22 research outputs found

    « Mes chers compatriotes » : stratégies discursives de l’interpellation des électeurs dans les professions de foi

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    L’article traite des formes d’adresse présentes dans les professions de foi de candidats aux récentes élections nationales et locales. Loin d’être anodines ou passe-partout, elles portent l’empreinte de l’ethos du candidat, de l’image qu’il se fait de l’électeur et de la relation instituée avec l’interpellé. Celle-ci en particulier témoigne d’une réelle complexité, largement attestée par les adresses articulant plusieurs formes. En effet, s’y localisent souvent des tensions entre les diverses qualités que le candidat doit manifester pour emporter l’adhésion et les contraintes liées à ce genre de texte. L’analyse nous permet de voir comment le positionnement politique des candidats, le type d’élection et le tour du scrutin influent sur le choix des formes d’adresse et, en fin de compte, comment l’acte interpellatif s’adapte au dispositif de la profession de foi.This article deals with the address forms found in the manifestos issued by the candidates participating in the recent national and local elections in France. These forms are believed to be trivial and all-purpose; far from being so, they actually reveal the candidate’s ethos, his or her way of imagining the electors and of instituting a relationship with them. In particular, in many addresses which feature various forms, this relationship appears to be really complex. Tensions are indeed often found between on one hand the varied qualities which the candidate has to demonstrate in order to gain support, and on the other hand the constraints related to this kind of texts. This analysis allows us to study how the candidates’ political views, the type of election and the type of ballot, weigh on the selection of an address form and eventually how the act of addressing the electors fits to the way in which the manifesto is laid out

    M. Heinz, Le possessif en français. Aspects sémantiques et pragmatiques

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    L’importance de cet essai que Michaela Heinz a consacré au déterminant possessif tient aussi bien à son volume (520 pages) et à son vaste corpus rassemblant pas moins de 3400 exemples tous authentiques et référencés (tirés des romans contemporains, de la presse écrite, de la publicité, des recettes, des dictionnaires, etc.) qu’à la façon d’aborder le sujet. L’auteur part de la constatation que le possessif n’exprime pas toujours la possession, loin de là. Le sens premier, le sens primaire du ..

    Parler des mots. Le fait autonymique en discours, Textes réunis par Jacqueline Authier-Revuz, Marianne Doury, Sandrine Reboul-Toure

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    L’autonymie est la propriété qu’ont les langues naturelles de «se prendre, réflexivement – pour objet», c’est-à-dire de parler des mots. Elle constitue une entrée opératoire dans la description des discours depuis les ouvrages fondateurs dans ce champ de J. Rey-Debove (1978, Le métalangage) et de J. Authier-Revuz (1995, Ces mots qui ne vont pas de soi. Boucles réflexives et non-coïncidences du dire) qui avaient fourni une vue d’ensemble des divers phénomènes autonymiques en français: le premi..

    Jean Pruvost, Jean-François Sablayrolles, Les néologismes

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    Ce petit livre, particulièrement clair et efficace, fait le point sur la question très contemporaine des néologismes. La collaboration de Jean Pruvost, fin connaisseur de la lexicographie et de Jean-François Sablayrolles, auteur de deux ouvrages sur le sujet (La néologie en français contemporain, 2000 et L’innovation lexicale, 2003) permet de présenter une réflexion didactique – comme l’exige la célèbre collection Que sais-je? – et cependant clairvoyante, éclairante sur un concept difficile à..

