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    Lire Grégoire de Nazianze à l'époque byzantine : édition critique, traduction et analyse des Commentaires de Basile le Minime aux Discours 4 et 5 de Grégoire de Nazianze

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    ThĂšse en cotutelle UniversitĂ© Laval, QuĂ©bec, Canada et UniversitĂ© de Fribourg, Fribourg, SuisseTableau d’honneur de la FacultĂ© des Ă©tudes supĂ©rieures et postdoctorales, 2017-2018Basile le Minime, Ă©vĂȘque de CĂ©sarĂ©e en Cappadoce au milieu du Xe siĂšcle, est principalement connu pour avoir Ă©crit un Commentaire Ă  tous les Discours de GrĂ©goire de Nazianze. En effet, bien qu’il ait eu un rĂŽle Ă  jouer Ă  la cour de l’empereur Constantin VII PorphyrogĂ©nĂšte, entre autres lors de la prise du pouvoir par ce dernier et lors de la nomination du patriarche Polyeucte, deux Ă©vĂ©nements qui ont marquĂ© sa carriĂšre ecclĂ©siastique, c’est d’abord grĂące Ă  son Ɠuvre exĂ©gĂ©tique qu’il passa Ă  la postĂ©ritĂ©. Ses Commentaires connurent dĂšs leur publication un certain succĂšs, comme le prouve le nombre de manuscrits qui transmettent son Ɠuvre, plus de quatre-vingt. Cette bonne fortune n’est peut-ĂȘtre pas Ă©trangĂšre au soutien de l’empereur Constantin, Ă  qui les Commentaires Ă©taient dĂ©diĂ©s, mais elle s’inscrit Ă©galement au sein d’un mouvement de mise en valeur de la figure de GrĂ©goire de Nazianze, qui prit de l’ampleur tout au long de l’époque byzantine. Par la suite, son Ɠuvre fut lĂ©gĂšrement Ă©clipsĂ©e par les contributions des commentateurs postĂ©rieurs, qui rĂ©utilisĂšrent toutefois une partie de ses exĂ©gĂšses, avant de tomber finalement en oubli partiel Ă  la fin de l’Empire byzantin. En 1827, Jean-François Boissonade trouva dans la bibliothĂšque du Roi les Commentaires de Basile le Minime et en publia trois avec la Lettre dĂ©dicatoire par laquelle Basile annonçait son Ɠuvre et l’offrait Ă  Constantin VII. Il fut suivi de peu par Louis de Sinner qui publia un autre des Commentaires. RĂ©Ă©ditĂ©s peu de temps aprĂšs dans la Patrologie grecque, ces quatre Commentaires furent toutefois les seuls et derniers Ă  ĂȘtre publiĂ©s en entier et l’Ɠuvre de Basile retint trĂšs peu l’attention des chercheurs, jusqu’aux travaux rĂ©cents de Thomas Schmidt, qui reprit l’édition critique de la Lettre dĂ©dicatoire et fit l’édition princeps du Commentaire au Discours 38. Dans la lignĂ©e des travaux de ce chercheur, la prĂ©sente thĂšse propose une nouvelle Ă©dition critique et une premiĂšre traduction française des Commentaires aux Discours 4 et 5, qui avaient Ă©tĂ© autrefois publiĂ©s par Boissonade, mais seulement sur la base de deux manuscrits. Ces Discours, Ă©crits par GrĂ©goire de Nazianze au lendemain de la mort de l’empereur Julien pour fustiger l’Apostat, cĂ©lĂ©brer sa mort et montrer aux chrĂ©tiens les leçons Ă  retenir de cette Ă©preuve, connurent une certaine postĂ©ritĂ© Ă  l’époque byzantine. En effet, dans les siĂšcles suivants, les Invectives de GrĂ©goire furent reprises par les auteurs ecclĂ©siastiques et amplifiĂ©es, jusqu’à donner naissance Ă  la lĂ©gende noire de Julien, magicien et tyran par excellence. Ce n’est toutefois pas cet aspect du texte qui retint l’attention de Basile. Au contraire, Basile aborda ces Discours avec le sĂ©rieux d’un philologue qui cherche Ă  rendre ces Ɠuvres accessibles, comme il l’écrit lui-mĂȘme dans l’épilogue qui suit le Commentaire au Discours 5, « pour ceux qui voient petit et qui ont besoin de lait au lieu d’une alimentation solide en discours » (Comm. 5, 66). À cette fin, il emploie une mĂ©thode pĂ©dagogique comparable Ă  celle d’un grammairien chargĂ© de faire dĂ©couvrir Ă  ses Ă©lĂšves une Ɠuvre classique : il alterne ainsi les analyses textuelles, principalement axĂ©es sur des notions de grammaire et une paraphrase simplificatrice des passages compliquĂ©s, avec les exposĂ©s contextuels, qui expliquent les Ă©vĂ©nements mis en scĂšne dans l’Ɠuvre ou les rĂ©fĂ©rences culturelles et littĂ©raires dĂ©ployĂ©es par l’auteur. À cet ensemble s’ajoutent d’autres Ă©lĂ©ments d’informations sporadiques, en lien, le plus souvent, avec des matiĂšres scolaires, comme la rhĂ©torique, la musique, l’astronomie ou la philosophie. En somme, les Commentaires de Basile ne sont pas seulement intĂ©ressants pour l’interprĂ©tation ou l’histoire exĂ©gĂ©tique du texte de GrĂ©goire, mais Ă©galement en tant que tĂ©moins de la culture scolaire du milieu de la pĂ©riode byzantine.Basilius Minimus, bishop of Caesarea of Cappadocia in the middle of 10th century, is mainly known to have written a Commentary on every Oration of Gregory of Nazianzus. Although he had played in the court of the Emperor Constantine VII Porphyrogenetus, most notably when the latter recovered his throne and when Polyeuctus became the patriarch of Constantinople – two events very important in his ecclesiastical career –, he is mostly known for his exegetical work. His Commentaries soon experienced some success, as evidenced by the number of manuscripts, more than 80, that transmit his work. This success may have been a result of the support of the Emperor Constantine to which the Commentaries were dedicated, but it also corresponded to a larger movement valorizing the figure of Gregory of Nazianzus, a movement which gained momentum throughout the Byzantine period. His work has been somewhat overshadowed by the contributions of later commentators, which also borrowed from his exegesis, before falling partly into oblivion at the end of the Byzantine Empire. In 1827, Jean-François Boissonade found three of Basilius’ Commentaries in the BibliothĂšque du Roi and published them, along with the dedicatory letter with which Basilius announced his work and offered it to Constantine VII. He was closely followed by Louis de Sinner who published another Commentary. Reedited shortly after in Patrologia graeca, these Commentaries however were the only and last Commentaries to be published in full. The exegesis of Basilius Minimus received very little attention from the researchers, until the recent works of Thomas Schmidt, who realized a new critical edition of the dedicatory letter and the editio princeps of the Commentary on the Oration 38. Following the lead of this researcher, this thesis proposes a new critical edition and a French translation of the Commentaries on the Orations 4 and 5, which were formerly published by Boissonade, but only on the basis of two manuscripts. Written by Gregory of Nazianzus in the aftermath of the Emperor Julian’s death in order to castigate the Apostate, to celebrate his death and to show which lessons the Christians should learn from this event, these Orations experienced a certain posterity in the Byzantine era. In the following centuries, Gregory’s Invectives were effectively taken over by ecclesiastical authors and amplified to give birth to the black legend of Julian as a magician and a tyrant par excellence. This is, however, not the aspect of the text that caught the attention of Basilius. On the contrary, Basilius went into these Orations with the seriousness of a philologist who tries to make these works easy to understand, as he himself wrote in the epilogue following the Commentary on the Oration 5, “to those who see small and who need milk instead of a solid diet of discourses” (Comm. 5, 66). For this purpose, he uses a pedagogical method similar to that of a grammarian who introduces his students to a classical text: he alternates textual analysis, mainly focused on grammatical concepts and simplified paraphrases of complicated passages, with contextual explanations, which expound the events mentioned in the work or on the cultural and literary references used by the author. To this corpus, he adds some other sporadic information, usually related to academic subjects such as rhetoric, music, astronomy or philosophy. In sum, the Basilius’ Commentaries are not only useful for the interpretation or exegetical history of Gregory’s text, but also as witnesses of scholarly culture in the middle of the Byzantine period

