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    Longing, Lust and Persuasion: Powerful and Powerfully Sensuous Women in Imerina

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    A priori, les récits sur la relation entre le roi Andrianampoinimerina (1787-1810) et Miangaly, une jeune femme de la haute noblesse, immortalisés et transmis jusqu’à nous par l’intermédiaire du savoir imaginatif populaire, évoquent l’amour. En fait, à l’origine, leur histoire relevait d’une propagande politique. Un de ces récits rapporte que le roi dut renoncer à son propre élan amoureux pour pouvoir mettre en avant l’idéologie de l’Etat. Ce genre de récits populaires à thème historique nous permet de saisir le glissement de la sphère privée vers le politique quand le pouvoir de l’amour et l’amour du pouvoir s’entremêlent au sein des élites de l’État.At first sight, tales about the relation between Andrianampoinimerina (political reign 1787-1810) and Miangaly, a young woman of high noble status, talk about love. In fact, their love tale was originally crafted as political propaganda. One of these tales tells that the sovereign disregarded his own sensual desires in order to emphasize the state ideology of a sovereign attentive to all his subjects. Such tales of popular history, political propaganda and subversive histories allow us to appreciate how the private is rendered political when the power of love and the love of power mix within the highest ranks of state elite

    Rakelimalaza, can the Higher Powers “take a joke”?

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    Notre contribution s’appuie sur des travaux de terrain ethnographiques parmi la population rurale betsileo, avec un intérêt particulier vis-à-vis des mpanandro, spécialistes traditionnels. Il va sans dire que les ancêtres prennent une très grande importance dans la vie quotidienne des Malgaches des Hautes Terres. Mais au sein de leur monde (lifeworld), il existe également des « forces » d’une nature non-domestiquée, aussi bien que des « choses » indéterminées (p. ex., raha, zavatra). Des rencontres avec de telles « forces » et « choses », des efforts de les comprendre et même de les persuader de satisfaire aux exigences des êtres humains ont attiré notre attention dans cet article. Nous maintenons que le vocabulaire traditionnel et les conceptualisations de « religion » et « magie » ont besoin d’être remis en question. Cette remise en question nous aidera à mieux comprendre le comportement des individus face au monde des forces immanentes et non-anthropomorphiques. Face à ces forces, les spécialistes traditionnels, dans l’exercice de leur savoir-faire, agissent comme des « audacieux » plutôt que comme des « suppliants ». Les spécialistes traditionnels, tels que les mpanandro, méritent d’être appréciés comme des individus engagés, non pas dans la « réplication » mais plutôt dans la « re-création » continue (toujours syncrétique en esprit) des traditions, fidèles à « l’esprit des lois » plutôt que scrupuleusement attentifs aux détails de règles traditionnelles. Nous examinons ces caractéristiques et assertions à propos du monde rural Betsileo à l’aide d’exemples issus des pratiques concrètes, poétiques, et même parfois humoristiques des mpanandro aussi bien que du commun des Betsileo.This contribution is based on ethnographic fieldwork among both rural populations and ritual specialists (mpanandro) in the Betsileo highland region of the island. While the ancestors are certainly central forces in the daily lives of Malagasy highlanders, we are rather interested in encounters with and attempts to understand and cajole amoral forces of nature and “things” (e.g., raha, zavatra) that are also parts of these populations’ “lifeworlds”. We argue that traditional vocabulary and conceptualizations of “religion” and “magic” need to be re-examined in order to begin to appreciate the particular “stance” of individuals in a world of immanent non-anthropomorphic forces. This is a stance of “audacity” rather than “supplication” before such forces, particularly as seen in the practices of ritual specialists. Ritual specialists such as mpanandro need to be understood as engaged not in “replication”, but rather in continual “re-creation” (in some ways, always syncretic in manner) of tradition where attention is paid to the “spirit” rather than the “letter of the law”. We explore these characterizations and assertions concerning rural Betsileo “lifeworlds” with examples drawn from the concrete, poetic, and occasionally humorous practices of ritual specialists, as well as non-specialists

