60 research outputs found

    De l’impôt à la sécularisation : reconstruire l’Église

    Get PDF
    L’approche des cahiers de doléances a été fortement renouvelée grâce à l’apport d’une dimension culturelle, au-delà du seul comptage. Cependant, la religion est peu considérée dans cette relecture. Le bailliage d’Orléans permet de corriger en partie cette lacune, puisque les questions religieuses sont présentes dans quatre cahiers sur cinq, notamment sous l’angle fiscal, selon un net clivage ville/campagne. Au-delà, les cahiers proposent une reconstruction de l’Église, cohérente, et non une seule accumulation désordonnée de critiques ponctuelles. Cette refonte est centrée sur le curé et la paroisse aux dépens des membres du haut clergé. Cette première lecture doit se compléter d’une approche de la cohérence même du cahier qui souligne une articulation et ouvre sur le ton du document. À ce niveau, le discours des doléances porte un changement de statut du religieux, signe d’une sécularisation, selon un clivage essentiel entre Église et religion. Plus qu’une préfiguration des mesures révolutionnaires, le cahier apparaît ici comme un indice des évolutions religieuses du XVIIIe siècle.From Taxes to Secularization: the Reconstruction of the Church. The religious «doleances» in the cahiers de doleances of the bailliage of Orleans (1789). The study of the cahiers de doleances has been revitalized by the inclusion of a new cultural dimension beyond a purely quantitative analysis. The subject of religion, however, has received little attention in this new approach. The bailliage of Orleans lends itself to such a study, for religious issues are present in four out of five cahiers, notably concerning the issue of fiscality, following a strict separation of town and country. The second major theme deals with the reform of the dime. In addition to these issues, the cahiers propose a reconstruction of the Church as a whole, not simply piecemeal reform. This reconstruction focuses on the curé and the parish at the expense of the high clergy. This initial examination must be supplemented by a study of the coherency of the cahier itself, its diction, and its very tone. At this level, the discourse of the doleances suggests a change in the status of religion, a sign of secularization, according to an essential division between the Church and religion. More than just an anticipation of revolutionary measures, the cahier in this instance reflects religious developments of the eighteenth century

    L’anecdote entre littérature et histoire : une introduction

    No full text
    L’anecdote bénéficie aujourd’hui d’une bibliographie abondante et récemment renouvelée. Deux angles sont développés. Une approche globale a permis de réfléchir à la définition même du genre, ses évolutions et registres. Des approches thématiques ont fait ressortir l’étendue de la pratique de l’anecdote et sa place dans la construction de champs spécifiques, comme le théâtre, la théologie ou le domaine scientifique. Dans cette lecture, le rapport à l’histoire a motivé une attention spéciale. P..

    La fête processionnelle en France au XVIIIe siècle entre dévotion et police

    No full text
    Dans son article « Fêtes des chrétiens », Faiguet de Villeneuve associe étroitement fête et procession dans une critique sans appel. Dans cette lecture, la procession illustre « le penchant que nous avons à la paresse ; mais tout cela n’entre point dans l’esprit des fondateurs, & ne s’accorde point avec le service du public. Il vaudroit mieux faire son devoir & son métier, veiller, instruire & former la jeunesse, que de s’amuser, comme des enfans, à faire des processions & des tournées qui em..

    « De l’impôt à la sécularisation : reconstruire l’Église. Les doléances religieuses dans les cahiers de doléances du bailliage d’Orléans (1789) »

    No full text
    International audienceL’approche des cahiers de doléances a été fortement renouvelée grâce à l’apport d’unedimension culturelle, au-delà du seul comptage. Cependant, la religion est peu considéréedans cette relecture. Le bailliage d’Orléans permet de corriger en partie cette lacune,puisque les questions religieuses sont présentes dans quatre cahiers sur cinq, notammentsous l’angle fiscal, selon un net clivage ville/campagne. Au-delà, les cahiers proposent unereconstruction de l’Église, cohérente, et non une seule accumulation désordonnée de critiquesponctuelles. Cette refonte est centrée sur le curé et la paroisse aux dépens des membres duhaut clergé. Cette première lecture doit se compléter d’une approche de la cohérence mêmedu cahier qui souligne une articulation et ouvre sur le ton du document. À ce niveau, lediscours des doléances porte un changement de statut du religieux, signe d’une sécularisation,selon un clivage essentiel entre Église et religion. Plus qu’une préfiguration des mesuresrévolutionnaires, le cahier apparaît ici comme un indice des évolutions religieuses du XVIIIesiècl

