86 research outputs found

    Qu’attendre de la production des paysages contemporains ?

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    A la fin du XXe siècle, l’expansion urbaine et la désindustrialisation ont généré des types d’espaces qui défiaient notre compréhension du paysage. L’urbanisation n’ayant pas cessé et charriant son lot d’interrogations, la question de la ville et du paysage trouve un regain d’actualité indéniable. Le constat que le paysage disparaîtrait, mangé par une urbanisation à tendance hégémonique, est communément partagé. Comment penser l’espace des grandes métropoles mais aussi des conurbations et aut..

    Du townscape au « paysage urbain », circulation d’un modèle rhétorique mobilisateur

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    La notion de « paysage urbain » a acquis, dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de la planification territoriale, une visibilité très forte en Grande-Bretagne tout au long des années 1950 et 1960. Une telle visibilité est due à la politique éditoriale d’une grande revue d’architecture, The Architectural Review, qui met en œuvre de nombreux moyens pour promouvoir cette notion comme le révèle l’analyse détaillée des campagnes photographiques et de la rhétorique des images dans les publications. The Architectural Review a pu servir d’exemple à de nombreux égards. L’idée d’un projet éditorial, porté par des personnes reconnues et convaincues, l’apport du photojournalisme, agissant comme un catalyseur du rôle du visuel dans les publications, la fonction grandissante du visuel dans la construction du domaine de savoir qu’est l’urbanisme et l’aménagement, la volonté d’en appeler à l’opinion, d’instaurer un débat public sont autant de traits que l’on retrouve dans la diffusion de la notion de paysage urbain, dans le contexte culturel de la France. C’est ce que nous nous sommes attaché à montrer en suivant la circulation, dès le milieu des années 1960, de cette notion de paysage urbain, du vocable, des regards et des pratiques qui l’accompagnent à travers les revues Urbanisme et Espaces verts. Dès lors, on peut se poser la question de savoir si la visée d’un débat public est contingente ou inhérente à la notion de paysage urbain. Nous faisons quant à nous l’hypothèse qu’elle lui est inhérente.Frédéric Pousin, From townscape to paysage urbain, the diffusion of a rallying rethorical model The notion of “townscape” became highly visible in the fields of architecture, urban planning and territory planning in Great Britain in the fifties and sixties. Such a visibility is due to the editorial policy of one major architectural journal: The Architectural Review which used several means in order to promote this notion as it is revealed by a detailed analysis of photography campaigns and the rhetoric of images in journals. The Architectural Review can be considered an example from several points of view. The idea of an editorial project, supported by determined and famous people, the contribution of photojournalism acting as the catalyst of the role of visuality in publications, the increasing function of visuality in the construction of a body of knowledge in city and urban planning, the need to mobilize public opinion and initiate a debate, constitute the main features that accompany the diffusion of the notion of townscape in the French cultural context. That is what we aim at demonstrating by following the diffusion, from the mid-sixties, of the notion of townscape, of the very term, with visions and practices, in the journals Urbanisme and Espaces verts. Therefore one can ask whether aiming at setting a public debate is inherent to the notion of townscape or not. This paper argues that it is so

    Les concepteurs de la ville en quête de l’espace familier (1945-1975)

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    La problématique du quotidien, des espaces familiers, dans la conception de l’architecture, de la ville et plus largement de l’environnement, s’est manifestée dans les discours professionnels. Il s’agit ici d’en retracer la « généalogie », et d’analyser les circonstances et les enjeux auxquels cette problématique est liée. Dans quelle mesure a-t-elle pu être structurante et quels en furent les effets ? C’est à cet ensemble de questions que cet article s’efforce d’apporter des éléments de réponse en se penchant plus particulièrement sur les outils mis en œuvre par les professionnels, c’est-à-dire sur les représentations (photographies, notations) qui permettent à la fois de saisir ces « espaces du quotidien », dans la diversité de leur appropriation, mais aussi de les manipuler, de les « projeter » dans des opérations d’aménagement. L’hypothèse que nous avons faite consiste à lier fondamentalement cette problématique des territoires du quotidien aux dispositifs mis en œuvre pour les rendre visibles, manipulables.The issues of everyday life and familiar spaces in architectural concep­tions of cities and more generally the environment are now part of pro­fessional reflections. Here we propose to establish their “genealogy” and analyse the circumstances and stakes related to the issues posed by eve­ryday life. To what extent could this be a structuring element and what would be the effects ? This article tries to answer these questions, parti­cularly by looking into tools used by professionals, for example repre­sentations, such as photographs and notations, which allow the depic­tion of “everyday life spaces” in all the diversity of their accommodation and also their manipulation, for example “projecting” them within development schemes. Our hypothesis consists in establishing a funda­mental link between everyday life territories and the way they are made visible and malleable