    Sépultures mégalithiques à Madagascar

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    rous carefully dressed standing stones up to 8 m tall. Similar monuments of wood were also made. These « menhirs » were erected for a variety of reasons — in connection with a death, to commemorate an important event, or simply as territorial markers. The megalithic tombs and standing stones are directly associated with a particular type of settlement, enclosed within impressive, often multiple ditches, with entrance via one or more megalithic gateways closed each night by rolling a large circular stone slab in front. There are some grounds for believing that the megalithic tradition of Madagascar originated in Indonesia. The collective nature of the tombs, however, requiring considerable effort in their construction, appears to be a late feature and to have been preceded by a phase of individual burials. It seems that the change to collective burial was effected by an merina king who wished to give greater cohesion to his people. This model shows us how a society could change from individual burial in a stone cist to family burial in large monuments of « dolmen » type without external influence. Traduction Ch. Scarre, CambridgeRESUME II existe à Madagascar un mégalithisme subactuel, voire actuel, formellement très semblable aux « dolmens » et « menhirs » de l'Europe atlantique. Aux XVIIIe et XIXe siècles de notre ère, dans le centre de l'île en Imerina, furent construits des monuments à sépultures collectives familiales morphologiquement et fonctionnellement comparables aux tombes mégalithiques du Néolithique moyen de l'Ouest de la France, dont les dalles de couverture peuvent atteindre 25 m: de superficie pour un poids d'une trentaine de tonnes. Or la tradition orale renseigne assez précisément sur la façon dont les dalles étaient extraites des carrières qui pouvaient se trouver à plusieurs kilomètres ; comment elles étaient transportées sur le lieu d'érection du monument funéraire dont on sait comment il « fonctionnait » au fur et à mesure du dépôt d'un nouveau corps dans le sépulcre. Cet intérêt exceptionnel des « dolmens » malgaches, est doublé par l'existence de nombreuses pierres dressées qui peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur. Les raisons de l'érection de ces « menhirs » — dont existent des répliques en bois — sont multiples, liées à la mort d'une personne, ou à la commémoration d'un événement important, voire à de simples marques de limites territoriales. De plus, ces monuments, tombeaux mégalithiques et pierres dressées, sont en liaison directe avec des habitats particuliers, limités par d'impressionnants fossés souvent multiples, où l'on pénétrait par une ou plusieurs portes mégalithiques qui étaient obstruées par une grosse dalle circulaire de pierre roulée chaque soir devant le passage. Certaines présomptions sont en faveur d'une origine indonésienne du mégalithisme malgache, cependant le caractère collectif des tombeaux, nécessitant une main-d'œuvre importante, paraît être tardif et être apparu après une phase de sépultures individuelles. Il semblerait que cette nouvelle mode soit le fait de la volonté d'un roi merina voulant donner plus de cohésion à son peuple. Nous aurions là un modèle de société qui serait passée de manière autonome de la sépulture individuelle en coffre de pierre à la sépulture familiale dans de grands monuments de type dolmen.Joussaume Roger, Raharijaona Victor. Sépultures mégalithiques à Madagascar. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 82, n°10-12, 1985. Études et Travaux. pp. 534-551

    Amour et sexualité du côté de l’océan Indien occidental

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    L’élaboration de ce quarante-cinquième numéro d’Études Océan Indien est assez particulière, car il a fallu cinq ans pour qu’il voie le jour, alors qu’en général, de l’appel à contribution jusqu’à la tenue du prêt-à-clicher pour l’imprimerie, les numéros précédents ne nous demandaient chacun qu’une année de préparation. Les appels à contribution successifs que nous avons lancés ainsi que les correspondances avec les collègues des différentes institutions en relation avec notre centre, le Centre d’études et de recherche sur l’océan Indien occidental et le monde austronésien (Croima), nous ont permis de constater la rareté des chercheurs en sciences de l’homme et de la société à avoir étudié la sexualité de ces pays. Il semble que, dans le domaine des relations entre les sexes, les chercheurs s’intéressent ici plutôt au problème de genre, notamment à la condition féminine ; on n’a que des notes éparses sur la sexualité
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