    Pourquoi HespĂ©ros ? ConsidĂ©rations sur les vers 7 Ă  17 de l’Hymne Ă  DĂ©mĂ©ter de Callimaque

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    Why Hesperos ? Considerations on verses 7-17 of Callimachus’ Hymn to Demeter – Callimachus is the only author of ancient literature to make Hesperos Demeter’s host during Demeter’s search for her kidnapped daughter, and this represents an important role for such a minor deity. This unusual intervention is obviously referring to an element external to the poem, but which one ? A little known ritual ? A literary allusion to a lost work ? This article seeks to demonstrate that, in fact, Callimachus, in this brief passage, had skilfully manipulated the tradition to lead the goddess to Libya, the birthplace of the poet, and to link her fate with that of the Ptolemaic dynasty.Callimaque est le seul auteur de la littĂ©rature ancienne Ă  faire d’HespĂ©ros l’hĂŽte de DĂ©mĂ©ter lors de sa quĂȘte Ă  la recherche de sa fille enlevĂ©e, ce qui reprĂ©sente un rĂŽle trĂšs important pour une divinitĂ© aussi mineure. Cette intervention inusitĂ©e fait visiblement allusion Ă  un Ă©lĂ©ment extĂ©rieur au poĂšme, mais lequel ? Une pratique rituelle peu connue ? Une allusion littĂ©raire Ă  une oeuvre perdue ? En fait, cet article cherche Ă  dĂ©montrer que, dans ce bref passage, Callimaque a habilement manipulĂ© la tradition pour conduire la dĂ©esse jusqu’en Libye, terre natale du poĂšte, et pour lier son destin avec celui de la dynastie lagide.Rioual GaĂ«lle. Pourquoi HespĂ©ros ? ConsidĂ©rations sur les vers 7 Ă  17 de l’Hymne Ă  DĂ©mĂ©ter de Callimaque. In: L'antiquitĂ© classique, Tome 82, 2013. pp. 11-27
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