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Les comités de surveillance et l’occupation du Brabant, (1794-1795)
À la suite de la victoire de l’armée française à Fleurus le 26 juin 1794, un régime d’occupation est imposé en Belgique. Afin de maintenir l’ordre public et de réprimer les infractions aux arrêtés des représentants de la Convention, des comités de surveillance inspirés du modèle révolutionnaire français sont installés dans les principales villes du pays. Composés majoritairement de citoyens originaires des Pays-Bas autrichiens acquis aux principes de la Révolution française, ces comités comptent également en leur sein quelques citoyens français. Leur tâche consiste à mener des enquêtes, sur base soit des dénonciations spontanées qui leur sont adressées soit des rapports des agents secrets qu’ils emploient. Véritable police politique, les comités de surveillance du Brabant fonctionnent peu de temps : installés en septembre 1794, ils sont supprimés en février 1795, au terme d’une existence controversée.Following the victory of the French Army at Fleurus on June 26 1794, a regime of occupation was imposed on Belgium. To maintain public order and repress violations of the arrêtés of the representatives on mission sent by the Convention, comités de surveillance based on the same institutional organization prevailing in Revolutionary France were installed in the principal towns of the country. Composed largely of citizens from the Austrian Netherlands who were animated by the ideals of the French Revolution, these comités also included some French citizens. Their task consisted of conducting inquiries inspired either from spontaneous denonciations that had been sent to them or from the reports of secret agents they employed. A veritable political police, the comités de surveillance of Brabant did not last long : installed in September 1794, they were suppressed in Februrary 1795, at the end of a controversial existance
Dominique Kalifa, Pierre Karila-Cohen (dir.), Le commissaire de police au XIXe siècle
Paris, Publications de la Sorbonne, 2008, 284 pp., ISBN 9 782 859 44595
Un système policier impérial ? Le commissaire général et la police municipale d’Anvers (1808-1814)
Entre 1808 et 1814, Jean-François Bellemare exerce la fonction de commissaire général de police à Anvers. Selon les dispositions légales, il est chargé de missions de police générale telles que la délivrance des passeports, la répression du vagabondage, la police des théâtres, etc., et doit également contrôler la police municipale, à savoir la surveillance de la voirie, le contrôle des marchandises mises en ventes, etc. Grâce aux nombreux documents conservés dans la sous-série F7 du ministère de la Police à Paris, ses activités dans les départements des côtes de la mer du Nord sont bien connues mais ne donnent qu’un aperçu partiel du système policier qu’il a diligenté. Cet article analyse l’utilisation de la police municipale d’Anvers par le commissaire général. À partir des archives de la mairie d’Anvers et de la correspondance de Bellemare conservée à Paris, il est possible d’évaluer le fonctionnement du système policier impérial dans la ville portuaire et d’en relativiser l’homogénéité, l’omnipotence et l’omniscience qui a longtemps fait sa réputation.Between 1808 and 1814, Jean-François Bellemare occupied the post as chief police commissioner in Anvers. According to the legal prescriptions, he was in charge of general police tasks such as issuing passports, repression of vagrancy, policing of theatres etc. as well as overlooking municipal policing i.e. control of public spaces, market goods for sale etc. Thanks to the many documents from the French Police Ministry kept in the National Archive under sub-series F7, the activities of Bellemare in the coastal areas of the Departément ‘Nord’ are well-known, but the documents only give a partial overview of the police system that he was operating. This article analyses how the chief commissioner used the municipal police of Anvers. On the basis of the documents from the mayor’s office in Anvers and Bellemare’s correspondence, kept in the National Archives in Paris, it is possible to assess how the imperial police system functioned in a port city and contextualize the extent of its alleged homogeneity, omnipotence and omniscience, which for long shaped its reputation
Le comité de surveillance et la police de Liège en l'an III. Une institution extraordinaire à l'épreuve de l'ordinaire ?
À la suite de la bataille de Fleurus, le 26 juin 1794, un régime d’occupation est mis en place dans les territoires qui composent l’actuelle Belgique. À Liège, la fuite des échevins et du personnel des cours et tribunaux rend, plus qu’ailleurs où les institutions d’Ancien Régime continuent tant bien que mal à fonctionner, indispensable la création d’une nouvelle organisation policière et judiciaire afin d’assurer le maintien de l’ordre public. Si, selon les termes de l’arrêté du 27 thermidor an II qui organise l’occupation, l’autorité militaire est théoriquement seule responsable du maintien de l’ordre public, les représentants du peuple cherchent à mettre en place des institutions civiles destinées à traquer et à réprimer les auteurs d’infractions à leurs arrêtés. Pour l’ensemble de la Principauté de Liège, outre la création d’un tribunal civil et d’un tribunal révolutionnaire, le représentant Frécine annonce, le 14 vendémiaire an III, la création d’un comité de surveillance auquel est adjoint des fonctions de police correctionnelle. Quelques mois après sa mise en place et quelques semaines seulement avant sa suppression, ce comité voit ses prérogatives restreintes à la seule police des infractions à la législation d’occupation : contrôle de l’utilisation des assignats, bonne marche des réquisitions, questions liées aux émigrés, etc
Compte-rendu de Christine G. Krüger, ‘Die Scylla und Charybdis der socialen Frage’. Urbane Sicherheitsentwürfe in Hamburg und London (1880-1900), Bonn, Dietz & Das, 2022
Das Buch von Christine G. Krüger stellt einen wichtigen Beitrag zu den „Security Studies“ dar, die sich in den letzten zehn Jahren sehr dynamisch entwickelt haben. Eines der größten Verdienste der vorliegenden Monografie ist sicher darin zu finden, dass sie eine vergleichende und zugleich verbundene Analyse von Sicherheitsreaktionen vorschlägt, die in zwei bedeutenden europäischen Hafenstädten des späten 19.Jahrhunderts, London und Hamburg, auf Arbeiterproteste sowie Demonstrationen erfolgten. Zwischen 1880 und 1900 kennzeichnete beide Metropolen ein ähnliches wirtschaftliches Wachstum, jedoch in von unterschiedlichen sozialen Krisen geprägten Zusammenhängen, die zur Herausbildung wiederum unterschiedlicher Sicherheitskulturen beitrugen. Indem sich Krüger nun diesen beiden Untersuchungsaspekten zuwendet und sich in ihrer Analyse vorwiegend auf Quellen aus Polizeiarchiven sowie der Presse stützt, schlägt die Verfasserin eine Brücke zwischen zwei Sicherheitskulturen, die lange Zeit von den nationalen Historiografien dominiert und gegeneinander abgegrenzt worden sind. Während viele Studien die Rolle der Territorialität und der städtischen Gemeinschaften oft zugunsten der nationalen und staatlichen Logik übersehen, zeichnet sich Krügers Buch besonders dadurch aus, dass es gerade diese Transformationen von Sicherheitsinstitutionen sowie - praktiken in einen städtischen Kontext setzt
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