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Fouetter les structures et « éduquer à l’unité ». Les Travailleurs étudiants du Québec et l’action sociale (1959-1967)
RésuméL’action sociale étudiante est un chapitre largement inconnu de l’histoire des étudiants au Québec, qui ont surtout retenu l’attention pour leurs coups de gueule ou d’éclat. L’histoire des Travailleurs étudiants du Québec (TEQ) vient démentir cette représentation. Les TEQ (1964-1967) qui ont œuvré auprès des familles démunies, des ouvriers, des chômeurs et des jeunes de la rue dans des milieux s’étendant de Gaspé à Thetford Mines se voulaient éducateurs, animateurs sociaux et organisateurs communautaires. Ils cherchaient à susciter des prises de conscience citoyennes et à encourager des initiatives et des structures locales pouvant mener à une véritable société de participation. Dans cet article, je démontre de quelle façon l’Action sociale étudiante (ASE) québécoise opérait à partir de traditions (étudiantes, sociales et politiques) et se projetait dans le futur en réarticulant constamment son idéalisme et son pragmatisme. Pendant ses quatre ans d’existence, l’ASE a constitué un haut lieu de formation et de mobilisation pour plusieurs jeunes qui ont eu l’occasion de confronter un bagage universitaire largement livresque à la réalité du terrain de l’action sociale. Abstract We know relatively little about the social action projects led by Québécois students, better known for their political activism and dramatic gestures. The Travailleurs étudiants du Québec(TEQ)’s story contradicts this representation. Working with low-income families, factory workers, unemployed people, and street youth from all over the province, these students acted as educators and social organizers. Their goal was to raise awareness among citizens, generating local initiatives and establishing structures that could lead to a true participative society. In this article, I demonstrate how the Action sociale étudiante (ASE) emerged from different traditions (social, political, students’) and projected itself into the future through a precarious balance between its idealism and pragmatism. During its four years of existence (1964-1967), the ASE was an important organization for the forming and mobilization of many young people who had the opportunity to confront their scholarly knowledge to the realities of social action
Histoire sociale et annales ESC : territoires, pratiques et discours
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal
À l’assaut du plafond de verre : journalisme et militantisme adaptatif chez les étudiantes au Québec (1956-1969)
Faced with a glass ceiling at university that was experienced daily in the educational and professional options open to them, in student politics, and in the normative and prescriptive discourse they heard concerning their gender and roles, many female students called this discourse into question in the 1950s and 1960s. Without necessarily denouncing the overall structures of oppression affecting women at university, they practiced an adaptive activism that allowed them to promote female students’ competencies. This article discusses two fields that tended to define student life at the University of Montreal during this period, namely politics and journalism. Despite their political involvement, female students lacked access to the same visibility and promotional levers available to their male counterparts. This forced them to channel most of their efforts outside the student association, especially into the student newspaper, which was an important platform for them to be heard and to hold key positions.Confrontées au plafond de verre dont l’existence se faisait sentir quotidiennement à l’université tout autant dans l’horizon scolaire et professionnel et la politique étudiante que dans les discours normatifs et prescriptifs genrés et sexistes, nombre d’étudiantes ont remis en question ces discours dans les années 1950 et 1960. Sans nécessairement dénoncer les structures globales d’oppression vécues par les femmes à l’université, elles ont plutôt pratiqué un militantisme adaptatif qui leur a permis de promouvoir les compétences des étudiantes. Le présent article traite de deux pratiques qui tendaient alors à définir le milieu étudiant à l’Université de Montréal : la politique associative et le journalisme. Malgré leur politisation, les étudiantes n’ont pas eu accès aux mêmes leviers de visibilité et de promotion que leurs pendants masculins. C’est donc largement à l’écart de l’association étudiante qu’elles ont dû s’investir, particulièrement dans le journal étudiant, où elles ont eu accès à une tribune privilégiée pour se faire entendre et occuper des postes clés
Régime d'historicité et historiographie en France et au Québec, 1956-1975. Michel de Certeau, Fernand Dumont et François Furet
L’historien n’écrit pas de nulle part. Ancré dans son présent et participant à la société, il en épouse – ou critique – les projets, les utopies et les grands récits. Nous proposons dans ce travail d’approfondir cet ancrage à travers une histoire croisée et comparée des expériences du temps de deux historiens français (Michel de Certeau, François Furet) et d’un historien-sociologue québécois (Fernand Dumont). Notre objectif est double : il s’agit d’établir, dans un premier temps, les correspondances entre leurs expériences lors de deux tournants, celui des années 1960 et celui des années 1970. Tout en prenant en compte les contextes des auteurs à l’étude, nous élargirons l’échelle d’analyse afin de cerner la contemporanéité d’expériences du temps qui ne se réduisent pas aux seuls cadres nationaux. Nous pourrons ainsi établir les coordonnées des régimes d’historicité à chaque tournant en contribuant à préciser les différentes combinaisons des modes futuristes et présentistes en jeu.
