans une situation de communication mettant des locuteurs/idĂ©ologies face Ă  face. De la mĂ©diation du savoir Ă  la mĂ©diatisation du discours, tel est le processus marquĂ© par CAN dans le cadre du dĂ©bat Question-Time

    Modality in debate

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    Cette Ă©tude poursuit deux objectifs. Le premier est de montrer comment l’analyse de discours peut remettre en question certaines visions traditionnelles concernant la modalitĂ©. Le second est d’explorer la façon dont l’auxiliaire modal CAN est utilisĂ© par diffĂ©rents locuteurs dans un corpus de dĂ©bats tĂ©lĂ©visĂ©s britanniques : le dĂ©bat-panel Question Time. La frĂ©quence d’emploi de l’auxililaire modal CAN dans le corpus est le double (0,46 %) de ce que l’on trouve dans un corpus non marquĂ© (0,23-0,25 %). Comment donc expliquer cette frĂ©quence surprenante dans le dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© considĂ©ré ?Le genre du dĂ©bat politique tĂ©lĂ©visĂ© impose tout d’abord une approche intĂ©grative et pluridimensionnelle de la modalité : si les personalitĂ©s invitĂ©es sur le plateau doivent exprimer leur opinion sur l’actualitĂ© de la semaine, tout Ă©noncĂ© renvoie de prĂšs ou de loin Ă  une forme de subjectivitĂ© quels que soient les marqueurs apparaissant. Il faut donc distinguer le niveau des modalitĂ©s, concernant les choix de marqueurs tels que les dĂ©terminants, de celui des modalisations, correspondant aux marqueurs explicites de subjectivité : les adjectifs axiologiques, les complĂ©tives de type « I think that » et les auxiliaires modaux dont CAN fait partie. L’analyse statistique laisse apparaĂźtre que les Ă©noncĂ©s contenant CAN concernent les ordres de discours politique, ainsi que celui de la vie quotidienne. Les gloses mĂ©ta-Ă©nonciatives ayant pour fonction de demander la parole sont nombreuses. Par ailleurs, les notions d’argumentation, d’opposition et la valeur d’actualité  les caractĂ©risent principalement.L’analyse qualitative montre que dans le cadre d’une argumentation, CAN permet de faire rĂ©fĂ©rence Ă  un savoir implicite, prĂ©supposĂ©, venant appuyer la thĂšse dĂ©fendue. Ce type d’emploi correspond Ă  l’étymologie de CAN : Cunnan signifiait ConnaĂźtre en Vieil et Moyen Anglais. On dĂ©fendra donc l’idĂ©e que l’auxiliaire modal CAN incarne l’activitĂ© cognitivo-discusive du dĂ©bat argumentĂ©, tout d’abord parce qu’il correspond au jeu interactionnel Ă  l’Ɠuvre et ensuite parce qu’il opĂšre une mĂ©diation entre un savoir implicite possĂ©dĂ© par un locuteur donnĂ©, et un discours mĂ©diatisĂ© necessairement polĂ©mique, dans une situation de communication mettant des locuteurs/idĂ©ologies face Ă  face. De la mĂ©diation du savoir Ă  la mĂ©diatisation du discours, tel est le processus marquĂ© par CAN dans le cadre du dĂ©bat Question-Time

    "Genre en débat, débat du genre". Chapitre 1. ThÚse Laurent Rouveyrol

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    Ce document disponible sur le site de l'ADARR est un extrait de la thÚse (le chapitre 1) comprenant une bibliographie des références mentionnées

    Le rÎle de journaliste dans les débats politiques britanniques : quelques réflexions entre syntaxe, pragmatique et analyse de discours.

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    International audienceCette proposition de communication est issue d’un chapitre de notre thĂšse que Françoise Dubois-Charlier a dirigĂ©e, et qui l’avait particuliĂšrement passionnĂ©. Si au dĂ©part le rĂŽle du journaliste qui gĂšre un dĂ©bat politique tĂ©lĂ©visĂ© ne prĂ©sente pas un intĂ©rĂȘt flagrant -il est par nature effacĂ© et a pour fonction de susciter la parole, de « faire parler » les invitĂ©s et notamment les politiciens- on s’aperçoit au fil de l’analyse des interventions que le journaliste « meneur de jeu » est au coeur d’enjeux de pouvoirs et que sa marge de manoeuvre est importante en termes de positionnement entre les ordres de discours en prĂ©sence : vie quotidienne, discours politique et discours mĂ©diatique. Quelle sera donc la stratĂ©gie de ces hommes de l’ombre pourtant sous les feux des projecteurs pour articuler ces diffĂ©rents fragments de rĂ©alitĂ© ? Nous nous proposons lors de cette communication d’analyser de façon prĂ©cise le « discours des journalistes » dans le cadre de l’émission britannique Question Time. Nous utiliserons pour ce faire les concepts proposĂ©s par Robert Vion (1995, 1998) et l’équipe aixoise d’Analyse des Fonctionnements Langagiers (modĂšle Ă  cinq places de la « gestion pluridimensionnelle du dialogue » et les mises en scĂšnes Ă©nonciatives notamment). Deux journalistes ayant prĂ©sentĂ© tour Ă  tour l’émission (Peter Sissons et David Dimbleby) seront la base de notre rĂ©flexion. Le discours des journalistes est saillant par nature au niveau mĂ©taliguistique : en tant que rĂ©gulateurs de la parole et « gestionnaires » du dĂ©bat, les prĂ©sentateurs utilisent beaucoup de gloses mĂ©ta-Ă©nonciatives en surplomb du dĂ©bat. Les stratĂ©gies syntaxiques sont Ă©galement intĂ©ressantes puisque ce sont les seuls Ă  utiliser par exemple des propositions relatives appositives qui peuvent ĂȘtre rĂ©duites (Dubois-Charlier et Vautherin 1997) dans les phases d’introduction notamment (des invitĂ©s, ou des membres du public). De mĂȘme, le recours aux interrogatives est un privilĂšge des journalistes, dont le mĂ©tier consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  relayer de l’information, mais pas seulement : une question peut Ă©galement servir de levier pour initier une polĂ©mique. On peut donc mettre au jour une corrĂ©lation au niveau du dĂ©bat, entre les structures syntaxiques et la fonction pragmatique qu’elles assument, tout en considĂ©rant que toute unitĂ© est par nature polyfonctionnelle. En termes de rĂ©gulations d’enjeux de pouvoirs et de positionnements, c’est le mode de l’opposition Ă©nonciative qui est le plus rĂ©vĂ©lateur des stratĂ©gies des journalistes. Cette opposition est essentiellement diaphonique, au sens oĂč le journaliste est au corps Ă  corps dans le dĂ©bat alors que les politiciens mettent plutĂŽt en place une « opposition polyphonique », destinĂ©e principalement au camp adverse, identifiĂ© in absentia. Mais quel est donc la cible de cette opposition pour les journalistes ? Les invitĂ©s ? Le public ? Pourquoi ? Telles sont entre autres, les questions que nous aborderons lors de cette communication

    A propos de la représentation de la langue dans le cadre du CLES. Interaction verbale, interaction sociale ?

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