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    « Ils nous ont chassés de la Chartreuse… »

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    Souvent le monument historique est présenté comme un simple témoin de l’histoire, un vestige de pierre servant à rappeler le souvenir d’un homme ou d’une grande date dans le parcours d’une nation. Mais, en fait, le monument est toujours, et avant tout, un être social et symbolique qui n’existe qu’à travers les regards qui le construisent et les passions qu’il provoque. Ainsi de la Chartreuse, à Villeneuve-lès-Avignon, ancienne abbaye vendue comme bien national à la Révolution, en 1793, mais revendiquée depuis par de nombreux acteurs qui se présentent tous comme les « possesseurs » légitimes du lieu. Service des monuments historiques qui l’a rachetée lot par lot et restaurée, occupants qui ont longtemps habité en son sein, autochtones de la petite ville où elle s’élève, nouveaux habitants qui ont partagé à plein temps ses dernières aventures, acteurs sociaux qui l’ont transformée en centre culturel d’animation et de recherche, tous entendent commander son destin, se livrant de spectaculaires combats sur le champ de bataille de la mémoire.Often the ancient memorial is presented as a simple witness of the History, a stony vestige serving for reminding the memory of a man or a big date in the course of a nation. But, in fact, the monument is always, and above all, a social and symbolic being who exists only through the glances which built it and the passions wich he provokes. So of, the Chartreuse, in Villeneuve-lès-Avignon, sold as national property in the Revolution, in 1793, but claimed, then, by numerous actors who appear all as the justifiable “owners” of the place. Service of Historic Monuments who bought back it, lot with lot, descendants of the first buyers, occupants who lived for a long time within it, town’s natives where it rises, new inhabitants who shaved to the full its last adventures, social actors who one transformed into cultural centre of animation and search, all intend to order its fate, being engaged in spectaculor fights on the battefield of memory.Ein Kulturdenkmal wird oft als eine Spur der Geschichte bezeichnet, die an einen Menschen oder an ein bedeutsames Datum in der Geschichte einer Nation erinnert. Im Grunde ist aber das Denkmal immer und vor allem ein soziales und symbolisches Wesen, das Aufmerksamkeit und Leidenschaften erregt und nur dadurch existiert. Besonders repräsentativ dazu ist der Fall der Chartreuse (Kartäuserkloster) in Villleneuve-lès-Avignon. Diese ehemalige Abtei wurde als nationales Gut während der französischen Revolution 1793 verkauft. Seitdem wird sie aber von verschiedenen Akteuren beansprucht, die sich alle als legitime Besitzer bewerben : einerseits das französiche Amt für Denkmalpflege, das die Chartreuse nach und nach zurückgekauft und restauriert hat, andererseits die ehemaligen Bewohner dieses Gebäudes, die alteingesessene Bevölkerung der kleinen Stadt sowie die neuen Einwohner, die die Veränderungen der letzten Zeit miterlebt haben, und letzten Endes die sozialen Behörden, die das Gebäude in ein kulturelles Zentrum für Veranstaltungen und Forschung geändert haben. Sie alle wollten das Schicksal des Denkmals steuern, so dass es dort zu ungewöhnlichen Auseinandersetzungen auf dem Schlachtfeld der Erinnerung kam

    Le récit sorcellaire : espace narratif et inscription symbolique

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    Piniès Jean-Pierre. Le récit sorcellaire : espace narratif et inscription symbolique. In: Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°1/1986. Cinq figures de magiciens en Dauphiné et Savoie. pp. 9-16

    X. Ravier, Le RĂ©cit mythologique en Haute-Bigorre

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    Piniès Jean-Pierre. X. Ravier, Le Récit mythologique en Haute-Bigorre. In: L'Homme, 1989, tome 29 n°111-112. Littérature et anthropologie. p. 251

    X. Ravier, Le RĂ©cit mythologique en Haute-Bigorre

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    Piniès Jean-Pierre. X. Ravier, Le Récit mythologique en Haute-Bigorre. In: L'Homme, 1989, tome 29 n°111-112. Littérature et anthropologie. p. 251

    Virus

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    Comment vit-on avec les virus ? Si les virus se situent au croisement des imaginaires du poison et de la contagion, il s'agit ici d'interroger leur mode d'existence, par delà les réactions ambivalentes qu'ils suscitent et les formes de diffusions qui les caractérisent. Ce dossier rassemble des articles exploratoires pour une ethnographie des relations entre hommes et virus dans les systèmes biologiques et informatiques

    Domestiquer l’histoire

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    L’ethnologie s’est, jusqu’à présent, très peu intéressée au monument dans la mesure où celui-ci témoignait d’une conception officielle de l’histoire. Érigé pour entretenir la mémoire, il énonce le passé en le peuplant des figures que l’autorité souhaite immortaliser. Et la notion de « monuments historiques » ne fait que prolonger cette définition première en choisissant après coup, dans la masse des édifices et des ouvrages de l’art, ceux qui incarnent au mieux le destin imaginé de la nation. Aujourd’hui, ces conditions originelles ont beaucoup perdu de leur force et de leur sens. Pourtant l’intérêt pour les hauts lieux, loin de faiblir, n’a jamais été aussi intense et jamais les débats à leur propos n’ont été aussi ardents. Ce livre tente d’en comprendre les raisons. De la Sicile orientale au pays valencien, des châteaux privés à la cité de Carcassonne en passant par les bourgs et les campagnes du Minervois, du bas Languedoc et du Périgord, il nous fait voyager dans des territoires et des sociétés marqués par la conversion monumentale et patrimoniale. L’attention ethnologique s’adresse ici, en priorité, aux habitants, aux visiteurs, à tous ceux qui vivent au présent familier la majesté monumentale et en domestiquent, sur un mode imprévu, les pouvoirs. Cet ouvrage est issu d’un séminaire organisé conjointement par la mission du Patrimoine ethnologique, l’UMR 8555 (Centre d’anthropologie, Toulouse) et l’ethnopôle GARAE à Carcassonne. Intitulé « Regards anthropologiques sur les monuments historiques », réunissant ethnologues et professionnels des Monuments historiques, il s’est tenu à Carcassonne, au mois de septembre 1997
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