Dans un deuxième temps, nous explorerons les liens entre historiographie et régime d’historicité afin de mettre en évidence les jonctions entre les considérations épistémologiques et l’horizon d’attente des historiens à l’étude. En abordant plus spécifiquement la question du rôle de l’historien dans sa société, nous jaugeons les transformations parallèles de son expérience du temps et de ses pratiques historiographiques. Le passage de l’expérience d’une Histoire en marche au tournant de 1960 à celle d’une histoire bloquée au tournant de 1970 affecte considérablement la place et le statut de l’historien. D’éminent passeur du temps à l’écoute du sens du progrès, l’historien voit son statut contesté et marginalisé, ce qui ne veut pas dire que son rôle est moins important. Qu’il débusque des alternatives passées ou court-circuite des téléologies, il est chargé de maintenir coûte que coûte ouverts les horizons du temps. Nous verrons spécifiquement le sens que prenait cette tâche à un moment où la possibilité d’une « société nouvelle », après Mai 68, pointait à l’horizon des contemporains.Historians don’t write from within a vacuum. Embedded in their present, they adopt or critically assess the projects, utopias and grand narratives of their society. In this thesis, we propose to deepen this sense of temporal embeddedness through the crossed and compared history of the experiences of time of two French historians (Michel de Certeau, François Furet) and one from Quebec (Fernand Dumont). Our goal is two-fold: to begin with, we establish the connections between these experiences during two periods: the turning points of 1960 and 1970. While taking into account the authors’ own contexts, we aim at expanding the scale of analysis to understand the contemporaneity of experiences of time that go beyond national borders. We will then be prepared to define the coordinates of two different régimes d’historicité, which are characterized by different modes of combining future and present.
We build on this by establishing the links between historiography and experiences of time for the purpose of stressing the junctions between the epistemological enunciations and the horizon of expectation of the three authors studied. Focusing more precisely on the different roles they assign the historian, we examine the parallel transformations of their experiences of time and their historiographical practices. The shift from an experience of a progressing History in 1960 to the experience of a blocked history in 1970 considerably influences the status and the place of the historian. As the trends and directions of History become unclear, the historian sees his role marginalized. Whether he unfolds past alternatives or deconstructs teleology and commemorations, he has to keep open the horizons of time. We will see specifically the meaning of this task after May '68, when the possibility of a new society shines at the horizon. Significantly, it is at this moment that the role of historian is decisive in either reproducing dominating narratives or opening his contemporaries’ consciousness to new experiences
High-Contrast OLEDs with High-Efficiency
Peer reviewed: YesNRC publication: Ye
Characteristics of GaInNAsSb VCSELs operating near 1.55µm
A detailed study of the high-power pulsed operation of C-band optically-pumped GaInNAsSb vertical cavity surface emitting lasers is reported. The devices employ a resonant periodic gain structure grown by molecular beam epitaxy on a GaAs substrate with a 31-pair GaAs/AlAs bottom distributed Bragg reflector and a 4-λ, GaAs-based resonant cavity containing 10 GaInNAsSb quantum wells distributed among the 7 antinodes of the electric field. A dual-pump-band SiO2/TiO2 dielectric top mirror allows efficient optical pumping via low reflectivities at 808nm and 1064nm while providing very high reflectivity at the 1.55μm target emission wavelength. The laser characteristics were evaluated using both a Q-switched Nd:YAG 1064nm pump and a 20W-peak 180ns-pulsed 850nm diode laser. The importance of the gain-cavity detuning was evident from time-dependent spectral measurements of laser material subjected to post-growth annealing at different temperatures between 725 and 775°C. The highest annealing temperature produces the largest blue shift of the gain peak relative to the cavity resonance, resulting in the best power transfer characteristics as well as reduced temperature sensitivity
Topographical coloured plasmonic coins
The use of metal nanostructures for colourization has attracted a great deal
of interest with the recent developments in plasmonics. However, the current
top-down colourization methods based on plasmonic concepts are tedious and time
consuming, and thus unviable for large-scale industrial applications. Here we
show a bottom-up approach where, upon picosecond laser exposure, a full colour
palette independent of viewing angle can be created on noble metals. We show
that colours are related to a single laser processing parameter, the total
accumulated fluence, which makes this process suitable for high throughput
industrial applications. Statistical image analyses of the laser irradiated
surfaces reveal various distributions of nanoparticle sizes which control
colour. Quantitative comparisons between experiments and large-scale
finite-difference time-domain computations, demonstrate that colours are
produced by selective absorption phenomena in heterogeneous nanoclusters.
