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    L’entrepreneuriat issu de l’immigration libanaise à Marseille au xxe siècle : l’exemple d’Édouard Saman

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    Par son histoire, Édouard Saman, né à Beyrouth en 1912, est un être « frontalier » (MAALOUF, 1998). Il grandit entre Smyrne et Beyrouth et fait ses études à Gênes. C’est à Marseille, carrefour entre le Levant et l’Afrique, qu’il trouve un lieu privilégié pour développer ses activités économiques. Il y crée, en 1937, une société de négoce de fruits secs qu’il développe en s’appuyant sur son réseau dans l’espace France, Méditerranée, Afrique occidentale française (AOF). Faisant preuve d’une grande adaptabilité, Saman SA devient rapidement une entreprise internationalement reconnue. L’histoire personnelle et professionnelle d’Édouard Saman est exceptionnelle en de nombreux points, mais elle est exemplaire des parcours de réussite de certains chefs d’entreprises libanais à Marseille. Les Antoun dans l’hôtellerie, les Maouad dans le secteur de la santé ou Saadé dans le secteur maritime ont eux aussi marqué l’histoire économique marseillaise...Through in history, Saman Edward, born in Beirut in 1912, is a cross‑border individual (MAALOUF, 1998). He grew up between Smyrna and Beirut and studied in Genoa. He chose Marseille, a crossroads between the Levant and Africa, as an ideal place to develop his economic activities. He created, in 1937, a dried fruit trading company that he developed thanks to his network in the French, Mediterranean and French West African area. Proving highly adaptable, Saman SA quickly became an internationally recognized company. The personal and professional story of Edward Saman is exceptional in many ways, but it illustrates perfectly the successful career of some Lebanese company managers in Marseille. The Antouns in the hospitality business, the Maouads in the health sector or the Saades in the maritime sector have also marked Marseille’s economic history..

    Mobilité des activités et recomposition des territoires en Méditerranée

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    En étudiant la mobilité des activités, ce numéro de la revue Méditerranée s’inscrit dans une réflexion sur l’une des transformations majeures de ces trente dernières années : l’essor considérable de l’internationalisation des entreprises, sous l’effet de la libéralisation des mouvements de capitaux et de l’ouverture des marchés. Ayant favorisé un redéploiement significatif de la géographie des activités, cette dynamique s’incarne, selon le lieu, dans les phénomènes de délocalisations facteurs de crise territoriale – ou dans l’émergence de nouveaux territoires, porteurs de croissance et d’attractivité. Nous abordons la mobilité des activités comme un processus multiforme, en privilégiant trois entrées principales : la mobilité des capitaux et les flux d’investissement ; la mobilité des opérateurs économiques (commerçants, cadres et chefs d’entreprises) ; la mobilité des modèles de développement (complexes touristiques, zones franches, technopôles ou pôles de compétitivité…). Ces transformations sont notables en Méditerranée qui, depuis le processus de Barcelone, se trouve au cœur d’un projet de zone de libre‑échange, elles sont aussi marquées par les soubresauts de la crise actuelle et du « printemps arabe ». Mais au-delà du contexte, ne font-elles pas partie des dynamiques de plus longue durée en Méditerranée ? Ce numéro de la revue Méditerranée se saisit de la question au travers d’un panel pluridisciplinaire de contributions
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