    Vers une privatisation des pratiques religieuses des laïcs au 18ème siècle : l’exemple d’Orléans

    No full text
    International audienc

    La mémoire des guerres de religion au XVIIIe siècle.

    No full text
    Conçu à partir du colloque "Mémoires des guerres en Centre-Val de Loire de Jeanne d'Arc à nos jours : traces locales, résonances nationales et regards croisés", Orléans, 6-7 mai 2014.International audienceComment une communauté se représente-t-elle son passé en fonction de ses besoins présents ? Depuis Maurice Halbwachs, les travaux sur la mémoire traquent les reconstructions et usages d’un passé souvent glorifié, parfois occulté, et toujours fondateur d’identité. Dans le cas des guerres, les mémoires sont à vif et, sur la longue durée, leurs permanences, ruptures et enjeux sont d’autant plus complexes à repérer. Pour y parvenir, cet ouvrage fait un double pari : il part d’études de cas locaux, sur un territoire identifié et restreint et il adopte une démarche pluridisciplinaire. Le Centre-Val de Loire, formé à partir des provinces du Berry, de l’Orléanais et de la Touraine, entretient avec les mémoires des guerres une relation certes singulière, née de sa situation au coeur du domaine royal, mais aussi archétypale. Car de la Délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc en 1429 aux occupations de 1814-1815, 1870-1871 et 1940-1944, les traces locales de sa mémoire participent à la construction de son identité régionale, tout en ayant des résonances nationales

    La construction d’un ordre en marche : les processions à Orléans (XVIIe-XVIIIe siècles)

    No full text
    En 1734, au moment de l’entrée de l’évêque d’Orléans dans sa ville et de la procession qui l’incarne, les membres du Bailliage se retirent faute de place pour défiler à la même hauteur que le Corps de Ville en raison de l’étroitesse de la rue. De même, suite à une sentence défavorable à la Prévôté face à la Maréchaussée pour le même sujet, le prévôt royal ne paraît pas le jour de l’entrée, ce qui entrave le bon déroulement du cérémonial. Enfin, à cette même entrée, l’évêque doit régler lui-mê..

    « La définition d’une frontière politique : clergé et municipalité à Orléans au 18ème siècle »

    No full text
    International audienceAu XVIIIe siècle, les relations entre la municipalité d’Orléans et le clergé de la ville sont nombreuses et diverses. Les processions dessinent une étroite collaboration, image d’unanimisme. La question fiscale dresse un autre portrait, où le clergé défend ses privilèges et s’exclut de la fiscalité ordinaire. Le clergé est vu ici comme ordre social. Les tensions les plus importantes entre ville et clergé se situent sur un autre plan. Le XVIIIe siècle voit les compétences municipales se développer dans les domaines de la charité et de l’enseignement, source d’une remise en cause pratique de la place du clergé. Ceci s’accompagne d’un discours laïc qui définit une vision politique du clergé : nettement séparé et limité au spirituel. Ainsi, au travers de ces relations, se dessine une frontière politique. Les cahiers de doléances donnent corps à cette conception et proposent une réforme du clergé, image d’un nouvel équilibre entre clercs et autorité politique

    Chapitre IV. L’impact des querelles

    No full text
    Massillon fait grief au jansénisme « d’avoir mis dans la bouche des femmes et des simples laïques les points les plus relevés et les plus incompréhensibles de nos mystères et d’en avoir fait un sujet de conversation et de dispute […] et il n’y a pas loin pour les laïques de la dispute au doute et du doute à l’incrédulité ». Ce propos souligne trois traits essentiels : la diffusion sociale et géographique et le statut des laïques, la question du jansénisme comme fourrier du détachement, enfin ..
    • …
    corecore