    Les concepteurs de la ville en quête de l’espace familier (1945-1975)

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    La problématique du quotidien, des espaces familiers, dans la conception de l’architecture, de la ville et plus largement de l’environnement, s’est manifestée dans les discours professionnels. Il s’agit ici d’en retracer la « généalogie », et d’analyser les circonstances et les enjeux auxquels cette problématique est liée. Dans quelle mesure a-t-elle pu être structurante et quels en furent les effets ? C’est à cet ensemble de questions que cet article s’efforce d’apporter des éléments de réponse en se penchant plus particulièrement sur les outils mis en œuvre par les professionnels, c’est-à-dire sur les représentations (photographies, notations) qui permettent à la fois de saisir ces « espaces du quotidien », dans la diversité de leur appropriation, mais aussi de les manipuler, de les « projeter » dans des opérations d’aménagement. L’hypothèse que nous avons faite consiste à lier fondamentalement cette problématique des territoires du quotidien aux dispositifs mis en œuvre pour les rendre visibles, manipulables.The issues of everyday life and familiar spaces in architectural concep­tions of cities and more generally the environment are now part of pro­fessional reflections. Here we propose to establish their “genealogy” and analyse the circumstances and stakes related to the issues posed by eve­ryday life. To what extent could this be a structuring element and what would be the effects ? This article tries to answer these questions, parti­cularly by looking into tools used by professionals, for example repre­sentations, such as photographs and notations, which allow the depic­tion of “everyday life spaces” in all the diversity of their accommodation and also their manipulation, for example “projecting” them within development schemes. Our hypothesis consists in establishing a funda­mental link between everyday life territories and the way they are made visible and malleable

    Introduction

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    Les notions du quotidien, de l’ordinaire, du banal bénéficient aujour­d’hui d’un regain d’intérêt dont témoignent, entre autres, le petit ouvrage incisif de François Jost Le culte du banalou encore l’entreprise philosophique originale de com­préhension du monde quotidien à laquelle se livre Bruce Bégout dans La découverte du quotidien. Ce sont les multiples temporalités au cœur des relations que le quoti­dien tisse avec la ville, que le philosophe Thierry Paquot explore, quant à lui, dans l’o..

    Paysage urbain: d’une thématique à un objet de recherche

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    Le volume présenté à l’attention du lecteur est issu d’un séminaire, tenu de 2003 à 2006 à l’Université de Paris-I, qui s’était donné pour objectif d’interroger une notion, « le paysage urbain », dont les usages contradictoires et l’actualité grandissante méritent qu’on s’attache à la mieux cerner. Il nous a semblé stratégique de faire saillir la multiplicité de ces usages, selon des perspectives disciplinaires, professionnelles, artistiques différentes. En effet, pour les géographes, la caté..

    L’Observatoire photographique du paysage du PNR des Vosges du Nord : de l’œuvre à l’action

