3 research outputs found
L’exhibition des interdits
Parler de « culture de masse » auprès d’universitaires, c’est sans doute provoquer des réactions de deux sortes : la première consiste à reléguer cette production textuelle à l’arrière-plan des grandes œuvres, dont elle serait un avatar de plus ou moins bon goût, pour peu que s’y exhibent les interdits ! Nourrie de clichés audiovisuels et de stéréotypes destinés à plaire au plus grand nombre, elle relèverait de ce que D. Pennac lui-même appelle l’édition spectacle : best-sellers à la Paul-Lou..
Résurgence de l'oralité et de la culture populaire chez Ahmed Sefrioui
Cette étude se veut une approche de l'oralité et de la culture populaire chez Ahmed Sefrioui ; écrivain longtemps dénigré par la critique de la littérature marocaine de langue française. Nous nous intéresserons à l'imbrication entre le discours oral, populaire et le texte écrit, à la manière dont se fait le glissement de cette oralité et culture populaire (véhiculées chez notre écrivain par les personnages féminins) dans la trame narrative. Ce rapport entre l'oral et le scriptural sera analysé à partir d'une perspective intertextuelle.NANCY2-BU Lettres (543952103) / SudocSudocFranceF
Littérature et interdits
Supplice : le livre brûlé, la page censurée, la parole jugulée. Face à l'interdit, qu'il ressortisse au fait du Prince, à l'ordre de la loi ou au tabou fondateur, les littératures ont inventorié tous les registres de la transgression, de l'affrontement outrancier aux contournements les plus subtils – et, parfois, les plus douloureux. Délice : car toute écriture qui, au terme de ce face-à -face, demeure, ne garde le souvenir de l'interdit que pour mieux déployer la puissance de son texte. Au point, parfois, de fonder sur cette trace sa qualité d'œuvre littéraire. Si les 29 études de ce recueil, présentées au XXVe Congrès de la Société française de littérature générale et comparée à Rennes en 1995, ouvrent tout grand l'éventail des littératures du monde entier, c'est pour mieux scruter, du Japon à l'Afrique noire, de l'Europe aux Antilles, les formulations infiniment variées du même paradoxe : dire l'interdit, c'est toujours, en littérature, contraindre la contrainte, en l'acculant à ses propres significations