    La mondialisation néolibérale contextualisée par ses figures

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    L’objectif de ce travail est d’analyser quelques figures dites de la répétition oiseuse ou du trop explicite telles que la périssologie, la parastase et le truisme, dans le discours expert de l’ONU. On montrera que ce que la tradition rhétorique a longtemps qualifié de solécismes syntaxiques sont non seulement fonctionnels mais que d’une part, ils parviennent à tirer profit de ce qui les condamne, pour peu que l’on fasse intervenir le contexte discursif et pragmatique et que d’autre part, ils sont l’instrument d’une idéologie. En effet, ceux-ci offrent une prise commode à des axiomes de la mondialisation néolibérale auxquels ils donnent forme efficace. Notre démarche consistera donc à examiner comment ces figures activent le contexte idéologique tout en construisant, en retour, le contexte de réception. Chemin faisant, on reconstituera le processus argumentatif tel qu’il se présente dans la réalité du discours, ce qui nous amènera à questionner les côtés fallacieux des figures et, finalement, à les soupçonner d’avoir partie liée à la sophistique dans son sens péjoratif.This article studies the figures of excess and superfluity frequently used in the speech of supranational organizations. It underlines some of the main rhetorical figures traditionally considered vain and meaningless (perissology, macrology and truism) through which the United Nations agencies’ annual reports succeed in presenting neoliberal globalization ideology. After pointing out the pragmatic and discursive usefulness of these figures, the paper mainly shows that such figures are influenced by ideological context which contribute in turn to form the context of reception itself. The analysis also investigates the argumentative value of figures as they exemplify fallacies and sheds light on epideitic discourse. It concludes with a reflection on the status of these specific types of speeches using concepts like political-newspeak and sophistic rhetoric

    Les livrets pour enfants dans les musées d’art : vers une médiation culturelle et récréative

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    Notre article aborde le rôle et la conception des livrets publiés par les musées d’art et destinés à toute la famille ou aux enfants hors temps scolaire, dans le cadre de loisirs donc. Notre objectif est d’explorer comment ces outils d’aide à la visite s’inscrivent dans une conception plus culturelle de l’éducation au et par le musée et comment ils prennent en compte l’enfant dans sa dimension socioaffective. Notre point de vue, discursif et énonciatif, nous permettra d’observer ce qui se construit entre les œuvres, l’enfant et l’adulte et, plus largement, entre l’enfant et le musée. Ces questions, illustrées par l’analyse de cinq livrets publiés récemment, seront mises en relation avec un questionnement bien ancien, mais loin d’être résolu, sur la démocratisation de l’art que ces documents suggèrent. À travers la diversité des partis pris, on repère néanmoins une évolution générale, dans la mesure où la plupart des livrets tendent à valoriser le plaisir de la visite, la relation avec l’accompagnateur ou le musée, le ludique comme autant de modalités pour mieux s’approprier l’exposition, pour faire de la visite un « loisir éducatif » (l’edutainment d’outre-Manche), un plaisir par conséquent lié à la culture, à l’expérience, à la sociabilité – pas seulement à la contemplation.This article analyzes the Art Museum Guide for Children with Parents or Caregivers, a publication addressed to families or to children engaged in post-school activities. Our aim is to understand how these types of handbooks can help visitors to relate to culture in a wide perspective – how they develop an awareness of what the museum is and what it is for – and how these manage to take the child’s socioaffective needs into full account. By means of a discursive and “enunciative” approach, we investigate the dynamics of the relationship between children and paintings, children and adults, as well as of that between the child and the museum. Such topics, as illustrated through five recently published books, will be linked to the time-old (yet never fully resolved) question of the democratization of art. Our analysis will evidence a tendency towards an increase in the pleasant aspect of the visit, which is resembling more and more an edutainment, leaving aside the mere aspect of contemplation of beauty

    Pourquoi et jusqu’où traduire les textes dans un musée et une exposition ?