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    Depuis près de 25 ans, les Observatoires photographiques du paysage (OPP) ont été installés dans des structures territoriales qui ont pour mission la gestion de l’environnement, de l’évolution des paysages et du cadre bâti. Dans cet article, nous étudions le cas de l’OPP du Parc naturel régional (PNR) des Vosges du Nord, créé en 1997 et qui est toujours actif aujourd’hui. La stabilité de la structure et des acteurs offre l’opportunité d’analyser sur plus de 20 ans l’évolution d’un dispositif à travers les usages successifs qui en sont faits. Au croisement des politiques culturelles et d’aménagement, l’observatoire connaît en effet une série de déplacements dans ses modalités et ses objectifs. L’analyse de ces transformations permet d’identifier trois paradigmes qui coexistent au fil des années, au gré de la plasticité qu’offre le médium photographique, à la fois document et œuvre, ainsi que des acceptions différenciées de la notion de paysage. Ainsi se dégagent les registres suivants : celui de la représentation, visuelle et symbolique, celui de l’inventaire, avec la volonté d’indexation systématique des paysages du PNR et celui de la médiation auprès des acteurs et des habitants.For more than 25 years, the Photographic Observatories of the Landscape have been set up within regional structures in charge of environmental management and changes in the landscape and built-up areas. In this article, we study the case of the Photographic Observatory of the Vosges du Nord Regional Nature Park which was created in 1997 and is still active today. The permanent presence of the structure and of the stakeholders makes it possible to analyse over a period of more than 20 years the changes in an observatory through its successive uses. At the crossroads between cultural and regional development policies, the Observatory experienced a series of changes in the modalities of its management and in its objectives. The analysis of these transformations makes it possible to identify three paradigms which coexisted over the years due to the flexibility offered by the photographic medium, which is a document as well as a work of art, and the different meanings attributed to the notion of the landscape. The following registers emerged: that of the representation (visual or symbolic), that of the inventory (with the intent of systematically indexing the landscapes of the regional nature park), and that of the mediation between stakeholders and inhabitants

    When Photography Focuses on Architecture and Landscapes

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    In this issue, we specifically wish to address the intersection between photography and design projects; architectural as well as landscape design projects. We hypothesize that if there are links connecting architecture and landscape, both the design and production of one or the other does not appeal to the photographer in an undifferentiated way. Interrogating the photographic vision of the production processes of architecture can shed light on the way in which photographers take hold of lan..

    L'ambiance est dans l'air : la dimension atmosphérique des ambiances architecturales et urbaines dans les approches environnementalistes