Plasmonic cluster resonances are thus found to play the key role in colour
formation.Comment: 9 pages, 5 figure
312-fs pulse generation from a passive C-band InAs/InP quantum dot mode-locked laser.
For the first time, we report femtosecond pulses from a passive single-section InAs/InP quantum-dot (QD) mode-locked laser (MLL) with the active length of 456 microm and ridge width of 2.5 microm at the C-band wavelength range. Without any external pulse compression, the transform-limited Gaussian-pulses are generated at the 92 GHz repetition rate with the 312 fs pulse duration, which is the shortest pulse from any directly electric-pumping semiconductor MLLs to our best knowledge. The lasing threshold injection current and external differential quantum efficiency are 17.2 mA and 38%, respectively. We have also investigated the working principles of the proposed QD MLLs
La santé psychologique et la conciliation travail-famille des infirmières en soins ambulatoires à l’ère de la COVID-19 : résultats d’une enquête
Introduction: The COVID-19 pandemic impacted nurses’ psychological health and work-family balance, including in ambulatory care settings. The results presented in this article are part of a study aiming to describe and contextualize the psychological health and changes in nurses’ follow-up practices in Quebec (Canada) during the COVID-19 pandemic.
Objective: Explore and describe factors that influenced ambulatory care nurses’ psychological health and work-family balance during the first wave of the COVID-19 pandemic.
Methods: Exploratory mixed data cross-sectional study using the SurveyMonkey platform. We collected data from July 2020 to September 2020. The target population comprised all practicing nurses in Quebec whose clinical activities included the follow-up of ambulatory patients, 200 of whom completed the survey.
Results: Multiple linear regression models indicated that anxiety (GAD-7 scores) and depressive symptoms (PHQ-9 scores) were associated with younger age, living alone, worries about transmitting COVID-19, and feeling that one’s work was not coherent with one’s values. Work-family balance was considered more difficult than before the pandemic by 54.5 % of participants. Factors perceived as influencing work-family balance were either related to work conditions (e.g., schedule and time at work, access to work from home, redeployment to another work setting), to family-related responsibilities/tasks or were specific to the pandemic.
Discussion and conclusion: Apart from age, the feeling that one’s work was not coherent with their values was the only variable correlated with both GAD-7 and PHQ-9 in multivariate models. Further research should investigate the relationships between sense of coherence, psychological health, and work conditions like schedule flexibility and access to work from home.Introduction : La pandémie a eu des répercussions sur la santé psychologique et la conciliation travail-famille des infirmières, y compris dans les milieux de soins ambulatoires. Les résultats présentés dans cet article font partie d’une étude visant à décrire et contextualiser la santé psychologique et l’évolution des pratiques de suivi infirmier au Québec (Canada) lors de la pandémie de COVID-19.
Objectif : Explorer et décrire les facteurs qui ont influencé la santé psychologique et la conciliation travail-famille des infirmières en soins ambulatoires pendant la première vague de la pandémie de COVID-19.
Méthodes : Enquête exploratoire avec données mixtes par le biais de la plateforme SurveyMonkey. Les données ont été collectées de juillet 2020 à septembre 2020. La population cible était toutes les infirmières du Québec dont les activités cliniques incluaient le suivi de patients ambulatoires ; 200 infirmières ont participé.
Résultats : Les modèles de régression ont indiqué que les symptômes anxieux (scores au GAD-7) et dépressifs (scores au PHQ-9) étaient associés à un plus jeune âge, au fait de vivre seul, aux inquiétudes concernant la transmission de la COVID-19 et au sentiment que son travail n’était pas cohérent avec ses valeurs. La conciliation travail-famille était jugée plus difficile qu’avant la pandémie par 54,5 % des participants. Les facteurs perçus comme l’influençant étaient soit liés aux conditions de travail (p. ex., horaire et temps de travail, télétravail, délestage), aux tâches familiales, ou étaient spécifiques à la pandémie.
Discussion et conclusion : Outre l’âge, le sentiment que son travail n’était pas cohérent avec ses valeurs était la seule variable corrélée à la fois avec le GAD-7 et le PHQ-9. Les futures recherches devraient s’intéresser à la relation entre le sentiment de cohérence, la santé psychologique et les conditions de travail favorables à la conciliation travail-famille
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