46 research outputs found

    Edouard Glissant au regard de la littérature yiddish moderne du XXème siècle : une perspective comparatiste heuristique

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    Cécile ROUSSELET, Doctorante en Littérature Comparée à l\u27Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, inscrit son intervention dans une perspective comparative. Elle examine l\u27oeuvre d\u27Edouard Glissant au regard de la littérature yiddish moderne. Formée en 1850 par le biais des auteurs Mendele Moykher Sforim et Sholem Aleichem, cette littérature minoritaire relate la renaissance de l\u27identité collective. Trois points seront abordés pour illustrer sa comparaison dont l\u27un d\u27eux met en exergue la connexion entre la créolisation et le yiddish

    Centres et marges. Les topiques urbaines de la mémoire en dialogue chez Andreï Platonov et Isroel Rabon

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    International audienceThe organization of memory in urban planning is an intricate phenomenon. The institutionalization of memorial structures is handled by the center which is endlessly challenged by the cities’ margins which trigger new discussions around the legitimacy of an "official memory”. An analysis of narrative processes which stages this dialectics in the Russian and the Yiddish novel of the first XXth century and the polyphonic strategies – such as the use of grotesque and of Bakhtinian carnival – enable us to be aware of how it is difficult to conceptualize a reflection about the memory’s topology which will steer us to enhance margins

    « Quand nous nous regardons, nous regardons dans un miroir ». Le dialogue entre bourreau et victime dans Vie et destin de Vassili Grossman

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    International audienceConvoquer Vassili Grossman au sein d’un recueil intitulé « Dialogues » est proprement paradoxal, à première vue. En effet, Vassili Grossman est un auteur formé par le réalisme socialiste. C’est dans ce canon d’écriture qu’il s’est construit en tant qu’écrivain. Or le réalisme socialiste prescrit une écriture monologique, organisée autour d’un « déploiement illimité de l'omniscience du narrateur », dans laquelle le dialogue n’aurait pas sa place. Et pourtant, une analyse poussée de Vie et destin, et notamment du chapitre 15 de la deuxième partie de l’œuvre non seulement permet de nuancer ce propos, permettant de voir en Grossman un véritable auteur dialogique, mais également de penser de manière plus complexe la notion même de « dialogues ». L’œuvre grossmanienne est véritablement une prose qui justifie l’emploi de la notion de dialogue au pluriel. Il n’est pas une forme de dialogue, celle traditionnelle opposant plusieurs personnages, mais une multitude d’effets de texte permettant à ce dernier d’exister sur un mode dialogique

    Dualisme bourreau-victime

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    Article d'encyclopédie in L’Encyclopédie critique des mots du témoignage et de la mémoir

    Isaac Bashevis Singer : s’inscrire ici, parler de là-bas

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    S’inscrire comme auteur implique, pour Bashevis Singer, son inscription dans un lieu (les États-Unis) et dans une langue (l’anglais). Et pourtant, celle-ci ne peut se concevoir sans la création, au sein de son écriture, d’espaces d’ambiguïtés qui mettent en œuvre les complexités de sa propre identité auctoriale. En effet, l’œuvre d’Isaac Bashevis Singer « a lieu » à New York, en langue anglaise, mais la diégèse se tient ailleurs, en Europe, en Pologne, voire dans un monde qui est déjà pensé comme « n’étant plus ». Comment l’œuvre américaine d’Isaac Bashevis Singer, destinée à un public américain, reconfigure-t-elle narrativement ces ambiguïtés identitaires qui imposent à l’écrivain entre des lieux de s’inscrire précisément dans l’un d’eux ? Comment la langue anglaise elle-même est-elle travaillée par ces ambiguïtés ? Le yiddish, spectral dans l’œuvre romanesque de Bashevis Singer en anglais, est fondé, de fait, dans une œuvre en anglais, comme langue minoritaire. Comment ces rapports de force inhérents à toute inscription d’une littérature mineure dans un contexte « majeur » vont-ils offrir à Isaac Bashevis Singer des éléments pour constituer une poétique particulière en contexte américain et anglophone ?Bashevis Singer wrote a large part of his work in the United States. His attendance as an author is strongly related to his positioning in English. And yet, this positioning cannot be conceived without the creation of some spaces of ambiguities that implement the complexities of his own authorship identity. Indeed, the work of Isaac Bashevis Singer “takes place” in New York, in English, but the diegesis “takes place” elsewhere (in Europe, in Poland), in a world that is already thought as vanished. How does the American work of Isaac Bashevis Singer, written for an American audience, reconfigure narratively these ambiguities of identity that impose on the writer between places to position precisely in one of them? How is the English language itself affected by these ambiguities? Yiddish language is spectral in Bashevis Singer’s English novels. Yiddish may be considered as a “minor” language in a work in English. How do these relations (a “minor” literature in a “major” context) offer Isaac Bashevis Singer elements to constitute a poetic form in American and Anglophone contexts

    D’Anvers à Londres. Les villes modernes comme « tiers espaces » d’une assimilation babylonienne chez Esther Kreitman dans Brilyantn