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    EQUIPEDirection scientifiqueNicolas Tixier, Laboratoire Cresson – UMR CNRS 1563 – ENSA de GrenoblePilotage des travaux de terrain et assistance à la coordination scientifiqueDamien Masson, Laboratoire Cresson – UMR CNRS n°1563 – ENSA de GrenobleResponsable séminaire São-PauloCintia Okamura (CETESB Agence de protection environnementale de São Paulo)Chercheurs impliqués et équipes partenairesPascal Amphoux, Laure Brayer, Sandra Fiori, Guillaume Meigneux, Steven Melemis (Laboratoire Cresson)Gilles Debizet, Jean-Michel Roux (UMR CNRS PACTE)Frédéric Pousin (UMR CNRS Géographie-cités)Carlos Celso do Amaral e Silva (Université de São Paulo)Patricia Mendes, Carolina Rodriguez (Univ. Campinas)Vincent Puig (IRI), Elena Cogato Lanza (EPFL)Partenaires mobilisésPatrice Coindet, Benoît Adeline, Max Montmayeur (Ville de Grenoble)Ana Claudia (CETESB Agence de protection environnementale de São Paulo)Murielle Pezet-Kuhn, Cédric Lomakine (AURG : Agence d’Urbanisme de l’Agglomération Grenobloise)Hélène Poimboeuf (La Métro : Communauté d’agglomération de Grenoble)Naïm Aït Sidhoum, Pierre Bouchon Cesaro, Thibaut Candela (Zoom Architecture)Can an urban cross-section be used to bring together global environmental issues and situated local ambiental ones that take account of the sensorial dimensions of space and city dwellers’ practices? Starting from this assumption of an urban cross-section as a basis for representing and expressing what are usually separate, i.e., built objects, the sensorial world and social practices, we have conducted exploratory research tailored to environmental concerns based on two themes for which we can readily mobilize both researchers and a decent body of research, namely urban heat (City of Grenoble) and solid waste (City of São Paulo).We have dealt with two categories of questions based on existing research and a series of experiments:• Those relating to the different registers of knowledge inherent in ambiance and the environment as understood by technicians, elected representatives, scientists and users. When and how are actors able to articulate (or more effectively articulate) their knowledge of territory, i.e., more implicit user knowledge or the more explicit-type knowledge of scientists?• Those relating to representation / communication / bargaining tools. How and with what representational basis is it possible to “cross-check data” and move from a phase of reflection to a project-based mindset? For both of these questions and realms, we need to ascertain the operational capability of an urban cross-section both for handing environmental issues in local development as well as for its ability to factor the narratives and practices of inhabitants into the whole urban project process. In light of this dual objective, these experiments propose expanding the standard applications of an urban cross-section to a tool that could be used as a practical field instrument, a representation technique, or possibly even as a project basis, namely an urban transect.The transect could then be a process somewhere between a “clinical” profile and a sensorial perspective, drawing upon both techniques in order to “hybridize” them; as a field-based technique, the transect would be produced from drawings, photos, text and video. By rehabilitating the atmospheric dimension in architectural and urban representations and facilitating the incorporation of narratives, the transect could be harnessed to explore and express sensorial space and practical experiences of the fit between analysis and design.The “long-table” analytic approach has been used to debate these issues and to depict and pool representations. It has proved very effective in generating speech, collating ratings and revealing actual experiences – three very useful properties for establishing a shared prospective diagnosis.La coupe urbaine peut-elle être un lieu de rencontre entre les enjeux environnementaux globaux et les enjeux locaux d'ambiances situées prenant en compte les dimensions sensibles de l'espace et les pratiques habitantes ? Sur cette hypothèse de départ de la coupe urbaine comme mode de représentation permettant d'articuler ce qui habituellement est séparé, à savoir les objets construits, le monde sensible et les pratiques sociales, nous avons mené un travail exploratoire appliqué aux préoccupations environnementales, ceci à travers deux thématiques pour lesquelles nous pouvions aisément mobiliser corpus et acteurs, celles des chaleurs urbaines (Ville de Grenoble) et celle des déchets solides (Ville de São Paulo). Deux catégories de questions sont traitées à partir de corpus existants et d'une série d'expérimentations que nous avons menées : * Celles qui concernent les différents registres de connaissance impliqués lorsqu'on parle d'ambiance et d'environnement, ceci entre techniciens, élus, scientifiques et usagers. Quand et comment les acteurs arrivent-ils (ou pourraient-ils mieux arriver) à articuler leurs connaissances du territoire, qu'elles soient principalement implicites (comme dans le cas des usagers) ou plutôt explicite (notamment chez les scientifiques) ? * Celles qui concernent les outils de représentation / communication / négociation. Comment, et grâce à quels moyens de représentation, arrive-t-on à " croiser des données " et à faire le passage du domaine de la réflexion à celui du projet ? Pour ces deux questions et pour ces deux terrains, il s'agissait donc d'éprouver l'opérationnalité de la coupe urbaine tant pour la gestion des enjeux environnementaux dans le développement local que pour sa capacité de prise en compte du récit et des pratiques habitantes dans le processus de projet urbain. A cette double fin, ces expérimentations proposent d'élargir les champs d'applications ordinaires de la coupe urbaine à un outil qui se veut à la fois pratique de terrain, technique de représentation et peut-être même posture de projet, à savoir le transect urbain. Le transect se présente alors comme un dispositif se situant entre la coupe " clinique " et le parcours sensible empruntant à ces deux techniques pour les hybrider ; le transect se construit par le dessin, la photo, le texte, la vidéo autant qu'il se pratique in situ. Réhabilitant de fait la dimension atmosphérique dans les représentations architecturales et urbaines, rendant possible l'inscription des récits, le transect peut devenir alors un mode d'interrogation et d'expression de l'espace sensible et des pratiques vécues à l'articulation entre analyse et conception. Un principe de " table longue " a été mis en place pour débattre de ces enjeux et permettre une mise en situation et un partage des représentations. Ce dispositif s'avère être générateur de paroles, collecteur de notations et révélateur de réalités vécues, trois propriétés utiles à l'établissement d'un diagnostique prospectif partagé

