Performing “culture” : diverse audiences at the International Shaman’s Conference and Tailgan on Ol’khon Island

Cet article examine la session annuelle de la Conférence Chamanique Internationale et du Tailgan sur l’île d’Ol’hon, dans le lac Baïkal, sous l’angle de la prestation “culturelle” qu’elle présentait. Il en découle une question de méthode : les données relatives aux participants aident-elles à comprendre la cérémonie ? L’enquête démographique montre la grande diversité du public ; du fait de la variété des raisons d’assister et des attentes, les impressions retirées de cette session sont très différentes. La cérémonie elle-même reflète cette diversité, que les discours d’ouverture ont pragmatiquement tenté d’encadrer en parlant de “culture locale à valeur globale”. Du fait que “local” et “culture” restent non définis, les Bouriates locaux et les membres de l’association Tengeri peuvent percevoir cette “culture locale” comme une contribution à la revitalisation des pratiques chamaniques bouriates, tout en permettant aux pèlerins New Age de trouver quelque chose d’universel sous une forme bouriate locale.This article explores the presentation and performance of “culture” at the Annual International Shamanic Conference and Tailgan on Olkhon Island, Lake Baikal and poses the methodological question of how survey data about the participants can help us to understand the ceremony. Demographic survey data indicates that there are multiple audiences, who, given widely divergent reasons for attending, are most likely getting very different things out of the ceremony. The ceremony itself reflects this division, with a metapragmatic framing during the opening speeches as “globally valuable local culture”. By leaving “local” and “culture” undefined and unmarked, local Buryats and other Tengeri members can experience it as part of their broader attempt to revive Buryat shamanic practices, while at the same time, enabling New Age pilgrims to find a universal appeal in a local Buryat form