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    Esther Kreitman publie en 1944 son roman Brilyantn [Le Diamantaire], qui suit l’évolution de Berman et de sa famille entre Anvers et Londres au moment de l’avènement de la Première Guerre mondiale. Lieux de convivialité et de connexion avec le monde abandonné du shtetl principalement investis par les personnages féminins s’opposent aux temples de la spéculation financière et du commerce des diamants, ainsi qu’aux grands magasins, qui constituent une Babylone, antagonisme qu’encourage la thématique filée du carnaval (la kermis ponctue les différents épisodes anversois). La ville est investie différemment selon le sexe des personnages, le yiddish se heurtant à l’intrusion de voix multiples, révélatrices d’un contexte plurilingue où chaque idiome inquiète les autres et presse celui-ci de redéfinir une identité troublée, dans un espace qui se fait « tiers » et « blasphème », au sens qu’en donne Homi Bhabha dans The Location of Culture.Esther Kreitman published in 1944 her novel Brilyantn [Diamonds]. The novel describes Berman and his family between Antwerp and London at the time of the advent of the First World War. Places of conviviality and connection with the abandoned world of the shtetl, mainly invested by the female characters, is opposite to the temples of financial speculation and the diamond trade, as well as the department stores that constitute a Babylon. This thematic is encouraged by the theme carnival run – the kermis punctuates the various episodes in Antwerp. The city is invested differently depending on the gender of the characters, and the mame-loshn is encountering the intrusion of multiple voices, that reveals a plurilingual context where each idiom worries the others and urges Yiddish to redefine a troubled identity. The city in Brilyantn is a space which becomes “third space” and “blasphemy”, in the sense given by Homi Bhabha in The Location of Culture.1944 veröffentlichte Esther Kreitman ihren Roman Brilyanten (Brillanten), der über das Schicksal von Berman und dessen Familie zwischen Antwerpen und London beim Ausbruch des Ersten Weltkriegs berichtet. Orte des Zusammenlebens und der Verbundenheit mit der hinter sich gelassenen Welt des Schtetl werden hauptsächlich mit Frauenfiguren besetzt. Sie stehen den Tempeln des Börsenhandels und des Diamantengeschäfts ebenso wie den großen Kaufhäusern gegenüber, welche unter Rückgriff auf das Leitmotiv des Karnevals  (die Kirmes taucht in den Antwerper Szenen immer wieder auf) zu einem Babylon werden. Die Besetzung (im Freudschen Sinne) der Stadt ist geschlechtsbezogen und variiert je nach den Figuren; die mame-loshn wird mit dem Eindringen unterschiedlicher, für jenen mehrsprachigen Kontext kennzeichnender Stimmen konfrontiert und dazu gedrängt, ihre verstörte Identität neu zu definieren. Somit wird die Stadt zu einem Raum, den man im Sinne von Homi Bhabha in The Location of Culture als „dritten Raum“ und „Gotteslästerung“ bezeichnen kann

    Amnésie

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    Article d'encyclopédie in L’Encyclopédie critique des mots du témoignage et de la mémoir

    À l'ombre des cerisiers en fleurs. La réception du haïku en Russie post-soviétique

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    International audienceThe reception of haiku in post-soviet Russia generates a highly creative poetic production. These Russian texts inherit from an actualized modernism and a distanced intertextuality with his models – both Japanese haiku and its French and occidental interpretations from the early XXth century. Two specificities make these texts truly original. First, they are part of a culture of authenticity, a quest for an immutable “truth” – after decades of suffering from a totalitarian interpretation of freedom of speech. Then, they convey an utopic message that is based on an idyllic imaginary of Japan and is reinvested by defamiliarizing forms in order to convey proper post-soviet ambitions. La réception du haïku en Russie post-soviétique est à l’origine d’une production poétique particulièrement créative. Ces textes russes s’ancrent dans un héritage moderniste réactualisé et dans un jeu intertextuel distancié avec leurs modèles, tant le haïku japonais que sa réception française et occidentale au début du XXe siècle. Deux spécificités tendent à se dégager et à faire de ces poèmes des objets originaux : leur inscription dans une culture de l’authenticité, quête d’un « vrai » inaltérable après des décennies marquées par un totalitarisme du langage ; et leur propension à véhiculer un discours utopique, fondé sur un imaginaire idyllique du Japon qui, par des formes défamiliarisantes, est réinvesti et véhicule des aspirations proprement post-soviétiques

    Orazio Irrera, Daniele Lorenzini (dir.), « Prises de parole : les discours subalternes », Raisons politiques, n° 68, 2017

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    Le numéro 68 de la revue Raisons politiques s’intéresse, de manière précise et fondée théoriquement, à la question de la prise de parole des subalternes, la notion de « prise de parole » étant ainsi définie par Orazio Irrera et Daniele Lorenzini dans leur éditorial comme un « acte d’énonciation spécifique qui, à la fois, exerce une force d’interruption vis-à-vis d’un pouvoir et d’un savoir jusque-là partagés (ou du moins acceptés) et inaugure des modalités nouvelles de subjectivation politiqu..
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