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    À partir d’un constat sévère de l’état tant quantitatif que qualitatif de la traduction des documents d’accompagnement à la visite dans les musées français, l’auteur montre comment une traduction réalisée à partir d’un regard critique sur le texte original et en étroite collaboration entre le traducteur et le médiateur culturel ne peut, en définitive, que contribuer au rayonnement de l’institution muséale.Stemming from a rigorous assessment of the quantitative and qualitative state of translation of accompanying documents for visits of French museums, the author shows how a translation, carried out from a critical angle on the original text and with the translator and the cultural mediator collaborating closely, can only contribute at the end of the day to the prestige of museums in general

    La critique d’exposition d’art contemporain dans la presse spécialisée : La connivence comme mode de communication

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    This contribution questions the degree to which the notion of genre is pertinent when giving a linguistic account of exhibition criticism in specialized contemporary art journals. Although such reviews constitute a well established practice in this type of magazine, we come across a major obstacle when attempting to analyse them objectively, whether it be from an editorial perspective or in terms of discursive practice, for there are no semiotic markers that would allow the reader to immediately identify the text as exhibition criticism. However when one studies how exhibition reviews are articulated and the interplay of language at work, one discovers a highly distinctive mode of communication. To legitimize their perspective, journalists resort to language strategies receptive to the plasticity of an elitist style that upset the usual approach to readers and disrupt the stylistic registers of conventional critics and historians of art, thus creating a community of language shared by the "peer group" of enthusiasts of contemporary art who communicate "between themselves".L' objectif de cette contribution est de questionner la pertinence de la notion de genre pour décrire linguistiquement la critique d’exposition dans les revues spécialisées d’art contemporain. Bien qu’il s’agisse d’une pratique bien ancrée dans ce type de magazines, notre analyse fait apparaître un problème de taille dès lors que l’on essaie de l’objectiver, tant au plan rédactionnel qu’au plan discursif, car le lecteur ne peut identifier sémiotiquement et sans hésitation un texte comme étant une critique d’exposition. Toutefois, l’étude énonciative des manifestations du discours critique sur l’exposition et de certains jeux de langage fait apparaître un mode de communication très caractéristique. Pour légitimer leur point de vue sur l’objet de la critique, les journalistes mettent en oeuvre des stratégies langagières ou vertes à la plasticité d’une écriture élitiste qui bouscule la langue, les adresses aux lecteurs, les registres stylistiques des critiques et des historiens d’art «académiques», créant ainsi une communauté discursive de «pairs» amateurs d’art contemporain, de lecteurs «entre soi».Nuestra meta en este artículo es interrogar la pertinencia de la noción de género para describir, desde un punto de vista lingüístico, la crítica de exposición en revistas especializadas de arte contemporáneo. Aunque se trata de una practica muy tradicional en este tipo de revista, mostramos que es muy difícil objetivarla. El lector no puede declarar sin indecisión que un texto pertenece a un género •critica de exposición”. Sin em -bargo, analizar la enunciación del discurso critico sobre la expo si -ción y los juegos de lenguaje permite determinar un modo de comunicación muy especial. Para legitimar su punto de vista, los periodistas usan estrategias de lenguaje, juegan con registros estilísticos de criticas y con modos académicos, creando una comunidad de discurso para aficionados del arte contemporáneo, para lectores que se sienten "entre nosotros".Rigat Françoise. La critique d’exposition d’art contemporain dans la presse spécialisée : La connivence comme mode de communication. In: Culture & Musées, n°15, 2010. Comment parler de la critique d’exposition ? (sous la direction de Marie-Sylvie Poli) pp. 73-92

    Alessandra Broccolini, Pietro Clemente, Lia Giancristofaro (dir.). 2021. Patrimonio in ComunicAzione. Nuove sfide per i Musei DemoEtnoAntropologici

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    Cet ouvrage est inspiré par les travaux menés lors du colloque de la société italienne de muséographie DEA (SIMBDEA) à l’université de Chieti, en novembre 2019, qui avait réuni aussi bien des chercheurs que des praticiens issus des musées. L’intérêt de cet ouvrage est double. Il offre, d’une part, un aperçu d’un champ de recherche en sciences sociales bien consolidé en Italie : la « démo-ethno-anthropologie » (DEA). Sous cette expression, créée en 1991, est définie une approche des biens cult..

    Introduction

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    International audienc
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