    Projet de paysage et de territoire

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    International audienceProblematicNowadays, territory projects and landscape projects can be seen as two cases of project procedures which differ in their implementation logic. In our view, these two project forms must not be thought of in terms of inclusion – landscape projects being one part of territory projects. On the contrary, we must posit that the links between those two interpretations of planning are construed on several levels, and from a given situation.We must bear in mind that the notion of landscape was introduced in territory planning to deal with issues that have changed since.Landscape studies probably triggered action towards preservation and protection, but those cannot be used exclusively nowadays, considering the growth of landscape design in France. Moreover, we consider that landscape projects cannot be reduced to the vegetal treatment of space, or to the signage treatment of activity zones, even though landscape projects can set up those actions.Insofar as a landscape is not an object but a symbolic and cultural relation between individuals and their environment, we hypothesize that landscapes can contribute to renewing classical perspectives on planning - through a qualitative, sensitive and cultural approach, which involves the study of the physical and multi-sensorial characteristics of space, and thanks to project methods that are still to be defined in a context of renewal of planning thinking.ResultsWe will rely on a study we personally carried out on a territory representative of changing spaces in an urban periphery, which we will define as ordinary. For more than ten years, planners have set up a territory project involving several aspects, such as economic development, cultural action but also big infrastructure projects and environmental hubs. This diversity raises the question of the global consistency of the territory project. Our study aimed at defining a global landscape project that could provide an axis to communal and inter-communal planning actions revolving around landscape identity. It implies setting up a collective perspective on the territory, a perspective that could mobilize forces, trigger different actions and create consistency among those actions.In our presentation, we will examine the goals of such a landscape project, the theoretical principles they rely on and the methodological recommendations needed to turn those goals into action.Problématique Le projet de territoire et le projet de paysage peuvent être considérés aujourd'hui comme deux figures des démarches à projet qui diffèrent dans leur logique de mise en oeuvre . A nos yeux, il s'agira surtout d'éviter de penser ces deux formes de projet en termes d'inclusion - le projet de paysage constituant un volet du projet de territoire - mais plutôt de considérer que les articulations entre ces deux interprétations de l'aménagement sont à construire à plusieurs niveaux, et à partir des situations données. Rappelons que la notion de paysage a été introduite dans l'aménagement du territoire, autour d' enjeux qui se sont transformés. Les études paysagères ont pu orienter l'action vers des démarches de préservation, de protection, qui aujourd'hui ne sauraient être exclusives, surtout en France avec l'essor du paysagisme. En outre, nous pouvons considérer qu'un projet de paysage ne saurait se réduire au traitement végétal des espaces, pas plus qu'au traitement de la signalétique des zones d'activité, même si un projet de paysage peut mettre en oeuvre de telles actions. Le paysage n'étant pas un objet, mais une relation symbolique et culturelle entre des individus et leur environnement, nous faisons l'hypothèse qu'il peut contribuer au renouvellement des façons classiques d'aborder l'aménagement, grâce à une approche qualitative, sensible, et culturelle, qui passe par l'étude des caractéristiques physiques et pluri-sensorielles de l'espace, et grâce à des méthodologies de projet qu'il reste à inventer dans un contexte de renouvellement des démarches d'aménagement. Résultats Nous nous appuierons sur une étude , menée sous notre direction , sur un territoire représentatif des espaces en mutation de la périphérie urbaine, que l'on pourrait qualifier d'ordinaire. Depuis plus de 10 ans s'élabore un projet de territoire qui envisage de multiples aspects allant du développement économique à l'action culturelle, en passant par les grands projets d'infrastructure ou de pôles environnementaux. En raison de cette diversité d'actions, la question de la cohérence globale du projet de territoire se pose. L'objectif de cette étude était de définir un projet de paysage global destiné à fournir l'épine dorsale aux actions d'aménagement communal et intercommunal autour d'une identité paysagère. Cela suppose de construire un regard collectif porté sur le territoire, regard fédérateur, permettant de mobiliser les énergies, qui serait porteur d'actions autant que facteur de cohérence pour les dites actions. Dans cette communication, nous examinerons les objectifs recherchés par un tel projet de paysage, les ancrages théoriques sur lesquels il s'appuie ainsi que les recommandations méthodologiques envisagées pour traduire de tels objectifs dans le champ de l'action
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