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    Caractérisation physico-chimique de laques de Mongolie du Ier siècle ap. J.-C.

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    Cette étude a porté sur des écailles de laque trouvées lors de la fouille d'une nécropole du début de notre ère en Mongolie. L'objectif était de vérifier qu'il s'agissait de laque végétale (obtenue par polymérisation de la résine de l'arbre Rhus vernicifera), de caractériser et de comparer les différents fragments. L'examen au microscope électronique à balayage a révélé qu'ils comportaient pour la plupart au moins 2 couches et que l'on pouvait différencier les deux faces : celle contre le support, d'aspect granuleux et celle visible, d'aspect lisse. La fluorescence X et la diffraction X ont permis de montrer que le pigment rouge utilisé pour colorer certains échantillons était du cinabre, HgS. Des spectres infrarouges des échantillons anciens et de laque végétale moderne, issue de Rhus vernicifera ont été réalisés. Ils présentent la même allure générale et sont en accord avec des spectres de la littérature. La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse a été utilisée après deux méthodes de préparation de l'échantillon. La méthanolyse acide suivie d'une silylation permet de caractériser la partie polysaccharidique dans tous les échantillons et la partie catéchols dans les laques modernes non polymérisées. La pyrolyse permet d'observer des marqueurs spécifiques des polymères obtenus à partir des catéchols, aussi bien dans les échantillons modernes que dans les échantillons archéologiques. Tous les résultats issus de ces premières analyses tendent à montrer qu'il s'agit bien de laque végétale, fabriquée à partir de résine de Rhus vernicifera, dont certains échantillons sont teintés en rouge avec du cinabre.The paper deals with the study of flakes of lacquer found during the excavation of a necropolis from the beginning of our era in Mongolia. Our purpose was to check if these flakes were actually made of lacquer (obtained by polymerisation of a vegetal resin extracted from the tree Rhus vernicifera) to characterize them and to compare the different fragments. The observation with a scanning electron microscope revealed that most of them were made of at least two coats and that both sides could be distinguished : the side against the support being grainy and the visible one smooth. Fluorescence X and diffraction X made it possible to know the nature of the red pigment used to colour certain lacquers, namely cinnabar, HgS. Infrared spectra of the ancient samples and of modem vegetal lacquer, made from the resin of Rhus vernicifera were run. They look the same and agree with those presented in the literature. Gas chromatography-mass spectrometry was used after two different methods of sample preparation. Acid methanolysis and silylation made it possible to characterize the polysaccharide part in all the samples and the catechol part in modern, non-polymerised, lacquers. Pyrolysis allowed us to observe specific markers of polymers obtained from catechols, as well in the modern samples as in the archaeological ones. All these results seem to prove that archaeological samples are really vegetal lacquers, made from resin of Rhus vernicifera, some of them being tinted in red with cinnabar
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