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François Ier et lâespace politique italien
Ce volume rassemble une sĂ©rie de contributions qui ont en commun dâaborder un vieux sujet - le tropisme italien de François Ier - dâune façon originale, dans la mesure oĂč y sont discutĂ©es les formes que prirent les relations entre Royaume de France et pĂ©ninsule italienne Ă partir dâune perspective italienne. Ce qui est au cĆur de lâanalyse, ce sont donc moins ici les ambitions du souverain français que la nĂ©cessaire adaptation de celles-ci Ă une rĂ©alitĂ© italienne complexe et polymorphe. Il sâagit de rendre compte de lâentrelacs de situations juridiques et territoriales aussi diverses quâanciennes, bouleversĂ©es, qui plus est, par des guerres incessantes qui leur confĂšrent une certaine fragilitĂ©. Les guerres modernes, marquĂ©es par une intensitĂ©, une rapiditĂ© et une violence inĂ©dites, frappent les contemporains et les obligent Ă repenser les relations entre petites et grandes puissances au nom des rapports de forces, chacune ayant sa place dans un Ă©quilibre international chancelant oĂč la pĂ©ninsule italienne est alors le premier champ clos de la rivalitĂ© entre Valois et Habsbourg. Tour Ă tour, la Lombardie, la VĂ©nĂ©tie, la Savoie, la Ligurie, la Toscane, le DuchĂ© dâUrbino, les Ătats de lâĂglise, le Royaume de Naples comme celui de Sicile deviennent ainsi autant de cas permettant de rendre compte de lâincessante adaptation dâune politique française qui doit Ă©voluer au rythme des dĂ©faites militaires successives de lâarmĂ©e royale. En dĂ©finitive, câest moins lâexpulsion des Français dâItalie et le renoncement Ă leurs prĂ©tentions outremonts qui sont le sujet de ce livre collectif que la capacitĂ© toujours renouvelĂ©e du Roi Ă inventer une nouvelle forme de « politique italienne », au grĂ© de la changeante « qualitĂ© des temps » (Machiavel) et de celles des Ătats